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Institut de France

48° 51′ 25″ N, 2° 20′ 14″ E
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Cet article possède unparonyme, voirInstitut français.

Institut de France
Logotype de l'Institut de France.
Lecollège des Quatre-Nations, siège de l'Institut de France.
Histoire
Fondation
Cadre
Surnom
Le Parlement du monde savant
Type
Forme juridique
Personne morale de droit public à statut particulier
Domaine d'activité
Objectif
« Recueillir les découvertes, perfectionner les arts et les sciences. »
Siège
Pays
Coordonnées
Langue
Organisation
Fondateur
Secrétaire général
Protecteur
Organisme affilié
Site web
Identifiants
SIREN
OpenCorporates
Carte

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

L'Institut de France est une institutionfrançaise créée en1795. Il rassemble les élites scientifiques, littéraires et artistiques de la nation afin qu'elles travaillent ensemble à perfectionner les sciences et les arts, à développer une réflexion indépendante et à conseiller les pouvoirs publics. Cela lui vaut le surnom de« Parlement du monde savant ». Il est placé sous la protection duprésident de la République et siègequai de Conti, dans le6e arrondissement deParis.

Il regroupe cinq académies, dont les réunions solennelles ont lieu enhabit vert sous lacoupole de l'anciencollège des Quatre-Nations qui l'abrite :

Habilité à recevoir deslegs etdonations, l'Institut abrite de nombreusesfondations qui sontmécènes de la recherche et de la création à travers la remise de prix, bourses etsubventions, ainsi que les gardiennes d'un important patrimoine de propriétés et collections léguées depuis la fin duXIXe siècle.

Histoire

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Histoire de l'institution

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LaRépublique ayant supprimé les académies royales, laConstitution de l'an III (article 298) établit en 1795 :

« Il y a pour toute la République un Institut national chargé de recueillir les découvertes, de perfectionner les arts et les sciences. »

Laloi sur l'organisation de l'instruction publique du 3 brumaire an IV ([1]) organise un « Institut national des sciences et des arts » pour« perfectionner les sciences et les arts par les recherches non interrompues, par la publication des découvertes, par la correspondance avec les sociétés savantes et étrangères, suivre les travaux scientifiques et littéraires qui auront pour objet l'utilité générale et la gloire de la République ». Une autre loi, le 15germinalan IV (), précise le règlement de la nouvelle institution, et notamment le détail de ses activités (séances de travail, séances publiques, attribution de prix).

Cet Institut est alors occupé par lesidéologues, groupe animé parDestutt de Tracy qui s'oppose aux anciens Académiciens, veut instaurer une science des idées et dissiper les mythes et l'obscurantisme, conditionnant les idées duDirectoire puis concourant à mettre en placeBonaparte[2].

Puis l'Institut est divisé en trois classes :

  1. classe dessciences physiques etmathématiques, comptant deux présidents, un pour les sciences physiques, un pour les sciences mathématiques (10 sections) ;
  2. classe dessciences morales etpolitiques (6 sections) ;
  3. classe delittérature et desbeaux-arts (8 sections).

Cependant la classe des sciences morales et politiques apparaissait manquer de loyalisme envers le régime duConsulat. L'arrêté des consuls du (3pluviôsean XI)[3],[4] supprime la classe des sciences morales et politiques et divise la troisième classe en trois. Les quatre classes sont désormais :

  1. la classe des sciences physiques et mathématiques ;
  2. la classe de langue et littérature françaises ;
  3. la classe deslangues anciennes et d'histoire ;
  4. la classe des beaux-arts.

En 1816,Louis XVIII, par l'intermédiaire de son ministre de l'Intérieur lecomte de Vaublanc, réorganise l'Institut par sonordonnance du 21 mars, réorganisation qui sert d'ailleurs de prétexte à exclure certains de ses membres après la réception d'une lettre deJean Baptiste Antoine Suard,secrétaire perpétuel de l'Académie française, dans laquelle il dénonce « un esprit révolutionnaire ». Le nom d'« Académie » est à nouveau employé pour désigner les différentes classes : les titres d'« Académie française », d'« Académie des inscriptions et belles-lettres » et d'« Académie des sciences » sont rétablis, tandis que la quatrième classe prend le nom d'« Académie des beaux-arts ». En rétablissant, parordonnance du, l'« Académie des sciences morales et politiques »,Louis-Philippe donne à l'Institut sa configuration actuelle.

Histoire du bâtiment

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Article détaillé :Collège des Quatre-Nations.
Première séance de l'Institut national le, gravure d'aprèsJean Girardet,Vizille,musée de la Révolution française.
Bibliothèque de l'Institut de France (1835), gravure d'Augustin François Lemaître,Dictionnaire de l'Académie française.
Esplanade devant l'Institut de France,quai de Conti, Paris,, photographie d'Eugène Trutat.Toulouse,bibliothèque d'étude et du patrimoine.

En 1661, dans son testament et grâce à sa grande fortune, le cardinalMazarin demande la fondation sousLouis XIV, d'un collège destiné à l'instruction gratuite de soixantegentilshommes des quatre nations réunies à l'obédience royale par lestraités de Westphalie en 1648 et letraité des Pyrénées en 1659, qui sont : l'Artois, l'Alsace,Pignerol et leRoussillon (avec laCerdagne).Colbert charge alorsLouis Le Vau de dresser les plans du collège au niveau de lacour carrée duLouvre de l'autre côté de laSeine.

Les travaux de construction s'étalèrent entre 1662 et 1688[5].

L'inscription sur la façade
« IVL. MAZARIN. S.R.E. CARD. BASILICAM.ET.GYMNAS.F.C.A.M.C.D.L.X.I »
signifie« Jules Mazarin, cardinal de la sainte église romaine catholique, a ordonné de construire cette église et ce collège en 1661 ».

En 1796, le bâtiment accueille l'une des troisécoles centrales de Paris, sous le nom d’« École centrale des Quatre-Nations »[6]. L’École est fermée en 1802, et en 1805, à la demande deNapoléon Ier, l'Institut de France, initialement installé au Louvre, s'installe dans le collège. L'architecteAntoine Vaudoyer (1756-1846) transforme lachapelle en salle pour les séances des académies.

AuXIXe siècle dans la deuxième cour une aile est ajoutée, reliant les deux pavillons existants. Elle est inaugurée en 1846 et prendra le nom de l'architecte qui l'a conçueHippolyte Le Bas. Elle abrite deux salles des séances de travail, utilisées pour les séances ordinaires des Académies. Le bâtiment est classémonument historique depuis 1862[7].

Dans le cadre d'un projet de construction d'unauditorium, l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) est intervenu de septembre à : ses fouilles ont mis au jour un tronçon de l'enceinte de Philippe Auguste comprenant le mur decourtine, une tour et un fossé, ce dernier datant du règne deCharles V[8].

Ce site est desservi par lesstations de métroPont-Neuf,Louvre - Rivoli etOdéon.

Organisation

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La Coupole, où se réunissent les académiciens lors des séances publiques.

L'Institut de France et ses académies sont désormais soumis au titre IV de laloi de programmeno 2006-450 pour la recherche du. Cette loi dispose que l'Institut et les académies constituent despersonnes morales de droit public à statut particulier. Le règlement général de l'institution a été approuvé par le décretno 2007-810 du[9].

Les organes de l'Institut sont :

  • lechancelier, élu pour trois ans (renouvelables) par la commission administrative centrale, élection approuvée par un décret duprésident de la République ;
  • la commission administrative centrale, composée des six secrétaires perpétuels[10] et de deux délégués élus par académie ;
  • l'assemblée générale : elle est composée des membres titulaires de chaque académie, exception faite de l'Académie des sciences, qui délègue 50 membres ;
  • des commissions techniques, des commissions spéciales et des jurys ;
  • le bureau, composé du président, du chancelier, des secrétaires perpétuels, du directeur de l'Académie française et des présidents des autres académies ;
  • le président, qui est chaque année successivement le président d'une des académies (le secrétaire perpétuel pour l'Académie française) ; il préside notamment la séance publique annuelle des Cinq Académies, qui a toujours lieu symboliquement le mardi le plus proche de la date de création de l'Institut (25 octobre), etdepuis 2005 la séance de remise des prix des fondations de l'Institut, qui se tient en juin.
  • Président pour 2025 :Coline Serreau.

Les instances les plus importantes pour le fonctionnement courant sont le chancelier et la commission administrative centrale. Le premier a autorité sur le personnel, est ordonnateur des recettes et dépenses, représente l'Institut dans lescontrats et en justice. La commission administrative centrale exerce les fonctions d'assemblée délibérante en adoptant lebudget et les décisions modificatives ainsi que d'autres dispositions financières, en réglant l'utilisation des locaux, etc.

L'Institut et ses académies sont soumis aux règles de lacomptabilité publique. Ils disposent d'uncomptable public qui porte le nom de « receveur des fondations ». Pour répondre à leurs besoins économiques, ils passent desmarchés publics soumis aux règles en vigueur pour les personnes morales autres que l'État, et prévues dans lecode de la commande publique, ainsi que le prévoit l'article R.2100-1 de ce code. Ils sont soumis au contrôle de laCour des comptes.

Les membres des Académies sont élus à vie ; aucun texte n'existe pour l'abrogation. Le président de la République peut néanmoins par décret exceptionnel casser leurs élections. Cela concernaPhilippe Pétain pour l'Académie française en 1945 et fut réclamé en 1989 par l'Académie des beaux-arts contreClaude Autant-Lara[11].

Cinq académies

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L'Institut de France vu dupont des Arts.
  • Petite salle des séances, occupée par l'Académie française.
    Petite salle des séances, occupée par l'Académie française.
  • Grande salle des séances, occupée par les autres académies.
    Grande salle des séances, occupée par les autres académies.
  • La coupole, de forme elliptique à l'intérieur.
    La coupole, de forme elliptique à l'intérieur.

Secrétaires

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Chanceliers

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Emblème

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Lelogo officiel de l'Institut de France représente le profil droit d'un portrait de ladéesseMinerve, qui symbolise la sagesse, l'intelligence et la raison. Selon lamythologie romaine, Minerve est la fille deJupiter.

Protectrice de l'Institut de France et des cinq académies, cette déesse guerrière personnifie la vivacité de l'intelligence créatrice et préside à toutes les manifestations du génie humain[12]. La forme ovale du logo est inspirée par celle de la coupole de l'Institut.

Bibliothèques

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De l'Institut dépendent quatrebibliothèques de recherche :

Fondations

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Entrée et plaques.

Plusieurs personnalités, le plus souvent des académiciens, ont effectué desdons ou deslegs à l'Institut, sous la forme de propriétés, de châteaux, résidences, de biens immobiliers ainsi que des collections d'œuvres d'art. L'Institut de France a organisé ces legs sous la forme de fondations chargées de la gestion de ces biens.

Jules Chaplain,Henri d'Orléans, duc d'Aumale,Chantilly donné à l'Institut de France (1886), médaille,New York,Metropolitan Museum of Art.

La plus importante et la plus ancienne est la fondation d'Aumale, créée à la suite du legs en 1886 effectué parHenri d'Orléans, devenu pleine propriété en 1897. Cette fondation est constituée dudomaine de Chantilly qui comprend lechâteau de Chantilly, les collections dumusée Condé, laforêt de Chantilly ainsi que plusieurs biens immobiliers dans les environs deChantilly. L'ensemble est géré par un administrateur et par un collège desconservateurs pour le musée Condé, constitué de trois académiciens de trois académies différentes. En 2005, l'Institut a délégué la gestion du château et desgrandes écuries à la Fondation pour la sauvegarde du domaine de Chantilly, fondation de droit privé qui a bénéficié d'un important investissement deKarim Aga Khan IV.

D'autres legs ont suivi :

D'autres propriétés ont été léguées directement aux académies : lechâteau d'Abbadia parAntoine d'Abbadie d'Arrast en 1897 ainsi que lamaison de Louis Pasteur à Arbois en 1992 au profit de l'Académie des sciences ; lemusée Marmottan-Monet et labibliothèque Marmottan parPaul Marmottan en 1932, lavilla Ephrussi parBéatrice Ephrussi de Rothschild en 1934 et lamaison Claude Monet àGiverny en 1966 au profit de l'Académie des beaux-arts ; et lechâteau de Castries en 1985, vendu à lacommune de Castries en 2013, au profit de l'Académie française[13].

Fondations abritées

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En plus de ces legs, l'Institut de France, à l'instar de lafondation Caritas ou de lafondation du judaïsme français[14], abrite différentes fondations, dont la fondation d'Aumale[15] ou encore la fondation Kairos pour l'innovation éducative[16].

Canal Académies

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Article détaillé :Canal Académies.

D'abord nomméeCanal Académie, cettewebradio est liée à l'Institut. Elle fut créée en parJean Cluzel, ancien parlementaire et secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques de 1999 à 2004, avec le soutien dePierre Messmer qui était alors chancelier de l'Institut. Elle commença à émettre le. Depuis, sous le nom de Canal Académies, elle est devenue un service à part entière de l'Institut de France, dont elle diffuse les activités (débats, séances, conférences, etc.). Son site est entièrement modernisé et réorganisé en juin 2021.

Critiques

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Dans un rapport de 2015, laCour des comptes a vivement critiqué l'Institut de France pour des carences et irrégularités dans sa gestion, notamment« l'absence quasi-totale de règles formalisées » en matière d'attribution de primes et d'indemnités, de logements de fonction, certains attribués à vie, et la forte augmentation des salaires sur la période 2005-2013. D'une manière générale, les comptes de l'Institut manquent de transparence, contrairement aux autres établissements dépendant de l'État[17]. L'associationAnticor dénonce l'attribution par l'Institut de cinq logements de fonction à un ancien dirigeant[18].

Certains chercheurs ont également critiqué l'Académie des sciences pour avoir cédé la diffusion et la politique commerciale de ses comptes rendus à des éditeurs privés, au contraire de l'Académie des sciences américaine ou britannique[19]. Depuis le1er janvier 2020, les comptes rendus sont ouverts gratuitement au public[20].

Vu par les peintres

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Statue d’Henri IV et hôtel de la Monnaie, matin, soleil,Camille Pissarro (1901).

Notes et références

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  1. La séance solennelle de rentrée des cinq académies perpétue la tradition célébrant cette loi par une séance plénière se tenant le mardi le plus proche du 25 octobre.
  2. Yves Pouliquen, émissionAu cœur de l'histoire sur Europe 1, 4 mars 2012.
  3. « 1803 », surInstitut de France(consulté le)
  4. « Bulletin des lois de la République française », surGallica,(consulté le)
  5. « Son histoire », surinstitut-de-france.fr(consulté le).
  6. G. Klopp,LeLycée Henri-IV (Paris), Thionville, 1996,p. 96.
  7. Noticeno PA00088652, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  8. Paul Celly, « L'enceinte de Philippe Auguste sous l'Institut de France »,Archéologia,no 545, juillet-août 2016,p. 13.
  9. Décret numéro 2007-810 du 11 mai 2007 portant approbation du règlement général de l'Institut de France et des académies.
  10. L’Académie des sciences dispose de deux secrétaires perpétuels.
  11. « L'impossible exclusion d'Autant-Lara », surLibération,.
  12. « Symboles », suracademiedesbeauxarts.fr(consulté le).
  13. Florian Marco, « Musées, gestion déléguée et curiosité institutionnelle de l'Institut de France »,p. 65-66.
  14. « Le remarquable essor des fondations abritées »,La Croix,‎(ISSN 0242-6056,lire en ligne, consulté le)
  15. « Après de retrait de l'Aga Khan, Chantilly cherche de nouveaux soutiens », surLes Échos,(consulté le)
  16. « Anne Coffinier fondatrice de la Fondation Kairos : « il faut allier innovation et tradition humaniste dans l’enseignement » », surJournal de l'économie(consulté le)
  17. L'Obs, 4 mai 2015.
  18. lemonde.fr, 26 janvier 2018.
  19. Cortecs.
  20. « Comptes Rendus », surcomptes-rendus.academie-sciences.fr(consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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Ouvrages

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Articles connexes

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Liens externes

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