Cet article concerne l'île d'Irlande, partagée entre larépublique d'Irlande, État souverain, et l'Irlande du Nord, une nation constitutive du Royaume-Uni. Pour les autres significations, voirIrlande.
Traditionnellement, l'île est divisée enquatre provinces : l’Ulster au nord, leConnacht à l'ouest, leMunster au sud et leLeinster à l'est. Ces quatre provinces sont elles-mêmes subdivisées en trente-deuxcomtés. L'Irlande du Nord est constituée de six des neuf comtés de l'Ulster.
Le nom de l'île engaélique irlandais estÉire. Ce nom proviendrait de l'irlandais primitif*Iweriu (Ériu envieil irlandais) qui provient lui-même de la racine indo-européenne*PiHwerjoHn (qui signifie « Le pays fertile »)[4]. On retrouve cette racine celtique dans les nomsgalloisIwerddon etbretonIwerzhon[5].Ériu est aussi la déesse de la mythologie celtique qui personnifie la nation irlandaise. Il est difficile de dire si elle a donné son nom à l'Irlande, ou si elle l'a par la suite personnifiée, ou si les deux sens ont pris corps parallèlement.
Pythéas, un marchand et explorateurgrec duIVe siècle av. J.-C. nomme l'îleIvernia, sans doute adapté de*Iweriu, ce qui devientHibernia en latin. Ces noms ont été utilisés sous desformes diverses dans l'Antiquité.
Depuis1937, l'Irlande indépendante porte officiellement le simple nom d'« Irlande » (enirlandais :Éire)[Note 4],[7]. Cependant, pour faire la différence avec l'île d'Irlande, on l'appelle souvent « république d'Irlande » (enirlandais :Poblacht na hÉireann). Si ce n'est pas son nom officiel, leRepublic of Ireland Act de1949 en fait sa « description officielle »[8]. On rencontre aussi les appellations « la République » (enanglais :the Republic), « le Sud » (enanglais :the South) ou « Irlande du Sud » (enanglais :Southern Ireland)[9]. Lesrépublicains utilisent aussi les noms d'« État libre » (the Free State) ou de « Vingt-six comtés » (the 26 Counties)[10].
L'Irlande du Nord se nommeNorthern Ireland enanglais,Tuaisceart Éireann enirlandais etNorlin Airlann enscots d'Ulster, une langue régionale de l'Ulster.
Sagéologie s'étant structurée sur plusieurs centaines de millions d'années, l'île porte l'empreinte desvolcans et la marque desglaciers, lui donnant unegéomorphologie très variée.
On rencontre des paysages doux sur la côte Est et des côtes tourmentées sur la côte Ouest, des massifs montagneux recouverts de forêts denses creusés de vallées et de criques.
L'intérieur de l'île, et, une grande partie de la côte Ouest sont le domaine destourbières exploitées pour latourbe, combustible d'assez bonne qualité, qui fournit actuellement environ 14 % de l'énergie électrique de l'Irlande.
Chaque région possède un climat spécifique. Au nord-ouest, maritime très humide, et au sud-est plus doux. Dans l'ensemble, les précipitations sont uniformément réparties.
L'Irlande s'est détachée du continent européen à la période glaciaire qui s'est terminée il y a environ 12 000 ans. On y remarque ainsi une variété de faune et de flore plus limitée que dans d'autres pays du continent.
Il y a encore quelques années, une grande partie du territoire était recouvert de forêt vierge :chênes,houx,bouleaux,noisetiers etifs. Déboisé, le pays suit actuellement un programme de reboisement de résineux :épicéa Sitka, épicéa de Norvège, lepin écossais, lemélèze et lesapin. Ces forêts abritent alors descerfs et desdaims qui ont été introduits il y a peu. On rencontre aussi labécasse, lehibou, lagrive ou encore des oiseaux chanteurs, l'écureuil, lelièvre bleu, lamusaraigne pygmée, etc[11].
La flore des tourbières est constituée de diverses variétés de mousses, debruyère, etc. Les régions les plus prolifiques en la matière sont Glengariff etKillarney. Les tourbières accueillent lecoucou, l'émerillon, le petit faucon. Quant auBurren, il est connu pour ses espèces florales particulières. Domaine de la toundra, les fleurs y sont prolifiques : la fleur d'aubépine, lesorbier, laviolette, l'orchidée, etc[11].
Le pays est fort connu pour ses espèces de poissons, vivant dans les rivières et dans les lacs : lesaumon, la truite, l'omble, l'anguille, ou encore lebrochet, le gardon, la truite arc-en-ciel. Près des rivières, il n'est pas rare de croiser laloutre, lapoule d'eau, lecincle, lehéron, lemartinet, et près des lacs, lecygne, lecanard l'oie sauvage.
Le bord de mer, quant à lui, abrite des anémones, desalgues, descoquillages, descrustacés et divers poissons.
Des animaux omniprésents en Irlande : lecheval (et leponey) et bien sûr lemouton.
Dans ce pays, lecheval est un animal sacré. Il est d'ailleurs l'emblème sur les anciennes pièces de 20 pence. Un organisme d'État a d'ailleurs été créé,Bord na gCapall (Office du cheval irlandais)[12], afin de veiller au maintien de la race chevaline. Preuve de son importance, les quelque 30 champs de courses, et 500 concours hippiques chaque année.
Leponey est quant à lui aussi réputé que lecheval. Il est robuste, intelligent, et possède une crinière et une queue noire. Ces poneys peuvent vivre en liberté mais ne sont pas sauvages. De réputation internationale, ils font l'objet d'une foire dans leConnemara, àClifden, chaque année en août[13].
Une rotule d'ours découverte en 1903 dans une grotte de l'Ouest de l'île et réétudiée en 2015 montre des traces de découpe faites par un humain. Ladatation au carbone 14 montre que l'ours en question vivait 12600 à 12800 ans avant le présent. Ces données reportent d'environ 2500 ans la présence humaine en Irlande, passant duMésolithique auPaléolithique, et montrent que l'Homme découpait déjà l'Ours à cette époque sur cette île[14].
Le pape anglaisAdrien IV a influencé l'histoire de l'Irlande.
SousHenri II d'Angleterre, en 1156, alors que ce souverain entretenait une volonté de posséder l'Irlande, le seul pape anglais de l'histoire, le papeAdrien IV, rédigea une bulle dans laquelle il fit don de l'Irlande tout entière (Hibernia à l'époque dans le texte) au Roi d'Angleterre Henri II. D'un côté, on attribue ce don à la volonté du pape d'imposer à toute l'Irlande le modèle del’Église catholique romaine. D'un autre côté, on croit que parce que ce pape était anglais, il aurait accordé l'Irlande au Roi d’Angleterre par pure sympathie[15],[16].
En1829, le député irlandaisDaniel O'Connell (Dónall Ó Cónaill), adepte de la résistance passive, obtint l'émancipation descatholiques. De1846 à1850, lemildiou de la pomme de terre, aliment de base en Irlande, provoque une effroyable famine, plus d'un million d'Irlandais meurent et un autre million de personnes émigrèrent durant cette période. La population irlandaise était de 8 millions d'habitants en1845 et est tombée à 6 millions en1850. C'est laGrande famine (An Gorta Mór), qui provoquera la plus formidable émigration de l'époque : 4,4 millions d'Irlandais s'embarquent pour leNouveau Monde (particulièrement auCanada et aux États-Unis) et aussi auRoyaume-Uni entre1850 et1910. Certains iront même s'établir enFrance et enSuisse.
La fin duXIXe siècle est marquée par la montée des revendications nationales chez les catholiques. Un mouvement autonomiste (leSinn Fein) réclame leHome Rule (autonomie) tandis que lesunionistes, fidèles à la couronne britannique, s'y opposent. En1914, le Home Rule est presque accepté mais la guerre en diffère l'application. Certains mouvements se radicalisent et jugent que les difficultés britanniques lors de laGrande Guerre sont une opportunité pour l'Irlande. Lors des fêtes dePâques1916, les Nationalistes se soulèvent à Dublin mais sont écrasés par l'armée anglaise. La répression féroce qui frappe le mouvement patriotique (De Valera ne doit sa survie qu'à sa nationalité américaine ; Collins profite de son anonymat) retourne l'opinion internationale au profit des Indépendantistes. Toutefois, et malgré le soutien des Irlandais desÉtats-Unis, la question irlandaise n'est pas débattue lors des conférences de l'après-guerre.
En1921, leTraité anglo-irlandais, avec des négociations menées parMichael Collins, conduisent à une partition de l'île. L'Irlande du Sud gagne son autonomie suivie d'uneguerre civile entre les partisans de l'autonomie et ceux de la république indépendante. L'indépendance est acquise en1937. L'Irlande du Nord, quant à elle, reste rattachée au Royaume-Uni. La république d'Irlande demeure très pauvre jusque dans les années 1990. Depuis son adhésion à laCommunauté européenne, en1973, son développement économique, extrêmement dynamique, la place en tête des pays européens. En Irlande du Nord, les Républicains (catholiques) souhaitent, en majorité, que leur région quitte le Royaume-Uni pour intégrer la république d'Irlande (ils appellentDerry la ville deLondonderry, par exemple). Les Unionistes (protestants), pour leur part, souhaitent rester britanniques.
L'Irlande[Note 1] est un État indépendant formé de vingt-six comtés ; sa capitale estDublin. Leprésident d'Irlande (Uachtarán en irlandais,President en anglais) est élu pour sept ans au suffrage universel direct. LeDáil Éireann est le nom irlandais de la chambre basse duParlement (l'Oireachtas) de l'Irlande. Il est directement élu tous les cinq ans selon un système de représentationproportionnelle (selon laméthode du vote transférable). Il a le pouvoir de voter les lois, de nommer et de remplacer leTaoiseach (Premier ministre). La chambre haute s'appelleSeanad Éireann. Le président actuel estMichael D. Higgins et son premier ministre estLeo Varadkar.
L'Irlande du Nord est unenation constitutive du Royaume-Uni. L'Irlande du Nord est formée de six comtés (à majorité protestante) dans le Nord-Est de l'île et sa capitale estBelfast. Le gouvernement siège àStormont et est représenté par l'Assemblée nord-irlandaise. L'assemblée a la mainmise complète sur les affaires dites « de transfert », un pouvoir partiel sur les affaires réservées, soumises à l'approbation dusecrétaire d'état pour l'Irlande du Nord nommé par Londres et aucune emprise sur les affaires extérieures (appeléesexcepted matters : diplomatie, défense, impôts centraux)[17]. L'Irlande du Nord élit 18 députés (M.P.s) à laChambre des communes du Royaume-Uni sur un total de 650[18].
Malgré la séparation politique, beaucoup d'organisations travaillent sur une base tout-Irlande, par exemple :
L'Irlande est membre de l'Union européenne et appartient à lazone euro. En1992, les Irlandais avaient massivement approuvé la ratification dutraité de Maastricht sur l'Union européenne mais n'ont ratifié le traité de Nice qu'après un deuxième référendum, en 2002.
Avec 4,9 % decroissance duproduit intérieur brut en2004, la république d'Irlande est devenue un despays les plus prospères d'Europe. Autrefois considéré comme « l'homme malade » de l'Europe, le pays connait unboom économique depuis 1990. Surnommée le Tigre celtique, en raison de ses bonnes performances économiques, l'Irlande possède un des taux de chômage les plus faibles d'Europe avec environ 4,4 % de chômage et a considérablement réduit sa dette publique (de 50 % du PIB en 1999 à 39 % en 2000, pour atteindre 24 % en 2003). Le PIB par habitant de l’Irlande est passé de 69 % de la moyenne de la zone en 1990 à 144 % en 2007. La croissance de l’économie irlandaise a été vive et ininterrompue pendant sept ans, oscillant entre 6 et 11 %, soit 9 % en moyenne annuelle contre 2,5 % pour l’ensemble de la zone euro. La croissance a été dopée par la fiscalité avantageuse des entreprises au point que ce fut une des raisons invoquées pour le rejet le 12 juin 2008 par les Irlandais du Traité de Lisbonne qui imposerait à l'Irlande une harmonisation jugée défavorable. L'inquiétude est d'autant plus grande que l'essoufflement économique se fait sentir (ralentissement net de la croissance et des recettes publiques) et que l'inflation est importante.
La Banque centrale du pays prévoit un repli de 7 % de son Produit intérieur brut en 2009. Pour le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker, la situation est « grave » (3 avril 2009).
La chute cumulée de l'activité entre 2008 et 2010 est estimée à « plus de 12 % » (Reuters).
La Banque centrale d'Irlande a indiqué miser sur une contraction du produit intérieur brut (PIB) de 7 % en 2009 et de 3 % l'année suivante. La chute cumulée de l'activité entre 2008 et 2010 est estimée à « plus de 12 % », une crise que l'institution a qualifiée de « sans précédent ». Le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker, a, lui, qualifié de « grave » la situation économique du pays, qui fait face à une spectaculaire récession et à une envolée de son déficit public.
Ces prévisions, qu'on trouve dans le dernier bulletin trimestriel de conjoncture publié par la « Banc Ceannais », sont encore plus pessimistes que celles du gouvernement, qui a dit envisager une baisse du PIB de 6,75 % cette année.
Le Produit intérieur brut irlandais s'est déjà contracté de 2,3 % en 2008, un record, ce qui constitue la première récession en année pleine depuis 1983. Le débat sur l'adoption du Traité de Lisbonne a ainsi été relancé et un nouveau référendum devrait être organisé à l'automne 2009. Ce repli contraste avec les taux de croissance importants des années précédentes (+6 % encore en 2007). L'Irlande avait ainsi gagné le surnom de « tigre celtique ».
L'agriculture occupe une place très importante dans l'économie irlandaise. Elle représente 8.5 % duPIB et emploie un cinquième de la population active. Ce sont essentiellement des fermes familiales qui produisent le bétail et les produits laitiers (70 % de la production agricole). Plus de la moitié de la production est exportée.
Lasylviculture se développe peu à peu, grâce notamment au programme dereboisement préconisé depuis quelques années. De même, lapêche s'est développée. Dans leDonegal, l'économie de certaines localités repose principalement sur l'exploitation des produits de la mer.
L'industrie s'est concentrée dans l'Est du pays, près des grands centres urbains, notammentDublin. Progressivement, elle s'est développée à l'Ouest. Le gouvernement a d'ailleurs créé une autorité du développement industriel pour venir en aide aux industries locales.
L'Irlande possède une grande richesse minérale : le zinc, qui a d'ailleurs permis au pays de se hisser au premier rang européen de la production de produits concentrés enzinc et enbronze. Les ressources minérales et énergétiques sont multiples et variées :baryte, phosphate,charbon, tourbe … Il y a eu deux importantes découvertes de gisement d'hydrocarbures au large des côtes irlandaises, legisement gazier de Kinsale dans lamer celtique en 1973, aujourd'hui épuisé, et plus récemment legisement d'hydrocarbures de la Corrib au large des côtes deMayo, qui est en passe d'être exploité, malgré un importantmouvement d'opposition aux méthodes utilisées par les compagnies pétrolières.
Depuis le début des années 1990, on a coutume d'appeler l'Irlande leTigre celtique du fait de son taux de croissance record lié à une politique d'accueil des investissements étrangers, notamment dans le secteur desnouvelles technologies.
Cependant depuis la crise de 2008 le secteur des nouvelles technologies décline avec des fermetures d'usines. (exemple : Dell à Limerick)
L'Irlande est habitée depuis l'Âge de la pierre. Les historiens datent l'installation des premiersCeltes entre leVIe et le Ier siècleav. J.-C. AuVIIIe siècle, la tranquillité du territoire est troublée par l'arrivée desVikings, puis par lesNormands et lesAnglais. La fertilité du sol, dans cette île au climat doux (comparativement à la Grande-Bretagne), permit un accroissement démographique. Ainsi, en1841, on comptait plus de huit millions d'habitants, soit presque la moitié de la population de la Grande-Bretagne de l'époque, aujourd'hui quasiment 10 fois plus peuplée que l'île d'Irlande. La grande famine de1846 divise la population par deux, tant par les décès massifs que par l'émigration. Cette famine est difficilement séparable de causes socio-économiques liées à la domination anglaise qui maintient la majorité irlandaise dans une exclusion économique et sociale dure. La plupart des terres appartenaient alors à des propriétaires britanniques dont les Irlandais étaient les fermiers. L'accès à plusieurs postes civils et militaires, dans le Royaume-Uni desXVIIIe et XIXe siècles, était exclu aux catholiques. L'émigration consécutive à ce désastre sera à l'origine de l'importantediaspora irlandaise, notamment auxÉtats-Unis, où les descendants d'Irlandais représentent aujourd'hui près de 39 millions de personnes.
En1961, la population décroissante chute à 2,6 millions. Après cette date, l'accroissement redevient une réalité. Il est notamment dû à l'inversion des flux migratoires : une diminution radicale de l'émigration et le début d'une migration vers le pays, parfois d'émigrés ou de descendants d'émigrés. En1981, on compte 5 millions d'Irlandais.Mais de1985 à1989, face à l'accroissement du chômage, la population, notamment jeune, émigre à nouveau auxÉtats-Unis et enAngleterre, mais de façon moins massive que jadis. Avec le développement économique vigoureux des années 1990, l'émigration cesse, et, petit à petit, l'immigration devient une réalité irlandaise, spécialement en république d'Irlande. Ainsi, dans les années 2000, en particulier, on remarque le développement d'une communautépolonaise immigrante ainsi quefrançaise (le nombre de Français établis en Irlande a quadruplé de 1997 à 2007[19]).
La population des grands centres urbains compte (chiffres de1992)[11] :
Le motTravellers en anglais d'Irlande, ouLucht Siúil enirlandais (littéralement, « le peuple marchant »), désigne une catégorienomade de lapopulation irlandaise, qui a de plus en plus tendance à se sédentariser. On estime leur nombre à 25 000 (plus de 3 000 familles). Ils parlent l'anglais d'Irlande (Hiberno-English), mais souvent aussi leshelta, une langue germanique proche de l'anglais d'Irlande dont une part de la lexicalité estgaélique.
En anglais on les affuble souvent des qualificatifs péjoratifs detinkers,pikeys etgypsies. Le mottinkers remonte au temps où les hommes et les femmes allaient de village en village, proposaient leurs services pour réparer les casseroles et autres récipients. Ils parlent un dialecte spécifique où le gaélique occupe une large part. La plupart vivent dans des caravanes, aux abords des villes. Marginalisés, ils sont victimes de préjugés de leurs concitoyens. Un parfait exemple en est donné dans le film deMike Newell :Into the West (Le Cheval venu de la mer)[20].
Lanation irlandaise est constituée de l'ensemble des habitants de l'île d'Irlande (Eire etUlster). De plus, il existe une importantediaspora de près de 100 millions d'individus. La tradition celtique est bien présente au travers les manifestations culturelles (festivals demusique etdanses). Letournoi des six nations de rugby est l'occasion de réunir des joueurs venant des 2 parties de l'Irlande.
L'interdiction de fumer en tout lieu public de la République n'a en rien altéré la fréquentation en ces lieux de consommation.
L'Irlande reste un endroit où l'impact de lareligion (catholique en Irlande du Sud,protestante et catholique en Irlande du Nord) est très présent. Le divorce n'est légal dans la République que depuis1995, alors qu'un réel débat ne fait que s'amorcer sur l'avortement. Le, unréférendum abroge l'article constitutionnel qui interdit l'avortement et permet donc au gouvernement deLeo Varadkar de faire voter une loi permettant l'avortement jusqu'à la douzième semaine de grossesse. L'homosexualité et lacontraception sont généralement acceptés.
le gaélique irlandais (1,6 million de personnes ont une certaine connaissance de la langue, tandis que 250 000 en ont une bonne connaissance. Sur les 15 députés européens sur l'île d'Irlande, 6 s'expriment correctement en irlandais) ;
Malgré l'indépendance et l'utilisation d'unesignalisation routière bilingue, la république d'Irlande n'a pu relancer complètement la langue irlandaise. L'extrême pauvreté du pays, qui ne s'est pas résolue dans les premières décennies suivant l'indépendance, faisait de l'émigration une activité économique de première importance, et les Irlandais continuaient d'émigrer dans des pays anglophones, comme auXIXe siècle. Néanmoins, une partie de l'ouest de l'Irlande, ditegaeltacht, se démarque comme zone où l'irlandais demeure langue maternelle et langue vivante première. À Dublin, la place de l'irlandais est moindre, cependant, depuis l'indépendance, les écoliers de l'état d'Irlande apprennent aussi la langue irlandaise, en plus de l'anglais.
En 1845, 75 % de la population avait l'irlandais comme langue maternelle. Ce chiffre tombera à 45 % en 1870, 30 % en 1890, et 15 % en 1914.
Viennent ensuite les sports en provenance de Grande-Bretagne, le football et le rugby. En rugby, l'île d'Irlande ne connait plus de frontières : il est organisé de manière transfrontalière. L'État d'Irlande et l'Irlande du Nord partagent clubs, championnat etéquipe nationale. Au plus haut niveau, les quatre équipes régionales reprennent les anciennesprovinces d'Irlande :Leinster Rugby,Munster Rugby,Connacht Rugby etUlster Rugby.
Du fait de la proximité de la mer, l'engouement pour la voile semble être tout à fait normal. Le plus vieux club de voile a d'ailleurs été fondé en1720 et se trouve àCork (Royal Cork Yacht Club).
Parallèlement, au fil des ans, lecyclisme se développe dans le sillage de champions internationaux commeSean Kelly etStephen Roche.
Les sports équestres sont très présents. Les courses hippiques dont le site principal est lecurragh sont très prisées. L'équitation progresse beaucoup grâce à la talentueuseJessica Kürten(en) qui remporte de plus en plus de victoires avec ses chevaux.
Pour les matchs des équipes d'Irlande composés de l'Irlande du Nord et le l'État d'Irlande, les irlandais chante comme hymne l'Ireland's Call (appel de l'Irlande en français), composé parPhil Coullter à l'origine pour l'équipe d'Irlande de rugby à XV mais ensuite repris par d'autres.
En république d'Irlande, 86,8 % de la population estcatholique, 4,4 % estathée ; la moitié des 8,8 % restants estprotestante. En Irlande du Nord, 46 % de la population est protestante et 40 % catholique. Le saint patron du territoire est Saint Patrick, un évangélisateur de l'Irlande auxIVe et Ve siècles.
L'Irlande est présente au travers d'une plaque commémorative située dans la ville deQuébec, auCanada. Ce symbole souligne l'apport historique important des immigrants irlandais auQuébec, particulièrement pour la ville de Québec. Plus de 30 % des Québécois auraient des origines irlandaises.
↑a etbSouvent appelée à tortrépublique d'Irlande pour la différencier de l'île d'Irlande. Pour plus d'informations, voirNoms de l'État d'Irlande.
↑Aussi appelée par abus de langageUlster, bien que l'Irlande du Nord ne corresponde qu'à une partie de la province.
↑Officiellement, le nom de la ville estLondonderry. Ce nom est défendu par lesunionistes en faveur de l'appartenance de l'Irlande du Nord au Royaume-Uni. Lesnationalistes revendiquent eux le nom deDerry.
↑Conclusions d'une enquête de l'ambassade française de Dublin. Cité en note (p.17) dans le rapport du député européenAlain Lamassoure au président de la République français, « Le citoyen et l'application du droit communautaire », 8 juin 2008. Lien à partir de[lire en ligne]