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Intelligibilité mutuelle

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Enlinguistique, l'intelligibilité mutuelle est la caractéristique de deuxidiomes étroitement apparentés génétiquement, c'est-à-dire deux telleslangues ou deuxdialectes d'une langue, qui permet que les utilisateurs de l'un comprennent l'autre et inversement, sans un apprentissage préalable[1].

On considère parfois que, si deux idiomes sont mutuellement intelligibles, alors ils sont les dialectes d'une même langue, et s'ils ne le sont pas, alors il s'agit de dialectes de langues différentes, mais ce critère est problématique pour délimiter les langues. En fait, il intervient dans cette question toute une série de facteurs, non seulement linguistiques mais aussipolitiques etculturels[1].

L'intelligibilité mutuelle est étroitement liée à la parenté des langues et à l'existence decontinuums dialectaux. Un tel continuum est formé d'une série d'idiomes apparentés, résultats de la division d'un même idiome parlé sur un territoire plus ou moins étendu. Lesvariétés régionales d'une langue parlée dans des localités voisines sont toujours mutuellement intelligibles, bien qu'il y ait des différences entre elles. L'intelligibilité mutuelles décroît à mesure qu'augmente la distance entre variétés, jusqu'à ce que deux variétés non contigües ne soient plus mutuellement intelligibles. Un tel continuum est, par exemple celui deslangues turques, qui s'étend de laTurquie jusqu'au nord-ouest de laChine[2].

Des facteurs extralinguistiques (historiques, culturels, politiques, etc.) font que sur le territoire d'un continuum se forment plusieursÉtats etnations, et que dans chacun de ces États on arrive à lastandardisation d'une langue sur la base des variétés parlées dans leurs limites. C'est ainsi que sont apparues, par exemple, les langues appeléesturc,azéri,kazakh,kyrgyz,ouzbek et d'autres langues turques[2]. La qualité de la continuité entre dialectes peut être influencée pas l'existence des langues standard, mais le continuum dialectal n'est pas interrompu par les frontières des États. En conséquence, les dialectes différents parlés d'un côté et de l'autre d'une frontière peuvent être mutuellement intelligibles[3]. Des langues standard apparentées et voisines peuvent également être mutuellement intelligibles, comme ledanois, lesuédois et lenorvégien[4],[2].

Contrairement au cas ci-dessus, des idiomes considérés comme étant les dialectes d'une même langue peuvent ne pas être mutuellement intelligibles. Tels sont certains idiomes apparentés en Chine, comme lemandarin et lecantonais, considérés comme des dialectes du chinois. Toutefois, unlocuteur de l'un et celui de l'autre ne se comprennent pas s'il ne connaissent que leur idiome[5],[6].

Degrés de l'intelligibilité mutuelle

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L'intelligibilité mutuelle n'est jamais totale. Elle atteint des degrés divers de plusieurs points de vue, qui ne sauraient être exactement établis. On ne peut parler que d'intelligibilité mutuelle d'un degré plus haut ou plus bas entre deux idiomes donnés qu'entre deux autres.

D'un certain point de vue, l'intelligibilité mutuelle se réfère à des idiomes dans leur ensemble, son degré dépendant de la quantité de traits communs qu'ils possèdent, c'est-à-dire de leur degré de ressemblance. De ce point de vue, un locuteur detchèque et un deslovaque, par exemple, se comprennent très bien en parlant chacun la variété standard de sa langue[7]. Entre les languesBCMS (bosnien,croate,monténégrin etserbe), d'un côté, et leslovène, de l'autre, le degré d'intelligibilité mutuelle est moindre[8] qu'entre le tchèque et le slovaque mais tout de même d'un degré élevé[9].

D'un autre point de vue, le degré d'intelligibilité mutuelle concernant l'un des domaines ou des aspects des idiomes considérés peut être différent de celui d'un autre. Par exemple, la structuregrammaticale des langueshindi (de l'Inde) etourdou (duPakistan) est pratiquement la même, alors que lesvocabulaires de leursregistres de langue soutenu etlittéraire diffèrent par desemprunts ausanskrit en hindi, respectivement à l'arabe en ourdou. Dans le même temps, leursgraphies ne sont pas du tout mutuellement intelligibles, l'hindi étant écrit endevanagari et l'ourdou enalphabet persan[10]. En revanche, les aspects oraux du mandarin et du cantonais ne sont pas mutuellement intelligibles, mais leurs domaines en dehors duphonétisme sont semblables et leur graphie est commune, c'est pourquoi leurs aspects écrits sont mutuellement intelligibles[5],[6].

L'intelligibilité mutuelle dépend aussi des registres et des aspects (oral, écrit) des langues maternelles des locuteurs de langues différentes qui essayent de se comprendre, de l'étendue de leur horizon dans leur propre culture et dans d'autres, de leurs traitspsychiques et de leursconnaissances.

Le degré d'intelligibilité peut aussi être asymétrique, c'est-à-dire différent chez les locuteurs de l'une des langues par rapport à ceux de l'autre. Ainsi, les locuteurs dunéerlandais comprennent mieux l'afrikaans qu'inversement, bien que la seconde langue dérive de la première, à cause des influences étrangères qui ont simplifié la grammaire de l'afrikaans[11]. De même, les locuteurs duroumain comprennent beaucoup mieux les autreslangues romanes qu'inversement[12].

Langues mutuellement intelligibles

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Langues germaniques

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Langues slaves

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Langues romanes

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Langues celtiques

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Langues indo-iraniennes

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Langues turques

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Langues sémitiques

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Langues arabes

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Langues austronésiennes

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Langues finno-ougriennes

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Langues tai-kadai

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Langues bantoues

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Langues sino-tibétaines

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Langues berbères

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Références

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  1. a etbCrystal 2008,p. 499.
  2. abc etdEifring et Theil 2005,chap. 7,p. 5-8.
  3. De Vriend 2008,p. 2/119.
  4. ab etcCollinge 2005,p. 499.
  5. a etbDubois 2002,p. 143.
  6. a etbCrystal 2008,p. 142.
  7. a etbTrudgill 2004,p. 3.
  8. Kordić 2024,p. 174:« In the Slavic area, there is one instance of a significant asymmetric intelligibility: Slovenians understand Croats better (79.4%) than Croats understand Slovenians (43.7%). »
  9. a etbBussmann 1998,p. 1065.
  10. a etbGumperz 1957.
  11. a etbGooskens 2007,p. 454.
  12. a etbVoigt 2014,p. 113.
  13. Ehrlich 2009,p. 192.
  14. Bussmann 1998,p. 1238.
  15. (en)Mecedonian,UCLA Language Materials Project (consulté le1er mars 2023).
  16. Beeman 2006,p. 4.
  17. Katzner et Miller 2002,p. 105.

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Typologie
Géographie, pays et institutions
Population
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