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Dans lamythologie grecque,Iolaos ouIolas (engrec ancienἸόλαος /Iólaos, enlatinIolaus), fils d’Iphiclès et d’Automéduse, est unhérosthébain. Il est l’un des plus fidèles compagnons de son oncleHéraclès, dont il conduit traditionnellement le char[1]. Il est souvent présenté comme sonéromène[2].
Il aide son ami à vaincre l'hydre de Lerne[3] (monstre de la mythologie grecque), à capturer lesbœufs de Géryon, prend part à l'expédition desArgonautes et à la chasse dusanglier de Calydon. D'aprèsPausanias, il remporte aussi la course de chars aux premiersJeux olympiques institués par Héraclès[4], ainsi qu'aux jeux funéraires dePélias[5]. Pausanias, décrivant la bande inférieure du Coffre de Cypsélos[6], affirme que c'estEuphémos qui est représenté en vainqueur, ne comptant pas Iolaos parmi les concurrents. Toutefois,Hygin[7] confirme la version d'un Iolaos vainqueur.
Iolaos se marie avecMégara, qu'Héraclès lui cède[8] et de qui il a une fille, Leipephilene[9]. Il est envoyé par le héros enSardaigne avec ordre d'y fonder une colonie à la tête desThespiades, les fils qu'il avait eus des filles deThespios, roi deThespies, enBéotie. Il aurait ainsi donné son nom auxIlienses, un des peuples préromains de la Sardaigne.
Il prend aussi part, déjà âgé, à la guerre que lesHéraclides livrent àEurysthée, et dont il est un des chefs[10]. SelonPindare[11], la confrontation entre Iolaos et Eurysthée aurait eu lieu devantThèbes : Iolaos, demandant aux dieux de retrouver sa jeunesse pendant une heure seulement, en profite pour tuer l'usurpateur et meurt peu après :
« On l’ensevelit non loin du monument d'Amphitryon, son aïeul paternel, (...) »
— (trad. de A. Perrault-Maynand, cf. Sources)
Le tombeau de Iolaos à Thèbes est par ailleurs largement attesté : chez Pindare encore, dans saIXe Olympique — qui fait allusion à des Jeux Thébains organisés autour du monument en mémoire d'Héraclès —, mais aussi chezPlutarque — qui affirme qu'à son époque encore, des coupleshomosexuels s'y rendaient pour se prêter serment de fidélité — et chezPausanias[12] — qui précise que cependant pour les Thébains eux-mêmes, la mort d'Iolaos en Sardaigne ne faisait aucun doute. Pausanias ajoute que plusieurs villes de Sardaigne étaient baptiséesἸολάια /Ioláia et lui rendaient leshonneurs héroïques (X, 17, 5). Il rapporte également qu'il possédait unautel àAthènes (I, 19, 3).
SelonDiodore, Iolaos a fait l'objet d'un culte héroïque enSicile, où Héraclès lui avait consacré un bois et divers sacrifices. Il est notamment vénéré dans la ville d'Agyre :
« Ceux qui demeurent dans la ville d'Agyre vouent leur chevelure à Iolaüs et la cultivent soigneusement jusqu'à ce qu'ils soient en état de l'offrir à ce dieu avec de grandes cérémonies. Son temple est si saint et si respectable que ceux qui manquent d'y faire les sacrifices accoutumés perdent la voix et deviennent comme morts. Cependant ils sont rétablis dans leur premier état dès qu'ils ont fait vœu de satisfaire à ce devoir et qu'ils en ont donné les sûretés convenables. Les Agyrinéens ont nommé Herculéenne la porte devant laquelle ils font leurs offrandes à Iolaüs. Ils célèbrent sa fête tous les ans avec la même solennité, par des exercices de lutte et par des courses de chevaux et confondant alors les maîtres et les esclaves, ils les admettent aux mêmes danses, aux mêmes tables et aux mêmes sacrifices. »
— (trad. de l’Abbé Terrasson, cf. Sources)
Plutarque, dans saVie de Pélopidas, écrit qu’il lui est assez vraisemblable que le bataillon a été appelé « Sacré » dans le sens dePlaton parce que les soldats sont inspirés du dieu[13].
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