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Indre-et-Loire

47° 25′ 22″ nord, 0° 50′ 39″ est
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Indre-et-Loire
Blason de Indre-et-Loire
Indre-et-Loire
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionCentre-Val de Loire
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Tours
Sous-préfecturesChinon
Loches
Président du
conseil départemental
Nadège Arnault (DVD)
PréfetThomas Campeaux
Code Insee37
Code ISO 3166-2FR-37
Code Eurostat NUTS-3FR244
Démographie
GentiléTourangeau, Indroligérien ou Indréloirien[1]
Population616 326 hab.(2022)
Densité101 hab./km2
Géographie
Coordonnées47° 25′ 22″ nord, 0° 50′ 39″ est
Superficie6 127 km2
Subdivisions
Arrondissements3
Circonscriptions législatives5
Cantons19
Intercommunalités11
Communes272
Liens
Site webtouraine.fr
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L'Indre-et-Loire (/ɛ̃.dʁe.lwaʁ/[Note 1]) est undépartement français situé enrégionCentre-Val de Loire. L'Insee etLa Poste lui attribuent le code 37. Peuplé de 616 326 habitants, le département a pour préfectureTours et correspond approximativement à l'ancienne province deTouraine[Note 2]. Ce département est connu pour ses nombreuxchâteaux prestigieux, comme lechâteau de Villandry, deChenonceau ou d'Azay-le-Rideau.

Histoire

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Article détaillé :Histoire d'Indre-et-Loire.

Le département d'Indre-et-Loire est créé en 1790, avec les 82 autres départements français.

Son territoire reprend presque les limites de l'ancienne province deTouraine, à laquelle est ajoutée la partie orientale de l'ancienne province d'Anjou (allant deBourgueil sur laLoire, jusqu'àChâteau-la-Vallière au nord, en passant par le domaine deGizeux). La ville deRichelieu, rattachée dès sa création par le cardinal deRichelieu sur les plans administratif, judiciaire et financier au gouverneur deSaumur et au pays saumurois, est intégrée au tout nouveau département d'Indre-et-Loire en 1790. En revanche, la partie orientale de l'ancienne province de Touraine est rattachée aux départements deLoir-et-Cher (région deMontrichard) ou de l'Indre (environs deMézières-en-Brenne et d'Écueillé).

L'Indre-et-Loire coupée par laligne de démarcation.

Après la victoire descoalisés à labataille de Waterloo (), le département estoccupé par les troupes prussiennes de à.

En 1840, le département (qui relève de la cour royale d'Orléans) comporte troisarrondissements, vingt-quatrecantons et282communes. Au recensement de 1846, le département est toujours subdivisé en trois arrondissements, vingt-quatre cantons mais281 communes, suite à l'annexion deSaint-Étienne-Extra parTours en 1845. Il compte 312 400 habitants. La France métropolitaine, selon le même recensement officiel, compte environ35,4 millions d'habitants dans ses86 départements.

Pendant laSeconde Guerre mondiale, sous l'occupation allemande, le département est traversé par laligne de démarcation[2].

Emblèmes

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Blason

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BlasonBlasonnement :
« D'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure componée d'argent et de gueules de vingt-deux pièces. »

Politique

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1789-1870 : une terre conservatrice mais modérée

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La Touraine, séjour des rois de France, demeura longtemps une terre conservatrice, comme le noteHonoré de Balzac dans plusieurs de ses romans. Néanmoins, avant tout, elle demeure une terre modérée, rarement en proie aux passions politiques. Au cours des premières années de laTroisième République elle demeurait royaliste[3].

L'Indre-et-Loire sous la République : une terre radicale

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Vers le républicanisme rural

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Peu à peu néanmoins, le département d'Indre-et-Loire devint une terre de républicanisme et, plus précisément, de radicalisme tempéré puis deradical-socialisme, à dominante rurale[4]. C'est ainsi que le gendre du présidentJules Grévy, M. Wilson, fut député de Loches.Camille Chautemps fut député d'Indre-et-Loire durant l'entre-deux-guerres. Après la victoire de 1918 la rue Royale à Tours devint la rue Nationale. Cet ancrage au centre-gauche fut une constante jusqu'à la guerre de 1939-1945, même si, les décennies passant, il se colora d'un certain conservatisme.

Saint-Pierre-des-Corps, bastion communiste

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La salle des fêtes deSaint-Pierre-des-Corps.

Dès sa naissance en 1920 aucongrès de Tours, leParti communiste français (PCF) a compté un bastion en Indre-et-Loire, celui deSaint-Pierre-des-Corps, près de Tours, qui, par ses implantations ferroviaires, est doté d'une forte identité ouvrière[5].

De 1920 à 2020, tous les premiers magistrats de la commune sont membres du PCF, notammentMarie-France Beaufils élue pour la première fois maire en 1983. Elle fut également sénatrice d'Indre-et-Loire de 2001 à 2017.

L'après-guerre en Touraine : Royer et Voisin

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L'Indre-et-Loire de l'après-guerre est assez largement dominée par deux figures fortes : celle deJean Royer, maire de Tours de 1958 à 1995 et député du département de 1958 à 1999, infatigable bâtisseur, et celle d'André-Georges Voisin (1918-2008), conseiller général del'Île-Bouchard, président du Conseil Général desannées 1970 au début desannées 1990, qui dota la Touraine de son étoile autoroutière à cinq branches et construisit un grand nombre de ponts. Ces deux personnalités gaullistes n'en demeurent pas moins singulières, et peu en phase avec les découpages partisans classiques.

Le retour à la tradition de gauche ?

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La gauche est arrivée en tête àChinon lors deslégislatives de 2024.

Le basculement de la mairie de Tours à gauche en1995 et celui du département enmars 2008 confirment le retour d'une gauche modérée sur la scène politique tourangelle.Jean Germain, en ce sens, s'inscrit bel et bien dans une tradition radicale et socialiste dontYves Dauge, sénateur deChinon, n'a cessé d'être le représentant. Quant au conseil général présidé parClaude Roiron puisMarisol Touraine, il a basculé pour la première fois àgauche lors des cantonales de ; la carte politique du département n'en est pas moins très duale, entre des campagnes massivement à droite et une agglomération tourangelle à gauche. À ce titre, il semble hasardeux de parler de retour à une tradition politique : le socialisme urbain d'aujourd'hui semblea priori bien éloigné duradicalisme rural d'hier et plus marqué aucentre gauchesocial-démocrate.

Les dernières années ont été marquées par l'ascension desécologistes à Tours, avec la victoire d'Emmanuel Denis lors desmunicipales de 2020, puis celle deCharles Fournier dans lapremière circonscription d'Indre-et-Loire au cours deslégislatives de 2022,réélu en 2024 avec une marge supérieure.

Géographie

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Article connexe :Transports en Indre-et-Loire.

Situation

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Carte d'Indre-et-Loire.

Le département d'Indre-et-Loire fait aujourd'hui partie de la régionCentre-Val de Loire, qui regroupe également les départements d'Eure-et-Loir, deLoir-et-Cher, duLoiret, de l'Indre et duCher.

Le département s'étend sur 6 127 km2, le plaçant au41e rang national et au5e rang régional (sur 6) en superficie. Il est limitrophe des départements de Loir-et-Cher au nord-est, de l'Indre au sud-est, de laVienne au sud-ouest, deMaine-et-Loire à l'ouest et de laSarthe au nord. Il est situé géographiquement dans le centre-ouest de la France.

Leparc naturel régional Loire-Anjou-Touraine recouvre pour partie le département.

Géographie physique

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Le département d'Indre-et-Loire se situe à l'extrémité sud duBassin parisien.

Il est traversé d'est en ouest par laLoire, séparant le département en deux parties : au nord laGâtine tourangelle, au sud laChampeigne tourangelle. C'est dans ce département que leCher, l'Indre et laVienne se jettent dans la Loire.

Le relief du département ne dépasse pas les200 mètres, mais reste vallonné au sud à proximité des rivières (Céré-la-Ronde, près deMontrichard, est le point culminant à187 mètres d'altitude). Le nord demeure tabulaire (Gâtine tourangelle), bien que la rive nord longeant la Loire est un peu plus vallonnée.

Hydrographie

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Les plus longues rivières traversant le département d'Indre-et-Loire (par ordre alphabétique) :

Climat

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Le climat d'Indre-et-Loire est tempéré de typeocéanique dégradé, avec une température moyenne d'environ11 °C. La Loire est souvent utilisée comme frontière climatique entre nord et sud de la France.

Les étés sont en règle générale assez chauds (température maximale annuelle dépassant toujours les33 °C). Des températures supérieures à42 °C ont été enregistrées en 1947 et 2003. À l'inverse, les températures très basses sont rares (seuil des−10 °C franchi aux hivers 1985-1986 et 1996-1997).

La pluviométrie est assez faible (de 500 à700 mm par an), ce qui peut engendrer de graves situations de sécheresse comme en 1976, 2003 ou 2006. La neige est également rare (pas plus de dix jours par an).

Relevé observé de 1981 à 2010, à la station météorologique de Tours (37)
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)21,93,95,69,212,11413,811,18,64,62,57,4
Température moyenne (°C)4,75,28,110,414,217,519,819,616,512,77,8511,8
Température maximale moyenne (°C)7,38,512,315,219,122,825,525,521,816,810,97,516,1
Ensoleillement (h)69,292142,1180,4202,5228,2249,1239186123,379,557,11 848
Précipitations (mm)66,355,950,255,962,346,153,242,653,37167,971,2695,9
Source :Météo-Centre.fr
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
7,3
2
66,3
 
 
 
8,5
1,9
55,9
 
 
 
12,3
3,9
50,2
 
 
 
15,2
5,6
55,9
 
 
 
19,1
9,2
62,3
 
 
 
22,8
12,1
46,1
 
 
 
25,5
14
53,2
 
 
 
25,5
13,8
42,6
 
 
 
21,8
11,1
53,3
 
 
 
16,8
8,6
71
 
 
 
10,9
4,6
67,9
 
 
 
7,5
2,5
71,2
Moyennes :• Temp.maxi etmini°C• Précipitationmm

Économie

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Une province prospère durant le Moyen Âge et l'époque moderne

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Cité royale deLoches.

AuXVe siècle, et notamment sous les règnes deCharles VII et deLouis XI, la navigation en Loire et lenégoce apportaient une grande activité à Tours[6]. La soierie de Touraine rivalisait avec celle deLyon grâce aux 8 000 métiers présents au sein de la province. L'imprimerie y connaissait un rayonnement important.

Tours futcapitale de la France[6] durant laGuerre de Cent Ans, entre 1422 et 1528, bien que Paris ait été repris en 1436 par Charles VII, et entre 1588 et 1594, comme cela fut décidé par le roiHenri III, à la suite de laJournée des Barricades.

Le déclin économique durant leXIXe siècle jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale

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L'entrée dans l'époque contemporaine marqua un ralentissement de la prospérité économique, avec larévolution industrielle. Le sous-sol de l'Indre-et-Loire ne disposant pas de houille, le territoire ne put bénéficier de cette révolution économique. Seuls les domaines de l'imprimerie, du meuble et de la confection tenaient à bout de bras l'économie du département.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la situation économique de l'Indre-et-Loire était toujours alarmante. L'industrie tourangelle n'employait que 20 % de la population active du département. Seuls 17 % de cette même population active travaillaient au sein des bâtiments de transformations, contre 25 % à l'échelle nationale[6]. L'économie tourangelle déclinait, et les investissements manquaient. Il était donc nécessaire de trouver des solutions, et de profiter du contexte économique favorable desTrente Glorieuses.

La décentralisation parisienne

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À la suite du second conflit mondial, les gouvernements qui se succédèrent cherchèrent à décentraliser les activités de Paris vers la Province. Cette problématique fut abordée par exemple par le professeur Milhau dans un article consacré à l'aménagement des régions du Bas-Rhône et du Languedoc. Celui-ci faisait le constat de la nécessité d'un aménagement rationnel du territoire. En effet, durant laIVe République, la région parisienne comptait à elle seule une population largement supérieure à celle des trente-trois plus grandes villes de France. De plus, près d'un cinquième de la population active y travaillait, dont plus de 23 % provenant de l'industrie nationale. Cela pouvait même atteindre des chiffres comme 50 % voire 60 % pour certains domaines industriels telles que l'automobile, l'industrie électrique et électronique, ou bien encore l'aéronautique. Cette zone comptabilisait également 50 % des cadres industriels et 30 % des administrateurs et dirigeants de sociétés[6]. Il en était de même dans le secteur tertiaire (le commerce, les établissements financiers, les services de tous types, etc.) De ce fait, le Général Dancourt, qui fut directeur du Comité de l' Orientation Économique de l'Indre-et-Loire expliquait que le taux d'activité, à Paris, dans les domaines du commerce et des banques était à hauteur du tiers de l'activité française. Quant aux services publics, la région parisienne en représentait le quart. À titre d'exemple, l'Université de Paris accueillait près de 40 % des étudiants d'Outre-Mer[6].

Cettecentralisation des activités avait des conséquences socio-économiques. Tout d'abord et non des moindres, le coût. En effet, cette capitalisation demandait des investissements considérables en équipements de toutes sortes : logements, transports, adduction d'eau, énergie, équipements scolaires et hospitaliers. De plus, le prix des réalisations, pour les logements, les routes et les écoles était de 25 à 40 % plus élevé à Paris qu'en Province. Aussi, les dépenses d'administration par habitant en Seine furent de l'ordre de80 Nouveaux Francs contre17 NF pour la population résidant en Province. En comparaison, les coûts dans les domaines de la Sécurité, de la Justice et de la Police furent de71 NF par habitant à Paris contre7 NF, en moyenne, pour les autres régions. La centralisation incitait les provinciaux à migrer en région parisienne. Ainsi, Paris accueillait annuellement 140 000 habitants, dont 70 % étaient originaires de Province. La conséquence fut simple : un essoufflement socio-économique des régions provinciales, nuisant dès lors au bon équilibre du pays[6].

Les gouvernements, depuis 1950, ont tenté de freiner l'afflux d'activités au sein de la région parisienne. La voie vers ladécentralisation fut engagée sous le gouvernement dePierre Mendès-France. Dans cette perspective, il réalisa une série de réformes. En premier lieu, les comités départementaux d'orientation économique composés de leurs branches principales dont les collectivités locales furent fondées le. Le, une loi fut prescrite afin de faciliter la meilleure répartition des industries sur l'ensemble du territoire ainsi que pour soumettre la création ou l'extension des entreprises industrielles. Enfin, les programmes d'action régionaux virent le jour le. Ceux-ci devaient coordonner les initiatives publiques et privées en vue de favoriser l'essor économique des régions mais aussi pour compléter le Plan national de modernisation et d'équipement. Pour soutenir cela, il y eut la mise en place duFonds de Développement Économique et Social afin de financer les projets. En 1956, la France fut découpée en vingt-deux régions de programmes par leCommissariat général au Plan[7]. Toutes ces idées devaient faciliter l'expansion des régions et des départements. En effet, la décentralisation parisienne avait comme objectif« de contribuer à une meilleure répartition territoriale des activités et des hommes, et, ce faisant, d'accroître la productivité de "l'entreprise France" par une utilisation meilleure, plus complète et plus humaine des ressources du pays. Elle doit aboutir en définitive à une élévation d'ensemble du niveau et des conditions de vie de la population[6]. »

Lepréfet d'Indre-et-Loire créa donc le Comité départemental d'orientation économique de l'Indre-et-Loire qui travailla à sensibiliser l'opinion en entreprenant une série de campagnes de publicité. Ces dernières commencèrent à porter leurs fruits à partir de 1959. En effet, cette année marqua les premières implantations des entreprises décentralisées au sein du département.

Michel Debré, alorsPremier ministre etconseiller général de la commune d'Amboise, écrivait« La Touraine duXXe siècle est en voie de se transformer par une belle volonté de modernisation. Le paysan des nouvelles générations est sur la voie d'une véritable mue. Aux cultures traditionnelles s'ajoutent des cultures neuves et surtout les méthodes de travail, la conception même du labeur agricole évoluent sous nos yeux. Coopératives, zones-témoins, concours pour la meilleure qualité des produits, désir de conquérir des marchés : le Tourangeau traditionnel devient un homme moderne. À cet effort agricole commence à s'ajouter un effort industriel. La Touraine à cet égard n'a pas de situation privilégiée, tant s'en faut et les efforts des générations précédentes se sont souvent heurtés à bien des difficultés dans cette terre pauvre en matières premières et énergie. Mais les techniques nouvelles changent la situation ancienne et la décentralisation de la région parisienne peut profiter à la vallée de la Loire. Autour du chef-lieu qui est vraiment la capitale du département, Tours et son district ; autour de quelques grandes villes dont le nom évoque des siècles d'histoire, nous verrons, nous commençons déjà à voir des usines neuves, image d'une transformation qui peut et doit aller très loin. N'est-ce pas d'ailleurs une nécessité[6] ? »

Les atouts pour faciliter l'implantation d'entreprises

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Une position géographique favorable

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Géographiquement, le département possède des arguments importants pour inciter les entreprises à venir s'y installer. L'Indre-et-Loire est situé à200 kilomètres de Paris. De ce fait, comme l'explicite le général Dancourt« Tours peut accueillir des entreprises qui, pour des raisons commerciales ou techniques, doivent conserver dans la capitale : siège social, magasin de vente ou organismes d'études et laboratoire... À ce titre, elle est parfaitement apte à jouer un rôle de premier plan dans la décentralisation parisienne[8]. » Cette proximité avec Paris est renforcée par la création de l'autoroute A10, entre 1960 et 1981, reliant Paris et Bordeaux en passant par Tours.

Le département de la région Centre, se trouve être également une zone charnière entre la région parisienne et les régions qui furent ou qui sont encore peu prospères économiquement parlant et qui subissent une forte pression démographique de l'ouest et du sud-ouest. De ce fait, l'Indre-et-Loire pouvait (et peut) être dans la capacité d'accueillir une partie des excédents démographiques en provenance de laBretagne, des pays de laBasse-Loire et duPoitou. En outre, le département numéroté 37 devait« jouer à leur égard le rôle d'un pôle relais d'expansion de la région parisienne et ce, dans tous les domaines : industrie, commerce, culture et arts… Ainsi, Tours a incontestablement une mission à remplir dans le cadre d'une véritable décentralisation[8]. »

Plus encore, l'Indre-et-Loire se trouve être un carrefour international, puisqu'il se trouve au croisement de grands axes transfrontaliers. Cela lui donne un rayonnement économique dépassant les frontières nationales, tout en lui donnant une dimension touristique.

Une démographie jeune et en augmentation

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La croissance démographique du département est encouragée par la construction degrands ensembles, comme ici lequartier des Rives du Cher àTours.

L'Indre-et-Loire vit, durant la période dite des Trente Glorieuses, une augmentation considérable de sa démographie (cf. le tableau évoquant l'évolution de la population du département dans la partie consacrée à sa démographie.) Cette hausse peut s'expliquer par plusieurs raisons, parmi lesquelles le phénomène dit dubaby-boom, le rapatriement desPieds-noirs à la suite de laguerre d'Algérie, les migrations de travailleurs étrangers et nationaux etc. Surtout, le département possédait une population jeune. Ainsi, le Général Dancourt racontait que« la tranche d'âge quinquennal (15 à 19 ans) passera progressivement de 23 976 en 1960 à 34 024 en 1965 et 36 000 dans les années consécutives[8]. »

L'Indre-et-Loire : un carrefour énergétique

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AuXIXe siècle, le manque de ressources du sous-sol fut un frein à l'expansion économique du département. La donne a changé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Tours est un des sièges régionaux desCharbonnages de France, couvrant près de dix départements. La capitale de l'Indre-et-Loire use de son avantage géographique pour être un dépôt important pour la distribution des combustibles solides[8].

Si l'Indre-et-Loire n'est pas producteur de pétrole, sa capacité de stockage des ressources pétrolières n'a pas cessé d'augmenter. La Touraine est alimentée par les raffineries deDonges et deLa Pallice. Il existe une station Primagaz à Saint-Pierre-des-Corps qui s'occupe du chargement de gaz liquéfiés pour le département. Toutes les Sociétés pétrolières sont présentes dans le département. L'Indre-et-Loire profite de sa proximité géographique avec les raffineries pour être livrée rapidement en produits pétroliers et à des prix compétitifs. Le transport se fait soit par route, soit via le réseau de chemins de fer[8].

L'agglomération tourangelle s'est convertie augaz naturel entre lesannées 1963 et 1965. Cette énergie s'est substituée augaz manufacturé, qui était produit par l'usine à gaz de Tours, dont les capacités de production ne suffisaient plus pour répondre aux besoins énergétiques d'une population qui ne cessait de croître. La possession du gaz naturel, véritable innovation technique, pouvait être un motif pour les industriels pour s'installer dans le département. Les agglomérations de Loches, Chinon, Langeais et Amboise détiennent des distributions autonomes alimentées en air propané pour les trois premières et en propane pour la quatrième[8].

Bourgueil et lacentrale nucléaire de Chinon en fond, en fait située sur la commune d'Avoine.

Surtout, l'Indre-et-Loire bénéficie d'une bonne desserte électrique. Cette alimentation est permise grâce au complexe général d'interconnexion du réseau de transport d’Électricité de France. La principale sous-station est celle de Larcay, localisée sur l'artère de225kilovolts reliantMarmagne, près deBourges àArnage dans la région duMans. Cette ligne est renforcée par une nouvelle artère de 225 kV évacuant dans le réseau général la production de lacentrale nucléaire de Chinon. Le carrefour que représente le département d'Indre-et-Loire lui confère une alimentation sans interruption puisqu'il est relié aux sources hydrauliques de production duMassif central et desPyrénées, et aux sources thermiques de la centrale de Nantes-Cheviré et dès 1962 à la centrale atomique E.D.F. de Chinon, permettant à l'Indre-et-Loire d'être exportatrice en électricité (et donc de lui donner un rendement économique). Plus encore, elle peut obtenir de l'électricité provenant de la Basse-Seine via la voie de 225 kV reliant Tours à Arnage mais aussi en provenance de la région parisienne via la double ligne de 90 kV provenant d'Orléans.

La Touraine est également bien servie en électricité de par le réseau de 30 kV issu du poste principal 90/30/5 kV situé à Tours. Ce réseau 30 kV détient une ceinture de forte section qui dessert Tours et sa banlieue. De ce fait, toutes les industries peuvent être alimentées directement à ce réseau. Celui-ci possède également un coût compétitif, à condition que la puissance n'excède pas 5 à 6 000 kW.

Il existe également un réseau de 90 kV couvrant l'Indre-et-Loire sur une longueur de138 km, qui permet l'installation de grosses entreprises dans l'agglomération tourangelle.

Enfin, un réseau de 30 kV dessert tout le département avec une boucle reliant Azay-le-Rideau, Langeais, Chinon, Loches, La Haye-Descartes et Preuilly ; des antennes vers le nord alimentant Semblancay et Château-la-Vallière. Les régions d'Amboise, de Bléré et de Château-Renault sont servies par un réseau à 30 kV issu du poste de la commanderie[8]. Cette bonne desserte énergétique doit favoriser l'implantation d'industries au sein du département.

Les investissements consentis par le département pour se relancer économiquement

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Certes, la situation géographique de l'Indre-et-Loire, sa population active en hausse et qui plus est juvénile, ainsi que sa bonne desserte énergétique, furent des atouts non négligeables qui incitèrent certaines entreprises à ouvrir des établissements dans le département. Néanmoins, les pouvoirs publics locaux comprirent rapidement que cela n'était pas suffisant. En accord avec les grandsplans de modernisation et d'équipement, l'Indre-et-Loire fit de nombreux investissements non seulement pour se moderniser, mais également pour accentuer l'afflux d'agents économiques. Ces investissements étaient de différents types.

Les aménagements industriels

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Ancienne usine àChâteau-Renault.

Pour attirer les industriels, l'Indre-et-Loire a réalisé de lourds investissements dans le domaine industriel. En premier lieu, des zones industrielles furent aménagées dans différentes communes, comme celle deSaint-Pierre-des-Corps (50 hectares), équipée par laChambre de commerce et d'industrie de Touraine. Une autre àJoué-lès-Tours (48 hectares), réalisée par la ville de Joué-les-Tours et la Société d'équipement de Touraine. Il fut également aménagé des zones industrielles à Menneton (25 hectares) par la ville de Tours et sans aide extérieure, àChambray-lès-Tours, àSaint-Avertin (une quarantaine d'hectares), àLa Riche (une vingtaine d'hectares) et une autre àTours-Nord.

Les zones rurales n'ont pas été délaissées. De ce fait, certaines communes périphériques possèdent des zones industrielles ou du moins des réserves foncières à vocation industrielle. C'est le cas àChâteau-Renault, àAmboise, àPocé-sur-Cisse, àBourgueil, àSainte-Maure-de-Touraine, àBléré et àLangeais notamment.

De plus, des bâtiments vacants ont été achetés et reconvertis par des industriels venant de la région parisienne. Comme l'expliquait le général Dancourt, la création d'activités dans une nouvelle région coûte cher. C'est pour cette raison que l'Indre-et-Loire offrait des aides pour ces investisseurs. Dans cette optique, ces derniers avaient accès au crédit à long terme. Ce procédé fut facilité par l'action de la Société de Développement Régional de l'Ouest. Outre le crédit à long terme, d'autres avantages furent proposés selon les lieux et les conditions d'implantation. Ces offres étaient de différentes natures. Il existait une indemnité de décentralisation, une exonération des droits de mutation, une aide pour la formation de la main-d’œuvre, des indemnités pour le personnel selon l'entreprise, des facilités pour l'acquisition des terrains. Enfin, certaines communes étaient dans la capacité de demander la construction d'usines qui furent payées en une ou en plusieurs fois.

Ces investissements ont porté leurs fruits. En effet, entre 1959 et 1964, plus de quatre-vingts entreprises se sont installées en Touraine. C'est le cas de certaines entreprises d'envergure régionale comme Usinor, Longométal, Transports et Exportation Danzas, Unilever, Antargaz, Berlict, Dépôt ou encore l'Agence Commerciale de la Régie Renault. Certains industriels qui se sont implantés dans le département ont un rayonnement international, offrant à l'Indre-et-Loire une dimension identique. De plus, l'offre de travail n'a cessé d'augmenter. De ce fait, entre ces six années, près de 12 000 emplois ont été créés,le tout avec une parité hommes-femmes[réf. nécessaire]. Certaines entreprises se sont basées dans les communes périphériques de Tours, participant dès lors au renouveau économique et social de ces villes. Ces dernières étaient d'ailleurs très intéressantes pour le recrutement de la main-d’œuvre féminine.

Sur le plan national, selon l'examen des statistiques du Ministère de la Construction en 1961, l'Indre-et-Loire se classait10e des90 départements français pour le nombre des implantations industrielles réalisées en 1960 et13e pour la superficie des planchers industriels autorisés (84 000 mètres carrés[9].)

Un effort réalisé dans la construction et la rénovation de logements

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Logements rénovés du quartier duSanitas.

Dans le cadre général des Plans d'aménagement, pour faire face à la hausse de la population mais aussi dans l'objectif d'expansion économique du département d'Indre-et-Loire, il était nécessaire pour le département de réaliser de nouveaux logements, voire de rénover des bâtiments vétustes. De ce fait, entre 1955 et 1960, près de 11 000 logements avaient été construits, principalement sous la forme degrands ensembles. La création de ces logements fut l'occasion de moderniser certaines zones. Ainsi, il y eut la construction de près de 2 200 logements sur lesRives du Cher.

De même àLa Rabaterie, àSaint-Pierre-des-Corps, dans laquelle200 logements virent le jour. Deux zones àJoué-lès-Tours profitèrent de cette politique de construction pour s'urbaniser. Il s'agit d'une part du quartier du Morier qui a vu l'érection de près de 1 250 logements, et d'autre part de La Martellière avec ses250 nouveaux habitats. À cela s'ajoutait unezone à urbaniser en priorité de200 hectares pour fonder aux alentours de 5 200 logements,La Rabière. Les communes rurales ne furent pas mises de côté, puisque de nouveaux logements apparurent par exemple àLoches,Château-Renault, ouAmboise.

Construction de logements en Indre-et-Loire durant leVe Plan[9]
AnnéeLogements autorisés (permis de construire)Logements mis en chantierLogements terminés
19656 8804 8024 164
19664 1924 1034 760
19676 0004 6255 013
19684 5004 3004 300
19695 0004 6004 500
19705 100pas de données4 600 (estimations)
Total26 67222 43022 837

En moyenne, durant leVe Plan, près de 5 000 logements furent construits annuellement. Au cours de ces six années, près de 22 000 logements virent le jour au sein de l'Indre-et-Loire. L'objectif des 20 000 logements réalisés durant cette période a été largement rempli.

Le tableau suivant traite de la répartition de ces logements pour les trois types de zones de l'Indre-et-Loire, à savoir l'agglomération tourangelle, les localités urbaines possédant au moins 2 000 habitants comme Amboise ou encore Château-Renault, et les zones rurales de moins de 2 000 habitants.

Répartition géographique des logements créés durant leVe Plan[9]
AnnéeAgglomération tourangelleLocalités urbainesSecteur rural
19653 100760263
19663 4001 067324
19673 675919460
19682 5001 200485
19692 9001 200980
19703 2501 000350
Total15 5756 1462 862

Ce tableau confirme le constat fait par le Comité Départemental d'Orientation Économique de l'Indre-et-Loire. Ainsi, pour les années 1966 et 1967 la proportion de logements construits à Tours et dans sa banlieue atteignait 73 % de l'ensemble des réalisations. Ce taux est tombé à 60 % pour l'année 1968 pour être de nouveau à 65 % pour les années 1969 et 1970. Certaines localités urbaines, comme Château Renault et Amboise ont noté une recrudescence des implantations industrielles. De ce fait, les pouvoirs publics locaux devaient réaliser des habitats dans ces villes pour loger les travailleurs. Le secteur rural était aussi en expansion. Néanmoins, les résultats sont faussés, puisque, à cette époque, Chambray-lès-Tours était considérée comme étant rural[9].

Les habitations créées étaient accessibles en location ou en accession à la propriété.

Parc locatif

Les cadres moyens et les techniciens logeaient surtout dans deshabitations à loyer modéré (HLM). Il existait d'autres types delogements collectifs ainsi que des pavillons jumelés ou individuels à l'extérieur de Tours dans lesquels ils étaient en mesure de résider. La Société Immobilière Interprofessionnelle de Touraine avait construit des logements en location sous condition que les entreprises qui allaient les louer souscrivent aux actions correspondant aux nombre d'habitats à créer, soit un versement de 1 %. À la suite de cela, les logements devenaient propriété de la Société immobilière de Touraine et les entreprises étaient alors actionnaires. La ville de Tours ainsi que des sociétés immobilières privées construisirent des logements destinés aux cadres.

Accession à la propriété

Dans ce cadre, la Coopérative d'HLM d'Amboise et d'Indre-et-Loire construisit des logements en pavillons avec l'assistance du département et de divers organismes. Ces derniers[Qui ?] bénéficiaient d'un Crédit Foncier[Quoi ?]. Initialement, ils devaient verser une part personnelle, dont le montant variait selon la taille du logement. Ainsi, pour un logement de type 3, le versement était de 2 700 Nouveaux Francs, de 3 000 NF pour un F4 et enfin de 3 200 NF pour un F5. Le CIL, qui recevait l'action de 1 % de la part des entreprises pouvait également construire des logements avec accès à la propriété. Les sociétés immobilières privées construisaient également des pavillons ou des appartements.

Les constructions directes représentaient un substitut àce qui a été dit précédemment[Quoi ?]. Dès lors, trois cas de figure existaient. En premier lieu, si un cadre souhaitait entreprendre la création de son logement,il avait la possibilité de recevoir une prime de6 NF selon le type de pavillon[pas clair]. La surface « primable » était de 90 m2 avec comme plafond 140 m2. De plus, leComptoir des Entrepreneurs pouvait lui octroyer un crédit à hauteur de 15 000 NF, avec un intérêt de 3,75 %. Le remboursement s'étalait sur vingt ans. Un industriel pouvait servir d'alternative. Il investissait le fameux 1 % jusqu'à concurrence de 20 % du coût total de construction.La deuxième option correspondait à celui où ce fut un industriel[pas clair] qui souhaitait construire sa propriété. Ainsi, le processus était le même, excepté qu'il n'a pas forcément besoin d'acquérir le Crédit Foncier[Quoi ?]. Enfin, très exceptionnellement, une commune du département était dans la capacité de construire une habitation avec un prêt du Crédit Foncier à rembourser avec un taux d'intérêt de l'ordre de 5,50 % pendant quinze ans.

Cet effort fait par les pouvoirs publics dans la construction de logements modernes symbolisa une nouvelle fois sa volonté d'expansion économique. Grâce à cet aménagement, ils signalaient aux industriels et aux ouvriers que l'Indre-et-Loire était en mesure de les accueillir. Surtout, la multiplication des logements augmentait la possibilité d'avoir son habitation proche de son lieu de travail même dans les zones périphériques de Tours. Enfin, il existait des moyens fonciers pour devenir propriétaire des logements[8].

Tours : une agglomération tertiaire et administrative

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Hôtel de ville de Tours.

Ville bourgeoise et commerçante, Tours, en dépit des implantations ferroviaires à Saint-Pierre-des-Corps, ne fut jamais un centre industriel de grande ampleur. Son centre, classiquement, abrite des services de qualité, de commerce et de restauration, dans les domaines culturel ou de l'habillement ; en matière d'enseignement, il est doté de plusieurs lycées dont lelycée Descartes, et de l’université François-Rabelais. Il est structuré autour d’importantes administrations, lamairie de Tours, leConseil départemental d'Indre-et-Loire, ainsi que la préfecture du département.

L'économie rurale en Indre-et-Loire

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Il convient de distinguer en Indre-et-Loire quatre ensembles ruraux, bien distincts sur les plans géographique et économique.

L'axe ligérien

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Traditionnellement, la Loire est propice au développement des cultures maraîchères ; elle le demeure aujourd'hui. S'y rattachent également les vignobles deVouvray,Montlouis-sur-Loire,Bourgueil etSaint-Nicolas-de-Bourgueil.

Vignoble de Vouvray.

Le Chinonais

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Les pays de la Vienne se distinguent par l'importance du vignoble deChinon, et la structure en domaines et coopératives viticoles, très prégnante dans l'économie rurale. Lacentrale nucléaire de Chinon emploie plus de 1 200 personnes, plus de800 personnes dans la sous-traitance, et environ700 emplois dans les entreprises installées sur la zone industrielle du Véron (actuellement400 emplois).

La Gâtine (Touraine du nord et du nord-ouest)

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Espace pauvre et en déprise partielle, laGâtine tourangelle est touchée de plein fouet par les mutations du monde agricole.

La Touraine du sud-est

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Espace rural préservé, traditionnel et polyvalent sur le plan agricole, la Touraine du sud-est, autour deLoches, est surtout un lieu de tourisme, de villégiature ; les résidences secondaires y tiennent une place importante.

Démographie

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Article détaillé :Démographie d'Indre-et-Loire.

Les habitants d'Indre-et-Loire sont appelésTourangeaux (par analogie entre le département actuel et l'ancienne province de Touraine qui lui correspondait). Cette appellation peut parfois prêter à confusion, et différentes tentatives ont été faites sans succès pour trouver un autre gentilé aux habitants du département, comme Indréloiriens ou Indro-ligériens.

En 2022, le département comptait 616 326 habitants[Note 3], en évolution de +1,67 % par rapport à 2016 (France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179118011806182118261831183618411846
-268 924275 292282 372290 160297 016304 271306 328312 400
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185118561861186618721876188118861891
315 641318 442323 572325 193317 027324 875329 160340 921337 298
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
189619011906191119211926193119361946
337 064335 541337 916341 205327 743334 486335 226343 276349 685
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
195419621968197519821990199920062011
364 706395 210437 870478 601506 097529 345554 003580 312593 683
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
201620212022------
606 223612 160616 326------
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[10] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[11] puis population municipale à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique
La préfecture et Conseil départemental d'Indre-et-Loire àTours.

Communes les plus peuplées

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Liste des quinze communes les plus peuplées du département
NomCode
Insee
IntercommunalitéSuperficie
(km2)
Population
(dernièrepop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Tours37261Tours Métropole Val de Loire34,67138 668(2022)4 000modifier les donnéesmodifier les données
Joué-lès-Tours37122Tours Métropole Val de Loire32,4138 432(2022)1 186modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Cyr-sur-Loire37214Tours Métropole Val de Loire13,5016 766(2022)1 242modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Pierre-des-Corps37233Tours Métropole Val de Loire11,2815 698(2022)1 392modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Avertin37208Tours Métropole Val de Loire13,2515 075(2022)1 138modifier les donnéesmodifier les données
Amboise37003CC du Val d'Amboise40,6513 132(2022)323modifier les donnéesmodifier les données
Chambray-lès-Tours37050Tours Métropole Val de Loire19,4011 877(2022)612modifier les donnéesmodifier les données
Montlouis-sur-Loire37156CC Touraine-Est Vallées24,5511 261(2022)459modifier les donnéesmodifier les données
Fondettes37109Tours Métropole Val de Loire31,8310 917(2022)343modifier les donnéesmodifier les données
La Riche37195Tours Métropole Val de Loire8,1710 349(2022)1 267modifier les donnéesmodifier les données
Ballan-Miré37018Tours Métropole Val de Loire26,168 347(2022)319modifier les donnéesmodifier les données
Chinon37072CC Chinon, Vienne et Loire39,028 121(2022)208modifier les donnéesmodifier les données
Monts37159CC Touraine Vallée de l'Indre27,288 031(2022)294modifier les donnéesmodifier les données
Veigné37266CC Touraine Vallée de l'Indre26,586 734(2022)253modifier les donnéesmodifier les données
Esvres37104CC Touraine Vallée de l'Indre35,856 264(2022)175modifier les donnéesmodifier les données

Les résidences secondaires

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Selon une étude du 25 août 2021[13], la métropole et les communautés de communes du département comptaient 5,4 % de résidences secondaires.

Ce tableau indique le nombre de résidences des communautés de communes d'Indre-et-Loire en 2021 :

Communauté de communesRésidences principalesRésidences secondaires% Résidences secondaires
CC du Val d'Amboise12 8009006,6 %
CC Chinon, Vienne et Loire11 2001 30010,4 %
CC Loches Sud Touraine24 4003 60012,9 %
CC Touraine Vallée de l'Indre21 5001 1004,9 %
CC Touraine Val de Vienne11 9001 70012,5 %
CC Touraine Ouest Val de Loire14 8001 4008,6 %
CC Touraine-Est Vallées16 2006003,6 %
CC de Gâtine et Choisilles - Pays de Racan8 8006006,4 %
CC du Castelrenaudais7 2004005,3 %
Tours Métropole Val de Loire146 8004 0002,7 %
CC de Bléré Val de Cher9 3008007,9 %

Culture

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La Direction déléguée du Livre et de la Lecture Publique (DDLLP)[14] permet aux petites communes et à ses habitants de disposer d'une offre en matière de lecture.

La bibliothèque d'étude de laSociété archéologique de Touraine met à la disposion des curieux et des chercheurs autorisés un important fonds d'ouvrages concernant l'histoire, l'archéologie et le patrimoine de l'Indre-et-Loire et de l'ancienne Touraine,l'histoire de France, ses problématiques et méthodes[pas clair][15].

Le département accueille par ailleurs de nombreux événements culturels tels que leCarnaval de Manthelan, qui depuis 1869 organise le plus grand carnaval de la régionCentre Val de Loire près de Loches. On retrouve également les festivalsTerres du son à Monts,Avoine Zone Groove,Jazz en Touraine, Yzeures n Rock, etAucard de Tours pour les plus connus. La métropole tourangelle organise pour sa part, depuis 2007, le festival international du cirque.

Des initiatives récentes développent la mémoire de la batellerie ligérienne en Indre-et-Loire, dans le périmètre du Val de Loire classé au patrimoine mondial de l'UNESCO[16], avec la préservation ou la reconstitution d'anciens bateaux de Loire comme à Tours, grâce à l'association Boutavant[17], àSavonnières avec lescuteDame Périnelle, classé au Patrimoine fluvial depuis 2012[18], construit par l'association Les bateliers du Cher[19] ou àLignières-de-Touraine avec lechalandLa Fillonnerie construit par l'association Ancre de Loire[20], qui sont le prétexte à des actions archéologiques et pédagogiques.

Bibliographie

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  • Chanoine Bosseboeuf,Histoire de Langeais, Le Livre d'histoire, Paris 1990Détail ouvrage(ISBN 2-87760-471-3)
  • Daniel Schweitz,Une vieille France : la Touraine. Territoire, histoire, patrimoine, identités (XIXe – XXe siècles), Tours, CLD, 2012, 194 p., ill.,(ISBN 2854435443).
  • Daniel Schweitz,Histoire et patrimoine de la Touraine. Introduction aux études locales. Guide du lecteur et du chercheur en bibliothèque, préface de Jean-Pierre Chaline, professeur émérite à la Sorbonne, in Mémoire de la Société archéologique de Touraine, LXVIII, 2011, 192 p. (vente à la Bibliothèque SAT).
  • Daniel Schweitz,Aux origines de la France des pays : Histoire des identités de pays en Touraine (XVIe – XXe siècles), préface deDaniel Nordman, directeur de recherche au CNRS, Paris, L’Harmattan, 2001, 463 p.-XXVII p. de pl.,(ISBN 9 782747 512503).
  • Daniel Schweitz,Historiens, « antiquaires » et archéologues de la Société archéologique de Touraine. Répertoire biographique et bibliographique (1840-2018), inMémoires de la Société archéologique de Touraine, LXXVII, 2020, 291 p., ill.

Notes et références

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Notes

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  1. Prononciation enfrançais de Francestandardisé retranscrite phonémiquement selon la normeAPI.
  2. Depuis lerenouvellement des assemblées départementales de 2015, supprimant leconseil général d'Indre-et-Loire, le nom même duconseil départemental du 37e département reprend le nom de « Touraine ».
  3. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.

Références

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  1. Voir« Les habitants de votre département ont-ils un nom ? » surLibération, 29 juin 2013.
  2. « Archives départementales d'Indre et Loire », surarchives.cg37.fr(consulté le)
  3. EncyclopædiaUniversalis, « TROISIÈME RÉPUBLIQUE », surEncyclopædia Universalis(consulté le)
  4. JulienPapp,« I. Le combat républicain en Indre-et-Loire à l’époque de la Séparation (1880-1905) », dansL’éveil du socialisme à Tours : Sigismond Losserand 1882-1888, Presses universitaires François-Rabelais,coll. « Perspectives Historiques »,(ISBN 9782869063556,lire en ligne),p. 17–96
  5. « Saint-Pierre-des-Corps: comment le plus vieux bastion communiste de France résiste encore », surLes Inrocks(consulté le)
  6. abcdefg ethArchives départementales de l'Indre-et-Loire, 143W17, "La Touraine à l'heure de l'expansion", exposé du général Dancourt, président du Comité de l'orientation économique de l'Indre-et-Loire, 1961.
  7. Philippe Langevin, Jean-Pierre Oppenheim, Maurice Parodi, et al,La question sociale de la France depuis 1945, Armand-Colin,.
  8. abcdefg ethArchives départementales de l'Indre-et-Loire, 144W30, "Industriels,la Touraine vous offre...", bulletins pour la promotion des zones industrielles, 1966.
  9. abc etdArchives départementales de l'Indre-et-Loire, 143W24, Comité d'orientation économique d'Indre-et-Loire, rapport du groupe de travailno 7, commission logement, 1970.
  10. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France -Fiche historique du département
  11. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  12. Fiches Insee - Populations de référence du département pour les années2006,2007,2008,2009,2010,2011,2012,2013,2014,2015,2016,2017,2018,2019,2020,2021 et2022
  13. « Deux résidences secondaires sur trois sont détenues par un ménage de 60 ans ou plus - Insee Première - 1871 », surwww.insee.fr(consulté le)
  14. « Accueil DdLLP - Lire en Touraine », surwww.lirentouraine.com(consulté le)
  15. « Bibliothèque : informations pratiques », surle site de la Société archéologique de Touraine(consulté le).
  16. Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes - patrimoine mondial de l'UNESCO.
  17. Tours – Balades en Loire : une toue de la Ville de Tours remontera la Loire jusqu’à l’abbaye de Marmoutier. sur le site resistanceinventerre.wordpress.com (consulté le 13 juillet 2012).
  18. Dame Périnelle sur le site officiel de la Fondation du patrimoine maritime et fluvial
  19. « Le projet de scute médiéval fluvial à Savonnières »
  20. Le chaland La Fillonnerie.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Cher
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Loir-et-Cher
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