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| Directrice de thèse | Barbara Partee(en) |
| Distinction | Fellow of the Linguistic Society of America(en) |
Irene Roswitha Heim (née le) est unelinguiste germano-américaine et une spécialiste reconnue de lasémantique[1]. Elle est professeure à l'Université du Texas à Austin et à l'UCLA avant de rejoindre leMassachusetts Institute of Technology en 1989, où elle est professeure émérite de linguistique. Elle a dirigé la section de linguistique du département de linguistique et de philosophie.
Les parents de Heim, germanophones nés enTchécoslovaquie, émigrent en Allemagne après la Seconde Guerre mondiale. Elle fait ses études àMunich, puis à l'Université de Constance et à l'Université Louis-et-Maximilien de Munich, où elle obtient en 1978 une maîtrise en linguistique et philosophie, avec une spécialisation en mathématiques. Elle entreprend ensuite un doctorat à l'Université du Massachusetts à Amherst, où elle soutient sa thèse en 1982[2].
Après des postes postdoctoraux de courte durée à l'Université Stanford, auMIT, à l'Université du Texas à Austin (1983-1987) et à l'UCLA, elle occupe un poste de professeure auMIT en 1987, obtenant un poste permanent de professeure agrégée en 1993 et étant promue professeure titulaire en 1997[2].
Les travaux de Heim jouent un rôle important dans l'établissement de la sémantique formelle au sein de la théorie linguistique[3]. Sa thèse de 1982,« The semantics of definite and indefinite noun phrases »[4],[5] est considérée comme un texte classique et une étape majeure de lasémantique formelle. Dans le deuxième chapitre, elle soutient (en s'appuyant sur une intuition du philosopheDavid Lewis) que les syntagmes nominaux indéfinis, tels que« un chat » dans laPhrase«Si un chat n'est pas à Athènes, il est à Rhodes », ne sont pas des quantificateurs mais des variables libres liées par un opérateur existentiel inséré dans la phrase par une opération sémantique qu'elle nomme clôture existentielle. Dans le troisième chapitre, elle développe une théorie dynamique compositionnelle des (in)définis. Cet ouvrage, ainsi que « A Theory of Truth and Semantic Representation » (1981) deHans Kamp, paru à peu près à la même époque, constituent l'œuvre fondatrice de la tradition influente de la sémantique dynamique et le premier fragment de dynamique compositionnelle[2],[3].
Elle est la co-auteure avecAngelika Kratzer (en) deSemantics in Generative Grammar, un manuel desémantique formelle[6] et est co-rédactrice fondatrice (également avec Kratzer) de la revueNatural Language Semantics[2],[3].
En 2010, Irene Heim reçoit une bourse de recherche senior du Zukunftskolleg de l'Université de Constance[7].
En 2012, elle est admise comme membre de la Linguistic Society of America[8].
En 2014, elle reçoit un recueil d'hommagesintitulé « L'art et la technique de la sémantique »[9].
En 2024, elle reçoit leprix Rolf Schock conjointement avec Hans Kamp.