| Membre du Conseil du peuple |
|---|
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Nom dans la langue maternelle | |
| Nationalité | |
| Formation | Faculté de droit de l'université d'Istanbul(d) |
| Activités |
| Parti politique |
|---|
Ibrahim Hananou (ouIbrahim bey Hanano) (enarabe :إبراهيم هنانو), né en 1869 et mort le, est unhomme politiquesyrien, fondateur du parti indépendantisteBloc national qui s'est opposé à laFrance en Syrie.
Il était chef de file d'une révolte contre la présence française dans le nord de la Syrie. Il était membre d'une famille terrienne notable à Alep.
Ibrahim Hananou est né dans une famillekurde[1] de Kafr Takharim, il est le fils de Suleiman Muhammad Hanano, un riche notable et important propriétaire terrien et de Karima al-Hajj Ali al-Sarma. Il fait ses études au lycée impériale supérieure d'Alep, pour rejoindre ensuite la prestigieuse facultéMekteb-i Mülkiye à Istanbul où il étudie le droit. Après avoir obtenu son diplôme, il enseigne brièvement à l'académie militaire d'Istanbul, puis rejoint l'administration ottomane.
Il est un grand propriétaire terrien et notable local[2]. Partisan de larévolte arabe de 1916, il rallie l'armée arabe deFayçal qui entre à Alep en 1918.
En Syrie, il adhère à une société arabe secrète,Al-Fatat, et avec l'aide de commerçant d'Alep il fonde la Ligue de défense nationale et le Club arabe d'Alep. Sous son influence, l'élite musulmane de la ville abandonne l'ottomanisme au profit dunationalisme arabe.
À la fin de l'année 1919, il mène une campagne contre l'armée française qui avait débarqué en Syrie. Sa révolte touche Alep,Idlib et Antioche, les lignes de chemin de fer et les lignes télégraphiques sont sabotées, et les chars français détruits. Il est en lien étroit avecSaleh al-Ali, chef de larévolte alaouite de 1919 contre les Français. Dans sa tâche, Ibrahim Hanano reçoit l'aide du mouvement nationaliste turc deMustafa Kemal qui luttait également contre les troupes françaises présentes enAnatolie et signe un accord avec les kémalistes le 6 septembre 1920[3]. Il mène environ 5000 volontaires contre les Français à l'automne 1920[2]. En décembre 1920, il proclame une gouvernement local àJisr al-Choghour mais perd face au colonel Debieuvre. En juillet 1921, il s'enfuit en Transjordanie sous mandat britannique[3] où il est arrêté le 2 septembre[4] et remis aux autorités mandataires françaises. Beaucoup d'historiens considèrent son insurrection, qui s'achève avec l'accord d'Ankara d'octobre 1921, comme la première d'une série de soulèvements qui conduira à lagrande révolte syrienne de 1925.
Ibrahim Hanano est assisté par Fathallah Saqqal lors de son jugement par la cour martiale du Conseil de Guerre d'Alep[2] en mars 1922[5]. Il échappe à la peine capitale car il finalement acquitté[6], cette décision donne lieu à des manifestations de soutien[5].
Il a été initié comme en juillet 1923 à laloge Kayssoun deDamas sous juridiction de laGrande Loge de France[7],[8].
Il participe au boycott des élections syriennes de janvier 1926 et le 14 février 1926, il se rend à Beyrouth chez Jacques Reclus[9].
Ibrahim Hanano continue ses activités politiques, en participation en 1927 à la fondation duBloc national, émanation politique de la bourgeoisie syrienne, constituée en coalition de partis opposés aumandat français sur la Syrie[10]. C'est à travers ce parti qu'il est élu député et participe à la rédaction de lapremière constitution syrienne. Appartenant à la ligne dure, il refuse de négocier avec les Français tant que ceux-ci ne s'engageront pas à accorder une indépendance complète à la Syrie.
En 1932, il subit une tentative d'assassinat par un propriétaire dépossédé[11]. Il organisa une manifestation lors de la visite du Président de la République en mai 1934.
Il meurt le et ses funérailles sont filmées.
L'eurodéputée française d'origine palestinienneRima Hassan est apparentée à Ibrahim Hanano par sa grand-mère, Malak Hanano[12].