Cet article concerne l'État souverain. Pour l'île dont il occupe la majeure partie, voirIrlande (île). Pour le pays constitutif du Royaume-Uni, voirIrlande du Nord. Pour les autres significations, voirIrlande.
« République d'Irlande » redirige ici. Pour les autres significations, voirRépublique irlandaise.
Dublin constitue l'un des principaux centres financiers d'Europe. L'Irlande se classe parmi les dix pays les plus riches du monde en termes deproduit intérieur brut par habitant, bien que cela ait été partiellement attribué aux distorsions causées par les pratiques d'inversion fiscale de diverses multinationales opérant en Irlande. À partir de 2017, unrevenu national brut modifié a été adopté par laBanque centrale d'Irlande, car l'écart type était considéré comme trop déformé pour mesurer ou représenter avec précision l'économie irlandaise.
Après avoir rejoint les Communautés européennes, le gouvernement irlandais a pratiqué une série depolitiques économiques libérales qui ont entraîné une forte croissance économique entre 1995 et 2007, aujourd'hui connue sous le nom de la période duTigre celtique, avant son arrêt ultérieur pendant laGrande Récession. En tant quepays développé, l'Irlande possède une qualité de vie parmi les meilleures aumonde, et elle obtient de bons résultats dans plusieurs indicateurs de performances nationales, comme lessoins de santé, laliberté économique et laliberté de la presse.
Depuis l'entrée en vigueur de laloi sur la république d'Irlande en 1949, la « désignation officielle » de l'État (au sens de l'organisation politique du pays) est « république d'Irlande » (Poblacht na hÉireann enirlandais ouRepublic of Ireland enanglais)[7], mais le nom de l'État (au sens de sujet de droit international) reste « Irlande ». Ainsi, par exemple, le chef d'État porte le titre deprésident de l'Irlande et non pas de président de la république d'Irlande[8]. En outre, les sources toponymiques francophones indiquent bien que la forme longue (ou officielle) du pays est « Irlande »[9],[10],[11], ce qui est confirmé par les versions françaises des traités européens dont l'Irlande fait partie.
L'appellation « République irlandaise » (Irish Republic) est le nom de la république autoproclamée le. Entre 1922 (sortie duRoyaume-Uni) et 1937, l'État portait le nom officiel d'État libre d'Irlande (Saorstát Éireann en irlandais,Irish Free State en anglais)[12].
Chaque État de l'Union européenne porte un nom propre dans chacune des langues officielles. Le nom de l'État est donc « Éire » en irlandais, « Ireland » en anglais et « Irlande » en français[13]. Mais les appellations « Poblacht na hÉireann », « Republic of Ireland » ou « république d’Irlande », n'ont aucun caractère officiel pour l'Union[13].
Carte de l'Irlande avant la partition.Îles d'Aran.
L'Irlande est située sur l'île éponyme, au nord-ouest du continent européen dans l'océan Atlantique nord. Elle s'étend sur plus de 85 % de la superficie de l'île, soit 70 273 km2[14] (l'Irlande du Nord, au nord-est de l'île, est elle sous souveraineté britannique). Le pays est divisé en vingt-sixcomtés.
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Le territoire irlandais se situe par 53° 20' 36" Nord (auchâteau de Dublin), soit à peu près à la même latitude que Goose Bay dans la province canadienne deTerre-Neuve-et-Labrador, et 6° 16' 03" Ouest, soit à peu près à la longitude de Rabat au Maroc.
La morphologie de l'île comprend une plaine centrale entourée de montagnes et de collines, particulièrement dans leDonegal et leWicklow. Mais les sommets les plus hauts se trouvent au sud-ouest avec lesMacgillycuddy's Reeks qui comprend le point culminant du pays, leCarrauntuohil avec ses 1 038 mètres.
Au sud-ouest, lesfalaises de Moher surplombent l'océan Atlantique. Non loin de là, lesîles d'Aran font face à la baie deGalway. À l'est du pays, au nord de Dublin, le rivage est assez plat. Mais tout autour de l'île s'étendent de nombreuses plages de sable fin.
Les écarts de température dans une même journée sont faibles : il n'est pas rare que la température soit constante du matin au soir, ce qui contraste avec les brusques changements de temps durant les saisons intermédiaires (printemps et automne), au cours desquelles la rapidité d'évolution du temps est étonnante avec des épisodes de « giboulées » très fréquents.
Relevé météorologique de Dublin (normales et records)
Lejour du dépassement (date de l’année à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) de l'Irlande[Note 4] est en 2019 le[15]. L'Irlande est l'un des pays dont la consommation dépasse le plus les capacités de la planète.
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Cherbourg est devenu le premier port irlandais de France, tant en fret qu’en passagers, avec en moyenne et en tout, une douzaine de rotations chaque semaine et les statistiques montrent que plus d’Irlandais que de Français font la traversée, et surtout entre Pâques et la mi-octobre[17]. Ainsi, Cherbourg concentre depuis 2023 environ 57 % du trafic maritime depuis la France[18]. Les connexions se développent plus généralement sur les axes Cherbourg-Rosslare, Roscoff-Cork, Cherbourg-Dublin, Dunkerque-Rosslare[18].
C'estvers - 500 que lesCeltes font leur apparition en Irlande. Leur civilisation sur l'île va durer près de mille ans. Leur arrivée s'est faite par deux routes différentes : par l'actuelleGrande-Bretagne et par l'Espagne. Lamythologie celtique a d’ailleurs conservé le souvenir de cetteorigine espagnole puisque, selon leLebor Gabála Érenn (Livre des Conquêtes d’Irlande), lesMilesiens (c’est-à-dire lesGaëls) sont dits fils deMíl Espáine. Avant l'introduction de la civilisation deLa Tène (secondâge du fer), l’histoire d’Erin est largement mythique.
La structure de la société celtique reprend le schéma de lastructure sociale tripartite des Indo-européens au sommet de laquelle on trouve une classe sacerdotale composée desdruides, desbardes et desvates. Lesdruides ont en charge la religion, le sacrifice, la justice, l’enseignement, la poésie, la divination ; les bardes sont spécialisés dans la poésie orale et chantée et doivent faire la louange, la satire ou le blâme ; les vates sont des devins qui se consacrent plus particulièrement à la divination et à la médecine. EnIrlande, lesfilid (bardes) vont devenir les membres les plus influents de cette classe sacerdotale, dont une des prérogatives est de conseiller le roi. Dans la civilisation celtique, le rôle du roi est non seulement de mener la guerre, mais surtout de redistribuer les richesses et de dire la justice, inspirée par les druides. Longtemps ces rois n’ont été que des chefs au pouvoir incertain et aux successions problématiques. La deuxième classe de la société est celle des guerriers et la troisième est celle des producteurs, artisans, agriculteurs et éleveurs.Ces clans vont progressivement fusionner pour constituer quatre royaumes (ou provinces) : l’Ulster, leLeinster, leMunster et leConnacht (Connaught). Au début duVe siècle, unArd rí Érenn (roi suprême d’Irlande) étend son pouvoir sur toute l’île, il siège àTara capitale duRoyaume de Mide. Les autres rois lui doivent le « boroma », tribut payable en bétail – son non-paiement entraîne des guerres dont la mythologie se fait l’écho, tout autant que lesrazzias.
Les Romains, qui occupent laBretagne (Grande-Bretagne actuelle), n'occuperont jamais l'Irlande (qu'ils appellentHibernia, « Hibernie »), peuplée de populations trop difficilement assimilables et loin du centre de l'Empire.
La christianisation de l’Irlande marque la fin de la religion celtique, du moins en ce qui concerne samythologie, car la structure de la société s’est maintenue, avec une classe sacerdotale prédominante. Les circonstances exactes de l’introduction duchristianisme dans l’île sont mal connues, d’autant que les textes relatifs à son initiateur,saint Patrick, sont largementhagiographiques.
Padraig serait né en 390 en un lieu incertain de l’île de Bretagne. Il était le fils d’un fonctionnaire britto-romain. En 405, il aurait été victime d’une razzia deGaëls et aurait été emmené comme esclave enIrlande, sous le règne duArd rí Érenn,Niall Noigiallach. Pendant six années de captivité, passées à surveiller les troupeaux, sa foi en Dieu se serait affermie et une fois évadé, il aurait poursuivi ses études théologiques enGaule. Les dates de son retour en Irlande sont incertaines (entre 432 et 490 selon les différentes thèses) mais la conversion de l’île, probablement commencée avant lui, aurait connu un moment décisif sous le règne du roiLóegaire, fils de Niall. Patrick est souvent décrit conversant avec les druides pour tenter de les convaincre que le Dieu unique est plus puissant que la magie druidique. La légende rapporte aussi qu’il a chassé tous les serpents de l'île et qu'il avait l'habitude d'expliquer le principe de laTrinité en montrant les feuilles du trèfle. Le concept detriades était en effet très répandu dans la mythologie celtique. Patrick est mort vers 461.
Dans ce contexte, la conversion du pays ne s’est faite que par celle desfilid, qui sont devenus les porteurs de la nouvelle religion, de manière pacifique. Le rite celte est imprégné par les usagesmonastiques. Des moines des pays celtiques sont nombreux venus dans plusieurs pays d'Europe occidentale pour évangéliser et fonder des monastères. Les monastères deClonard, deClonmacnoise, ou deGlendalough sont des centres importants de culture et de spiritualité. L’église d’Armagh est fondée par saint Patrick vers 445.AuVIe siècle, fondation du monastère deBangor (558) parComgall.
Ce n’est qu’auVIIe siècle que lesynode de Whitby (664) préconise l'abandon des rites celtes au profit du rite romain mais certains usages celtiques se maintiennent jusqu'auXIIe siècle.
L’Irlande vit un âge d’or intellectuel par le dynamisme de ses institutions religieuses, mais sur le plan politique l’île est divisée entre cent et cent cinquantetuatha (les clans), à la tête de chacun desquels se trouve unrí (roi). Ces chefs sont eux-mêmes assujettis au roi d’une des cinq provinces (Ulster,Connacht,Munster,Leinster etMide). LeArd rí (roi suprême) porte un titre honorifique : son titulaire ne bénéficie pas d'une réelle autorité.
C’est dans ce contexte d’instabilité que lesVikings arrivent dans l’île. Les premières expéditions attestées sont de 795, ils brûlent l’église de l’île Lambay ainsi que les monastères d’Inisbifin et d’Inismurray ; ce dernier subira un nouvel assaut en 807. Dès 812 les raids se concentrent sur la côte ouest, puis sur les rivages de lamer d'Irlande. Au début des années 820 le tour de l’île est accompli. Pendant une quarantaine d’années, les Vikings vont multiplier les raids et les razzias, privilégiant les monastères, non pour des raisons religieuses, mais parce que plus riches en trésors. Durant les années 830, ils remontent les fleuves et pénètrent à l’intérieur des terres qu’ils ravagent. En 836, ils empruntent la rivièreShannon et pillent le Connaught. L’année suivante, deux flottes d’une soixantaine dedrakkars chacune, reconnaissent laLiffey etLa Boyne, les territoires sont systématiquement ravagés, les habitants massacrés. Nombreux sont les exemples de leurs méfaits. L’hiver 840-841 marque une étape, puisque pour la première fois les Vikings passent la saison dans l’île et s’installent dans des places fortifiées qui deviennent aussi des lieux de commerce :Dublin,Annagassan, puis par la suite,Wexford,Cork,Limerick, pour ne citer que quelques établissements. Ce sont autant de bases retranchées qui permettent des expéditions vers l’intérieur, dont le point culminant semble être l’année 845, à tel point que l’on parle d’invasion. Le revers de la médaille est que les roisceltes peuvent parfois les contenir et les assiéger.
L'Angleterre est dirigée par lesNormands depuis1066 et le royaume anglo-normand s'étend de l'Angleterre à la Normandie. Le roi d'Angleterre et Duc de Normandie estHenri II. Puissant souverain, c'est vers lui que se tourne le roi du Leinster,Dermot MacMurrough lorsqu'en 1166, il fut chassé de son royaume par une coalition de seigneurs irlandais. Pour regagner son trône, il se rendit en Angleterre et sollicita l'aide du roi Henri. Henri y vit une opportunité d'étendre son influence.
En 1169, un groupe de 400 mercenaires anglo-normands débarqua dans le sud-est de l'Ireland. Avec l'aide de ces guerriers, Dermot parvint à reprendre son trône. Après avoir aidé Dermot, les Anglo-Normands dirigés parRichard FitzGilbert de Clare, appelé "Strongbow", s'établirent progressivement dans d'autres parties de l'Irlande. En 1170, ils prirent Dublin, un centre stratégique crucial. La conquête de Dublin fut un tournant majeur, car elle établit une tête de pont pour une domination anglaise plus étendue.
Inquiet de la puissance croissante de Richard FitzGilbert de Clare et après la mort du roi du Leinster Dermot MacMurrough, Henri II décida de prendre personnellement le contrôle de la situation. En 1171, il se rendit en Irlande avec une armée pour affirmer son autorité. Cette expédition marqua le début de l'influence directe de la couronne anglaise sur l'île[19].
Après s'être limitée à l'est de l'île, en 1494, la couronne anglaise déclare sa domination sur toute l'île (loiPoynings). En 1541,HenriVIII prend le titre de roi d'Irlande. La colonisation par les confiscations de terres se développe alors (cf.Plantations en Irlande).
Une grande révolte éclate en 1641. LesIrlandais ont profité de lapremière révolution anglaise pour tenter de retrouver leur indépendance.Oliver Cromwell débarque à Dublin (durant l'été 1649) avec ses soldats, les « Côtes de Fer », entreprend lareconquête de l'île (en 1649 massacres deDrogheda etWexford), et organise un véritable massacre, uneguerre d'extermination digne d' uncriminel de guerre[20],[21]. Selon les sources, entre le tiers et la moitié de la population de l'île est massacrée. La sauvagerie de l'armée de Cromwell, très anti-catholique[22], contribuera à créer de profonds clivages entre catholiques et protestants en Irlande[22] et en Grande-Bretagne[23]. Après sa défaite, l'Irlande est soumise à l'autorité et aux lois de l'Angleterre et les terres du Nord du pays sont confisquées et attribuées à des colons venus d'Écosse et d'Angleterre.
Les Irlandais sont par la suite soumis à une répression et à des discriminations très fortes de la part des autorités anglaises, qui continuent les décennies suivantes. Des lois leur interdisent notamment de pratiquer leur religion catholique[24]. À partir des années 1650, l'Angleterre renforce son emprise en installant des paysans protestants sur des terres confisquées aux catholiques locaux dans la province d'Ulster. Leurs descendants vivent dans la crainte d’être chassés des terres qu'ils cultivaient, ce qui les conduit à ressentir une communauté d’intérêts avec les grands propriétaires anglo-irlandais protestants. Ainsi, ils n'osent pas contester la politique imposée par les gouvernements britanniques, de peur que cela n'encourage les catholiques dépossédés[25].
JacquesII, roi catholique chassé du trône de l'Angleterre protestante, tente de reprendre pied en Irlande et y est défait à labataille de la Boyne (1690), le sort de l'Irlande s'aggrave encore. En 1695,GuillaumeIII d'Orange-Nassau promulgue des « lois pénales » anti-catholiques. Celles-ci interdisent notamment l'enseignement en langue irlandaise, excluent les catholiques de l'administration, de l'armée, de l'enseignement dans les écoles[26], les empêchent d'êtrepropriétaires terriens[24], et leur interdisent d'exercer desprofessions libérales[27].
Enthousiasmés par la Révolution française, des volontaires commencent à s’entraîner et à revendiquer des réformes. En 1792, la ville deBelfast célèbre par une grande procession et une fête l'anniversaire de la révolution. Des slogans attaquent le sectarisme religieux. En conséquence, des lois interdirent le port d'armes ainsi que l'association des Irlandais unis. Contrainte à la clandestinité, celle-ci devient de plus en plus révolutionnaire. Dès 1795, les autorités encouragent des groupes de protestants à organiser des campagnes contre les catholiques, ce qui conduit à la création de l'ordre d'Orange. Un soulèvement révolutionnaire a lieu en1798 (il est commémoré par la chansonThe Wind That Shakes the Barley). Une éphémèrerépublique du Connaught est proclamée après labataille de Castlebar etJohn Moore, chef de laSociété des Irlandais unis, a été déclaré son président. La répression qui s'ensuit fait 30 000 morts parmi ceux soupçonnés d'avoir soutenu la révolte et le la Grande-Bretagne proclame un « acte d'union » unissant totalement l'Irlande au Royaume-Uni[25].
Cette famine est aggravée par le fait que le Royaume-Uni force les Irlandais à continuer leurs exportations de nourriture vers l'Angleterre, alors même que la population irlandaise meurt de faim[28]. Le nombre de victimes aurait pu être sensiblement moins élevé si les responsables politiques britanniques avaient choisi d'intervenir. Pourtant, par négligence, indifférence, insensibilité, cynisme, ou mépris des pauvres clairement affiché, ils restèrent globalement passifs.Ceux[Qui ?] s'étant prononcés en faveur d'une aide à l'Irlande ont rencontré l’hostilité d’une partie de l’opinion publique anglaise et aux partisans d’unlibéralisme économique sans entrave[29].
En 1914, le « Home Rule » est voté, donnant une autonomie relative à l'île. Néanmoins le pouvoir suspensif de laChambre des lords puis le déclenchement de laPremière Guerre mondiale l'empêcheront d'être mis en œuvre.
Durant la guerre, en 1916, sous la direction de l'Irish Republican Brotherhood du Sinn Féin et de l'Irish Citizen Army de James Connolly, éclate l'insurrection de Pâques 1916 àDublin, qui proclame la république au nom de Dieu et des générations disparues. Le centre de Dublin est bombardé par des navires de guerre et l'insurrection est écrasée au bout d'une semaine.James Conolly,Patrick Pearse et les autres meneurs sont exécutés. Mais leSinn Féin en retira une popularité accrue : il remporta triomphalement les élections de, constitua un parlement irlandais (leDáil Éireann) et proclama l'indépendance. Le pouvoir britannique interdit le parlement. Unnouveau soulèvement mené par l'IRA éclate, qui dura trois ans. Les rebelles parviennent à rendre l'Irlande ingouvernable (boycott des tribunaux et percepteurs anglais, grèves, actions armées contre les forces britanniques). Les autorités ripostèrent en emprisonnant des dirigeants irlandais élus, en pendant des rebelles capturés, et en recourant à des groupes paramilitaires pour exécuter des suspects républicains. Ces groupes constituèrent lesBlack and Tans, qui se rendirent extrêmement impopulaires à la suite d'atrocités perpétrées contre la population (ils ouvrirent le feu à la mitrailleuse sur le public venu assister à un match de football, incendièrent le centre deCork et chassèrent les catholiques de leurs emplois et de leurs maisons dans le Nord-Est)[25].
En 1921, le Premier ministre britanniqueDavid Lloyd George parvient à un accord. Lors de négociations avec une délégation irlandaise, il menace de la terre brûlée et de répression totale si les nationalistes irlandais ne consentaient pas à laisser les six comtés d'Irlande du Nord sous administration britannique, à fournir à la Grande-Bretagne des bases dans certains ports et à faire serment d'allégeance à la couronne. Le chef de l'IRAMichael Collins accepte ces conditions lors dutraité de Londres, qui fait de l'Irlande, amputée des deux tiers de l'Ulster, undominion au sein de l'empire britannique, l'État libre d'Irlande, qui se dote d'une constitution en. L'est de l'Ulster est la région la plus développée à l'époque. Le traité anglo-irlandais est ratifié par leDáil Éireann le par60 voix contre 58. Cela entraîne laguerre civile d'Irlande qui dure jusqu'en 1923, opposant les adeptes d'une poursuite de la lutte pour obtenir une république et l'unité de l'île et les partisans du compromis de 1921[25]. L'indépendance des dominions, dont l'État libre d'Irlande, est clarifiée et confirmée par ladéclaration Balfour de 1926 et par leStatut de Westminster de 1931 : l'État libre d'Irlande est unÉtat souverain[30].
Durant ses premières années, ce nouvel État fut gouverné par les vainqueurs de la guerre civile. Cependant, en 1932,Fianna Fáil, le parti des opposants au traité, dirigé parÉamon de Valera, remporta les élections (il resta au pouvoir jusqu'en 1948). En 1933, De Valera, devenu président du conseil, fit abolir le serment d’allégeance auroi d'Irlande qui est également leroi du Royaume-Uni[31].
En 1937, il fait adopter une nouvelleconstitution républicaine qui renomme l'État enÉire ou en anglaisIreland. Un traité conclu en 1938 avec le Royaume-Uni, lui laissait ses bases navales en Irlande, et entérinait ce nouveau statut. L'Irlande resta neutre durant laSeconde Guerre mondiale, interdisant même officiellement au Royaume-Uni l'usage militaire de ses ports et aéroports.
En, c'est le partiFine Gael qui remporte les élections. Le gouvernement est une coalition constituée avec le parti travailliste. En 1948, l'Oireachtas proclame laloi sur la république d'Irlande de 1948 qui prend effet le. Il a déclaré que l’Irlande pouvait officiellement être décrite comme la république d'Irlande et que leprésident de l'Irlande avait le pouvoir exécutif de l'État dans ses relations extérieures. La loi n'a pas créé un nouvel État. La constitution de 1937 est restée en vigueur. La loi n'a pas non plus changé le nom du pays, qui est resté « Irlande ». La loi a mis fin au rôle du roi britannique dans la signature deslettres de créance des diplomates irlandais. Depuis l'entrée en vigueur de la loi, leCommonwealth ne considérait plus l'Irlande comme membre.
L'Irlande a rejoint laCommunauté économique européenne en 1973, aux côtés duRoyaume-Uni, pays dont elle restait très dépendante (90 % des exportations à l'époque). Mais les problèmes économiques mondiaux des années 1970, aggravés par une mauvaise politique économique des gouvernements suivants, dont celui de Premier ministreJack Lynch, entraînent une stagnation de l'économie.
Toutefois, les réformes économiques des années 1980, aidées par les investissements de la Communauté européenne, conduisent à l'émergence de l'un des taux de croissance économique les plus élevés du monde avec une immigration massive (en particulier de personnes en provenance d'Asie et d'Europe orientale) comme caractéristique de la fin des années 1990. Cette période sera connue comme celle du « Tigre celtique ».
Mais le pays est frappé peu après de plein fouet par labulle immobilière de 2007[32] et lacrise économique de 2008. En 2010, leFonds monétaire international (FMI) et l'UE mettent en place une tutelle, que l'Irlande quitte en 2013. Le pays connait en 2014 et 2015 des manifestations massives contre l'adoption par le gouvernement d’une loi prévoyant l'instauration d’une taxe sur la consommation d'eau courante[33].
Leprésident de l'Irlande (Uachtarán en irlandais,President en anglais) est élu pour sept ans au suffrage universel direct.LeDáil Éireann est le nom irlandais de la chambre basse duParlement (l'Oireachtas) de l'Irlande. Il est directement élu tous les cinq ans selon un système de représentationproportionnelle (selon laméthode du vote transférable). Il a le pouvoir de voter les lois, de nommer et de remplacer leTaoiseach (Premier ministre). La chambre haute s'appelleSeanad Éireann.
Parmi ces deux formations, leFianna Fáil a longtemps eu une position dominante, étant le premier parti en nombre de voix à toutes les élections entre 1932 et 2009. Il a dirigé 26 exécutifs ou gouvernements de 1932 à 1948, de 1951 à 1954, de 1957 à 1973, de 1977 à 1981, en 1982, de 1987 à 1994 et de 1997 à 2011. Avant 1989, lorsqu'il a gouverné, il l'a toujours fait seul, en étant majoritaire de 1933 à 1948, de 1957 à 1961, de 1965 à 1973 et de 1977 à 1981, minoritaire les autres fois (avec le soutien sans participation duParti travailliste de 1932 à 1933 puis d'indépendants de 1951 à 1954, de 1961 à 1965, en 1982 et de 1987 à 1989). Après 1989, il a en revanche toujours gouverné en coalition, d'abord avec lesDémocrates progressistes (Progressive Democrats ouAn Paírtí Daonlathach, fondé en 1985 suivant une plateformelibérale-conservatrice par des dissidents des deux grands partis, il a été la troisième puis quatrième force électorale d'Irlande (jusqu'à sa dissolution en 2009) de 1989 à 1992 et de 1997 à 2009 (minoritaire de 1997 à 2002), avec leParti travailliste (The Irish Labour Party ouPáirti an Lucht Oibre, principale force ducentre gauchesociale-démocrate et généralement le troisième parti en nombre de voix) de 1992 à 1994 et avec leParti vert (Green Party ouComhaontas Glas,écologiste) de 2007 à 2011. Le reste du temps, leFine Gael a toujours détenu la direction du gouvernement, généralement en coalition avec leParti travailliste (mais aussi avec lesDémocrates progressistes de 1994 à 1997) jusqu'en 2016, puis de façon minoritaire depuis 2016 (à la suite de l'effondrement électoral destravaillistes, leFine Gael a passé un accord avec leFianna Fáil pour pouvoir mettre en place un exécutif et assurer le vote des budgets). LeFine Gael a devancé leFianna Fáil en nombre de voix pour la première fois lors desélections européennes de 2009, et est resté le premier parti lors desélections générales de 2011 (lors desquelles leFianna Fáil n'obtient que le troisième score, soit le plus mauvais résultat de toute son histoire, étant alors devancé également par leParti travailliste) etcelles de 2016.
Historiquement, leFianna Fáil est tout particulièrement dominant dans les régions rurales du centre et de l'ouest de l'île tout en étant bien implanté dans les quartiers et banlieues populaires deDublin, et plus contesté dans l'est, le sud et le nord-ouest, notamment dans les villes, où leFine Gael et leParti travailliste constituent une grande partie de leur base électorale[36],[37],[38],[39]. Cette géographie traditionnelle a toutefois été remise en question depuis les années 1990, le virage plus libéral et pro-européen duFianna Fáil sous la présidence deBertie Ahern, lui-même député deDublin, ayant contribué à augmenter l'assise de ce parti dans la classe moyenne urbaine, tandis que leFine Gael, de son côté, a fortement diminué le quasi-monopole exercé jusque-là par son adversaire sur les circonscriptions rurales[40]. De plus, leFianna Fáil se voit être sérieusement concurrencé depuis2011 par leSinn Féin au sein de l'électorat attaché aux idées durépublicanisme irlandais (plutôt implanté historiquement enIrlande du Nord, ce parti de la gaucherépublicaine eteurosceptique a fait un retour remarqué sur la scène politique de l'Irlande indépendante à partir de 2011).
Certaines villes ont aussi un pouvoir de décision du même niveau que le comté au travers d'un conseil de Cité (Dublin,Cork,Galway,Limerick etWaterford).
De 1995 à 2007, l'économie irlandaise croît en moyenne de 6 % par an[14], lui valant le surnom de « tigre celtique ».
Comme quinze autrespays européens, l'Irlande a abandonné sa monnaie nationale, lalivre irlandaise, pour adopter l'euro le (les pièces et billets ayant été introduits le).
En 2010, son déficit public s'établissait à 32,4 % du PIB et en 2012 le taux de chômage y était supérieur à 15 % de la population active[45]. Le pays a depuis renoué avec la croissance et le PIB a connu une croissance de 7,8 % en 2015, soit le niveau le plus élevé de l'Union européenne[46], un chiffre depuis révisé à 26,3 %[47], soit la croissance la plus élevée au monde. En, le taux de chômage s'élève à 4,8 %[48],[49]. En, 1 787 900 personnes travaillaient en république d'Irlande, soit 33 400 personnes de moins que début 2012. La plus forte baisse a eu lieu dans le secteur public, les industries de la finance, de l'assurance et de la construction[50].
En 2009, lePIB par habitant de l'Irlande est le second plus élevé de l'Union européenne, après celui du Luxembourg[51]. Il était de 64 % de la moyenne européenne lors de son adhésion en 1973[52]. Le calcul du PIB en Irlande est toutefois jugé trompeur : « Le poids des multinationales est tel et les profits rapatriés si importants que le PIB surévalue la production de richesse réelle » explique l'Institut de recherche économique Nevin (NERI)[53], dont l'analyse est partagée par leFinancial Times[54]. Le quotidien britannique rappelle que les autorités irlandaises « utilisent un outil spécifique, le revenu national brut modifié (GNI). Il s’agit de soustraire l’impact desinvestissements étrangers afin de mieux comprendre l’état réel de l’économie et le niveau de vie des Irlandais. » Ainsi, en 2020 (année durant laquelle l’économie mondiale a été fortement affectée par lapandémie de Covid-19), la récession mesurée en termes de PIB serait de 2,3 %, et de 6 % selon le GNI[54].
Les salaires élevés ainsi que le plein emploi (le taux de chômage n'était que de 4 % en 2007) ont engendré une immigration importante au cours des années 2000. L'immigration en provenance des pays de l'Est (Pologne, Estonie…), de France (près de 9 000 Français vivent en Irlande à la fin de 2009[55]), et d'Asie (de très nombreux Chinois vivent à Dublin) entraîne une augmentation de la population de 2,5 % par an durant les années 2000. En raison de la crise économique, l’émigration a néanmoins fortement augmenté à partir de 2010[56].
Le niveau de l’impôt sur les sociétés, qui s’établit à 12,5 % en Irlande, est exceptionnellement bas pour un pays européen, où le taux moyen est de 25,9 %[33].
La crise de 2008-2009 a frappé de plein fouet l'économie celtique, les économistes parlant même pour l'Irlande d'unecrise financière de 2007-2010. La récession est particulièrement violente avec une contraction du PIB de 3 % en 2008, 7 % en 2009 et 0,4 % en 2010[60].
Ainsi le taux de chômage était de 14,8 % de la population active en 2012[50]. Les années 2011 et 2012 semblent ouvrir la porte à une légère embellie, avec une hausse du PIB de 0,7 % et 0,5 % respectivement. Ce retour à la croissance peut s'expliquer en grande partie par la bonne tenue des exportations (multinationales installées en Irlande), la demande intérieure demeurant faible.
Entre 2008 et 2014, des coupes budgétaires de30 milliards d’euros — soit près de 20 % du produit intérieur brut (PIB) — ont été décidées. Le taux de privation matérielle (qui désigne l’incapacité de se procurer certains biens et services considérés comme souhaitables ou nécessaires pour avoir un niveau de vie acceptable) est passé de 13,7 % (2008) à 30,5 % (2013).
Le déficit budgétaire, à cause de l'effondrement des recettes fiscales et de la hausse des dépenses sociales, explose. Les plans de sauvetage des banques irlandaises coûtent une fortune à l'État. Le déficit public pour 2010 atteint 32 % du PIB[33]. La dette publique avoisine les 100 % du PIB.
Les prix à la consommation baissent fortement en 2009. Les prix de l'immobilier s'effondrent. Les pancartesto let (à louer) etfor sale (à vendre) fleurissent dans toutes les rues des villes du pays. Nombre de ménages connaissent des défauts de paiements sur leurs crédits immobiliers.
Les activités bancaires et financières qui avaient connu un essor sans égal à Dublin sur les bords de la Liffey dans les années 2000 ont été particulièrement touchées par la crise financière d', mettant en grandes difficultés les principales banques du pays et obligeant le gouvernement à intervenir en recapitalisant ou nationalisant les établissements financiers et éviter une faillite générale du système. Le coût de ces plans de sauvetage est énorme (près de 20 % du PIB en 2010), expliquant le niveau astronomique du déficit public à 32 % du PIB (à titre de comparaison, la France connait un déficit public de 7,8 % du PIB en 2010).
La délocalisation d'une partie des activités de l'informatique Dell de Limerick vers la Pologne, entraînant la perte de près de 2 000 emplois, ce qui est énorme à l'échelle irlandaise, est ressentie comme une catastrophe économique et sociale par l'Irlande tout entière pour cette région qui avait connu une renaissance économique dans les années 2000. L'ampleur de cette crise est inédite.
Les difficultés financières s'accumulant depuis plusieurs mois, le gouvernement deBrian Cowen s'est résigné, sous la pression des dirigeants européens, à accepter l'aide financière duFMI pilotée par l'Union Européenne.Ce « plan de sauvetage » sous la forme d'un emprunt de85 milliards d'euros au taux de 6,7 %, est largement décrié par la population du fait de son coût prohibitif et du plan d'austérité qui y est associé.
La dette continue néanmoins d'augmenter, passant de 91,2 % du PIB en 2010 à 124,8 % (204,696 milliards d’euros) fin 2013, avec un dernier trimestre de cette même année en récession de 2,3 %[61]. Elle diminue en 2014 et 2015, grâce à la forte croissance du PIB et à l'émission de reconnaissances de dette destinées à permettre aux banques en difficulté de se financer auprès de laBanque centrale irlandaise, le tout pour un montant de31 milliards d’euros (soit environ 20 % du PIB). « Dans les faits, il s’agit d’une opération de monétisation de la dette. La Banque centrale a tout simplement créé31 milliards d’euros sur un écran d’ordinateur », indique l’économiste Tom McDonnell. Une opération théoriquement illégale au sein de lazone euro[53].
Malgré une forte reprise de l'activité économique en 2014 (avec un taux de croissance du PIB de 4,8 % en 2014), les mesures d'austérité continuent de fortement affecter la population. Un tiers de la population se trouve cette année-là en situation de « privation forcée », caractérisée par « l’insatisfaction de deux besoins de base, ou plus (…) tels que la nourriture, le chauffage ou des vêtements adaptés pour l’hiver »[33].
Parmi les activités touristiques se développant en Irlande, levélorail sur la ligne de chemin de fer à travers le comté de Mayo, près de la ville deKiltimagh dont la fermeture au milieu des années 1970 a été un désastre pour la région[62], le dernier train de voyageurs quittant la gare de Kiltimagh en 1963[62]. Une portion de 15 km de cette ligne de chemin de fer a été transformée en ressource touristique de plein air[62], grâce à un partenariat entre la communauté locale et l’Association touristique de Kiltimagh[62]. Le financement a été assuré par des fonds publics du ministère du Développement rural[62]. La voie était restée inactive depuis 1975 et était devenue envahie par la végétation dans de nombreux lieux[62]. Il a ouvert au public sur une longueur de 15 km[62] le 10 juin 2023[62].
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La république d'Irlande dispose de quatre aéroports internationaux :Dublin,Cork,Shannon etKnock. Le pays est également accessible par la mer via desferries qui assurent des liaisons depuisCherbourg etRoscoff versDublin etRosslare mais aussi depuisDunkerque vers Rosslare (depuis).
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L'Irlande abrite les sièges européens d'un grand nombre de multinationales américaines du secteur dunumérique (GAFAM), dans un quartier de Dublin appelé « Silicon Docks(en) » en référence à laSilicon Valley et aux anciens docks deDublin. Le régime fiscal de l'Irlande particulièrement avantageux pour les sociétés a ainsi attiré les géants du Web, ce qui a permis à l'Irlande, après la crise de 2008 particulièrement dure, de reprendre sa marche en avant. L'Irlande affiche ainsi un taux de croissance supérieur à 10 % sur la période 2014-2018 dont un incroyable +25 % en 2016[63].
À partir de cette date la population a crû de nouveau[64]. Dans les années 1990, et plus encore les années 2000, la population immigrée a fortement augmenté. En 2011, 544 357 non-nationaux vivaient en Irlande, soit une augmentation de 143 % par rapport au recensement de 2002[65]. La plupart viennent d'Europe, du Royaume-Uni pour plus de la moitié, d'Europe de l'Est pour une part importante et en rapide augmentation[66].
Il existe deuxlangues officielles en Irlande. La constitution dispose que la première langue nationale est l'irlandais, et que l'anglais est une langue annexe. Toutefois, l'anglais est fortement majoritaire, et l'irlandais, bien qu'enseigné obligatoirement à l'école, n'est plus pratiqué dans la vie courante que par peu de personnes (environ 1,8 million d'Irlandais ont une connaissance de la langue, et 538 283 la parlent tous les jours), essentiellement dans lesgaeltachtai[67],[68], qui sont surtout éparpillées le long de la côte occidentale. En 1840, l'Irlandais était parlé par6 millions d'Irlandais, et était la langue celtique la plus parlée, et la plus dynamique. LaGrande famine en Irlande, surtout entre 1845 et 1850, sera fatale pour cette langue, lui enlevant au moins 90 % de ses locuteurs, par la mort ou par l'émigration et la dilution.
D'après le recensement de 2016, 78,3 % des habitants se déclarentcatholiques et 9,8 % n'ont pas de religion. Les 11,9 % restants sontprotestants,musulmans, etc.[69].
L'Irlande est le pays occidental possédant la plus forte pratique religieuse (entre 35 et 50 % de pratiquants réguliers), même si ce taux a sensiblement baissé depuis vingt ans (près de 90 % de pratiquants jusque dans les années 1980). La religion catholique occupe de fait un rôle prédominant dans la culture et l'identité irlandaise, celle-ci ayant été utilisée pour se démarquer duRoyaume-Uni où le protestantisme est majoritaire[70]. La religion est encore considérée comme un marqueur identitaire même si depuis le début duXXIe siècle le bi-confessionnalisme est moins présent[70].
L'Église catholique a longtemps conservé une influence sur les questions de société, comme pour le divorce, légalisé en 1995, l'homosexualité légalisée en 1993[71], ou pour l'avortement, interdit dans tous les cas jusqu'en 2018.
Lamafia irlandaise (The Irish Mob) est le nom donné au crime organisé irlandais ou d'origine irlandaise. C'est la plus ancienne pègre aux États-Unis, qui existe depuis le début duXIXe siècle.
Le système de soinsirlandais est perçu comme fortement inégalitaire. Si les citoyens aisés détiennent généralement une assurance privée, les plus modestes sont contraints de s'en remettre à un système public sous-financé. Confrontées aux coupes budgétaires, les structures manquent de moyens, le nombre de patients admis sur un brancard plutôt que sur un lit est élevé, de même que les listes d'attente pour obtenir un rendez-vous chez unspécialiste[74].
La question du logement est devenue une préoccupation majeure dans le pays. Les loyers ont augmenté de 65 % entre 2011 et 2018 en conséquence de la pénurie de logements dans les villes[75],[76]. La capitale de l'Irlande,Dublin, est la capitale européenne la plus onéreuse pour le montant des loyers[74].
Le budget de rénovation et de construction de logements sociaux est passé de 1,4 milliard d’euros en 2008 à167 millions en 2014. En conséquence, les constructions de logements sociaux ont chuté, passant de 5 300 appartements en 2009 à 1000 en 2012 et à 476 en 2015. Le nombre de familles inscrites sur les listes d’attente pour en obtenir un a doublé entre 2005 et 2017. Plutôt que de construire de nouveaux logements, le gouvernement a choisi d'accorder des aides aux locataires du privé, ce qui a eu pour résultat d'aggraver la crise en dopant la demande sans chercher à stimuler l’offre[74].
Entre 2015 et 2018, le nombre desans-abris a presque doublé chez les adultes (+ 95 %) et plus que triplé chez les enfants (+ 228 %)[74].
Le pays participe auConcours Eurovision de la Chanson depuis1965 et a remporté7 fois le concours (1970, 1980, 1987, 1992, 1993, 1994 et 1996). L'Irlande est le pays ayant le plus de victoires au concours[77].
Cette section a besoin d'êtrerecyclée (mars 2022). Motif : le champ de la section n'est pas explicite: sont-ce des films produits par des Irlandais?, tournés en Irlande ?, réalisés par des Irlandais?, dont l'histoire concerne l'Irlande?. De même les acteurs sont ils d'origine irlandaise? de nationalité?.Améliorez-la oudiscutez des points à améliorer.
Lefootball gaélique et lehurling sont les sports traditionnels de l'Irlande. Ce sont eux qui drainent le plus de pratiquants et de spectateurs[78]. Ils sont administrés par laGAA sur une base transfrontalière sur toute l'île d'Irlande. Les autressports gaéliques sont lehandball gaélique et lerounders. De cette importance découle le suivi particulier dufootball australien et de l'International rules football né de la fusion des règles gaéliques et australiennes. La GAA est la propriétaire du plus grand stade d'Irlande,Croke Park, qui avec ses 82 000 places est un des plus grands stades d'Europe.
Lefootball, souvent appelé Soccer pour faire contraste avec le football (gaélique) est le troisième sport le plus populaire en Irlande. Même si lechampionnat d'Irlande de football est la compétition nationale, ce sont bel et bien les championnats anglais qui suscitent le plus grand engouement populaire dans le pays. La quasi-totalité desinternationaux irlandais y jouent. Le championnat irlandais accueille dans ses rangs une équipenord-irlandaise, leDerry City FC, exclu de son championnat national au moment desTroubles.
Lerugby à XV vient ensuite en termes de notoriété. Il est organisé tant au niveau national qu'au niveau international sur une base trans-nationale : les clubs et l'équipe nationale ne connaissent pas la frontière entre l'État d'Irlande et l'Irlande du Nord. Bien qu'étant de notoriété bien moindre, lerugby à XIII est également pratiqué en Irlande, sasélection nationale étant régulièrement qualifiée pourla coupe du monde.
↑.eu, partagé avec les autres pays de l’Union européenne.
↑Le jour du dépassement calculé par pays est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.