Après une confidence de l'un de ses informateurs, Carrie Mathison, agent de laCentral Intelligence Agency (CIA) souffrant secrètement d'untrouble bipolaire, est la seule persuadée que Nicholas Brody — marine américain libéré lors d'une opération commando en 2011 au terme de huit ans de détention parAl-Qaïda — est radicalisé et représente un risque pour lasécurité nationaleaméricaine. Sa persévérance pour suivre le comportement du soldat, qui vire à l'obsession maladive, va l'amener à déterminer si le traumatisme de Brody est réel, ou s'il participe à une conspiration visant les États-Unis.
En2010, Howard Gordon et Alex Gansa décident de développer la série en s'inspirant decelle créée parGideon Raff et la proposent à la chaîne[14]. Le,Showtime commande unpilote de la série et le place comme une priorité de production[14]. Howard Gordon, Alex Gansa et Gideon Raff ont écrit le scénario du pilote et Michael Cuesta l'a réalisé[15]. Le, à la suite des bonnes appréciations du pilote, Showtime annonce le lancement de la série avec une commande de douze épisodes[16].
Le, Showtime renouvelle la série pour une deuxièmesaison[17].
Le, la série est renouvelée pour une troisième saison de douze épisodes[18].
Le, la série est renouvelée pour une quatrième saison de douze épisodes[19].
Le, la série est reconduite pour une cinquième saison de douze épisodes[20].
Le, la série est reconduite pour une sixième saison diffusée à partir du[21].
Lessaisons 7 et 8[22] (saison finale[23]) ont été annoncées le, lasaison 7 a été diffusée à partir du surShowtime, auxÉtats-Unis. Lasaison 8 a été diffusée à partir du.
Producteurs exécutifs
Gideon Raff, le co-scénariste du pilote (et créateur de la série originale,Hatufim).
Howard Gordon, co-développeur de la série, et scénariste.
Alex Gansa, co-développeur de la série,showrunner, et scénariste.
Laura Fraser, qui interprétait originellement le rôle de Jessica Brody, la femme de Nicholas dans l'épisode pilote[27], annonce son départ et est alors remplacée parMorena Baccarin[28].
À noter qu'une grande partie de la troisième saison a été tournée auMaroc plutôt qu'enIran pour des raisons de sécurité dues au conflit en Syrie en 2013. Et une grande partie de la quatrième saison est tournée auCap enAfrique du Sud.
Lasaison 5, quant à elle, a été tournée en Allemagne[37].
Production :Michael Klick ; Katie O'Hara (coproductrice) ; Henry Bromell et Meredith Stiehm (consultant)
Production exécutive : Michael Cuesta, Howard Gordon, Alex Gansa,Avi Nir(en), Gideon Raff, Ran Telem ; Chip Johannessen et Alexander Cary (coproducteur exécutif)
Sauf indication contraire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données cinématographiquesIMDb, présente dans la section« Liens externes ».
d'images de Carrie Mathison enfant jusqu'à l'âge adulte, qui est le symbole de cette politique anti-terroriste, traumatisée par le et prête à tout pour qu'un nouvel attentat soit empêché ;
d'images de Carrie Mathison et du sergent Brody perdus tous deux dans un labyrinthe, deux victimes du[43].
Pour les saisons suivantes, le thème musical reste le même, mais les images et extraits de dialogue utilisés comme illustration sont tirés des épisodes de la saison.
La première saison, composée de douze épisodes en version originale[44] et treize en version française[45], a été diffusée du au surShowtime, auxÉtats-Unis.
Le Retour (Pilot)
Étroite surveillance (Grace)
Dans le rang (Clean Skin)
Toujours fidèle (Semper fi)
Angle mort (Blind Spot)
Aveux (The Good Soldier)
Le Week-end (The Weekend)
Le Talon d’Achille (Achilles Heel)
Tirs croisés (Crossfire)
L'Appât (Representative Brody)
Obsessions (The Vest)
Électrochocs, première partie (Marine One [1/2])
Électrochocs, deuxième partie (Marine One [2/2])
Note : Le dernier épisode de la première saison, d'une durée exceptionnelle de90 minutes en version originale[46], a été diffusé en deux parties lors de sa diffusion francophone[45],[47].
Le, la série a été reconduite pour une troisième saison de douze épisodes[18]. Le tournage a débuté auprintemps 2013[49] pour une diffusion à partir du[50].
Le, la série a été reconduite pour une quatrièmesaison de douze épisodes[19]. Le tournage a commencé mi-juin enAfrique du Sud auCap[51]. Elle est diffusée à partir du[52] avec un épisode double durée.
Le, la série a été reconduite pour une cinquième saison de douze épisodes[20],[53]. Le tournage a commencé le àBerlin enAllemagne[54]. Elle est diffusée à partir du[55]. David Nevins, le président de la chaîne, a annoncé que la saison cinq se passera deux ans et demi après la quatrième saison[56].
Exil (Separation Anxiety)
Hospitalité monnayée (The Tradition of Hospitality)
Le, la série est reconduite pour une sixième saison[21], diffusée à partir du[57]. Avant sa diffusion télévisée, la chaîne Showtime met en ligne le premier épisode à disposition de ses abonnés[58].
Agent de laCIA, elle souffre, comme son père, detroubles bipolaires qu'elle contient grâce aux médicaments que lui fournit sa sœur. Avant la libération du sergent Brody par les forces américaines, un proche du terroriste Abu Nazir lui apprend, avant de mourir, qu'un prisonnier de guerre américain s'est converti à leur cause et qu'un nouvel attentat se prépare sur le sol américain. Carrie, traumatisée par lesAttentats du 11 septembre 2001 dont elle demeure persuadée qu'elle aurait pu les empêcher, soupçonne le sergent Brody d'être un agent de liaison d'Abu Nazir et le met sous surveillance contre l'avis de ses supérieurs.
Sergent desMarines, il a été un prisonnier de guerre d'Al-Qaïda de 2003 à 2011. Il est marié et a deux enfants : Dana,16 ans et Chris,12 ans. Il revit à travers desflashbacks les conditions de sa détention : tortures, humiliations, mort de son coéquipier. Pendant sa détention, il s'est converti à l'islam. Il souffre de graves troubles post-traumatiques et porte de nombreuses cicatrices.
Ancien agent haut placé de la CIA, il est le mentor de Carrie dont il est très proche. Il était le supérieur de David Estes, avant que ce dernier ne soit promu par le vice-président Walden.
Épouse du sergent Nicholas Brody ; croyant son mari décédé, elle s'est rapprochée du capitaine Mike Faber, meilleur ami et compagnon d'armes de son mari. Ils ont eu une liaison. Elle envisage de refaire sa vie avec lui avant que Brody ne soit ramené chez lui.
Après lamort d'Oussama ben Laden en, il prend une place importante dans la hiérarchie d'Al-Qaïda. Il est activement recherché par la CIA qui le soupçonne de préparer un nouvel attentat sur le territoire américain. Son fils Aïssa a été abattu au nord de l'Irak par une frappe de drone américaine, en présence de Nicholas.
Diffusé le, l'épisode pilote de la série a rassemblé1,08 million de téléspectateurs[62], ce qui constitue une audience plus que moyenne pourShowtime, mais plus les semaines passent, et plus la série est regardée. Le dernier épisode de la première saison, d'une durée exceptionnelle de90 minutes (soit84 minutes d'épisode effectif) a été suivi par1,7 million de téléspectateurs, soit une hausse de 400 000 téléspectateurs par rapport à l'épisode précédent[63].
Après de longs mois de promotion de la part deShowtime, notamment grâce au succès critique de la série, le, le premier épisode de la deuxième saison rassemble1,73 million de téléspectateurs, un record pour une nouvelle série sur la chaîne.Homeland est donc, à ce moment, la deuxième série la plus populaire de la chaîne, tout juste derrièreDexter[64]. Tout comme pour la première saison, plus les semaines passent, et plus la série convainc de téléspectateurs. Ainsi, le cinquième épisode de la saison réalise un nouveau record d'audience en franchissant la barre des2 millions de téléspectateurs[65].
EnFrance, la série a réuni 1,3 million des abonnés deCanal+ lors de la diffusion des trois premiers épisodes, ce qui constitue pour la chaîne l'un de ses trois meilleurs lancements[66].
Atteignant 1,4 million des abonnés lors de la diffusion du dernier épisode de la première saison, la série réalise la meilleure part d’audience des séries américaines diffusées en exclusivité sur Canal+ devantDesperate Housewives etTerra Nova[67].
La presse française salue la force de l'intrigue, la complexité des personnages et l'interprétation des acteurs[68],[69].Barack Obama a déclaré queHomeland était sa série favorite[70] et l'acteurDamian Lewis, qui joue le rôle principal, a été invité à laMaison-Blanche[71]. La série a été à l'origine favorablement accueillie comme un « antidote » à24 Heures chrono[72].Arrêt sur images salue dans une émission le parallèle pris par la série entre les événements post puis, à partir de lasaison 5, les attentats en Europe revendiqués parDaech[73].
La série est souvent critiquée pour sa présumée« propagande islamophobe »[73],[74]. DansThe Progressive(en), Meher Amad note qu'en dépit de l'intention affichée des auteurs d'inciter le spectateur à distinguer la religion du terrorisme[75], la série présente une vision biaisée des musulmans[76]. Dans une chronique publiée parAl Jazeera, Joseph Massad considère la série comme représentative de « fantasmes américains sur la race et le sexe »[77],[78]. Dans un article publié par leGuardian,Peter Beaumont(en) trouve la représentation des Arabes et des musulmans« non seulement grossière et enfantine mais offensante »[79]. Dans une chronique publiée sur le site « Le cinéma est politique »[80], l'auteure A.D. propose « d'analyser la fabrication des camps dans la série : celui d’une humanité incarnée par les États-Unis et Israël, obligée de se défendre contre la « sous-humanité » d’un camp musulman arabo-perse incarnée par l’Iran, la Palestine, l’Irak, le Pakistan ». Et la manière dont cette perspective habite et sous-tend les représentations de leur usage de la violence. En revanche, dans un article duGuardian, Yair Rosenberg considère que la série est plutôt mal informée qu'islamophobe[81].
De nombreuses erreurs factuelles entachent néanmoins le réalisme de la série. Ainsi, dans lasaison 2, la coopération entreAl-Qaïda, groupe extrémistesunnite, et leHezbollah, groupe islamo-nationalistechiite, est absolument fausse. Les deux mouvements n'ont ni le même statut, ni les mêmes objectifs, ni le même mode opératoire. Par ailleurs, larue Hamra àBeyrouth, qui sert de théâtre d'opération au second épisode de la saison et qui est soi-disant une zone contrôlée par le Hezbollah, est en réalité une grande rue commerciale en plein cœur de la ville, pourvue de magasins de luxe, d'hôtels et de cafés branchés où sortent les jeunes le soir. D'autre part, le gouvernement libanais avait envisagé une action judiciaire contre les producteurs de la série à propos de ce qu'il estimait être une représentation fallacieuse du terrorisme à Beyrouth[82],[83].
La diffusion de la quatrième saison suscite des critiques de même nature. Dans un article publié parThe Washington Post, Laura Durkey considèreHomeland comme« la plus fanatique des séries télévisées », dont« la structure est construite sur le mélange de toutes les expressions politiques de l'islam, des Arabes, des musulmans et du Moyen-Orient en général en une sorte de menace terroriste globale, de monstre à la Frankenstein qui n'existe tout simplement pas »[84],[85]. Dans un article publié parThe New York Times, Bina Shah critique les exagérations et les inexactitudes de la représentation du Pakistan dans la série[86],[87].
Des photographies de graffitis prises dans des camps de réfugiés sont montrées à une équipe de trois décorateurs, Heba Amin, Caram Kapp et Stone[87], chargés d'en appliquer sur les murs. Ils sont généralement pro-Bachar el-Assad, ce qui semble naturel dans des camps de réfugiés[88],[89],[90]. Il est cependant demandé aux artistes de répondre à trois contraintes : être apolitiques ; les images ne doivent pas être copiées pour des raisons de copyright; ils doivent contenir le message « Mohamed est le plus grand »; Les artistes responsables de ces graffitis ont profité de l'ignorance de l'équipe de tournage dans cette écriture et langue pour transformer les graffitis en « Homeland est raciste », « Homeland n’est pas une série » et « Homeland est une blague, et elle ne nous fait pas rire »[88].
Réflexion sur la guerre menée contre le terrorisme
La série donne des éléments qui permettent une réflexion critique sur la guerre menée contre le terrorisme. Le scénario inclut notamment une séquence sur les résultats d'une attaque par un drone américain qui a tué des enfants arabes, dont Aïssa, le fils du chef terroriste Abu Nazir. Face à cette barbarie, Abu Nazir pose la question :« Qui sont les terroristes ? ». Les Américains ayant pris la décision de cette attaque en toute connaissance des risques qu'ils faisaient encourir à la population civile, cette tuerie peut être perçue comme criminelle, mais aussi contre-productive, puisqu'elle entraîne un désir de vengeance, donc renforce le terrorisme[91],[92],[93].
Un premier roman, intituléHomeland: Carrie's Run et écrit parAndrew Kaplan(en), est paru auxÉtats-Unis en2013. Il a été traduit en français parMarc Saint-Upéry pour lesÉditions du Seuil sous le titreHomeland : La Traque. Il se déroule en 2006, soit six ans avant le début de la série, et raconte une enquête de Carrie à Beyrouth.
En2014, Andrew Kaplan écrit un deuxième roman, intituléHomeland: Saul's Game. Il raconte la traque d'Abu Nazir en Syrie, en 2009.
↑(en) Robert Arp,Homeland and Philosophy(lire en ligne) —« Issa, le fils de Nazir, est l'un des 83 enfants qui ont été considérés comme étant des dommages collatéraux acceptables par les autorités américaines ayant autorisé la frappe ».
↑(en) « HowHomeland Finds Humanity in Terrorism », surtheatlantic.com, —« Nous avons appris que le président Obama regardait la série et que c'était sa série favorite. Je peux seulement imaginer ce qu'il peut penser quand il regarde une série comme celle-ci, qui traite explicitement des dommages collatéraux des frappes de drones. »
Un crime dans la tête, film de 1962 dans lequel un soldat est seul persuadé qu'un héros de guerre américain libéré au terme d'une captivité chez l'ennemi est radicalisé et représente un risque pour la sécurité nationale américaine