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Iode

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Cet article concerne l'élément chimique. Pour le corps simple I2, voirDiiode.

Iode
Image illustrative de l’article Iode
Cristaux d'iode formés parcondensation.
TellureIodeXénon
Br
 Structure cristalline orthorhombique à base centrée
 
53
I
 
        
        
                  
                  
                                
                                
  
                      
I
At
Tableau completTableau étendu
Position dans letableau périodique
SymboleI
NomIode
Numéro atomique53
Groupe17
Période5e période
BlocBloc p
Famille d'élémentsHalogène
Configuration électronique[Kr] 4d10 5s2 5p5
Électrons parniveau d’énergie2, 8, 18, 18, 7
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique126,904 47 ± 0,000 03 u[1]
Rayon atomique(calc)140 pm (115 pm)
Rayon de covalence139 ± 3 pm[2]
Rayon de van der Waals215 pm[3]
État d’oxydation±1, 5, 7
Électronégativité(Pauling)2,66
OxydeAcide fort
Énergies d’ionisation[4]
1re :10,451 26 eV2e :19,131 3 eV
3e :33 eV
Isotopes les plus stables
IsoANPériodeMDEdPD
MeV
123I{syn.}13,223 5 hε,γ0,16123Te
125I{syn.}59,4 jε,γ0,0355125Te
127I100 %stable avec 74neutrons
129Itrace
{syn.}
15,7 Maβ0,194129Xe
131I{syn.}8,020 70 jβ,γ0,971131Xe
Propriétés physiques ducorps simple
État ordinaireSolide
Allotrope à l'état standardDiiode I2
Masse volumique11,27 g/l (gaz),

4,93 g/cm3 (solide,20 °C)[1]

Système cristallinOrthorhombique à base centrée
Couleurgris foncé violacé
Point de fusion113,7 °C[1]
Point d’ébullition184,4 °C[1]
Enthalpie de fusion7,824 kJ/mol
Enthalpie de vaporisation20,752 kJ/mol
Température critique546 °C[1]
Volume molaire25,72 × 10−3 m3/mol
Chaleur massique145 J/kg/K
Conductivité électrique8,0 × 10−8 S/m[réf. nécessaire]
Conductivité thermique0,449 W/m/K
Solubilitésol. dans l'ammoniac[5]
Divers
No CAS14362-44-8[6](élément)
7553-56-2 (diiode)
No CE231-442-4 (diiode)
Précautions
SGH[7]
Diiode I2 :
SGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Attention
H315,H319,H335,H372,H400,H312+H332,P273,P314,P302+P352 etP305+P351+P338
H315 : Provoque une irritation cutanée
H319 : Provoque une sévère irritation des yeux
H335 : Peut irriter les voies respiratoires
H372 : Risque avéré d'effets graves pour les organes(indiquer tous les organes affectés, s'ils sont connus) à la suite d'expositions répétées ou d'une exposition prolongée(indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger)
H400 : Très toxique pour les organismes aquatiques
H312+H332 : Nocif par contact cutané ou par inhalation.
P273 : Éviter le rejet dans l’environnement.
P314 : Consulter un médecin en cas de malaise.
P302+P352 : En cas de contact avec la peau : laver abondamment à l’eau et au savon.
P305+P351+P338 : En cas de contact avec les yeux : rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer.
Transport[7]
Diiode I2 :
Code Kemler :
86 : matière corrosive ou présentant un degré mineur de corrosivité et toxique
Numéro ONU :
3495 :
Classe :
8
Étiquettes :
pictogramme ADR 8
8 : Matières corrosives
pictogramme ADR 6.1
6.1 : Matières toxiques
Emballage :
Groupe d'emballageIII : matières faiblement dangereuses.

Unités duSI &CNTP, sauf indication contraire.
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L'iode est l'élément chimique denuméro atomique 53, de symbole I. C'est un membre de lafamille deshalogènes.

Il s'agit d'un élément relativement rare dans le milieu naturel, arrivant47e dans l'écorce terrestre. Comme les autres halogènes, on le trouve essentiellement sous formediatomique I2, correspondant audiiode, solide gris métallique aux vapeurs violettes appelé communément « iode » parabus de langage. Son nom vient du motgrec ancienἰώδης /iṓdēs, signifiant « couleur de la violette » (deἴον /íon, « violette »). Il a été nommé ainsi parGay-Lussac à la suite de la découverte en1811 par le chimisteBernard Courtois d'une substance alors inconnue issue d'algues destinées à la production desalpêtre lors desguerres napoléoniennes.

C'est l'oligo-élément le plus lourd présent dans la plupart des formes de vie — seul letungstène, utilisé commecofacteur par quelquesbactéries, a unemasse atomique supérieure. Sa faible toxicité et la facilité avec laquelle il se lie auxcomposés organiques alliées à sa masse atomique élevée en ont fait unagent de contraste très utilisé enradiographie.

Chez l'animal et l'homme, l'excès[8] comme lacarence en iode sont associés à des pathologies sévères[9]. Le manque d'iode inhibe la croissance et peut être à l'origine de l'apparition de « nodules » de lathyroïde. La carence grave peut causer divers troubles mentaux (crétinisme, surtout autrefois observé chez les populations éloignées des régions maritimes, notamment en montagne).

L'iode est un composant deshormones thyroïdiennes, synthétisées par laglande thyroïde. Lesradioisotopes de l'iode sont par conséquent susceptibles de provoquer uncancer de la thyroïde lorsqu'ils sont absorbés par l'organisme. L'iode 131, en raison de saradioactivité β, est à ce titre l'un desproduits de fission nucléaire les pluscancérogènes qui soient.

Les « comprimés d'iode » utilisés pour saturer la thyroïde en cas de contamination àl'iode 131 lors d'unaccident nucléaire contiennent typiquement65 ou 130 mg d'iodure de potassium ; ils doivent être pris rapidement après l'accident. Certaines molécules (toxiques) freinent ou bloquent l'entrée de l'iode dans la thyroïde, dont lesnitrates,perchlorates etthiocyanates qu'on dit « goitrogènes » (avec effets cumulatifs possibles[10]).

Diiode solide.
Diiode gazeux.

Histoire

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L'iode a été découvert en1811 par le chimiste et fabricant de salpêtreBernard Courtois dans des cendres d'algues marines. Courtois suspecte la nature élémentaire de la substance qu'il découvre, mais il faudra attendre les conclusions deGay-Lussac etDavy qui, quasi simultanément, confirment qu'il s'agit d'un nouvel élément. Il a été nommé ainsi parGay-Lussac, dans une publication du[11], à partir du motgrec ancienἰοειδής /ioeidḗs (« violet ») en raison de la couleur de sa vapeur quand il est chauffé.

Propriétés physiques et chimiques

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L'iode est peu soluble dans l'eau, mais sessels (iodures, iodates) le sont bien davantage, et la concentration d'iode est plus élevée dans l'eau de mer que dans les roches, environ 50 contre 40 ppb[12].

L'iode adopte une grande variété d'états d'oxydation :−1, +1, +3, +5 et +7 essentiellement. En pratique, c'est l'état d'oxydation−1 qui est le plus significatif : c'est celui de l'ion iodure I, présent dans les sels d'iode et dans les composés organo-iodés.

Évolution de la concentration en iode dans la biosphère et le géosphère.

Parmi lesminéraux contenant de l'iode, on trouve lenitronatrite, présent dans certainesroches sédimentaires comme lecaliche duChili. Certaines grandesalgues (kelp) sont également riches en iode (majoritairement sous forme minérale, les ionsiodures), avec des teneurs entre 0,03 et 5 % de poids sec (soit 1 000 à 150 000 fois la concentration de l'iode dans l'eau de mer)[12]. Elles ont en effet un équipement enzymatique (de typehaloperoxydase (en)[13]) assurant d'une part la capture desiodures de l'eau de mer qui s'accumulent préférentiellement dans laparoi cellulaire exposée auxstress biotiques (épiphyte,défense contre les pathogènes) etabiotiques (exposition aux UVs,dessiccation lors des marées,stress oxydant, thermique et osmotique), d'autre part la biosynthèse de composés volatils iodés (phénomène de iodovolatilisation à l'origine de la condensation de l'eau des nuages et du fameux « air iodé »)[14] constituant, fort probablement, une stratégie développée par les algues pour se défendre contre ces stress[15]. Lesbactéries du sol participent aussi aucycle biogéochimique[16] de l'iode[17], y compris enforêt[18].

Diiode

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Article détaillé :Diiode.

Lediiode est, auxconditions normales de température et de pression, un solide gris-noir aux éclats métalliques violets composé demoléculeshomonucléaires I2. Il sesublime lentement dès la température ambiante, fond à113,7 °C et bout à184,3 °C en formant un gaz violet très irritant.

Le diiode disponible dans le commerce contient généralement beaucoup d'impuretés, qui peuvent être éliminées parsublimation. Il peut également être préparé sous forme ultra-pure en faisant réagir de l'iodure de potassium KI avec dusulfate de cuivre CuSO4, qui commence par donner de l'iodure de cuivre(II) CuI2, lequel se décompose spontanément enIodure de cuivre(I) CuI etdiiode I2

Cu2+ + 2 I → CuI2 ;
2 CuI2 → 2 CuI + I2.

Il existe d'autres méthodes pour isoler l'iode en laboratoire, par exemple l'oxydation de l'ion iodure I eniodure d'hydrogène HI par ledioxyde de manganèse MnO2.

Iodure et polyiodures

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Articles détaillés :Iodure,Triiodure etPolyiodure.

L'ion iodure I réagit réversiblement avec lediiode I2 pour former l'iontriiodure I3.

D'une manière générale, il existe des ionspolyiodure de formule générique Inm, tels que les ions I5 ou I82−.

Oxydoréduction

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Lesiodures s'oxydent lentement sous l'effet de l'oxygène de l'atmosphère en libérant dudiiode. C'est ce qui donne progressivement une teinte jaune au cours du vieillissement des sels d'iodure et des composés organo-iodés[19]. C'est également ce qui provoque l'appauvrissement en iode dessels iodés lorsqu'ils sont exposés à l'air libre[20] ; certains sels sont enrichis en iode avec des ionsiodate IO3 plutôt que des ions iodure I pour éviter cette déperdition d'iode avec le temps.

L'iode s'oxyde et se réduit facilement. Laréaction d'oxydo-réduction la plus courante est l'interconversion desespèces I et I2, par exemple avec lechlore Cl2 et ledioxyde de manganèse MnO2[21] :

2I +Cl2I2 + 2Cl ;
2I + 4H+ +MnO2I2 + 2H2O +Mn2+.

Lediiode est réduit eniodure d'hydrogène HI par lesulfure d'hydrogène H2S et l'hydrazine N2H4[22] :

I2 +H2S → 2HI + 1/8S8 ;
2I2 +N2H4 → 4HI +N2.

L'iode forme une solution d'un bleu intense lorsqu'il est dissous dans l'acide sulfurique fumant (oléum à 65 %). Cette couleur bleue est due aucation I2+ résultant de l'oxydation par letrioxyde de soufre SO3[23] :

2I2 + 2SO3 +H2SO4 → 2 I2+ +SO2 + 2 HSO4.

Le cation I2+ est également formé lors de l'oxydation dudiiode par lepentafluorure d'antimoine SbF5 ou par lepentafluorure de tantale (en) TaF5 en formant des cristaux d'un bleu profond de I2+Sb2F11 ou de I2+Ta2F11 respectivement. Les solutions de ces sels deviennent rouges en dessous de−60 °C en raison de la formation du cation I42+ :

2 I2+  {\displaystyle \rightleftharpoons }  I42+.

En milieu plusbasique, I42+ sedismute en I3+ et un composé d'iode(III). Un excès d'iode réagit alors avec I3+ pour former le cation I5+ (vert) puis I153+ (noir).

Oxydes et oxoacides

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Lesoxydes d'iode les plus connus sont les anions IO3 et IO4, mais on connaît encore d'autres oxydes, tels que lepentoxyde de diiode I2O5, un oxydant fort qui est également l'anhydride de l'acide iodique HIO3.

Contrairement auchlore, la formation de l'ion hypoiodeux IO en solution aqueuse neutre d'iode est négligeable :

I2 +H2O  {\displaystyle \rightleftharpoons }  H+ +I +HIO (K = 2,0 × 10−13).

En solutionbasique, par exemple avec de l'hydroxyde de sodium NaOH, lediiode I2 donne en deux étapes de l'iodure I et de l'iodate IO3 :

I2 + 2OHI +IO +H2O (K = 30) ;
3IO → 2I +IO3 (K = 1020).

En chimie inorganique, on emploie des dérivés organiques d'ion hypoiodeux (acide 2-iodoxybenzoïque etperiodinane de Dess-Martin).

L'acide iodique HIO3, l'acide periodique HIO4 et leurs sels sont des oxydants forts et sont utilisés ensynthèse organique. Lediiode I2 est oxydé eniodate IO3 par l'acide nitrique HNO3 ainsi que par leschlorates ClO3[24] :

I2 + 10HNO3 → 2HIO3 + 10NO2 + 4H2O ;
I2 + 2ClO3 → 2IO3 +Cl2.

Composés inorganiques

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L'iode forme descomposés avec touséléments hormis lesgaz rares. L'acide iodhydrique,solution aqueuse d'iodure d'hydrogène HI, est un réactif industriel important, utilisé notamment comme co-catalyseur dans leprocédé Cativa de production de l'acide acétique CH3COOH.

Bien que moinsélectronégatif que les autreshalogènes, l'iode réagit violemment avec certainsmétaux, tels que l'aluminium :

3I2 + 2Al → 2AlI3.

Cette réaction libère314 kJ parmole d'aluminium, valeur proche de celle de lathermite (de l'ordre de425 kJ·mol-1). Cette réaction démarre spontanément et n'est pas confinée en volume en raison du nuage d'iode provoqué par les températures élevées.

On emploie également dutétraiodure de titane TiI4 et de l'iodure d'aluminium AlI3 pour produire dubutadiène H2C=CH2–CH2=CH2, qui sert à fabriquer de nombreux matériaux tels que desélastomères (caoutchoucs synthétiques)[19].

Les sels métalliques alcalins sont des solides incolores très solubles dans l'eau, et l'iodure de potassium KI est une source commode d'ionsiodure I, moinshygroscopique que l'iodure de sodium NaI et donc plus facile à manipuler. Ces deux sels sont principalement utilisés pour produire dusel iodé destiné à prévenir lacarence en iode auprès des populations distantes des régions côtières. L'iodure de sodium est particulièrement utilisé pour réaliser laréaction de Finkelstein car il est plus soluble dans l'acétone que l'iodure de potassium ; dans cette réaction, unchlorure d'alkyle est converti eniodure d'alkyle, réaction soutenue par le fait que lechlorure de sodium produit au cours de la réaction est insoluble dans l'acétone :

R–Cl(acétone) +NaI(acétone)R–I(acétone) +NaCl(s) ↓.

Composés interhalogènes

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Plusieurscomposés interhalogènes font intervenir de l'iode, notamment lemonochlorure d'iode ICl, letrichlorure d'iode ICl3, lepentafluorure d'iode IF5 et l'heptafluorure d'iode IF7, qui sont des exemples classiques demolécules hypervalentes àliaisons 3c-4e dès qu'elles contiennent plus de deux atomes.

Composés organiques

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Les organismes marins, lesmicro-organismes desrizières et lacombustion dematière organique libèrent dans l'atmosphère terrestre environ 214 000 t/an[25] d'iodométhane CH3I (appelé communément iodure de méthyle), rapidement oxydé dans le cadre d'un « cycle de l'iode » global.

L'iodométhane et un petit nombre d'autres composés organo-iodés — tels que lediiodométhane CH2I2 (iodure de méthylène), letriiodométhane CHI3 (iodoforme) et letétraiodométhane CI4 (tétraiodure de carbone) — jouent un rôle dans des réactions de synthèse industrielles en raison de la facilité avec laquelle la liaisonC–I se forme et se défait : c'est la plus faible des liaisonscarbonehalogène, l'intensité de ces dernières étant rangée dans l'ordre de l'électronégativité des halogènes, c'est-à-direfluor >chlore >brome > iode, et dans l'ordre inverse de leurrayon atomique et de la longueur de la liaisonC–X (oùX représente un halogène quelconque) ; la faiblesse de cette liaison donne souvent une teinte jaune aux composés organo-iodés en raison d'impuretés dediiode I2.

Ces composés sont trèsdenses, en raison de l'atome d'iode : lamasse volumique de l'iodométhane à20 °C est de2,28 g/cm3, celle du diiodométhane est de3,325 g/cm3.

Structure de l'ioversol (en), unagent de contraste utilisé enfluoroscopie.

Presque tous les composés organo-iodés présentent un ion iodure lié à un atome de carbone et sont généralement rangés parmi les iodures. De rares organo-iodés présentent néanmoins de l'iode dans unétat d'oxydation plus élevé (III ou V)[26]. Ils sont appelésperiodane ou plus souvent, en raison du terme anglais, periodinane et sont généralement desoxydants doux comme l'acide 2-iodoxybenzoïque (IBX).

Des composés organopolyiodés peuvent être utilisés commeagents de contraste enfluoroscopie, une technique d'imagerie médicale, en tirant parti de l'absorption desrayons X par lenoyau desatomes d'iode, en raison de leurmasse atomique élevée. La plupart de ces agents sont des dérivés du1,3,5-triiodobenzène et contiennent près de 50 % d'iode en masse ; l'ioversol (en) est un exemple de tels agents de contraste.

Composés biologiques

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D'un point de vuemédical, les composés biologiques de l'iode les plus importants dans la physiologie humaine sont leshormones thyroïdiennes : lathyroxine (T4) et latriiodothyronine (T3), qui agissent sur à peu près toutes lescellules du corps en augmentant lemétabolisme de base, labiosynthèse des protéines, la croissance desos longs (de concert avec l'hormone de croissance), le développementneuronal et la sensibilité auxcatécholamines, telles que l'adrénaline.

Thyroxine (hormone T4).
Triiodothyronine (hormone T3).

Isotopes

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Article détaillé :Isotopes de l'iode.

L'iode possède 37 isotopes connus, denombre de masse variant entre 108 et 144, et 16 isomères nucléaires. Parmi ces isotopes, seul127I eststable, et représente la totalité de l'iode naturel, faisant de l'iode unélément monoisotopique et unélément mononucléidique. Sa masse atomique standard est donc la masse isotopique de127I, soit 126,904 47(3) u.

Protection de la thyroïde contre l'iode radioactif

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Article détaillé :iodure de potassium.

L'iodure de potassium naturel, à base d'iode 127 stable, peut être utilisé sous diverses formes (en comprimés pour effet progressif, en solution saturée dite « SSKI » en cas d'urgence) pour saturer temporairement la capacité d'absorption d'iode de lathyroïde afin de bloquer pendant quelques heures la fixation éventuelled'iode 131 dans cette glande ; c'est notamment le cas pour se prémunir des conséquences desretombées d'iode radioactif d'unebombe A ou d'unaccident nucléaire.

Les doses d'iodure de potassium recommandées par l'OMS en cas d'émission d'iode radioactif ne dépassent pas130 mg/jour au-dessus de l'âge de 12 ans et65 mg/jour au-dessus de 3 ans[27] ; passé l'âge de 40 ans en revanche, l'utilisationpréventive de comprimés d'iodure de potassium n'est pas recommandée — elle ne l'est qu'en cas de contaminationeffective justifiant la protection de la thyroïde — car les effets indésirables de l'iodure de potassium augmentent avec l'âge et peuvent dépasser les effets protecteurs de ce composé[27].

La protection offerte par les comprimés d'iodure de potassium est maximum environ deux heures après la prise et cesse après une journée.

Gisements miniers et production

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Seuls deux types de sources naturelles d'iode sont exploités commercialement : lecaliche auChili, et lessaumures riches en iode deschamps pétrolifères etgaziers essentiellement auJapon et auxÉtats-Unis. Les réserves mondiales d'iode étaient estimées à 15 millions de tonnes fin 2010[30], dont 9 millions auChili, 5 millions auJapon et 250 000 auxÉtats-Unis.

Grâce à cette ressource, le Chili était le principal producteur d'iode en 2010 — environ18 000 t, soit 62 % de la production mondiale publiée[30].

2HI +Cl2I2 ↑ + 2HCl,
I2 + 2H2O +SO2 → 2HI +H2SO4,
2HI +Cl2I2 ↓ + 2HCl.

La production d'iode américaine est tenue confidentielle par l'USGS, tandis que celle du Japon était d'environ9 800 t en 2010, soit près de 34 % de la production mondiale publiée[30]. Le prix de l'iode industriel a très fortement augmenté en 2011 d'environ 40 %.

  • La concentration d'iode dans l'eau de mer n'est pas suffisante pour que l'extraction de cet élément à partir de cette source soit rentable. Les grandes algues marines (kelp) ont été exploitées auXVIIIe siècle et auXIXe siècle — c'est d'ailleurs à partir de telles algues que l'iode a été isolé pour la première fois — mais n'est plus viable économiquement[32].

Utilisations

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Histoire

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Lamédecine chinoise traditionnelle avait déjà constaté que la poudre issue d'éponge marine brûlée (riche en iode) permet de lutter contre les goitres, bien avant que l'on ait montré en Europe (en1830) que l'iode avait cet effet. Cette dernière découverte fut d'ailleurs suivie d'une série d'intoxications dues à un usage trop fréquent et/ou trop enthousiaste de l'iode (au milieu duXIXe siècle F Rilliet comprenait que ces intoxications étaient induites par l'iode« administré à petites doses longtemps continuées »[33] mais ces intoxications avaient été assez graves pour discréditer puis faire abandonner laprophylaxie à l'iodure durant plusieurs décennies. Jusqu'à ce qu'Eugen Baumann montre (en1896) que la thyroïde contient normalement un composé organique de l'iode. Cette découverte relance le traitement et la prévention du goitre par l'iode, après qu'on a compris qu'il s'agit d'un oligoélément qui ne doit être absorbé qu'en petites quantités. Le médecin suisseOtto Bayard est le premier à mélanger de l'iode avec du sel de cuisine pour lutter contre les carences chez les populations montagnardes ; son action est reprise par la Suisse puis par d'autres pays, démarrant la prophylaxie par l'iode. Durant laPremière Guerre mondiale, en1917, le sel iodé distribué au goitreux et dans des régions goitreuses s'est révélé efficace pour prévenir le goitre endémique et le risque de crétinisme[34].

Production d'acide acétique

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L'iode est principalement utilisé pourcatalyser la production d'acide acétique CH3COOH par leprocédé Monsanto et par leprocédé Cativa. Dans ces procédés, qui permettent de répondre à la demande mondiale en acide acétique, l'acide iodhydrique HI convertit leméthanol CH3OH eniodure de méthyle CH3I, qui est ensuitecarbonylé eniodure d'acétyle CH3COI, lequel est enfinhydrolysé en acide acétique et en acide iodhydrique, qui s'en trouve régénéré.

Complément alimentaire en iode pour le bétail

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Une fraction importante de l'iode produit dans le monde est utilisée sous forme d'EDDI (diiodure d'éthylènediammonium) IH3N+–CH2–CH2–NH3+I comme complément alimentaire destiné aubétail et auxanimaux domestiques en vue de prévenir toutecarence en iode chez ces animaux.

Lampe halogène

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Article détaillé :Lampe à incandescence halogène.

Lampe à incandescence qui contient un gaz inerte et de l'iode ou de l'iodure de méthyle. À cause de sa température très élevée, une partie du filament entungstène s'évapore et un dépôt métallique se forme sur la paroi de l'ampoule. Celui-ci réagit alors avec l'iode, pour former des iodures métalliques volatils. Ces composés sont détruits au contact du filament, permettant ainsi le retour du métal à sa source. Ce qui permet d'augmenter la durée de vie et d'augmenter la température de fonctionnement.

Un filament à température plus élevée donne une lumière plus blanche (avantage) mais émet une proportion importante d'ultraviolet (inconvénient). Afin de résister aux hautes températures, l'ampoule est enverre de silice souvent duquartz fondu, transparent aux UV. Un écran en verre ordinaire (qui filtre les UV) est indispensable autour de l'ampoule « halogène » pour éviter que le sodium de la sueur des doigts catalyse une recristallisation de la silice ce qui détruirait l'ampoule.

On utilise également dubromure de méthyle CH3Br ou ledibromure de méthyle CH2Br2.

Lampes à halogénures métalliques

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Article détaillé :Lampe aux halogénures métalliques.

Lampes contenant deshalogénures (en particulier des iodures) de terres rares (yttrium,dysprosium,scandium,thallium), ainsi que d'autres métaux (indium,lithium) et dumercure sous pression. L'arc électrique produit excite la combinaison d'atomes métalliques permettant de recréer la « lumière du jour ».

Autres utilisations

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Chez l'être humain

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Teneurs moyennes en iode des urines (iodure), mesurée en microgrammes/litres, dans la population française à la fin duXXe siècle (années 1980 à 2000) pour quelques régions et départements de France. L'iodurie peut refléter la prise d'iode et/ou une difficulté à fixer l'iode[36].

Comme oligo-élément

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Articles détaillés :Carence en iode etTeneur en iode des aliments.

L'essentiel de l'iode est d'origine marine. Du fait des précipitations, il se retrouve de manière inégale dans les terres, et donc, dans les différentes plantes et animaux consommées[37]. La source de l'iode alimentaire dans les pays européens et aux États-Unis se trouve principalement dans lespoissons, lesfruits de mer, lesalgues, leskelpes[37].

L'iode est absorbé sous forme d'ions au niveau de l'estomac et duduodénum. Il est stocké principalement dans lathyroïde et excrété dans les urines. On a aussi montré qu'« il existe une interrelation très étroite entre le métabolisme du sélénium et celui de l'iode »[38].

L'iode est unoligo-élément essentiel à la vie humaine. Les besoins journaliers chez l'adulte sont d'environ150 µg, davantage chez la femme enceinte (de200 à 290 μg). Il sert exclusivement à fabriquer leshormones thyroïdiennes, dont lathyroxine. Il est souvent ajouté ausel de cuisine (sel iodé), parfois au lait (auRoyaume-Uni notamment) pour éviter toute carence (voir aussi letableau des aliments riches en iode). L'absorption quotidienne se situe entre0,05 et 0,1 mg[39]. Pour toute une vie les besoins en iode sont d'environ2 à 4 grammes[40], à peine l'équivalent d'une cuillère à café. C'est assez faible mais cela reste redoutable car notre organisme ne sait pas stocker cet oligo-élément de manière prolongée[41].

Son absence provoque uneturgescence de la glande thyroïdienne, qui se manifeste par ungoitre. La carence en iode entraine un retard de croissance et divers troubles mentaux.

Des régions montagnardes peuvent être pauvres en iode en raison du lessivage des sols par les anciens glaciers[42]. Les cas de difformité et de nanisme étaient donc fréquents parmi les populations paysannes alpines. Dans lesAlpes, la population isolée des vallées était beaucoup plus souvent atteinte de troubles liés à la carence en iode. La première définition du « crétin goitreux » est donnée dans l'encyclopédie raisonnée des sciences, des arts et des métiers (1754) de Diderot. L'expression « crétin des Alpes » est usuelle. Lecrétinisme est une forme de débilité mentale et de dégénérescence physique en rapport avec une insuffisance thyroïdienne.

L'iode est indispensable pour la maturation dusystème nerveux dufœtus. La carence peut avoir un retentissement sur le développement cérébral.

En 2007, près de deux milliards de personnes, dont un tiers d'âge scolaire, ont un déficit en iode[43], ce qui en fait un des problèmes majeurs de santé publique. L'une des façons de lutter contre cela est l'ajout d'iode dans le sel de consommation.

  • En Belgique, leConseil Supérieur de la Santé a publié en 2014 un avis « Stratégies visant à augmenter l'apport iodé en Belgique, évaluation et recommandations » dans lequel on apprend que le statut iodé de la population belge est sous contrôle. Seules les femmes qui désirent un enfant ou qui sont enceintes devraient prendre un complément alimentaire iodé et/ou utiliser un sel de cuisine iodé à teneur modérée en iode (10 à 15 mg/kg)[44]

La perte en iode durant la cuisson varie suivant le type de cuisson et le temps de cuisson[45].

Les pertes durant la cuisson[45],[46]:
perte en iode en %
ébullition37 à 40 %
torréfaction10 %
friture10 % à 27 %
cuisson au micro-ondes27 %
cuisson sous pression22 %
vapeur20 %

Ainsi concernant le sel de table enrichi en iode, il est recommandé de l'ajouter après la cuisson et non pendant la cuisson[45].

Une étude a mis en évidence qu'une fois que la boite de sel a été ouverte, au bout de 20 à 40 jours, la moitié de l'iode contenue dans le sel a disparu par sublimation[47],[48],[49].

Une étude a montré que lapasteurisation (HTST ou pasteurisation éclair) réduit la teneur en iode dans lelait de 52%[50],[51]. La stérilisation du lait par contre n'a pas réduit la quantité d'iode dans le lait[50].

En tant qu'antiseptique

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Lediiode I2 dissous dans l'éthanol (« teinture d'iode ») ou dans unesolution aqueuse d'iodure de potassium KI (solution de lugol) est également utilisé enpharmacie et enmilieu hospitalier commeantiseptique puissant. Il laisse des traces jaunes sombres caractéristiques sur la peau. Il existe également des composés organiques où l'iode est lié, tels que lapovidone iodée (Bétadine ouIso-bétadine). L'alcool iodé à 1 % est inscrit au Formulaire National Français, complément de la Pharmacopée[52].

Prévention de contamination radioactive

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L'iode radioactif131I peut être rejeté accidentellement par unréacteur nucléaire. Il est assimilé avec la nourriture ou l'eau contaminée, et se fixe dans laglande thyroïde. L'ingestion de comprimés d'iodure de potassium (130 mg par jour pour un adulte,65 mg pour un enfant de moins de 12 ans) sature lathyroïde et évite la fixation d'iode dans l'organisme pendant l'exposition à l'iode radioactif : cette consigne de sécurité est surtout valable pour les enfants et les femmes enceintes ou allaitant, les risques de cancers thyroïdiens étant majeurs ; au-delà de 40 ans, la prise d'iodure de potassium devient discutable, la balance bénéfices/risques n'étant plus aussi favorable[27].

En France, lors de la dernière campagne de distribution préventive, environ 52 % des particuliers situés dans un rayon de10 km autour descentrales nucléaires se sont déplacés en pharmacie pour retirer leurs comprimés d'iodure de potassium[53].

Toxicité et risques en cas d'excès

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De nombreux composés chimiques contenant de l'iode sont utilisés en médecine et/ou en milieu professionnel (industrie, chimie, médecine)[54]. La pénétration au sein de l'organisme peut se faire par les voies respiratoire, cutanée ou digestive[54]. L'iode (sauf à faible dose) est nocif par inhalation, par ingestion et à haute dose par contact avec la peau[55].

La surcharge iodéeiatrogène (c'est-à-dire induite par de l'iode médicamenteux) est le plus souvent due à un accident médical lié[56] à un usage médicamenteux inadapté.

Un abus de compléments alimentaires iodés peut aussi être en cause[57].

Certains environnements professionnels sont aussi source de contamination interne (Ex : fabrication d'écrans degamma-caméras à partir de cristaux d'iodures de sodium et de césium, notamment au stade de l'usinage et du polissage en salle sèche[54].

La surcharge en iode peut alors occasionner (ou simplement révéler) des altérations du fonctionnement thyroïdien (hypo- ou hyperthyroïdie)[58] mais peut aussi avoir des effets toxiques chez certains patients, pouvant par exemple résulter de l'usage de désinfectant riche en iode (bétadine par exemple) chez les grands brûlés, l'iode passant en trop grande quantité dans le sang et la lymphe du patient, en pouvant induire uneacidose métabolique grave[59] ou plus rarement uneinsuffisance rénale aiguë (avecnécrose tubulaire aiguë) chez des patients abondamment traités par un produit iodé au niveau desmuqueuses[60]. La littérature cite aussi des cas d'intoxications massives induites par des irrigations profondes et prolongées de plaies par de la bétadine[61].

Pour savoir à partir de quand il y a excès ou anomalie, il faut connaitre la teneur « normale » en iode des cheveux, ongles, de l'urine (iodémie), du sang. Ces paramètres commencent à être mieux connus et s'inscrivent notamment dans le concept de« profil métallique » (moyen ou individuel)[62].

Précautions à prendre

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L'iode étant un oligoélément thyroïdien actif à très faible dose, un risque d'intoxication par l'iode (et d'hypothyroïdie secondaire) justifie de proscrire formellement l'utilisation de désinfectants iodés chez les personnes les plus vulnérables aux surdoses que sont lesnouveau-nés[63] et a fortiori lesprématurés, ainsi que chez la femme enceinte et allaitante[64].

Allergie à l'iode

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Certaines personnes peuvent être allergiques à des produits contenant de l'iode, comme auproduit contrastant injecté pour des examens deradiologie ou encore certainspoissons,fruits de mer, lesalgues, leskelpes. Il s'est donc répandu l'idée que l'on pouvait êtreallergique à l'iode. Ceci est en réalité impossible : c'est à des composés de l'iode que l'on peut être allergique[65], mais jamais à l'élément, qui entre notamment dans la composition de certaines hormones thyroïdiennes. L'allergie à l'iode, dans le sens strict, n'existe donc pas, et peut constituer une perte de chance pour le patient, car cette croyance erronée peut priver le patient d’une prise en charge parfois vitale par produit de contraste[66].

Les produits susceptibles d'induire une allergie à l'iode contiennent tous de l'iode, mais ce sont des substances différentes qui interviennent dans le cas de l'allergie. Pour labétadine, c'est lapovidone iodée (le véhicule de l'iode) qui est responsable. Pour les produits de contraste iodés, l'osmolalité est mise en cause, et pour les produits de la mer (poissons, crustacés, algues, kelpes), ce sont desprotéinesmusculaires. Il n'existe donc aucune réaction croisée ni de facteurs de risques. De plus, il n'y a aucune allergie rapportée dans le cas d'utilisation de solutions alcoolique ou aqueuse d'iode, telles lasolution de Lugol, lateinture d'iodeetc.

Ecotoxicologie

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L'iode comme d'autreshalogènes (lefluor, lechlore[67],[68], mais surtout lebrome[69],[70]) semble en cause[71] dans le phénomène depluies de mercure, qui a notamment massivement contaminé lepergélisol arctique enmercure.

Article détaillé :Événement de suppression du mercure atmosphérique.

Notes et références

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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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4  K Ca  Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
5  Rb Sr  Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
6  Cs Ba  La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
7  Fr Ra  Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
8  119 120*  
 * 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 


Métaux alcalinsMétaux alcalino-terreuxLanthanidesMétaux de transitionMétaux pauvresMétalloïdesNon-métauxHalogènesGaz noblesÉléments non classés
Actinides
Superactinides
v ·m
Iodures
I(-I)
I(I)
I(III)
I(V)
I(VII)
v ·m
Stables
Instables
Exotiques
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