Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Iambe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cet article est uneébauche concernant lapoésie.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations desprojets correspondants.
Archiloque.

En poésie, l’iambe, ouïambe, est unpied composé d’unesyllabe brève suivie d’une longue : enscansion, il est donc noté | ∪ — |.

Dans les formes de poésie scandée, comme en grec ou en latin, le pied ne correspond pas habituellement à une syllabe : il est plutôt une unité rythmique, comme le temps en musique. Il peut alors se composer de deux syllabes, une brève suivie d’une longue (ïambe), une longue suivie d’une brève (trochée), voire une longue suivie de deux brèves (dactyle), deux longues (spondée), etc.

En français, l’ïambe est plus difficile à illustrer, car le pied correspond à la syllabe et les syllabes sont assez homogènes (diphtongues brèves, plus de distinction claire entre syllabe brève et longue, peu d'accentuation). L'exemple le plus familier où le pied ne correspond pas à la syllabe est celui due muet à la fin d'un mot : un pied peut alors être constitué de deux syllabes, ici une longue et une courte (trochée). Si l'on prononce le mot « pieuse » sur un pied de deux syllabes (diérèse), on s'approche d'un ïambe, la première partie ("pi") étant brève et la seconde ("euse") plus longue. Mais une plus claire illustration est encore le mot "ïambe" lui-même, constitué d'une syllabe courte, "i", suivie d'une longue, "ambe".

Dans la poésie française, on n'utilise guère le terme qu'au pluriel, pour désigner des pièces lyriques.

L'anglais, qui utilise fréquemmentdiphtongues et mêmetriphtongues, distingue clairement syllabes longues et brèves, ainsi que syllabes accentuées et atones. Un pied n'y correspond donc pas à une syllabe unique, et la métrique anglaise est très différente de la française. L'accentuation des syllabes est même plus importante que leur longueur, et l’ïambe anglais est constitué d'une syllabe atone suivie d'une accentuée (ceci correspondant souvent, mais pas toujours, à la longueur des syllabes). Voici sans doute l'exemple le plus connu depentamètre iambique :

"Ahorse! Ahorse! Mykingdomfor ahorse!" (William Shakespeare,Richard III)

L'iambe est depuis son origine associé à la raillerie[1].

Origine

[modifier |modifier le code]

Il trouve son origine dans lapoésie grecque antique, où il est le pied de base dutrimètre iambique : ce vers, composé de trois paires d’iambes, est souvent employé dans les dialogues destragédies et descomédies. Dans la poésie latine, le vers correspondant est lesénaire iambique.

Origine mythique

[modifier |modifier le code]

Les anciens croyaient que le nom de la poésie iambique provenait de lathracienneIambé, fille dePan etÉcho et servante dans la demeure du roi Hippothoon, qui aurait, en dansant au mètre iambique, réussit à faire rire la déesseDéméter quand celle-ci cherchait partout sa fillePerséphone, d'autres disant que Iambé était une femme s'étant pendue conséquemment aux discours tranchants auxquels elle s'était livrée[2].

Étymologie

[modifier |modifier le code]

Ce mot est issu dugrec[1]ἴαμϐος /ḯambos., qui peut désigner le pied formé d’une brève et d’une longue, ou le vers composé d'iambes, ou encore un poème iambique.

Prononciation et orthographe : iambe, ou ïambe

[modifier |modifier le code]

L’iambe ([jɑ̃b]) ou ïambe ; les deux orthographes cohabitent[3].

Littré ne donne que l'orthographe avec tréma, mais indique en remarque : "L'Académie met un tréma sur l'i de ïambe ; mais ce tréma est tout à fait inutile."

La prononciation peut soulever deux questions : faut-il faire ladiérèse ? Faut-il faire l'élision ?

Si l'on met un tréma, il semble logique de faire la diérèse. En revanche, même sans tréma on peut faire la diérèse. Quant à l'élision, elle doit normalement être faite. Mais Littré lui-même l'oublie dans sa remarque sur le tréma.

Mètres iambiques

[modifier |modifier le code]

Monomètre iambique

[modifier |modifier le code]

Le monomètre iambique, dans son schéma le plus pur, est composé de deux iambes :| ∪ — ∪ — |

Très court, il est surtout employé dans des exclamations.

Dimètre iambique

[modifier |modifier le code]

Le dimètre iambique, dans son schéma le plus pur, est composé de quatre iambes :| ∪ — ∪ — | ∪ — ∪ — |

Trimètre iambique

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Trimètre iambique.

Le trimètre iambique, dans son schéma le plus pur, est composé de six iambes :| ∪ — ∪ — | ∪ // — ∪ // — | ∪ — ∪ — |

Ce vers peut être employé seul, par exemple chez les iambographes (Archiloque,Sémonide d'Amorgos,Hipponax), qui fournissent les exemples les plus anciens et les plus purs de trimètre[4]. La rigueur, c'est-à-dire le faible nombre de résolutions (en général, pas plus d'une par vers), est imitée par lesépigrammatistes ultérieurs :Léonidas de Tarente,Palladas etAgathias.

Le trimètre iambique est le vers du théâtre. C'est le cas de lacomédie (Aristophane,Ménandre), où tous les pieds, à l'exception du dernier, peuvent être remplacés par des vers de trois syllabes. On le trouve également dans ledrame satyrique (Le Cyclope, d'Euripide) et dans latragédie. Dans ce dernier genre, les résolutions (substitutions d'un pied à l'iambe) sont rares chezEschyle etSophocle, mais plus fréquente chez Euripide[5].

Grands mètres iambiques au sens moderne

[modifier |modifier le code]

En métrique accentuelle, on appelletétramètre iambique, dans son schéma le plus pur, un vers composé de quatre iambes,pentamètre iambique un vers de cinq iambes etsénaire iambique, un vers de six iambes.

Si le motmètre était pris au sens de lamétrique antique, ces termes auraient un autre sens : un tétramètre aurait huit pieds, un pentamètre dix pieds.

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Koster 1936,p. 69
  2. Eustathe de Thessalonique surHomère, p. 1684
  3. Jouette (Dictionnaire d’orthographe et d’expression écrite,6e édition) et Larousse (Petit Larousse illustré 2005,Larousse en ligne) les donnent à égalité ; lePetit Robert donne “ïambe” comme “variante” de “iambe” ; “ïambe s’écrit avec un tréma sur l’i” selon Thomas (Dictionnaire des difficultés de la langue française, 2006) ; le TLFi ne donne que“ïambe” ; leDictionnaire de l’Académie ne donne que “iambe” dans sa9e édition, précisant : “S’écrivait aussiÏambe” (la8e et la4e éditions ne donnaient que “ïambe”). En 1553, Ronsard écrivait"iämbe".
    Quant à la prononciation, Jouette donne “[yanb]” ; Larousse et Robert, “[jɑ̃b]” ; le TLFi, “[jɑ̃:b]” ; dans sa4e édition (en 1762), leDictionnaire de l’Académie précisait, au contraire : “Ce mot est de trois syllabes”
  4. Koster 1936,p. 84
  5. Koster 1936,p. 81

Bibliographie

[modifier |modifier le code]
  • Iambes et poèmes, Auguste Barbier, 1840
  • Iambes et poèmes, Auguste Barbier, Paris, Paul Masgana Ed. 1849
  • Willem Johann WolffKoster,Traité de métrique grecque ; suivi d'un Précis de métrique latine, Leyde, Sijthoff,(lire en ligne)

Lien externe

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

v ·m
Pieds élémentaires desmètres quantitatifs et accentuels
Dissyllabiques
Trisyllabiques
Tétrasyllabiques
Pentasyllabiques
∪ : syllabe brève ou inaccentuée ; — : syllabe longue ou accentuée
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Iambe&oldid=222560465 ».
Catégorie :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp