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Hygrométrie

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Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avecHydrométrie.

Diagramme de l'air humide à 1013,25 hPa.

L’hygrométrie est la science qui a pour objet la mesure de la quantité de vapeur d'eau contenue dans l'air humide ; elle ne prend pas en compte l'eau présente sous formeliquide ousolide. L'air humide est un mélange, en proportion variable, d'air sec et devapeur d'eau. L’hygrométrie est étudiée notamment par lesmétéorologues, thermiciens et ingénieurs dugénie des procédés. Il s'agit d'un cas particulier de lapsychrométrie qui étudie plus généralement les mélanges gaz-vapeurs de deux espèces différentes.

Les diagrammes de l'air humide ou diagrammes psychrométriques rassemblent les propriétés de l'air humide pour une valeur de pression atmosphérique donnée. Parabus de langage etmétonymie, l’hygrométrie désigne l'humidité relative de l’air, souvent appelée degré hygrométrique : elle est mesurée à l'aide d'unhygromètre.

Étymologie

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Le mot « hygrométrie » dérive d'« hygromètre », lui-même construit auXVIIe siècle sur les motsgrecsὑγρός /hugros (« humide ») etμέτρον /metron (« mesure »)[1].

Généralités

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La vapeur d'eau se liquéfie sur une paroi froide, asséchant l'air

Les propriétésphysiques etthermodynamiques de l'air sont souvent implicitement celles de l'air sec, c'est-à-dire en l'absence de toute vapeur d'eau, notamment pour les raisons qui suivent.

  • L'humidité de l'air est variable dans l'espace et dans le temps, à l'échelle de quelques heures voire moins (par exemple quand il pleut ou quand la rosée se forme) et non uniforme à l'échelle de centaines de mètres, voire parfois du mètre de sorte qu'il est impossible de définir des propriétés standard de l'air ambiant. L'humidité de l'air est principalement influencée par la quantité d'eau disponible, latempérature et lescourantsatmosphériques.
  • Les propriétés de l'air humide peuvent en dévier fortement, car la proportion de vapeur d'eau peut atteindre jusqu'à 4 % en volume dans des conditions météorologiques usuelles ; la portance de l'air, le transport de la lumière, des odeurs, de certaines molécules (dont certains parfums,hormones), la portée des sons, la transparence de l'air, l'acidité et lapollution de l'air, leshalos ou lapollution lumineuse, etc. sont ainsi affectés par l'humidité de l'air. La vapeur d'eau est d'ailleurs un des gaz àeffet de serre les plus importants.
  • L'évaporation de l'eau desocéans, desrivières et desnuages, levent ainsi que latranspiration végétale et l'évapotranspiration sont sources d'augmentation ou de régulation de l'humidité de l'air. Dans la nature, tous ces facteurs dépendent pour tout ou partie de l'énergie solaire et du vivant. En milieu anthropisé ou confiné (maison, voiture, lieu de travail) l'eau-vapeur expirée par l'homme, l'eau émise par les cheminées et les pots d'échappement deviennent déterminantes pour expliquer les variations d'humidité de l'air. Faute d'évapotranspiration végétale, l'air urbain des villes denses est anormalement sec. Paradoxalement au-dessus de la mer ou d'un lac, même en zone tropicale l'air peut-être beaucoup plus sec que sous lacanopée. Dans le désert l'air est extrêmement sec le jour, mais peut être humide la nuit.
  • À quantité de vapeur d'eau constante, une diminution de température tend à augmenter l'humidité relative jusqu'à la saturation (100 % d'humidité relative) ; la température correspond alors à la température de rosée (lapression partielle de vapeur d'eau est alors égale à la pression saturante).
  • Les courants atmosphériques apportent de l'humidité dans les zones de haute atmosphère (régions sèches).
  • Les variations de l'humidité de l'air sont amorties par la présence de matériaux ad-ab-sorbants (plâtre, bois..) et par les couplages entre les échanges "vapeur d'eau / énergie" (évapotranspiration, vent de terre/vent de mer, formation de rosée et son évaporation).

En milieu naturel, larosée et l'apparition très rapide demoisissures sur lamatière organique morte sont des indicateurs d'humidité relative élevée.

En milieu confiné, une humidité relative élevée favorise les allergies ou pathologies induites par la présence d'acariens et de spores de moisissures. C'est un des éléments du phénomène dit depollution intérieure. Inversement une humidité trop basse est facteur de déshydratation des muqueuses et d'empoussièrement également néfastes à la santé.

Dans les locaux fermés (bureaux, appartement, maison) l’humidité relative de confort se situe entre 40 et 60 %[2].

Définitions

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Notations utilisées
SymboleGrandeurUnité
cpa{\displaystyle c_{p_{a}}}Capacité thermique massique à pression constante de l'air secJ/K/kg
cpe{\displaystyle c_{p_{e}}}Capacité thermique massique à pression constante de l'eau (état liquide)J/K/kg
cpv{\displaystyle c_{p_{v}}}Capacité thermique massique à pression constante de la vapeur d'eauJ/K/kg
Δhvap{\displaystyle \Delta h_{\text{vap}}}Enthalpie massique de vaporisationJ/kg
H{\displaystyle H}EnthalpieJ
h{\displaystyle h}Enthalpie massiqueJ/kg
f{\displaystyle f}Facteur d'augmentation
Ma{\displaystyle M_{a}}Masse molaire de l'air seckg/mol
Mv{\displaystyle M_{v}}Masse molaire de l'eaukg/mol
ma{\displaystyle {m_{a}}}Masse d'air sec contenue dans l'échantillonkg
mv{\displaystyle {m_{v}}}Masse de vapeur eau contenue dans l'échantillonkg
me{\displaystyle {m_{e}}}Masse d'eau (état liquide) contenue dans l'échantillonkg
na{\displaystyle {n_{a}}}Quantité de matière d'air sec contenue dans l'échantillonmol
nv{\displaystyle {n_{v}}}Quantité de matière d'eau contenue dans l'échantillonmol
R{\displaystyle R}Constante universelle des gaz parfaits
r{\displaystyle r}Rapport de mélangekg/kg AS
ρ{\displaystyle \rho }Masse volumique de l'échantillonkg/m3
ρv{\displaystyle \rho _{v}}Humidité absoluekg/m3
p{\displaystyle p}Pression atmosphériquePa
pv{\displaystyle p_{v}}Pression partielle de vapeur d'eauPa
psat{\displaystyle p_{\text{sat}}}Pression de vapeur saturante en phase purePa
psat{\displaystyle p'_{\text{sat}}}Pression de vapeur saturante de l'air humidePa
q{\displaystyle q}Humidité spécifiqueJ/K/mol
T{\displaystyle T},θ{\displaystyle \theta }Température de l'échantillonK, °C
Tg{\displaystyle T_{g}},θg{\displaystyle \theta _{g}}Température du point de geléeK, °C
Ti{\displaystyle T_{i}},θi{\displaystyle \theta _{i}}Température du thermomètre recouvert de glaceK, °C
Th{\displaystyle T_{h}},θh{\displaystyle \theta _{h}}Température humide, ou température du thermomètre mouilléK, °C
Tr{\displaystyle T_{r}},θr{\displaystyle \theta _{r}}Température du point de roséeK, °C
U{\displaystyle U}Humidité relative
V{\displaystyle V}Volume de l'échantillonm3
Vm{\displaystyle V_{m}}Volume spécifique ou volume massiquem3/kg AS
xv{\displaystyle x_{v}}Fraction molaire de vapeur d'eau
 

Quantité d'eau contenue dans l'air

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L'air sec est l'air de notre atmosphère exempt de vapeur d'eau, sacomposition est considérée constante pour les calculs. Sa masse molaire dépend légèrement de la composition choisie pour le calcul :Ma{\displaystyle M_{a}} ≈ 29,0 × 10−3 kg mol−1[a],[b].

L'airsaturé est l'air humide pour lequel, à une température et une pression données, toute quantité d'eau ajoutée ne peut apparaître qu'à l'état liquide ou solide. La masse molaire de l'eau vautMv{\displaystyle M_{v}} = 18,015 28 × 10−3 kg mol−1.

Le rapportδ{\displaystyle \delta } =MvMa{\displaystyle M_{v} \over M_{a}} ≈ 0,622[c],[d] est souvent présent dans les calculs.

L'air humide contient toujours une quantité d'eau comprise entre celle de l'air sec et celle de l'air saturé.

Définitions de grandeurs concernant la quantité d'eau contenue dans l'air humide
GrandeurDéfinitionFormuleUnitéRéf
Rapport de mélangeRapport entre lamasse de vapeur d'eau et la masse d'air sec associée ; il s'exprime en kilogramme par kilogramme d'air sec.r=mvma{\displaystyle r={\frac {m_{v}}{m_{a}}}}kg/kg AS[3]
Fraction molaireRapport du nombre de moles de vapeur d'eaunv{\displaystyle n_{v}} sur le nombre de moles total d'air humidenv+na{\displaystyle n_{v}+n_{a}}.xv=nvnv+na=rδ+r{\displaystyle x_{v}={\frac {n_{v}}{n_{v}+n_{a}}}={\frac {r}{\delta +r}}}[3]
Humidité spécifiqueRapport entre la masse de vapeur d'eaumv{\displaystyle m_{v}} et la masse d'air humide associéemv+ma{\displaystyle m_{v}+m_{a}}.q=mvmv+ma=r1+r{\displaystyle q={\frac {m_{v}}{m_{v}+m_{a}}}={\frac {r}{1+r}}}[3]
Humidité absolueQuotient de la masse de vapeur d'eaumv{\displaystyle m_{v}} sur le volume d'air humideV{\displaystyle V} considéré.ρv=mvV{\displaystyle \rho _{v}={\frac {m_{v}}{V}}}kg/m3[3]
Humidité relativeRapport, à une pressionp{\displaystyle p} et une températureT{\displaystyle T} données, de la pression partielle de vapeur d'eaupv{\displaystyle p_{v}} et de la pression de vapeur saturante de l'air humidepsat{\displaystyle p'_{\text{sat}}}(toutes ces pressions sont définies plus loin, tout comme la température au point de roséeTr{\displaystyle T_{r}}).U=pvpsat(p,T)=psat(p,Tr)psat(p,T){\displaystyle U={\frac {p_{v}}{p'_{\text{sat}}(p,T)}}={\frac {p'_{\text{sat}}(p,T_{r})}{p'_{\text{sat}}(p,T)}}}[4]
Volume spécifiquequotient du volume de l'échantillon sur la masse d'air sec ; il s'exprime en mètre cube par kilogramme d'air sec (m3/kg AS).ρ{\displaystyle \rho } est la masse volumique de l'air humide.Vm=Vma=1+rρ{\displaystyle V_{m}={\frac {V}{m_{a}}}={\frac {1+r}{\rho }}}m3/kg[4]

Pressions

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Pression partielle de vapeur d'eau

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Lapression partielle de vapeur[5] d'eaupv{\displaystyle p_{v}} correspond à la pression qu'exercerait la vapeur d'eau si elle occupait seule la totalité du volume de l'air humide considéré. Sip{\displaystyle p} est lapression totale :pv=xvp{\displaystyle p_{v}=x_{v}\,p}.

Relation utile[6] :Vm=RTMa1+r/δp{\displaystyle V_{m}={\frac {R\,T}{M_{a}}}{\frac {1+r/\delta }{p}}}R{\displaystyle R} est laconstante universelle des gaz parfaits.

Démonstration

r=nvMvnaMa=δpvpa=δpvppv{\displaystyle r={\frac {n_{v}\,M_{v}}{n_{a}\,M_{a}}}=\delta {\frac {p_{v}}{p_{a}}}=\delta {\frac {p_{v}}{p-p_{v}}}}

ppv=pvδr=xvpδr=rr+δpδr=δr+δp{\displaystyle p-p_{v}=p_{v}{\frac {\delta }{r}}=x_{v}\,p\,{\frac {\delta }{r}}={\frac {r}{r+\delta }}\,p\,{\frac {\delta }{r}}={\frac {\delta }{r+\delta }}\,p}

Vm=VnaMa=RT(ppv)Ma=RTMa1+r/δp{\displaystyle V_{m}={\frac {V}{n_{a}\,M_{a}}}={\frac {R\,T}{(p-p_{v})\,M_{a}}}={\frac {R\,T}{M_{a}}}{\frac {1+r/\delta }{p}}}

Si on isoler{\displaystyle r}, on obtient aussi :

r=δ(pVmMaRT1){\displaystyle r=\delta \left({\frac {p\,V_{m}\,M_{a}}{R\,T}}-1\right)}

Pression de vapeur saturante en phase pure

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Article détaillé :Pression de vapeur saturante de l'eau.

La pression de vapeur saturante de l'eaupsat{\displaystyle p_{\text{sat}}} (par rapport à l'eau liquide ou par rapport à la glace selon l'état de la phase condensée) est lapression à laquelle lavapeur d'eau est enéquilibre thermodynamique avec son état condensé. La normeNF X15-110 utiliseles formules de D. Sonntag comme référence.

Pression de vapeur saturante de l'air humide

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La pression de vapeur saturante de l'air humide est définie par[5] :psat=xvsatp{\displaystyle p'_{\text{sat}}=x_{v\,{\text{sat}}}\,p} , avecxvsat{\displaystyle x_{v\,{\text{sat}}}} la fraction molaire de vapeur d'eau de l'air humide saturé, en présence d'eau ou de glace.

La pression de vapeur saturante de l'air humide peut être évaluée à l'aide du facteur d'augmentationf{\displaystyle f} :psat(p,T)=f(p,T)psat(T){\displaystyle p'_{\text{sat}}(p,T)=f(p,T)\,p_{\text{sat}}(T)} ; la normeNF X15-110 utiliseles formules de D. Sonntag comme référence. Le facteur d'augmentation permet de tenir compte de l'effet des gaz dissous et de la pression sur les propriétés de la phase condensée, et de l'effet des forces intermoléculaires, différentes de celles de l'eau pure, sur les propriétés de la phase gazeuse.

Températures thermodynamiques

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Latempérature de l'air est parfois appelée « température sèche », par opposition à la température humide, même si ce terme est progressivement abandonné[7].

Température du point de rosée ou du point de gelée

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Articles détaillés :Point de rosée etPoint de givrage.

La température du point de roséeTr{\displaystyle T_{r}} (et de façon analogue la température du point de geléeTg{\displaystyle T_{g}}) est la température à laquelle l'air humide, pour une pressionp{\displaystyle p} et un rapport de mélanger{\displaystyle r} donnés, est saturé par rapport à l'eau (ou à la glace). À cette température, la pression partielle de vapeur d'eau s'exprime[4] :pv=psat(p,Tr)=f(p,Tr)psat(Tr){\displaystyle p_{v}=p'_{\text{sat}}(p,T_{r})=f(p,T_{r})\,p_{\text{sat}}(T_{r})}.

Puisque les fonctions qui permettent de calculer la pression de vapeur saturante ne peuvent pas être inversées analytiquement, la température de rosée peut être calculée par le biais de formules approchées ou par résolution numérique.

Température humide

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Article détaillé :Température du thermomètre mouillé.

Pour un échantillon de rapport de mélanger{\displaystyle r}, à la pressionp{\displaystyle p} et à la températureT{\displaystyle T}, la température humideTh{\displaystyle T_{h}}, dite aussi température du thermomètre mouillé, est la température de l'échantillon une fois que suffisamment d'eau se serait évaporée pour que l'air humide atteigne la saturation, sachant l'énergie nécessaire à l'évaporation aurait été cédée par l'air humide.

De façon analogue, la température humideTi{\displaystyle T_{i}}, dite aussi température du thermomètre recouvert de glace, serait la température de l'échantillon qui atteindrait la saturation après sublimation de la glace.

La température humide peut être liée à la température de rosée par la relation[4]

psat(p,Tr)=psat(p,Th)A×p×(TTh){\displaystyle p'_{\text{sat}}(p,T_{r})=p'_{\text{sat}}(p,T_{h})-A\times p\times (T-T_{h})},

A{\displaystyle A} est le coefficient psychrométrique[4] dont une valeur approchée est donnée par

A=cpaδΔhvap(Th)ppwsatp{\displaystyle A={\frac {c_{p_{a}}}{\delta \,\Delta h_{\text{vap}}(T_{h})}}{\frac {p-p'_{w\,{\text{sat}}}}{p}}},

aveccpa{\displaystyle c_{p_{a}}} lacapacité thermique massique à pression constante de l'air sec, qui peut être considérée comme constante, etΔhvap(Th){\displaystyle \Delta h_{\text{vap}}(T_{h})} l'enthalpie massique de vaporisation de l'eau à la température humide.

Enthalpie

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L'enthalpie est unefonction d'état particulièrement utile à l'étude dessystèmes ouverts et pour les calculs énergétiques des équipements. L'enthalpie de l'air humide est la somme de l'enthalpie de l'air sec et de l'enthalpie de la vapeur d'eau. Parfois, il peut être nécessaire de tenir compte de l'enthalpie de la phase condensée. Par convention, on adopte les valeurs de référence pour une température de 0 °C, et la phase liquide pour l'eau[7] ; ainsi, les températures sont exprimées ici endegré Celsius.

Par souci de simplification les valeurs des capacités thermiques et de l'enthalpie de vaporisation de l'eau sont souvent considérées constantes. Pour plus de précision elles peuvent être estimées par interpolation linéaires à partir de tables disponibles dans la plupart des ouvrages.

Relation utile[6] :r=rh[Δhvap+(cpvcpe)θh]cpa(θθh)Δhvap+cpvθcpeθh{\displaystyle r={\frac {r_{h}\left[\Delta h_{vap}+\left(c_{p_{v}}-c_{p_{e}}\right)\theta _{h}\right]-c_{p_{a}}\left(\theta -\theta _{h}\right)}{\Delta h_{vap}+c_{p_{v}}\,\theta -c_{p_{e}}\,\theta _{h}}}}.

Démonstration

Pour un échantillon à la températureT{\displaystyle T}, de l'eau s'évapore jusqu'à atteindre à la saturation la températureTh{\displaystyle T_{h}}. Le rapport de mélange passe der{\displaystyle r} àrh{\displaystyle r_{h}}. La transformation est adiabatique, l'énergie nécessaire à la vaporisation est prélevée à l'eau ; la températureTh{\displaystyle T_{h}} finale est inférieure à la température initialeT{\displaystyle T}. L'enthalpie initiale de la partie gazeuse est

h1=cpaθ+r(Δhvap+cpvθ){\displaystyle h_{1}=c_{p_{a}}\,\theta +r\left(\Delta h_{vap}+c_{p_{v}}\,\theta \right)},

et, de la même manière, l'enthalpie finale de la phase gazeuse s'exprime

h2=cpaθh+rh(Δhvap+cpvθh){\displaystyle h_{2}=c_{p_{a}}\,\theta _{h}+r_{h}\left(\Delta h_{vap}+c_{p_{v}}\,\theta _{h}\right)}.

L'énergie qui a permis la vaporisation vaut approximativementΔh(rhr)cpeθh{\displaystyle \Delta h\approx \left(r_{h}-r\right)c_{p_{e}}\,\theta _{h}}.

On peut ainsi obtenir une expression der{\displaystyle r} en fonction des températures et derh{\displaystyle r_{h}} :

r=rh[Δhvap+(cpvcpe)θh]cpa(θθh)Δhvap+cpvθcpeθh{\displaystyle r={\frac {r_{h}\left[\Delta h_{vap}+\left(c_{p_{v}}-c_{p_{e}}\right)\theta _{h}\right]-c_{p_{a}}\left(\theta -\theta _{h}\right)}{\Delta h_{vap}+c_{p_{v}}\,\theta -c_{p_{e}}\,\theta _{h}}}}

L'air est saturé à l'état final, alorsrh{\displaystyle r_{h}} peut être facilement calculée connaissantTh{\displaystyle T_{h}}, carr=δpvppv{\displaystyle r=\delta \,{\frac {p_{v}}{p-p_{v}}}} :rh=δpsat(p,Th)ppsat(p,Th){\displaystyle r_{h}=\delta \,{\frac {p_{{\text{sat}}(p,T_{h})}}{p-p_{{\text{sat}}(p,T_{h})}}}}.

Diagrammes de l'air humide

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Diagramme de Carrier
Diagramme de Mollier-Ramzine

Les diagrammes de l'air humide, souvent nommés diagrammes psychrométriques, ont tous en commun de représenter les grandeurs principales qui caractérisent l'air humide : températureT{\displaystyle T}, rapport de mélanger{\displaystyle r}, humidité relativeU{\displaystyle U}, température humideTh{\displaystyle T_{h}}, volume spécifiqueVm{\displaystyle V_{m}}, enthalpie massiqueh{\displaystyle h}. La connaissance de deux grandeurs permet de connaître toutes les autres par simple lecture. Dans tous les cas, un diagramme n'est valable pour une seule pression atmosphériquepatm{\displaystyle p_{\text{atm}}} pour laquelle les calculs ont été effectués.

Toutefois, dans leur diversité, il existe des différences, entre eux. La façon de les utiliser reste très similaire quels que soient les choix de représentation. Les noms donnés à chaque diagramme diffèrent parfois selon les auteurs. On peut tout de même distinguer deux catégories de diagrammes.

  • Les diagrammes qui présentent le rapport de mélanger{\displaystyle r} en ordonnée et ce sont les plus couramment utilisés dans le domaine de la climatisation. Ils présentent tantôt la température en abscisses dans un repère orthogonal, tantôt l'enthalpie en abscisses selon un axe oblique.
    • Dans le premier cas, on parle le diagramme deCarrier[8],[9] ou de diagramme de Grosvenor[10] : malgré des apparences trompeuses, les lignes isenthalpiques ne sont pas parallèles.
    • Dans le second cas, on parle du diagramme de Véron-Casari[8],[11] ou de pseudo-diagramme de Carrier[11]. Les représentations moderne sont fondées sur ce principe, c'est le choix effectué par nombre d'associations représentatives des professionnels de la climatisation : l'AICVF[12] leCOSTIC[8] ou encore l'ASHRAE[8]. Les lignes isenthalpiques sont parallèles et par conséquent, les lignes isothermes divergent légèrement dans ce type de représentation.
  • Les diagrammes qui présentent le rapport de mélanger{\displaystyle r} en abscisses sont davantage utilisés dans le domaine du séchage. L'enthalpie est présentée en ordonnées sur un axe oblique qui permet généralement d'obtenir une isotherme à 0)C horizontale. On parle le plus souvent de diagramme deMollier[8],[9],[13] — mais le nom diagramme de Mollier-Ramzine[14] permet d'éliminer l'ambiguïté avec lediagramme enthalpique(h,s) souvent nommé diagramme de Mollier. Les lignes isenthalpiques sont parallèles, les lignes isothermes divergent légèrement.

Un diagramme psychrométrique permet de représenter les différentes transformations rencontrées lors du conditionnement de l'air (chauffage, refroidissement, déshumidification, etc.) et de déduire graphiquement les énergies mises en jeu ou les propriétés de l'air en fin de transformation.

Hygromètres

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Article détaillé :Hygromètre.

La mesure de l'humidité de l'air peut être effectuée de diverses manières en s'appuyant sur des phénomènes physiques variés. Dans tous les cas, et comme expliqué dans le paragraphe précédent, il est nécessaire de mesurer deux des grandeurs pour connaître toutes les autres. Ainsi, on mesure la température de l'air plus une autre grandeur.

  • Hygromètre à cheveu
    Hygromètre à cheveu
  • Psychromètre
    Psychromètre
  • Hygromètre à variation de capacité
    Hygromètre à variation de capacité
  • Principe de l'hygromètre à condensation
    Principe de l'hygromètre à condensation
  • Un hygromètre à cheveu[15] utilise un cheveu ou un crin de cheval. Lorsque l'humidité augmente le cheveu s'allonge ; fixé à un ressort il entraine la rotation d'un axe qui porte une aiguille. Cette dernière indique l'humidité relative de l'air.
  • Un psychromètre[16] est un hygromètre constitué de deux thermomètres. L'un d'eux mesure la température de l'air tandis que l'autre, recouvert d'une gaze humidifiée à l'eau déminéralisée mesure la température humide. Les deux thermomètre doivent être convenablement ventilés.
  • Un hygromètre à condensation[16] est équipé d'un dispositif qui refroidit pareffet Peltier une petite surface jusqu'à la condensation, observée par un détecteur optique : un thermomètre mesure alors la température dupoint de rosée ou du point de gelée.
  • Un hygromètre à variation d'impédance[16] est constitué d'un matériauhygroscopique dont la teneur en eau varie en fonction de l'humidité de l'air et dont les propriétés électriques permettent de relier leurrésistance pour certains, leurcapacité pour d'autres, à l'humidité relative de l'air.

Notes et références

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Notes

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  1. Ma{\displaystyle M_{a}} = 28,964 55 × 10−3 kg mol−1 selonNF X15-110 1994,p. 6-7
  2. Ma{\displaystyle M_{a}} = 28,966 × 10−3 kg mol−1 selonASHRAE 2017,p. 1.8.
  3. δ{\displaystyle \delta } = 0,621 98 selonNF X15-110 1994,p. 6-7
  4. δ{\displaystyle \delta } = 0,621 945 selonASHRAE 2017,p. 1.8

Références

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  1. Bureau de la traduction, « hydrométrie/hygrométrie »,TERMIUM Plus,Services publics et Approvisionnement Canada(consulté le).
  2. ETIK2A,Conception de maisons tropicales - 2e éd.: Bioclimatiques, sûres, confortables, économiques et respectueuses de l'environnement, Dunod,(ISBN 978-2-10-086540-6,lire en ligne)
  3. abc etdNF X15-110 1994,p. 6-7
  4. abcd eteNF X15-110 1994,p. 9-11
  5. a etbNF X15-110 1994,p. 7-9
  6. a etbASHRAE 2017,p. 1.9
  7. ab etcCrétinon et Blanquart 2017,p. 4-10
  8. abcd eteCrétinon et Blanquart 2017,p. 11-12
  9. a etbDuminil 1986,p. 12
  10. Don Green 2007,p. 12-6 à 12-7
  11. a etbJean Lannaud, « Le nouveau diagramme de l’air humide de l’AICVF »,CVC,‎(lire en ligne[PDF])
  12. aicvf.org
  13. Jean Vasseur,Séchage industriel : principes et calcul d'appareils : Séchage convectif par air chaud (partie 2), Ed. Techniques Ingénieur (no J 2 452)(lire en ligne)
  14. Catherine Bonazzi et Jean-Jacques Bimbenet,Séchage des produits alimentaires, Ed. Techniques Ingénieur,, F 3 000 éd.(lire en ligne)
  15. Dahan 2011,p. 3
  16. ab etcCrétinon et Blanquart 2017,p. 13-14

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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v ·m
Données et variables météorologiques
Données de mesure
Variables
Concepts
Indices
Diagrammes
Glossaire de la météorologie
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