Cantate BWV 55 Ich armer Mensch, ich Sündenknecht | |
Titre français | Moi, misérable humain, moi, serviteur du péché |
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Liturgie | Vingt-deuxième dimanche après la Trinité |
Date de composition | 1726 |
Texte original | |
Traduction de J-P. Grivois, note à note Traduction française interlinéaire | |
Effectif instrumental | |
Solo : T chœur SATB Flûte traversière, hautbois d'amour,violonI/II, alto, basse continue | |
Partition complète[PDF] Partition Piano/Voix[PDF] | |
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Ich armer Mensch, ich Sündenknecht (Moi, misérable humain, moi, serviteur du péché), (BWV 55), est unecantate religieuse deJohann Sebastian Bach composée à Leipzig en1726.
Bach écrivit cette cantate pour ténor solo à l'occasion du vingt-deuxième dimanche après laTrinité et la dirigea pour la première fois le durant sa quatrième année à Leipzig. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 89 et 115. C'est la seule cantate existante de Bach pour ténor[1].
Leslectures prescrites pour ce dimanche étaientPhil. 1:3–11 etMat. 18:23–35, le serviteur ingrat. L'auteur inconnu du texte de la cantate souligne l'opposition de l'Évangile entre la justice de Dieu et l'injustice des hommes dans les paroles de la premièrearia : « Er ist gerecht, ich ungerecht ». Dans les deux premiers mouvements, le chanteur considère sa condition de pécheur tandis que dans les deux mouvements suivants, commençant tous les deux parErbarme dich, il implore le pardon de Dieu. Lechoral final reprend la sixième strophe duWerde munter mein Gemüte deJohann Rist (1742). Bach utilisa la même strophe plus tard dans saPassion selon saint Matthieu, toujours suivantErbarme dich, l'aria de l'apôtrePierre se repentant de sa trahison[1],[2][réf. incomplète].
La cantate est écrite pourflûte traversière,hautbois d'amour, deuxviolons,alto etbasse continue avec unténor soliste et unchœur à quatre (seulement pour le choral final)[2].
Il y a cinq mouvements :
L'aria d'ouverture est accompagnée d'une riche instrumentationpolyphonique pour flûte, hautbois d'amour et deux violons, sans alto. Lesmotifs semblent illustrer les pas incertains et le cœur désespéré de l'intendant convoqué devant son maître[1]. La seconde aria, accompagnée d'une flûte virtuose, est aussi expressive. Le premier récitatif estsecco tandis que le second est enrichi par les notes soutenues des cordes.
Le choral final a le même texte et la mêmemélodie que dans la Passion selon saint Matthieu, ici dans une simple disposition en quatre parties[2]. Le texte n'apparaît dans l'œuvre de Bach que dans ces deux occasions alors que la mélodie fut souvent utilisée en d'autres contextes, par exemple dansWohl mir, dass ich Jesum habe où elle clôt les deux parties de la cantateHerz und Mund und Tat und Leben,BWV 147.
John Eliot Gardiner a conclu du manuscrit autographe que les trois derniers mouvements faisaient à l'origine partie d'une composition antérieure écrite pour le temps de la Passion, peut-être la Passion disparue de Weimar (1717)[1],[2].