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Ideonella sakaiensis

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Ideonella sakaiensis
Description de cette image, également commentée ci-après
Schéma de dégradation du PET parIdeonella sakaiensis
Classification
DomaineBacteria
EmbranchementProteobacteria
ClasseBetaproteobacteria
OrdreBurkholderiales
GenreIdeonella

Espèce

Ideonella sakaiensis
Tanasupawatet al.2016

Ideonella sakaiensis est unebactérie découverte au Japon etcapable grâce à uneenzyme spécifique dedégrader le plastique de typepolytéréphtalate d’éthylène (PET) dans une certaine mesure et sous certaines conditions de mise en culture[1].

Découverte

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La découverte de cette bactérie s'est réalisée en quatre étapes[Quand ?] :

En 2018 une étude menée pour comprendre le fonctionnement de son enzymePETase a conduit fortuitement à produire une enzyme d'une plus grande efficacité[3].

Caractéristiques

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Ideonella sakaiensis est unebactérie gram négativeaérobie.

Les cellules sont mobiles avec un flagelle polaire.

Elles se développent dans une gamme de pH comprise entre 5,5 et 9,0 (optimalement à pH 7-7,5) et à 15-42 °C (température optimale : 30-37 °C)[4].

Explications

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L'étude dugénome de la bactérie a permis d’identifier deux enzymes responsables de la dégradation.

  • La première (ditePET hydrolase ouPETase), hydrolyse le PET et le transforme en acide mono(2-hydroxyethyl) téréphtalique (MHET),acide téréphtalique (TPA) et en bis(2-hydroxyethyl) téréphtalate (BHET). Cette protéine a aussi été identifiée comme dégradant le BHET en MHET. Le mécanisme d’attache de la PETase reste, cependant, inconnu[1].
  • La deuxième est laMHET hydrolase ouMHETase, qui appartient à la famille destannases mais n’a aucune action sur les esters aromatiques typiquement hydrolysés par cette famille. Elle dégrade le MHET en TPA[1].

Les deux enzymes sont plus activées lorsque le milieu contient du PET ; elles n’avaient jamais été identifiées simultanément dans le même organisme auparavant[5],[6].

Le processus de dégradation se déroule hors de la bactérie, mais cette dernière s'est dotée d'un système de « pompage » de ces deux molécules chimiques qui lui servent alors d’aliment carboné ; la bactérie dispose aussi d’un équipement enzymatique interne qui va conduire à la production d'acide protocatéchique facilement assimilé pour le métabolisme basal.

Le TPA est par la suite catabolisé par la bactérie comme source d’énergie[1].

Limites

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L’efficacité de la bactérie sur la dégradation du plastique PET est réduite par le taux de cristallinité classiquement élevé du PET, limitant leshydrolyses[7].

De plus, le temps de dégradation (0,13 mg/cm2 par jour à30 °C), est relativement long[6],[8].

Potentiel futur technologique

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Ideonella sakaiensis pourrait être envisagée dans une stratégie debioremédiation[9], dans les systèmes de recyclage du polytéréphtalate d’éthylène[5],[10],[11].

Pour cela des scientifiques suggèrent de recourir à des procédés debiotechnologie moléculaire en modifiant la génétique de la bactérie pour obtenir un système de bioremédiation maitrisable[10]. Pour pallier les limites actuelles, un prétraitement du PET pour augmenter les zones amorphes pourrait être envisagé[7], ou bien encore la modification des bactéries pour les rendre plus rapides et efficaces malgré le fort taux de cristallinité[11].

Notes et références

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  1. abcdef etg(en) Shosuke Yoshida, Kazumi Hiraga, Toshihiko Takehana, Ikuo Taniguchi, Hironao Yamaji et Yasuhito Maeda, « A bacterium that degrades and assimilates PET »,Science,vol. 351,‎,p. 1196‑1199.
  2. (en) ShosukeYoshida et KazumiHiraga, « A bacterium that degrades and assimilates poly(ethylene terephthalate) », surScience,(ISSN 0036-8075,DOI 10.1126/science.aad6359, consulté le),p. 1196–1199.
  3. AnneCagan, « Des chercheurs ont conçu par hasard une enzyme capable de détruire le plastique plus efficacement », surJournal du Geek,(consulté le).
  4. (en) Kazumi Hiraga, Shosuke Yoshida, Somboon Tanasupawat, Kohei Oda et Toshihiko Takehana, « Ideonella sakaiensis sp. nov., isolated from a microbial consortium that degrades poly(ethylene terephthalate) »,International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology,vol. 66,no 8,‎1er août 2016,p. 2813‑2818.
  5. a etb(en) Uwe T. Bornsheuer, « Feeding on plastic »,Science,vol. 351,no 6278,‎,p. 1154‑1155.
  6. a etb(en) Sergio Prostak, « Ideonella sakaiensis: Newly-Discovered Bacterium Can Break Down, Metabolize Plastic », surBreaking Science News,(consulté le).
  7. a etb(en) Bethany Halford, « Bacteria feast on plastic », surChemical & Engineering News,(consulté le).
  8. (en) Andy Coghlan, « Bacteria found to eat PET plastics could help do the recycling », surNew Scientist,(consulté le).
  9. (en) Stella Hurtley, « Some bacteria think plastic is fantastic »,Science,vol. 351,no 6278,‎,p. 1162.
  10. a etb(en) Allison Chan, « The Future of Bacteria Cleaning Our Plastic Waste », surBerkeley Scientific Journal,(consulté le).
  11. a etbLaura Thouny, « Une bactérie mangeuse de plastique, la solution pour dépolluer les océans ? », surnouvelobs.com,(consulté le).

Références taxonomiques

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