Situé sur le site de la maison desaint Dominique, la fondation en1877 de l'université catholique de Toulouse, se place dans la continuité de l'ancienne université que le saint avait contribué à fonder en1229[1], ainsi que de la philosophie deThomas d'Aquin inhumé à l'église des Jacobins. La loi française réservant depuis 1880 l'appellation d'université aux établissements publics, laCatho de Toulouse porte formellement le nom d'institut.
La bibliothèque Aimé-Georges-Martimort contient 100 000 ouvrages dont 25 000 volumes en libre accès, près de 300 titres de périodiques et un fonds patrimonial qui comporte environ 22 000 volumes antérieurs à 1815, dont une collection demanuscrits,incunables etdocuments iconographiques[7]. Certains ouvrages patrimoniaux sont numérisés sur Tolosana[8], dont le fameuxLe Livre des Statuts de la Compagnie de S[ain]t Hierosme[9], ouLivre des Rois, manuscrit duXVIIe siècle contenant des autographes et dédicaces desrois de France etprinces du sang lors de leurs visites à Toulouse.
Accessible à tous[Note 1], la bibliothèque universitaire met à disposition des étudiants, chercheurs et curieux des ouvrages sur les sciences religieuses, les sciences humaines et le droit. Le catalogue informatisé[10] permet de repérer les livres conservés à la bibliothèque.
Depuis 2019, la B.U. a pris le nom d'Aimé-Georges Martimort, conservateur de 1938 à 1981.
L'Institut catholique est l'héritier de l’Université toulousaine fondée le, en application du traité de paix signé entre le roiLouis IX et le comteRaymond VII de Toulouse, sous les auspices du légat du papeGrégoire IX. Les universités d'Ancien Régime étaient en effet descorporations de maîtres disposant de statuts ecclésiastiques et royaux.
Supprimée à la Révolution, l'Université catholique fut rétablie en 1877, avant que les établissements d'enseignement supérieur publics ne reprennent ce nom abandonné à la fin de l'Ancien Régime. Bien que désormais dénommée Institut,la Catho se veut la continuatrice de la tradition universitaire médiévale dans le berceau historique de l'Ordre des Prêcheurs dominicains. Initialement, les facultés profanes (droit, lettres, sciences) sont les premières créées. Mais, auXXe siècle, ce sont les facultés canoniques (droit canonique, philosophie, théologie) qui connaissent un grand développement.
L'Institut catholique fut l'un des foyers les plus importants de laRésistance toulousaine pendant le second conflit mondial, placé au centre de réseaux de protection et d'évasion pour des républicains espagnols ainsi que des Juifs persécutés. Ses enseignants et étudiants s'illustrèrent également dans lesForces françaises libres. La figure deMgrBruno de Solages, recteur de l'Institut pendant trente ans, résistant et déporté en Allemagne, domine l'histoire contemporaine de l'établissement.
En 2017, une crise éclate à la suite d'une procédure de licenciement engagée contre un doyen visé par une plainte pour harcèlement moral[11], accusation finalement jugée infondée[12].
En 2025, une crise institutionnelle est rapportée à la suite du départ de nombreux membres de l'équipe de direction[13], menant à la nomination de Bozena Billerey, première rectrice de l'ICT[14].
Entrée de la Maison de l'Inquisition, place du Parlement
Salle Léon XIII (salle des pas perdus) : fresque Le Couronnement de la Vierge parMarcel-Lenoir, 16,30 mètres de long superficie de 63 M2Inscrit MH(1996)[25] ;
Amphithéâtre Bruno de Solages, ancienne chapelle de l'Inquisition construite en 1650 par les Dominicains, plafond avec 15 tableaux de Thomas-Balthazar Moncornet, o.p., retraçant la vie de saint Dominique (ISMH) ;
Maison Seilhan,place du Parlement, appartenant à Pierre Seilhan, fils de Bernard Seilhan, viguier du comte de Toulouse, dans laquelle habitait saint Dominique (ISMH).
Georges Baccrabère, « Le rempart antique de l'Institut catholique de Toulouse »,Bulletin de littérature ecclésiastique,no 4, 1974
« Institut catholique de Toulouse. Historique », dansChronique de l'Institut catholique de Toulouse supplément duBulletin de littérature ecclésiastique, 1983,no 3-4,p. 3-10(lire en ligne).
Marie-Thérèse Duffau, « Des étudiants juifs réfugiés à l'Institut catholique de Toulouse pendant les années noires »,Diasporas. Histoire et sociétés,no 10, 2007,p. 134-138(lire en ligne).
Maurice Lugassy, Enguerrand Serrurier,Les hérauts de la Résistance catholique : Quatre-vingts ans après la lettre deMgr Saliège, Paris, Cerf, 2024, 440 p.
Clément Nastorg, « L'Institut catholique de Toulouse. Les années de fondation »,Revue d'histoire de l'Eglise de France,no 206, 1995,p. 255-268(lire en ligne).
Henry Donneaud, « LeBulletin de littérature ecclésiastique : un siècle d’études théologiques et critiques au coeur de l’Église de France », dansBulletin de littérature ecclésiastique 100 (1999), p. 197-241(https://hal.science/hal-02497413).