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Ce qualificatif peut avoir un aspect mélioratif, et viser à souligner la capacité du personnage d'État à s'élever au-dessus des divisions partisanes pour rechercher le seulbien commun, ainsi que l'acuité de saconscience de ses propresresponsabilités[réf. nécessaire]. SelonJames Freeman Clarke, la différence entre le simple homme politique et l’homme d’État est que le premier cherche à gagner les prochainesélections alors que le second songe à l’intérêt des prochaines générations[1],[2],[3],[4].
Selon le doctorant au département dephilosophie à l’Université de Montréal Antoine Dionne Charest, il y a au moins deux choses qui caractérisent un homme d'État : lareprésentation et leservice. En tant que représentant, l'homme d'État représente non seulement les institutions étatiques auprès descitoyens et de la société mais aussi, (puisque l'État y est habituellement attaché), lanation, soit un territoire commun, une langue et une culture commune, une histoire commune. En tant que serviteur, il sert à la fois les citoyens, la société, l'État et la nation et il fait passer le bien commun avant ses intérêts personnels[5].
D'après Antoine Dionne Charest, la priorité dubien commun est le premier devoir de tout homme d'État[5].
Pour le haut fonctionnaireJean Serisé interrogé par leFigaro Magazine, les hommes et femmes d'État se caractérisent par plusieurs traits : ne pas s'enrichir grâce à leur situation, assimiler des faits rapidement, s'adapter aux circonstances, s'élever au-dessus des événements et creuser leur propre tombe. Sur ce dernier point, l'auteur note :« L'homme d'État prend sans y être contraint des décisions dont il sait qu'elles le conduiront à sa perte. Il leur est impossible de faire autre chose que ce qu'ils croient devoir faire », commeCharles de Gaulle avec leréférendum de 1969 ou dans une moindre mesureValéry Giscard d'Estaing avec l'avortement, ledroit de vote à 18 ans ou l'impôt sur les plus-values[6].
Platon, commeSocrate, est très critique à l'endroit des hommes d'État. Dans leGorgias, il compare les hommes d'État de son époque à de mauvais cuisiniers[7] : ils auraient« régalé les Athéniens en leur servant tout ce qui flattait leurs désirs »[8]. La critique de Platon repose sur l'idée que« ces hommes d'État tant vantés ont été incapables d'enseigner leur propre valeur politique »[9], et qu'en conséquence ils ne les posséderaient pas réellement.
SelonAristote,« si le premier devoir de l'homme d'État est de connaître laconstitution qui doit généralement passer pour la meilleure que la plupart des cités puissent recevoir, il faut avouer que le plus souvent les écrivains politiques, tout en faisant preuve d'un grand talent, se sont trompés sur les points capitaux. Il ne suffit pas d'imaginer un gouvernement parfait ; il faut surtout un gouvernement praticable, d'une application facile et commune à tous les États. »[10]