Au, Ingolsheim est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Wissembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (74,4 %), prairies (10,4 %), zones urbanisées (5,9 %), forêts (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2022, la commune comptait 361 habitants[Note 4], en évolution de +18,36 % par rapport à 2016 (Bas-Rhin : +3,17 %,France horsMayotte : +2,11 %).
L'instrument a été construit en 1966 par Georges Émile Walther. C'est l'opus 55 de la maison Muhleisen. L'expert chargé du projet était Jean-Daniel Weber (ECAAL) ; l'harmonisation a été réalisée "à plein vent" par Emile Wolf. Il semble que ce soit le premier orgue d'Ingolsheim. Il n'y en avait pas dans l'ancienne église simultanée détruite en 1940.
C'est un orgue de la série appelée "SEKA". L'instrument « fondateur » avait été commandé parl’Église luthérienne du Pays de Bade, et conçu pour les petites paroisses protestantes comme orgue d’accompagnement. Les SEKA comprenaient plusieurs modèles de 4 à 8 jeux. Le dernier fut posé à la Cité de l'Ill (Strasbourg) en 1979[33].
L'église au bord de la route de Wissembourg à Soultz-sous-Forêts (construite entre 1783, détruite en 1940 par une explosion) servit aux deux confessions : c'était lesimultaneum. Cette situation d'usage simultané de l'édifice cultuel n'était pas exempte de frictions malgré la bonne volonté réciproque. Elle réussit cependant à se maintenir jusqu'à la fin duXIXe siècle. À ce moment-là, le chanoine Kelhetter[34], incita l'abbé Bechthold, curé de Riedseltz, à faire construire une petite église dans son annexe d'Ingolsheim. Il accompagna sa proposition d'une avance de 300 RM pour engager le projet[35],[36],[37].
Lorsqu'en, les bâtiments qui cachaient lechœur de l'Abbatiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Wissembourg furent démolis, le curé Joseph Bechthold y vit l'occasion unique d'acquérir à peu de frais des briques pour son chantier. Dès le, elles commencèrent à s'entasser sur le terrain de construction à quelques pas de l'école. Dans un carnet de 16 pages intitulé"Verzeichnis der Riedseltzer Bürger, die zum Neubau einer katholischen Kirche in Ingolsheim Materialen angefahen haben, 1900" (archives de la paroisse de Riedseltz), sont répertoriés quelque 489 voyages avec les noms des bénévoles, leur attelage et leur chargement. Nous apprenons ainsi que du au, ils transportèrent 51 466 briques de Wissembourg à Ingolsheim et autres quantités de sable, tuiles et pierres de taille.
Ingolsheim, église Saint-Michel (intérieur).
LeConseil de fabrique avait approuvé, le, le projet de l'architecte Steller qui s'élevait à 5 500 RM avec la promesse d'une subvention de 1 500 RM. L'argent était disponible ; les travaux pouvaient commencer. Le maître d'œuvre Bogner de Keffenach débuta les travaux de fondations le ; furent achevés le et arrosés par 23 bouteilles de bière. Lorsque la construction s'engagea dans sa phase active, l'ambition des promoteurs s'accrut et l'on estima qu'un clocher donnerait plus de majesté à l'ensemble. Cette modification coûtera 3 500 RM supplémentaires dont 1 500 de subvention.
L'ouvrage avançait. Et déjà il fallait songer aux cérémonies d'inauguration. Elles eurent lieu le en présence du curé-doyen Jean-Baptiste Steffan de Wissembourg, du comte de Bissingen représentant le gouvernement, de 22 ecclésiastiques et de toute la population du village. LaWeissenburger Zeitung du mardi se fit l'écho de la manifestation :"Am Donnerstag wurde die neue Kirche im Beisein von 20 Geistlichen und unter grossem Andrang der Gläubigen der Umgegend, besonders aus Riedseltz, feierlich eingeweiht. Nachdem der Weiheakt von Stadtpfarrer Steffan aus Weissenburg vorgenommen war, hielt Diözesanmissionnär Kelhetter die Festpredigt. Kantonnalpfarrer Ludwig von Sulz u. Wald sang hierauf das Hochamt für alle Diejenigen, welche zum Neubau der Kirche beigetragen haben. Dabei gab der Sängerchor von Riedseltz Proben seines Könnens zum Besten und verdiente für seine Leistungen Allgemeine Anerkennung".
Le, un arrêté ministériel constate officiellement la fin dusimultaneum à Ingolsheim. Au cours de laSeconde Guerre mondiale, le clocher de l'église fut endommagé ; lors de sa reconstruction, son aspect initial fut modifié[38].
Les cloches de l'église Saint-Michel (1902 et 2000)
La construction de la nouvelle église d'Ingolsheim étant achevée, on procéda dès 1902 à l'installation de deux cloches ; elles ont été coulées par Johann Georg Pfeiffer de Kaiserslautern :
La Première Guerre mondiale éclate en 1914. L'église d'Ingolsheim, comme beaucoup d'autres églises, se voit réquisitionner l'une de ses cloches,"Sankt Michael", le. Une indemnité de 623 M a été versée à la fabrique de la paroisse de Riedseltz-Ingolsheim. La cloche réquisitionnée n'a pas été remplacée après la guerre : durant de longues décennies, la cloche"Sankt Georg" sera seule à accompagner les joies et les peines célébrées dans la petite église Saint-Michel.
En, un paroissien d'Ingolsheim, avec l'aide du chanoine René Levresse[39], chancelier de l'archevêché de Strasbourg, consulta les archives relatives à l'église d'Ingolsheim. Ils découvrirent un écrit intéressant et oublié : la déclaration de la réquisition des cloches des églises catholiques de Riedseltz et d'Ingolsheim en 1917. Très vite quelques paroissiens d'Ingolsheim ont l'idée de travailler au projet de remise en place d'une deuxième cloche dans leur église. La maison Voegelé de Strasbourg-Koenigshoffen propose un devis d'un montant de 6 318 € () ; cette somme n'étant pas disponible, le projet est momentanément abandonné.
Grâce à la ténacité d'une poignée de paroissiens et à la générosité de nombreux donateurs, grâce à l'appui de la fabrique de l'église, de la paroisse protestante, de la commune d'Ingolsheim et du conseiller général Jean-Laurent Vonau, l'église Saint-Michel a retrouvé une deuxième cloche.
Sur le pignon, les deux petits volets, à l'étage, permettent à la fois d'aérer et d'éclairer le grenier. Ce type d'aménagement est propre aux maisons à un seul étage, ne possédant qu'une fenêtre pour l'unique pièce aménagée en longueur, dans laquelle sont souvent installés, à l'origine, les lits des enfants, directement sous la pente du toit[31].
La gestion reste confiée, parbail emphytéotique de 49 ans, à l'Association des Amis de la Ligne Maginot, laquelle œuvrant depuis 1983, a permis le sauvetage du fort de Schœnenbourg, alors que ses vestiges étaient fort convoités par les ferrailleurs. En lui rendant son aspect d'origine au prix d'un travail bénévole impressionnant, l'association a fait de cet ancien ouvrage de guerre, un site touristique exemplaire recevant quelque 40 000 visiteurs par an[32],[42].
Reiss René, directeur de l'école pendant 32 ans, qui a publié ses recherches sur Ingolsheim dans un cahier "Discours des neiges d'antan", édité pour le centenaire de l'école en 1981.
Alain Rinckel, agriculteur, a remporté le championnat de France de labours en 2010 et 2014[45].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Fiche communale d'Ingolsheim », surle système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)