L'empereurIchijō (一条天皇,Ichijō-tennō, –) était le soixante-sixièmeempereur duJapon, selon l'ordre traditionnel de la succession, et a régné de986 à1011[1].
Avant son avènement autrône du chrysanthème, son nom personnel (soniminia) était Kanehito-shinnō (守平親王)[2].
Son règne est connu à la fois comme le sommet de la culture de l'époque de Heian et celui du pouvoir du clanFujiwara.
Ichijō était le fils de l'empereurEn'yū et de Fujiwara no Senshi, une fille deFujiwara no Kaneie. Comme aucune fratrie n'est mentionnée dans les documents d'époque, on suppose qu'il était fils unique.
première fille : Princesse Shushi, née en997, élevée au premier rang en1007 ; nonne ; morte en1050.
premier fils : Prince Atsuyasu ; né en999 ; gouverneur général deDazaifu ; ministre du Cérémonial en1016 ; mort en1018 ; marié en1015 à Naka no Kimi, fille du prince Tomohira et de la princesse Nagahimegimi, dont il eut :
deuxième fille: Princesse Bishi, née en1001, morte en1008.
Fujiwara no Genshi, fille deFujiwara no Akimitsu et de la princesse Seishi ; entrée au palais en996 ; épouse impériale (nyogo) en996 ; titrée épouse impériale du Shokyoden ; (remariée à Minamoto no Yorisada, fils du prince Tamehira, mort en1020) ; nonne en1020.
Fujiwara no Gishi, née en974 ; fille deFujiwara no Kinsue et de la princesse Ryoshi ; entrée au palais 996 ; épouse impériale (nyogo) 996 ; titrée épouse impériale du Kokiden ; nonne en 1026 ; + 1053
Fujiwara no Sonshi, née en984 et morte en1022 ; fille deFujiwara no Michikane et de Fujiwara no Hanshi (Naishi no Suke) ; entrée au palais en998 ; épouse impériale (nyogo) en1000 ; titrée épouse impériale du Kurabeya ; (remariée à Fujiwara no Michito, né en974 ; fils de Fujiwara no Naritoki ; mort en1039).
Fujiwara no Shōshi (Akiko), née en988, fille aînée deFujiwara no Michinaga et de Minamoto no Rinshi ; entrée au palais en999; épouse impériale (nyogo) du Fujitsubo en999; titrée impératrice (chūgū) en1000 ; titrée impératrice douairière (kōtaigō) en1012 ; titrée grande impératrice douairière en1018 ; nonne en1026 ; prend le nom de Jōtō Mon'In en1026 ; morte en1074; dont il eut 2 enfants :
second fils : prince Atsuhira, né en1008 (empereurGo-Ichijō)
troisième fils : prince Atsunaga, né en1009 (empereurGo-Suzaku)
Fujiwara no Mikushigedono, née en983, quatrième fille deFujiwara no Michitaka et de Takashina no Kishi, concubine impériale1002 ; morte en1002.
En984, il reçoit le titre de prince héritier de l'empereurKazan.
Ère Kanna, le23e du6e mois (986) : En la deuxième année du règne de Kazan-tennō (花山天皇2年), l'empereur abdiquait; et la succession (lasenso) a été reçue par Kanehito-shinnō, qui était le fils aîné de l'ancien empereur En'yū[3]. Peu après, on dit que l'empereur Ichijō, qui n'avait que sept ans, a accédé au trône (lesokui)[4].
Un fils de l'empereur Reizei, plus âgé que lui, est alors nommé prince héritier. Kaneie devient lesesshō (régent) et dirigede facto le pays. À la mort de Kaneie, son fils aîné (et l'oncle d'Ichijō),Fujiwara no Michitaka, est nommé régent à sa place.
Ichijō a eu deux impératrices-consort. La première est Teishi, une fille de Fujiwara no Michitaka. La seconde estShōshi, une fille deFujiwara no Michinaga, un jeune frère de Michitaka. Ces deux hauts membres de la cour étaient des fils de Kaneie, des frères de sa mère et donc ses oncles.
Alors que le titre d'impératrice-consort (kōgō) est déjà attribué à la fille de Fujiwara no Michitaka, son demi-frèreFujiwara no Michinaga désire élever sa propre filleShōshi à une position équivalente. La plupart des gens pensent alors que c'est impossible, mais Michinaga affirme quechūgū (terme qui englobe à l'origine l'impératrice en titre et les impératrice douairières) etkōgō sont deux titres différents applicables à deux impératrices différentes.
Les cours des deux impératrices sont à l'époque de grands centres de culture.Sei Shōnagon, auteure desNotes de chevet, est une dame d'honneur de Teishi.Murasaki Shikibu, l'auteure duDit du Genji est une dame d'honneur de Shōshi. De nombreux autres poètes célèbres sont présents aux cours des deux impératrices, et Ichijō lui-même aime la littérature et la musique, et particulièrement la flûte. Pour ces raisons, les hauts membres de la cour ressentent à cette époque la nécessité pour leurs filles de tenir des salons culturels réunissant de nombreuses poétesses talentueuses.
Lekiri -- des emblèmes décoratifs de la famille de Hosokawa, y compris les empereurs de Hosokawa comme Ichijō-tennō, doivent être trouvés au temple de Ryoan-ji.
Ichijō mourut en1011; et il est enterré parmi les « sept tombeaux impériaux » au temple deRyoan-ji àKyoto. Le tumulus qui commémore l'empereur Ichijō est aujourd'hui appelé « Kinugasa-yama ». L'endroit de l'enterrement d'Ichijō aurait été tout à fait humble dans la période suivant la mort de l'empereur. Ces tombeaux ont atteint leur état actuel après la restauration des sépulcres impériaux qui a été commandée par l'empereurMeiji[5].
LeKugyō (公卿) est un nom collectif pour les hommes les plus respectés dukuge, les fonctionnaires les plus puissants à la cour impériale, les ministres les plus importants en ledaijō-kan.
Lors de le règne de Ichijō, on retrouve parmi les ministres:
↑Titsingh, Isaac. (1834).Annales des empereurs du Japon, p. 150-154; Brown, Delmeret al. (1979).Gukanshō, p. 302-307.
↑Varley, H. Paul. (1980).Jinnō Shōtōki, p. 193 ; Brown, p. 264. [Jusqu'à l'empereur Jomei, les noms personnels des empereurs (sesiminia) étaient très long et les gens ne les ont pas employés. Le nombre de caractères dans chaque nom a diminué après ce règne.]
↑Titsingh, p. 150; Varley, p. 44. [Un acte distinct desenso n'est pas reconnu avant le règne de l'empereur Tenji ; et tous les souverains sauf Jitō, Yōzei, Go-Toba, et Fushimi ont lesenso et lesokui en la même année jusqu'au règne de Go-Murakami.]
↑Moscher, Gouverneur. (1978).Kyoto: A Contemplative Guide, p. 277-278.
(en) Brown, Delmer et Ichiro Ishida, eds. (1979).Jien (1221),Gukanshō; "The Future and the Past: a translation and study of the 'Gukanshō,' an interpretive history of Japan written in 1219" translated from the Japanese and edited by Delmer M. Brown & Ichirō Ishida. Berkeley: University of California Press.(ISBN0-520-03460-0)