Naissance | Canton (Chine) |
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Décès | |
École/tradition | Chan (Bouddhisme mahāyāna) |
Maîtres | Hongren |
Œuvres principales | Sūtra de l’Estrade (texte attribué à Huineng) |
Sixième patriarche du Chan
HongrenFin officielle de la lignée des patriarches du Chan
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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?Huìnéng (chinois :惠能/慧能 ;coréen :혜능, (慧能,Hieuhneng) ;japonais :Enō ;vietnamien :Huệ Năng (慧能), 638 — 713) fut le sixième patriarche duchan enChine et un maître réputé de ce courant. Il est une figure omniprésente de la littérature chan[2].
Le peu que l'on connaît sur sa vie vient duSūtra de l’Estrade, mais la validité historique de ces informations est sujette à caution[2],[3].
Selon son hagiographie dans leSûtra de l'Estrade, Huineng est né àCanton (Guangzhou), actuelle région duGuandong, au sud-est de laChine), dans une famille très pauvre. Il perd très tôt son père, et ramasse du bois de chauffage afin de le vendre et gagner ainsi un peu d'argent pour sa mère[2].
L'enfant, complètementanalphabète[3], entend un jour au marché réciter leSūtra du Diamant, et décide aussitôt d'entrer dans un monastère, et ce sera celui du mont de la Prune jaune (黄梅山, huángméi shān) qui est dirigé par le cinquième patriarche du chan,Hongren (弘忍, hóngrěn). On l'y accepte, non sans l'avoir découragé car, lui dit-on, les Cantonais n'ont pas la « nature de bouddha »[4]. On finit néanmoins à l'accepter à titre delaïc, et il passe huit mois à piler le riz[2].
Bientôt, Hongren décide de choisir un successeur, et il demande à chacun de ses disciples d'écrire un poème qui dise comment il a obtenu l'éveil[4].
Shénxiù, moine érudit et très proche du cinquième patriarche, écrit alors son poème sur un mur :
Passant par là et entendant quelqu'un lire le poème, Huineng demande qu'on écrire les vers suivant à côté de ceux de Shenxiu[2] :
Ayant lu le lendemain ce poème, Hongren convoque secrètement Huineng dans sa chambre au milieu de la nuit et lui lit un passage duSûtra du diamant. À ce moment, Huineng connaît un grand éveil. Hongren lui remet alors larobe et lebol[5] du fondateur et premier patriarche du chan,Bodhidharma. Huineng devient ainsi le sixième patriarche de l'école chan. Il lui ordonne aussi de se cacher pour ne pas tomber aux mains des partisans de Shenxiu[2].
Huineng s'enfuit dans le sud de la Chine et se cache pendant quinze ans au milieu d'un groupe de chasseurs. En 677, il se rend dans letemple de Faxing (法性寺, fǎxìng sì, dans l'actuelle province duGuandong). Il y reçoit la pleine ordination monastique. L'année suivante, il se rend au monastère de Baolinsi (宝林寺 / 寶林寺, bǎolín sì). Ce temple restera associé à Huineng, qui y attirera de nombreux étudiants et disciples[2].
C'est au Faxing-si que prend place un épisode célèbre: deux moines sont en train de se disputer à propos du mouvement d'un drapeau. L'un affirme que c'est le drapeau qui bouge, l'autre que c'est le vent. Huineng leur dit alors que ce qui bouge, ce n'est ni le drapeau ni le vent, mais leur propre esprit.
Huineng est traditionnellement considéré comme le fondateur du chan subitiste, dit « chan du sud », bien que certains historiens, suivantHu Shi, estiment queShenhui (神會), son successeur proclamé, en est le véritable initiateur. En effet, la biographie de Huineng est très peu documentée. Jusqu'à la fin duVIIIe siècle, le successeur officiel de Hongren n'était pas Huineng maisShenxiu. C'est Shenhui, actif personnage public, qui a proclamé la scission entre les courants gradualiste et subitiste et lancé en 734 une « campagne » remettant en question la succession officielle et affirmant que Huineng, et non Shenxiu, avait été choisi comme héritier par Hongren. Cette version fut accréditée en 796 quand Shenhui fut proclamé officiellement septième patriarche du chan à la place dePuji (普寂), titulaire originel de la position. C'est ainsi que Huineng devint le sixième patriarche.
On lui attribue leSūtra de l’Estrade. Pour Huineng, la méthode n'est ni subite ni graduelle : « C'est l'homme qui est plus ou moins vif, plus ou moins obtus ».
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