Après la mort deCélestin IV, dont le règne ne dure que dix-sept jours, de la fin octobre au, l'Église demeure plus d'un an sans souverain pontife. Le nouveau conclave se tient àAnagni et, le, le cardinal Sinibaldo de Fieschi est élu dans lacathédrale Santa Maria d'Anagni[1]. Il prend le nom d'Innocent. Au cours de son pontificat long de onze ans et demi, il crée quinze cardinaux, dont douze auconsistoire du. Le pontificat d'Innocent IV fut marqué par un développement sans précédent dunépotisme pontifical, c'est-à-dire de l'attribution de fonctions et revenus ecclésiastiques à des parents proches ou éloignés du pape, membres de la famille Fieschi et apparentés[2].
Dans ce but il rédige deux lettres : les bullesDei patris inmensa, une exposition de la foi catholique pour le peuple des Tartares datée du, etCum non solum, un proteste contre les attaques des Mongols contre les chrétiens et une proposition de paix datée du[3].
Le pape leur confie également la lettreCum simus super du, dans laquelle il invite à l'union les Églises séparées d'Orient.
Or, le, peu de temps après l'arrivée de Jean de Plan Carpin,Güyük succède à Ögödei. C'est une réponse pleine de quiproquos culturels qu'il confie à Plan Carpin et que ce dernier apporte à Innocent IV.
En 1252, il fait adopter labulleAd extirpanda. Celle-ci établit la norme pour les procéduresinquisitoriales. Elle présente, entre autres, latorture comme un moyen d'établir la vérité, une mesure qui n'était pas commune auparavant dans les procès contre leshérétiques mais qui, à partir de cette date, sera considérée comme normale pendant plusieurs siècles. La bulle impose néanmoins des limites à l'utilisation de la torture contre les hérétiques par les autorités civiles et ecclésiastiques, en interdisant le recours à toute torture risquant d'entraîner la mort ou la mutilation de l'accusé[7].
En 1253, il consacre à Assise labasilique Saint-François, complètement édifiée et désormais appelée « Tête et Mère de l'ordre des Frères mineurs ».
1245 : plusieurs bulles données à Lyon en janvier, à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, dont deux l'exemptant de payer aucune provision, et une troisième autorisant les moines à hériter, sauf de fiefs[8].
1245 : déclare que les monastères de l'ordre de Cîteaux ne pourront être visités que par des abbés ou des religieux de l'ordre[9]
:Ad extirpanda accorde à l'Inquisition le droit de recourir à latorture si cela est nécessaire[10].
1247 : des et en cour deRome, postée àLyon traite de la réception et ces provisions du monastère[12]
1253 : la plus importante, traite des biens de l'abbaye qu'il énumère et prend celle-ci sous sa protection et celle de ses successeurs[13]
1253 : àAssise dans laquelle il charge l'abbé deSainte-Marie de Valmagne de procéder par lui-même à la visite et à la correction du monastère[14]
1253 : le, bulle adressée à Othon II, abbé de l'Abbaye Sainte-Marie de Fontfroide, allant contre l'aliénation certains biens consentie en faveur de clercs ou de laïques. Toutes les possessions aliénées antérieurement devant revenir au monastère[15]
↑Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun,CharteLIV-LV-LVI. Confirmation et reconnaissance de l'Hôtel-Dieu Notre Dame de Lessines (Belgique) en 1250 (bulle conservée in situ). Texte en ligne.
↑Berthault, l'Abbaye du Pont-aux-Dames, Paris-Meaux, 1878,p. 111.
↑F. B. T. L. G. Prêtre et chanoine de l'église de Saint-Pons de Thomières,Chronologie des abbez du monastère et des evesques de l'église de S. Pons de Thomières, Béziers, 1703, réédition en 1873,p. 28.
↑Archives départementales de l'Hérault,liasse 4,cote 2, citée parÉmile Hollier,Histoire de l'abbaye de Gigean (Saint-Félix-de-Montceau), Pézénas,, 238 p..
↑Archives départementales de l'Hérault,liasse 17cote 1 en très mauvais état, le vidimé est de 1420,liasse 4,cote 1,Hollier 1935.
↑le 13 des calendes de juillet (), A.D de l'Hérault,liasse 4,cote 2.