Il s'installe d'abord dans l'ancien couvent des Carmes, mais les locaux apparaissent vieillis et mal adaptés. Un nouveau projet est élaboré parGabriel Ruprich-Robert mais faute d'argent il est décidé de réduire l'emprise de l'établissement et de réaménager, plutôt que de détruire, certains des anciens bâtiments. La première tranche de travaux se déroule entre 1894 et 1897. Entre-temps, la propriété des locaux passe à l'État à la suite de laloi de séparation des Églises et de l'État et n'est rachetée par l'Institut qu'en 1927. La deuxième tranche de travaux peut alors reprendre en 1929 et 1930, suivie d'une troisième en 1932 et 1933. Le style anglo-normand prédomine[3].
Dans les années 1930,Marie-Madeleine Davy devient la première femme élève de l'Institut catholique de Paris[5].
L'Institut catholique de Paris appartient à uneassociation loi de 1901 reconnue d'utilité publique en 1941[6] et dénommée actuellementAssociation des évêques fondateurs de l'Institut catholique de Paris – Institut catholique de Paris[7].
L'ICP suit le dispositifLMD et délivre des diplômes nationaux (diplômes d'État en convention ou sous jury rectoral), des diplômes canoniques et des diplômes propres.
Le réseau desbibliothèques de l'Institut catholique de Paris comprend cinq bibliothèques : la bibliothèque universitaire de Fels, la bibliothèque de droit canonique, l'espace documentaire de la faculté d’éducation et de formation et la bibliothèqueJean-de-Vernon, qui réunit la bibliothèque œcuménique et scientifique d'études bibliques et la bibliothèque de l'Institut français d'études byzantines. L'Institut abrite lemusée Bible et Terre Sainte.
L'établissement accueille chaque année 10 000 étudiants et totalise 900 enseignants et chercheurs dont la moitié est issue du monde professionnel. Il est en partenariat avec 140 universités réparties dans40 pays et fait partie des titulaires de la charte Erasmus +[9].
Un autre campus en région ouvre àRouen à la rentrée 2023. L'offre de formation est complémentaire à celle déjà existante et s'attache à répondre aux besoins locaux de formation. Quatre licences[12] y sont proposées : droit, sciences sociales, sciences de l'éducation et histoire de l'art.
Ce réseau de bibliothèques, placé sous la responsabilité du vice-rectorat à la recherche, dessert l’Unité de recherche Religion, culture et société - (EA7403), les enseignants, chercheurs et étudiants des six facultés de l’Institut catholique de Paris, ainsi que ceux des écoles associées. Les universitaires français et étrangers y sont les bienvenus et le grand public intéressé par les disciplines proposées peut également, en s’acquittant de droits d'inscription, consulter et emprunter les ouvrages.
Le réseau des bibliothèques de l'Institut catholique de Paris compte cinq bibliothèques :
la bibliothèque universitaire de Fels[29]. La bibliothèque universitaire de Fels occupe huit niveaux du bâtiment anglo-normand de l'ICP en briques rouges construit par l'architecte Ruprich-Robert entre 1894 et 1933. Elle doit son nom à la comtesse et aucomte Edmond de Fels, donateurs qui permirent la construction de la salle de lecture du premier étage et du magasin du quatrième, ainsi que des trois magasins en sous-sols. Cette bibliothèque est centrale, tant sur le plan documentaire que géographique. Elle comprend 600 000 documents et met à la disposition des lecteurs280 places aux premier et sixième étages. Elle accueille tous les étudiants et leur communique chaque année 50 000 documents en moins d’un quart d’heure. Le prêt à domicile est possible pour tout document publié après 1900[30] ;
la bibliothèque spécialiséeJean de Vernon est dédiée aux chercheurs ;
la bibliothèque de Droit canonique, constituée autour du fonds de Charles Lefebvre, doyen de laRote romaine[31] ;
l'espace documentaire de la faculté d'éducation et de formation (anciennementCentre documentaire de l'ISP-Faculté d'éducation) fournit une documentation sur toutes les questions en lien avec l'éducation, et permet l’emprunt à domicile. Depuis l'été 2021, il rejoint le campus Carmes, et se trouve actuellement au sous-sol du bâtiment L (Branly) ;
la bibliothèque œcuménique et scientifique d’études bibliques (BOSEB) et l'Institut français d'études byzantines (IFEB) accueillent le public à partir du master dans les disciplines concernées et offrent de consulter sur place leurs collections, presque intégralement en libre accès.
L'ensemble offre au total,411 places assises et 35 ordinateurs en salles. Chaque année, près de 6 000 personnes s'inscrivent et empruntent 50 000 documents à domicile. Les collections forment un ensemble de 641 000 volumes dont 134 000 en libre accès.
↑Alexandre Gady, Jean Tiberi, Christian Hottin et Géraldine Rideau,Universités et grandes écoles à Paris, Paris : Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, 1999(ISBN2-913246-03-6),p. 175-176, spécialementp. 175.
↑Cf. Anne Georgeon-Liskenne, « L'institut catholique de Paris: politique et architecture sous la Troisième République »,Livraisons de l'histoire de l'architecture, 2007/13,p. 9-22, 9(ISSN1960-5994,lire en ligne).
↑Guy Bédouelle et Olivier Landron,Les universités et instituts catholiques. Regards sur leur histoire (1870-1950), Paris, Paroles et Silences,, 244 p.(ISBN978-2-88918-108-7),p. 52-53.
↑Philippe Bordeyne, « Mgr Pierre Haubtmann (1912-1971) : un théologien de la communication de la foi »,Transversalités,,p. 127-149(ISSN1286-9449,lire en ligne)
↑Anne-Claire Bernaudincf,La Bibliothèque de Fels à l'Institut catholique de Paris : entre patrimoine et modernité, mémoire ENSSIB 2005,[lire en ligne].
Institut Catholique de Paris : le livre du centenaire, 1875-1975, avec une préface deMgrPaul Poupard, Paris, Beauchesne, 1975, (15 X 24), 412 p.
Anne Goergen-Liskenne,L'Institut catholique de Paris : politique et architecture sous la troisième république, Livraisons de l'histoire de l'architecture (en ligne).