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Indochine

16° nord, 102° est
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Ne doit pas être confondu avecIndochine française.

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Cet article concerne la péninsule asiatique. Pour le groupe de rock pop français, voirIndochine (groupe).

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Pour les articles homonymes, voirIndochine (homonymie).

Indochine
L'Indochine en 2020.
L'Indochine en 2020.
Localisation
PaysDrapeau de la BirmanieBirmanie
Drapeau du CambodgeCambodge
Drapeau du LaosLaos
Drapeau de la MalaisieMalaisie
Drapeau de SingapourSingapour
Drapeau de la ThaïlandeThaïlande
Drapeau de la République socialiste du Viêt NamVietnam
Coordonnées16° nord, 102° est
OcéansOcéansIndien etPacifique
Géographie
Altitude5 881 m
Géolocalisation sur la carte :Asie
(Voir situation sur carte : Asie)
Indochine
Indochine
Géolocalisation sur la carte :Asie du Sud-Est
(Voir situation sur carte : Asie du Sud-Est)
Indochine
Indochine
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L'Indochine,péninsule indochinoise ou encoreAsie du Sud-Est continentale est unepéninsule ducontinent asiatique située au sud de laChine et à l'est de l'Inde. Elle est entourée à l'ouest par legolfe du Bengale, lamer d'Andaman et ledétroit de Malacca et à l'est par lamer de Chine méridionale. Traditionnellement, les bouches duGange formaient la limite occidentale de l'Asie du Sud-Est. Sa partie continentale comprend lespays et territoires suivants : leViêt Nam, leCambodge, leLaos, leMyanmar, laThaïlande, laMalaisie péninsulaire, c'est-à-dire les États deJohor,Kedah,Kelantan,Malacca,Negeri Sembilan,Pahang,Perak,Penang,Selangor etTerengganu, les districts fédéraux deKuala Lumpur etPutrajaya ainsi queSingapour. L'Insulinde est ainsi à comprendre comme l'ensemble des îles et archipels de l'Asie du Sud-Est.

EnFrance, le terme « Indochine » est souvent utilisé pour désigner l'anciennecolonie d'Indochine française. L'expression « Indochine britannique » était également parfois utilisée pour désigner laBirmanie à l'époque coloniale[1]. Le terme Indochine décrit dans un sens plus large les régions continentales de l'Asie du Sud-Est, le sud de la Chine et l'est dusous-continent indien.

Étymologie

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Le terme Indochine est utilisé pour la première fois par le géographe franco-danoisConrad Malte-Brun (1775-1826) dans son ouvrage « Précis de la Géographie Universelle » publié à Paris en1810. Il s'agissait d'exprimer l'influence culturelle déterminante de l'Inde et de la Chine sur les peuples et les pays de l'Asie du Sud-Est continentale[2].

Carte physique de l'Indochine.

Géographie

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Carte linguistique de l'Indochine.

Engéographie physique, si l'on additionne les surfaces des cinq pays de la péninsule indochinoise, sans laMalaisie péninsulaire, on obtient une superficie totale de 1 939 380 km2 pour un relief moyennement élevé (sauf dans l'extrême nord-ouest) mais souvent accidenté avec des vallées encaissées, deskarsts et des plates-formes carbonatées fortement entaillées par la pluviométrie duclimat tropical. Le principal fleuve est leMékong.

De nombreusesespèces etsous-espècesanimales ouvégétales ne sont connues à l'état sauvage qu'en Indochine, où laforêt tropicale occupe encore de grandes surfaces, notamment sur les pentes. Certaines d'entre elles ont reçu l'épithète spécifique ou lenom subspécifiqueindochinensis Ce lien renvoie vers une page d'homonymie.

Engéographie humaine, si l'on additionne les populations des cinq pays de la péninsule indochinoise, sans la Malaisie, on obtient une population totale d'environ 253,5 millions d'habitants : lesIndochinois, locuteurs d'une trentaine delangues principales, les plus parlées étant letiếng việt, lethaï, lebirman, lelao et lekhmer, et pratiquant une dizaine dereligions, dont la plus répandue est lebouddhisme,mahayana auViêt Nam ettheravada dans les autres pays de la péninsule.

Histoire

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Peuplement

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La péninsule indochinoise est peuplée depuis lapréhistoire, comme le montrent les découvertes de Saï Yok (Thaïlande), de Bac Son et de Hoa Binh (Vietnam) qui révèlent des civilisations déjàhorticoles sur brûlis et élevant leporc à partir duIVe millénaireav. J.-C. AuIIe millénaireav. J.-C. l'agriculture et lasédentarisation, sous la forme de lacivilisation de Longshan, sont attestées par plusieurs sites dont celui de Phung Nguyen au Vietnam ; tous ces sites sont situés en plaine, notamment dans les deltas des fleuves ou dans les basses collines. Des peuples delangues austroasiatiques (Khmers etMôns, notamment) se sont installés dans la péninsule à partir duXIe siècle et y ont développé lacivilisation dongsonienne, pratiquant déjà lariziculture et caractérisée par ses grandstambours debronze[3],[4].

Premier millénaire

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Dans les premiers siècles de notreère, lesPyu, peupletibéto-birman venu du nord, s'établissent dans le bassin de l'Irrawaddy tandis que l'État duFou-nan, probablement fondé par des Khmers, et leroyaume de Champa, fondé par un peupleaustronésien navigateur, lesChams, apparaissent dans le sud et l'est de la péninsule. À cette époque, l'influence de lacivilisation indienne imprègne d'hindouisme les États de la péninsule. AuVIe siècle, les Khmers duChenla absorbent le Fou-nan, tandis que les Môns fondent le royaume deDvâravatî. AuIXe siècle, le Chenla cède la place à l'Empire khmer, qui prendAngkor pour capitale, et lesBirmans, également venus du nord, se substituent aux Pyu dans le bassin de l'Irrawaddy (Royaume de Pagan). Simultanément, lebouddhisme se répand dans la péninsule et, sous sa variante dite « Theravada » ou « hīnayāna » (« petit véhicule »), supplante progressivement l'hindouisme[3].

XIIIe siècle auXVe siècle

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En1257, lekhaganmongolMöngke, lors de la période d'expansion de l'Empire mongol, envahit leTonkin. Cette dernière conquête reste toutefois, selonJean-Paul Roux, « incertaine et précaire », empêchant une véritable domination mongole de la région[5].

AuXIIIe siècle, lesThaïs, venant du sud-ouest de laChine, fondent lesroyaumes de Sukhothaï et deLanna. Dans l'est, après un millénaire de domination chinoise, lesViêts prennent leur indépendance à la même époque et commencent leur expansion vers le sud, absorbant le Champa et submergeant les Khmers du bas-delta duMékong. AuXVe siècle, le commerce maritime arabe, européen et chinois se développe le long des côtes : des communautéschinoises (originaires surtout du sud de la Chine) s'installent dans les ports, des peuples et des États sontislamisés enArakan (Birmanie) et enMalaisie, lechristianisme commence à s'implanter dans les comptoirs européens (Malacca,Johor etSingapour, d'abord dans sa formecatholique véhiculée par lesPortugais, ensuite dans sa formeprotestante véhiculée par lesHollandais)[3].

XVIIIe et XIXe siècles

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Carte de l'Indochine en 1886.

AuXVIIIe siècle, tandis que leroyaume thaï du Siam s'étend et se renforce au centre de la péninsule ; les royaumes birmans (Ava,Pégou), khmers et viets (Tonkin, Annam) déclinent. AuXIXe siècle, la colonisation par lesAnglais (Arakan,Tenasserim,Malaisie, Pégou, Ava) et par lesFrançais (Indochine française) crée de nouveaux espaces : les économies locales se tournent vers l'exportation au profit despuissances coloniales, bouleversant les structures des sociétés traditionnelles. Par ailleurs, la colonisation fait coexister les anciennes religions avec celles importées par les Européens (auxquelles s'ajoutent des cultessyncrétiques)[3].

Époque contemporaine

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Article détaillé :Indochine française.

Guerres de décolonisation

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AuXXe siècle, lenationalisme local,anti-colonial mais conservateur, est progressivement supplanté par desidéologiestotalitaires : tout d'abord celles liées à l'expansion japonaise et à son projet desphère de coprospérité de la Grande Asie orientale ; ensuite aucommunisme qui, après laSeconde guerre mondiale, monopolise la revendication d'indépendance. Cette revendication est soutenue par l'Union Soviétique dans le contexte de laguerre froide, qui, en Indochine, oppose la France, la Thaïlande et les gouvernements conservateurs en place aux arméescommunistes dont l'encadrement a été souvent formé enFrance (c'est le cas, entre d'autres, du vietnamienHô Chi Minh formé sous l'égide deMarcel Cachin et du cambodgienSaloth Sâr formé sous l'égide deJacques Duclos[6]). Ces antagonismes idéologiques se traduisent par de sanglantes guerres régionales dans lesquelles interviennent l'URSS, lesÉtats-Unis et laChine. Ladécolonisation est ponctuée par laguerre d'Indochine française (1946-1954), puis par laguerre du Viêt Nam américaine (1955-1975) avec, comme théâtres d'opérations annexes, laguerre civile laotienne (1953-1973) et laguerre civile cambodgienne (1967-1975). À cela s'ajoute leconflit cambodgien (1978-1999) opposant leViêt Nam et le gouvernement pro-vietnamien du Cambodge auxKhmers rouges. Finalement, pendant près d'un demi-siècle, la région subitdictatures,répressions,violences, destructions etgénocides[7].

Conséquences des conflits

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Les conséquences de cette période sont très lourdes : au début duXXIe siècle, alors que la paix est établie depuis l'an 2000, des millions demines anti-personnel et demunitions résiduelles mutilent des dizaines de milliers de personnes et en tuent plusieurs centaines chaque année[8] ; les séquelles de l'utilisation d'armes chimiques persistent dans l'environnement et sur la santé des populations ; aucun état indochinois n'a dedémocratie fonctionnelle même si des régimes parlementaires sont formellement en place ; tous accusent malgré leur croissance économique, d'importants retards dedéveloppement social, et lestrafics de stupéfiants et d'êtres humains perdurent, ainsi que lapiraterie et lasurexploitation des ressources terrestres et maritimes[9].

Références

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  1. Dictionnaire géographique universel contenant la description de tous les lieux du globe intéressants sous le rapport de la géographie physique et politique, de l'histoire, de la statistique, du commerce, de l'industrie, etc, 1830, VII p. 596 et passim
  2. DanielHémery, « Inconstante Indochine… L'invention et les dérives d'une catégorie géographique »,Outre-Mers. Revue d'histoire,vol. 87,no 326,‎,p. 137–158(DOI 10.3406/outre.2000.3773,lire en ligne, consulté le)
  3. abc etd(en)The Houghton Mifflin Dictionary Of Geography : places and peoples of the world, Boston (Mass.)/New York, Houghton Mifflin Company,, 458 p.(ISBN 0-395-86448-8,lire en ligneInscription nécessaire).
  4. Pierre Rossion, « Le réveil des tambours de bronze »,Gavroche Thaïlande,no 195,‎,p. 46 et 47(lire en ligne[PDF])
  5. Jean-Paul Roux,Gengis Khan et l'Empire mongol, Paris,Gallimard,, 143 p.(ISBN 2-07-076556-3),p. 47
  6. Pierre Brocheux, « L'implantation du mouvement communiste en Indochine française : le cas du Nghe-Tinh (1930-1931) »,Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine Année 1977, n° 24-1 pp. 49-77,[1].
  7. The Houghton Mifflin Dictionary Of Geography, Houghton Mifflin Company,(ISBN 0-395-86448-8,lire en ligneInscription nécessaire)
  8. Source :Handicap international
  9. Sources : CIA :The world factbook sur[2] etarte,Jean-Christophe Victor :Le dessous des cartes sur [ddc.arte.tv/]

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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