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| Surnom | L'Africain[1],[2] Le Chevalier blanc |
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| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Addis-Abeba (Éthiopie) |
| Date de décès | (à 68 ans) |
| Lieu de décès | Garches (France) |
| Nationalité | Française |
| Qualité | Pilote moto et auto derallye-raid Directeur du Paris-Dakar de1994 à2004 Organisateur de la1reAfrica Race |
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| Années | Écurie | |
|---|---|---|
| Husqvarna, Yamaha, BMW, Ligier Cagiva, Cagiva, (Motos)Kouros Volkswagen, Mitsubishi, Citroën (Autos) |
| Victoires | Moto1981 et1983 Auto1992 |
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Hubert Auriol, surnommé « l'Africain », né le àAddis-Abeba (Éthiopie) et mort le[3] àGarches (France), est un pilote moto etautomobile français.
En tant quepilote moto, il remporte à deux reprises leParis Dakar en1981 et1983 avant d'arrêter après l'édition de1987 où, à la lutte avecCyril Neveu, il abandonne la veille de l'arrivée après s'être fracturé les deux chevilles. Il continue les rallyes africains, d'abord au volant d'unbuggy, puis en auto, remportant l'édition1992 associé aunavigateurPhilippe Monnet. Il devient ainsi le premier à remporter l'épreuve en tant que pilote moto et pilote auto. Il assure ensuite la direction de l'épreuve de1995 à2004.
En 2001, il présente la première saison de l'émissionKoh-Lanta surTF1.
Hubert Auriol naît le àAddis-Abeba. Son père s’occupait du réseau des chemins de fer éthiopiens[4].
Après des études en sciences économiques, Hubert Auriol vend du textile dans le sud-ouest de la France. Il découvre alors la mototrial et fait des compétitions à partir de 1973. Il participe également auchampionnat de France d'enduro, et remporte le titre dans la catégorienational, l'anti-chambre de l'élite, en 1980, sur uneHusqvarna 390.
En 1979, Hubert Auriol participe à lapremière édition duRallye Dakar, au guidon d'uneYamaha XT 500, dans l'équipe de Cyril Neveu, avec laquelle il termine12e au classement général, et7e au classement moto. Persuadé du bien-fondé de disposer d'une moto puissante et rapide pour ce type d'épreuve, il revient en1980 avec uneBMW R 80 G/S, à moteur bicylindre à plat, mais il est disqualifié après s'être fait rapatrier par untaxi-brousse pour rejoindre l'arrivée d'une étape[5]. Il gagnera enfin l'épreuve, toujours sur BMW, en1981 avant d'abandonner à nouveau en1982, sur casse mécanique, BMW n'ayant pas suffisamment testé les nouvelles boîtes de vitesses des nouvelles motos, beaucoup plus puissantes. Il prendra sa revanche avec une seconde victoire, dès1983, sur une BMW redevenue plus fiable, alors que son nouvel équipier, l'ancien champion du monde de moto-cross, le BelgeGaston Rahier, domine le début du rallye. En1984, l'affrontement entre les deux pilotes tournera à l'avantage du Belge, Auriol se classant second. Mais particulièrement énervé par le comportement du Belge, n'ayant pris aucune initiative en navigation et se contentant de le suivre, puis de faire la différence grâce à sa vitesse de pointe supérieure, Auriol décide de quitter la marque allemande et de créer une nouvelle équipe, avec la marque françaiseLigier qui, associée aux Italiens de Cagiva, lui permette de disposer d'un moteur Ducati Pantha bicylindre 750 ultra-puissant. Et après une année1985 d'apprentissage, qui voit une nouvelle victoire de la BMW de Rahier, alors qu'Auriol termine8e, l'année1986 se présente sous les meilleures auspices pour le team, qui prend le nom définitif de Cagiva Lucky Explorer, à la suite de l'arrêt de l'activité moto de Ligier. Mais sur cette dramatique édition, qui verra le rallye endeuillé par la disparition de son créateur,Thierry Sabine, Hubert Auriol accumulera les déboires, entre chute spectaculaire et ennuis mécaniques. Il finira par abandonner sur bris de chaîne ayant entraîné la casse d'un carter moteur, alors qu'il luttait encore pour la victoire avec Cyril Neveu, ce dernier pilotant la toute nouvelle et redoutable Honda 750 NXR bicylindre. Lors de la dernière étape, son coéquipier, l'Italien Gian Paolo Marinoni, chutera lourdement, et succombera deux jours plus tard, à l'hôpital de Dakar, d'une hémorragie du foie, alors qu'il avait rallié l'arrivée en13e position.
1987 marque l'affrontement le plus intense entre Hubert Auriol et le piloteHonda,Cyril Neveu, jusqu'au grave accident d'Auriol, la veille de l'arrivée, alors que tous deux se livrent, depuis le début du rallye, à un combat acharné et que chacun prend l'avantage à tour de rôle. Mais l'avant-veille de l'arrivée, Auriol réussit à prendre une avance qui semble décisive, à la suite des erreurs de navigation et d'ensablements de Neveu. Malheureusement il perd la majeure partie de ce bénéfice, le lendemain, à la suite de multiples crevaisons, provoquées par un rayon cassé qui perce la chambre à air. La veille de l'arrivée, il ne possède donc plus que 12 minutes d'avance sur Neveu et l'étape se transforme vite en un duel acharné, où Neveu tente de le distancer. L'accident arrive dans une section de léger hors piste sablonneux où les pilotes évoluent à grande vitesse. Auriol rate une trajectoire et décide de passer entre deux arbres, mais ses pieds accrochent des souches cachées qui le désarçonnent de la moto. Il repart sans perdre beaucoup de temps, un autre pilote, Marc Joineau, l'a aidé à redémarrer sa moto. Sur les 20 kilomètres lui restant à parcourir, une douleur atroce lui traverse le corps sur chaque choc, l'empêchant même de passer les vitesses au sélecteur[6]. Sur la ligne d'arrivée, Neveu attend et calcule le retard de son adversaire en commençant à croire à la victoire quand d'autres pilotes lui affirment avoir vu Auriol arrêté. Mais quand le pilote Cagiva passe enfin la ligne, Neveu est dépité, car Auriol possède encore environ 3 minutes d'avance, et la dernière spéciale du lendemain ne peut lui permettre de faire la différence. Mais aussitôt passée la ligne d'arrivée, Auriol s'effondre en larmes sur le guidon de sa moto, tout en s'exclamant :« j'ai les deux chevilles cassées ! »[7]. On l'aide alors à descendre de sa moto, et, lorsque les médecins découpent ses bottes, on découvre l'étendue des dégâts. Il a les deux chevilles fracturées, dont une avecfracture ouverte. Et, alors qu'il est toujours en tête du rallye, il est contraint d'abandonner, dans l'incapacité de repartir le lendemain. Encore allongé au sol, il annonce sa décision d'arrêter la moto[5], tout en rendant hommage à son adversaire de toujours :« Cyril est le plus fort, j'arrête la moto »[8],[7].
Hubert Auriol etCyril Neveu raconteront une partie de cette histoire, en fait jusqu'à cette étape fatidique, dans un livre écrit avec le journaliste deParis-MatchJean-Michel Caradec'hParis-Dakar. Une histoire d'hommes, publié aux Éditions Fixot en 1987[9].
Le suivant, encore convalescent, Hubert Auriol décolle, en compagnie dePatrick Fourticq,Henri Pescarolo etArthur Powell, de l'aéroport du Bourget, aux commandes du bimoteurLockheed 18 Lodestart, desannées 40, et baptisé,Spirit of J & B, afin de battre le record du tour du monde sur avions à hélices, toujours détenu depuis 1938, par le fantasque milliardaire américain,Howard Hughes, sur le même type d'appareil, en trois jours, 19 heures et 14 minutes (91 h 14). En effectuant le vol de 23 852 kilomètres, en 88 heures et 49 minutes[10],[11],[12],[13], ils établissent presque cinquante ans après Hughes un nouveau record sur leSpirit of J&B nom de la marque de whisky qui les sponsorise, et en clin d'œil auSpirit of St. Louis, deCharles Lindbergh, vainqueur de l'Atlantique en 1927.
Pleinement remis de ses blessures, Hubert Auriol revient sur le Paris-Dakar, dès 1988, toujours en solo, mais sur quatre roues, au volant d'unbuggy Kouros deuxroues motrices, inspiré des modèles utilisés sur laBaja mexicaine, et propulsé par un moteur Volkswagen 1800,16 soupapes,turbocompressé, développant 320 chevaux. Malheureusement, il abandonne, moteur cassé, dans la première étape algérienne. Il abandonne ensuite à nouveau auRallye de l'Atlas avant de finir neuvième àcelui de Tunisie et d'abandonner à nouveau lors de la baja espagnole. Ces piètres résultats aboutissent au désistement du sponsor principal du team, la marque d'eau de toilette de luxe,Kouros. Auriol repart pourtant, en 1989 et 1990, toujours au volant d'un buggy monoplace, directement inspiré du modèle précédent, mais avec une motorisation2 litres turbo de laRenault 21 et sponsorisé parFrance Loto.
Après deux éditions sans guère de succès, Auriol rejoint, courant d'année 1990, le teamOreca afin de piloter uneLada Samara, avec comme copilote, lenavigateurPhilippe Monnet. Ensemble ils remportent leRallye des Pharaons[5], en Égypte, avant de terminer cinquième du Paris-Dakar 1991. Il rejoint ensuite l'équipeMitsubishi et remporte, au volant d'unPajero, l'édition 1992 du rallye, devenu le Paris –Le Cap, à cette occasion, et devenant ainsi le premier pilote à remporter l'épreuve dans deux catégories différentes[14],[15]. En l'année 1993 il change une nouvelle fois d'écurie et rejoint l'armadaCitroën, où, en compagnie de son ancien équipier chez Cagiva,Gilles Picard, en tant que copilote, ils amènent leurZX Grand-Raid, en troisième position avant de prendre la deuxième place, en 1994, d'un rallye très mouvementé repris parAmaury Sport Organisation, faisant l'aller-retour, Paris-Dakar-Paris.
En1994, Hubert Auriol est appelé parAmaury Sport Organisation, qui prend le relais de TSO (Thierry Sabine Organisation) etJean-Claude Killy, pour prendre la direction du rallyeRallye Dakar, ce qu'il fera durant neuf ans, de1995 à2004.
En1995, il est décoré chevalier de l'Ordre national du Mérite le[16],et de laLégion d'honneur[réf. nécessaire].
Il revient, sur l'édition2006 du Paris Dakar, au volant d'un pickupIsuzu D.Max prototype,3 litres diesel, avec comme copilote, le belge Jean-Paul Forthomme.
Il organise du au la première édition du rallyeLa légende des héros, un raid deParis àDakar au guidon de vieilles motos,Yamaha XT 500, par équipe de trois (une moto et un véhicule d'assistance). L'objectif de ce raid limité à50 équipages est de retrouver l'ambiance des premiers rallyes Paris-Dakar, avec un budget limité.
Du au, il organise la première édition de l'Africa Race, un nouveaurallye-raid. Celui-ci est créé à la demande des pays africains àJean-Louis Schlesser et Hubert Auriol, anciens vainqueurs du Paris Dakar, avec le soutien des fédérations concernées et le partenariat des autorités africaines[17]. Il s'agit d'une épreuve internationale qui reprend les valeurs initiales des rallyes raids[18] d'antan. Le départ s'est fait deMarseille, ville symbolique, trait d’union entre l’Europe et l’Afrique, alors que l’arrivée a été jugée àDakar, la capitale duSénégal, au terme de plusieurs milliers de kilomètres à travers les territoires duMaroc et de laMauritanie[19]. Il doit toutefois laisser la direction de l'épreuve àRené Metge en raison d'une clause de non-concurrence avec Amaury Sport Organisation[20].
De 2013 à 2016, il est directeur de course du China Grand Rally (CGR)[21].
Le, Hubert Auriol meurt à l'âge de68 ans après un« accident cardio-vasculaire suite à un long combat contre la maladie »[22]. Il souffrait d'unmyélome (forme decancer du sang)[23] et ducovid-19[24]. Il est inhumé au cimetière deJouy-en-Josas (Yvelines)[25].
Hubert Auriol participe à neuf éditions consécutives en motos :
Il participe ensuite au rallye en catégorie autos :
En 1987, Hubert Auriol sort le livre deJean-Michel Caradec'h,Une histoire d'hommes, avec Cyril Neveu, publié auxÉditions Fixot.
En 1992, le livre deGilles Navarro,Moi l'Africain, Hubert Auriol est publié auxÉditions Solar.
D'août à, il présente, surTF1, lapremière saison de l'émission de télé-réalitéKoh-Lanta (intituléeLes Aventuriers de Koh-Lanta)[26].Denis Brogniart, qui assurait les commentaires en voix-off lors cette première édition, lui succède à l'animation à partir de la deuxième saison l'année suivante.
Durant l'été 2003, il anime sur TF1 un programme court sur lasécurité routière baptiséSans danger, conçu en collaboration avec laPrévention routière[27].
En 2019, son autobiographieT.D.S.P.P. (Tout Droit Sur Piste Principale) – Sur les traces d'Hubert l'Africain, préfacée parHenri Pescarolo, est publiée par Le voyageur Éditions.
Depuis, Hubert Auriol est détenteur avecHenri Pescarolo, Patrick Fourticq et Arthur Powell, du record du tour du monde en avion à hélices, aux commandes d'unLockheed 18, en 88 heures et 49 minutes. L'ancien record avait été établi parHoward Hughes sur unLockheed 14, un demi-siècle auparavant.
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