Elle intervient également dans les conflits, dénonçant entre autres lescrimes de guerre ou letrafic d'armes. Human Rights Watch demande l'arrêt des crimes commis par les gouvernements ou les groupes rebelles, dans le cadre de guerres internes.
Human Rights Watch publie chaque année un rapport rendant compte de la situation des droits de l'homme et mène des enquêtes régulières et systématiques sur les violations des droits de l'homme dans plus de 60 pays et territoires. Son siège se trouve àNew York, auxÉtats-Unis et possède plusieurs bureaux dans de nombreuses métropoles dans le monde.
Si l'organisation est critiquée quant à son indépendance et la façon dont elle mène certaines missions, ses rapports sont souvent repris par la presse[4].
L'un des ancêtres de HRW,Helsinki Watch, fut fondé en 1978, avec à l'époque deux employés[5], pour vérifier que l'Union soviétique respectait lesaccords d'Helsinki. Des organisations qui avaient été créées pour surveiller le respect des droits de l'homme dans d'autres régions du monde (Americas Watch en 1981, Asia Watch en 1985, Africa Watch en 1988 et Middle East Watch en 1989), fusionnèrent en 1988 avec Helsinki Watch pour former Human Rights Watch, en parallèle d'une campagne commune pour l'interdiction des mines terrestres qui rapprocha ces organisations[6].
Human Rights Watch est membre de l’International Freedom of Expression Exchange (IFEX), un réseau virtuel mondial d’ONG qui surveille les violations à laliberté d’expression et organise, fédère ou relaie les campagnes conjointes ou organisées par ses membres, pour la défense des journalistes, écrivains et d’autres personnes persécutées du fait de leur implication dans des activités liées à la liberté d’expression.
En 2013, l'ONG comprend 360 employés, dans 90 pays, soutenus« par des comités de soutien comptant des journalistes, des procureurs, des ténors du barreau, des diplomates, des artistes… »[5].
Pour l'année fiscale finissant en, HRW a déclaré avoir perçu 70 millions de dollars US de dons[20]. HRW affirme qu'elle n'accepte aucun financement provenant directement ou indirectement de gouvernements et que les contributions sont toutes issues de particuliers, de fondations, et selon des critères précis, d'entreprises privées[21].
Selon l'associationNGO Monitor(en), en 2007-2008 HRW a reçu 987 818 dollars de la branche néerlandaise de l'association caritativeOxfam, Oxfam Novib, laquelle finance la majeure partie de son budget grâce au gouvernement hollandais. Cela ne cadre pas avec le fait que HRW déclare n'accepter aucun financement direct ou indirect de la part de gouvernements[22].
En 2010, HRW reçoit 100 millions de dollars du milliardaire américainGeorge Soros[23].
HRW a publié en la liste des dépenses de l'organisation.
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Human Rights Watch publie des rapports sur de nombreux thèmes ainsi qu’un Rapport Mondial qui présente chaque année un panorama de l’état de droits humains dans le monde. Ce rapport est publié par Steven Stories Press depuis 2006 ; la plus récente édition,Rapport Mondial 2014[24], est parue en.
Ces rapports font souvent autorité[4] et sont, selon le journaliste Victor Koscher, « pour les médias indépendants une source précieuse »[25].
En 2010,The Sunday Times écrit que HRW a« presque éclipsé »Amnesty International. Selon le journal, au lieu d'être soutenu par une adhésion de masse comme Amnesty International, HRW dépend des donateurs riches qui aiment voir les rapports de l'organisation faire les manchettes des journaux. Pour cette raison, selonThe Sunday Times, HRW tend à« se concentrer trop sur des endroits dont les médias se soucient déjà », en particulier dans la couverture disproportionnée d'Israël[26],[27].
L’ONG a été accusée d'avoir été influencée par la politique étrangère des États-Unis[29], en particulier vis-à-vis de l’Amérique latine[30],[31],[32],[33],[34].
Dans leconflit israélo-palestinien, HRW a été accusée de rapports déséquilibrés en défaveur d’Israël. Ainsi, quand HRW traite des opérations militaires israéliennes contre leHezbollah au sud du Liban en 2006, le directeur national de laAnti-Defamation League,Abraham Foxman(en), critique son « immoralité »[36].Alan Dershowitz, professeur de droit, écrit dansThe Jerusalem Post :« Quand il s’agit d’Israël et de ses ennemis, HRW manipule les faits, triche sur les interviews et met en avant des conclusions prédéterminées qui sont dictées plus par l’idéologie que par les faits »[37].
Le bureau du Premier ministre israélien a également dénoncé le rapport de HRW sur l'opération Plomb Durci, déclarant que « les rapports de ces organisations sont une tentative pour porter atteinte au droit légitime d'Israël à se défendre », et a souligné que l'ONG levait des fonds auprès desSaoudiens. Prenant la défense de l'organisation dansThe Jerusalem Post, le journaliste israélien Larry Derfner a déclaré qu'elle avait démontré son impartialité dans ses nombreux rapports sur les atteintes aux droits de l'homme à travers le monde, notant par exemple que HRW avait dénoncé des arrestations, détentions, tortures, mutilations, exécutions extrajudiciaires attribuées à des membres des forces de sécurité du Hamas[38]. En, le ministère israélien des affaires étrangères décide de ne plus accorder de visa aux membres étrangers de HRW en qualifiant l'ONG d'« organisation fondamentalement partiale et anti-israélienne »[39].
Human Rights Watch conteste les accusations dont elle est l'objet. En, Iain Levine, son directeur des programmes, déclare que « Si le gouvernement israélien veut faire taire les critiques, il ferait mieux d'enquêter sérieusement sur les accusations de comportements criminels et de prendre des mesures pour y mettre fin »[40]. Kenneth Roth, son directeur exécutif, publie un éditorial dansThe Jerusalem Post en, constatant que les rapports récents sur des violations israéliennes des droits de l'homme ont mené à une « campagne intense de la part du gouvernement israélien et des organisations qui le soutiennent inconditionnellement, s'en prenant au messager et changeant le sujet de discussion ». Roth ajoute que« le problème n'est pas le messager qui rend seulement public des rapports sur les abus comme le jugeGoldstone ou les organisations de défense des droits humains » mais« la conduite des forces armées israéliennes »[41]. Le directeur local de Human Rights Watch est expulsé d’Israël en au motif allégué de « soutenir le boycott d'Israël » ; l'ONG dément et reproche aux autorités de « faire taire les critiques contre les violations des droits de l'Homme »[42].
En novembre 2023, Danielle Haas, rédactrice en chef sortante à Human Rights Watch, a accusé l'organisation de politiser son travail sur le conflit israélo-palestinien dans un e-mail divulgué[43].
Le 17 juillet 2024, Human Rights Watch (HRW) publie un rapport qui relate les nombreux crimes notamment descrimes contre l'humanité perpétrés lors de l'attaque terroriste du7 octobre 2023. HRW dresse un inventaire sans appel :« Attaques délibérées et aveugles contre des civils et des biens civils, meurtres intentionnels de personnes détenues, traitements cruels et inhumains, violences sexuelles et sexistes, mutilations et vols de dépouilles, utilisation de boucliers humains. […] Des centaines » de crimes de guerre ont été commis par des groupes armés palestiniens. Le rapport incrimine non seulement leHamas mais aussi leJihad islamique palestinien[44].
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Le bureau français est dirigé par Bénédicte Jeannerod depuis novembre 2015[46],[47]. Il était dirigé parJean-Marie Fardeau[48] entre septembre 2007 et septembre 2015.
↑(en)Financials,Human Rights Watch, 22 septembre 2008 :« Human Rights Watch is an independent, nongovernmental organization, supported by contributions from private individuals and foundations worldwide. It accepts no government funds, directly or indirectly. »
↑(en)Oxfam Novib distributes Dutch govt funding to HRW, PCHR, and Adalah, sur le siteNGO monitor, 13 août 2009 :« In 2007-8, Oxfam Novib donated $987,818 to Human Rights Watch (HRW) – which makes the Dutch government one of HRW’s major donors, and is inconsistent with this NGO’s claim that it “accepts no government funds, directly or indirectly.” »
↑« George Soros s’engage à verser 100 millions de dollars à Human Rights Watch »,Human Rights Watch,(lire en ligne, consulté le)
↑« A row over human rights »,The Economist,(lire en ligne) :
« The government says Human Rights Watch has got it wrong. Really? […] Human Rights Watch, a pressure group, accuses Ethiopia of war crimes and crimes against humanity there. […] The government report found “no trace” of serious human-rights violations. »