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| Hugues Brisset de Montbrun de Pomarède | ||
| Naissance | AquinSaint-Domingue | |
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| Décès | (à 74 ans) Castres (Gironde) | |
| Origine | ||
| Grade | Général de brigade | |
| Années de service | 1791 –1814 | |
| Distinctions | Chevalier de l’Empire Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis | |
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Hugues Brisset de Montbrun de Pomarède, né le àAquin (colonie française deSaint-Domingue)[1] et mort le àCastres (Gironde), est ungénéral français de la Révolution et de l’Empire.
Son importance historique tient à ses origines et au rôle qu'il joue dans la révolution de Saint-Domingue. Il est l'un des premiers chefsmulâtres.
Fils aîné de Vincent Brisset de Montbrun et de Marie-Thérèse Morino (veuve de Claude Leclert), il vient faire ses études àBordeaux où il épouse avant 1784, Radegonde Angélique Borie de Pomarède, fille de Jacques Borie, seigneur de Haut-Pomarède et d’Élisabeth Talbot, dont il a au moins un fils, Joseph, né le et baptisé le lendemain, à Castres[2]. Les Borie de Pomarède possèdent une propriété à Saint-Domingue.
Il est cité dans leCatalogue des Gentilshommes de Guyenne de La Roque et Barthélemy, qui ont pris part aux assemblées de la noblesse pour l’élection des députés auxÉtats généraux de 1789 : « Hugues, chevalier de Montbrun la Pomarède, seigneur de Pomarède et Pitresmont ».
Grâce à sa fortune que l’on a dit considérable, il embrasse la carrière des armes et il est élu lieutenant-colonel du5e bataillon de volontaires de la Gironde en 1791. Il épouse, à Castres, en secondes noces, Marie-Thérèse Roux de Labroge le[3].
En 1793, Esparbès l’emmène comme aide de camp dans une expédition aux colonies de Saint-Domingue (son pays natal). Il est promu adjudant-général chef de brigade le. C’est à cette occasion qu’il assume des responsabilités historiques dans le déroulement des événements. Nommé gouverneur de la province de l’Ouest, le colonel Montbrun prend la tête, dans la nuit du 17 au, de la légion « Égalité » composée de mulâtres et de « nègres » (c'est l'expression de l'époque). Il perpètre un coup de main contre le48e Régiment ci-devant Artois et lui inflige une retraite humiliante. Cette conspiration manque d’être suivie d’un massacre de blancs. Lors de la prise dePort-au-Prince par les Anglais, le, Montbrun, défendant lefort Bizoton, risque d’être fait prisonnier et reçoit une blessure.
Il s’est fait beaucoup d’ennemis, autant parmi ses supérieurs que ses subalternes. Il est destitué, arrêté et renvoyé en France pour être jugé. ÀNantes il est acquitté. Le, il reçoit le grade degénéral de brigade.Napoléon le faitChevalier de l’Empire, par lettres patentes du. Il achève sa carrière comme commandant d’armes de la place de Bordeaux, c'est-à-dire gouverneur duchâteau Trompette. Il est sans doute le dernier gouverneur de cette place, avant sa démolition. Montbrun est mis en retraite en 1814.
Mort le à Castres-Gironde, il est alors propriétaire du château Haut-Pomarède qui existe toujours et qu'il tient de sa première épouse, Radegonde-Angélique Borie de Pomarède. Marie Thérèse Roux de la Broye, sa seconde épouse, fait rectifier par le tribunal de première instance deBordeaux et le nom et l'âge. Il a été déclaré sous le nom de Hugues Monbrun, âgé de 82 ans[4].
Sur la pierre tombale conservée près de l'église après déplacement du cimetière, on peut lire :« Ici repose Hugues Monbrun chevalier de l'Ordre de Saint-Louis et de laLégion d'honneur décédé le, âgé de 76 ans - Bon époux, bon père, passionné de l'agriculture qu'il améliora dans cette commune. Pleuré de sa famille, regretté de ses amis ».