Pour exploiter les îles avec les plantations decanne à sucre, le royaume du Danemark, comme les autres puissances européennes,importe des esclaves en provenance d'Afrique dès1673[3]. Les dures conditions entraînèrent en 1733 unerévolte qui fut lourdement réprimée[3].
Pendant lesguerres napoléoniennes, les îles furent occupées par les Britanniques ; d'abord de jusqu'au, puis de jusqu'au, où elles furent rendues auDanemark.
En 1792, le Danemark se donne un délai de 10 ans pour interdire latraite négrière dans ses possessions, devenant le premier pays à prendre cette décision[Note 1],[4], mais l'esclavage ne sera luiaboli sur les îles antillaises danoises qu'en1848[3]. L'économie des îles, basée sur la culture de lacanne à sucre, périclite alors[3] ; de nombreux colons quittent les îles et le royaume danois se désintéresse alors de ses possessions antillaises.
Le peintreCamille Pissarro naît le sur l'îleSaint-Thomas, où ses parents possédaient une entreprise florissante de quincaillerie dans le port deCharlotte-Amélie. Cela lui confère la nationalité danoise, qu'il gardera toute sa vie[5].
Le, les îles furent vendues contre 25 millions dedollars US auxÉtats-Unis d'Amérique (l'équivalent de587 millions de dollars actuels), intéressés par leur position stratégique proche ducanal de Panama. L'administration danoise se termina officiellement le[6].
Des billets de banque sont imprimés à partir de 1849, d'abord par le Trésor danois, pour des valeurs de 2, 3, 5, 10, 50 et 100 dalers. En 1905, la Dansk-Vestindiske Nationalbank émet des billets pour des valeurs de 5, 10, 20 et 100 francs, portant également des montants en couronnes danoises, soit 3,6, 7,2, 14,4 et 72kroner.
Le premiertimbre-poste des Indes occidentales danoises, ou Antilles danoises, date de1856. Il représente les mêmesarmoiries que les timbres de la métropole, mais valant alors 3öre (cents) et avait une couleurcarmin foncée sur un papier jaunâtre. Unburelage jaune de ligne ondulées recouvre le timbre. Une impression de1866 fut sur papier blanc avec un changement de direction du burelage et en1872 les timbres furent perforés. En1873, une nouvelle valeur faciale de 4 c en bleu mat fut produite.
1874 a vu les premières séries comme celles au Danemark du 1 c jusqu'au 50 c ; tous étaient bicolores. Certains petites valeurs faciales sonttête-bêches.
Inévitablement, pour des lointaines petites colonies, les Indes occidentales danoises ont manqué périodiquement de valeurs populaires, et l'administration coloniale a dû improviser. Unesurtaxe de 1 c, a ainsi été imprimé sur les 7 c en1887, et une surtaxe de 10 c sur les 50 c en1895. Un approvisionnement supplémentaire de séries avec de nouvelles couleurs arriva entre1896 et1901.
Les 1 c et 5 c d'une seule couleur furent produits en1900, pour satisfaire aux règlements de l'Union postale universelle. Des manques de 2 c et 8 c menèrent à plus de surcharges en1902, corrigés l'année suivante par une série de valeurs utilisant le dessin de1900. L'affranchissement dû apparut en1902.
En1905, lamonnaie changea pour lesbits et lesfrancs, ce qui entraîna de nouveaux timbres. Les valeurs depuis 5 b jusqu'à 50 b eurent le profil du roiChristian IX, tandis que les 1 fr, 2 fr et 5 fr représentant lenavire à voileIngolf au port deSaint Thomas. De nouveaux droits d'affranchissement ont été aussi exigés. Des 5 b supplémentaires furent produits par surcharge des anciens timbres.