η Carinae, dans la constellation de laCarène, est une candidate pour une hypernova.
Enastronomie, unehypernova, ousupernova superlumineuse (nom plus courant dans les publications récentes, abrégéSNSL, ou en anglais SLSN poursuperluminous supernova), est uneexplosion qui libérerait l'énergie de plus de 100 supernovas, soit environ 1046joules[1]. Il s'agirait des explosions les plus puissantes de notreUnivers depuis leBig Bang[2]. Depuis la fin des années 1990, le terme désigne plus spécifiquement l'effondrement en fin de vie d'uneétoile exceptionnellementmassive. Ces étoiles sont très rares et il est estimé qu'une hypernova se produit dans laVoie lactée seulement une fois tous les200 millions d'années[1].
Dans une hypernova, lecœur de l'étoile s'effondrerait sur lui-même pour former untrou noir, produisant alors deux jets deplasma extrêmement énergétiques émis aux pôles de rotation de l'étoile à une vitesse proche decelle de la lumière. Ces jets émettent d'intensesrayons gamma et pourraient expliquer l'origine dessursauts gamma.
Comparaison entre les luminosités de divers types de supernovas et d’hypernovas.
Avant les années 1990, le terme « hypernova » est utilisé occasionnellement pour décrire les explosions hypothétiques extrêmement énergétiques d'étoiles très massives depopulation III. Il est également utilisé pour décrire d'autres évènements extrêmement énergétiques tels que la fusion detrous noirs supermassifs.
En 1998,Bohdan Paczyński suggère un lien entre les sursauts gamma et les jeunes étoiles massives et propose d'utiliser le terme « hypernova » pour la partie visible de ces sursauts gamma[3]. Il affirme également que l'énergie de tels événements pourrait être jusqu'à plusieurs centaines de fois supérieure à celles des supernovas connues[3]. À peu près au même moment, une autre étude, présentant diverses supernovas très lumineuses décrites comme des hypernovas mais pas nécessairement associées à des sursauts gamma, est publiée[4]. Au début des années 2000, d'autres études similaires sont publiées et le terme « hypernova » est peu à peu adopté par la communauté scientifique[5],[6],[7].
De nouvelles études sur ces types de supernovas très lumineuses laissent croire que certaines d'entre elles sont dues à dessupernovas par production de paires d'étoiles très massives de faiblemétallicité[9],[10].
Vue d'artiste des deux jets polaires produits lors de l'explosion d'une hypernova, à la suite de la formation d'untrou noir.
Les théoriciens ont mis au point plusieurs hypothèses pour expliquer la formation d’hypernovas. Parmi ces dernières se retrouve l'explosion d'une étoile très massive en rotation rapide ou baignée dans unchamp magnétique puissant. Une autre explication est une collision ou une fusion des deux étoiles d'unsystème binaire[2]. Malgré l'origine encore mal connue des hypernovas, le résultat est la formation d'un trou noir et la libération d'une très grande quantité d'énergie, principalement sous la forme de rayons gamma[2].
Une grande variété de modèles sont proposés pour expliquer les hypernovas. Parmi ceux-ci, les modèles de typecollapsar et CSM sont les plus acceptés.
Le motcollapsar, contraction de l'anglaiscollapsed star (« étoile effondrée » en français), était autrefois utilisé pour désigner le produit final de l'effondrement gravitationnel stellaire, untrou noir stellaire. Le mot est maintenant utilisé pour faire référence à un modèle spécifique pour l'effondrement d'une étoile en rotation rapide. Le modèlecollapsar est un type d'hypernova qui produit un objet gravitationnellement effondré, ou tout simplement un trou noir. Lorsque l'effondrement du noyau se produit dans une étoile suffisamment massive, l'énergie de l'explosion est insuffisante pour expulser les couches externes de l'étoile.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?
Presque toutes les observations d'hypernova présentent des spectres semblables à des supernovas de type Ic ou IIn. Ces dernières ne seraient pas associées à des sursauts gamma.