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Holmium

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Holmium
Image illustrative de l’article Holmium
Éclats d'holmium.
DysprosiumHolmiumErbium
 Structure cristalline hexagonale compacte
 
67
Ho
 
        
        
                  
                  
                                
                                
  
                      
Ho
Es
Tableau completTableau étendu
Position dans letableau périodique
SymboleHo
NomHolmium
Numéro atomique67
Groupe
Période6e période
BlocBloc f
Famille d'élémentsLanthanide
Configuration électronique[Xe] 4f11 6s2
Électrons parniveau d’énergie2, 8, 18, 29, 8, 2
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique164,930 33 ± 0,000 02 u[1]
Rayon atomique(calc)247 pm
Rayon de covalence192 ± 7 pm[2]
État d’oxydation3
Électronégativité(Pauling)1,23
OxydeBase
Énergies d’ionisation[3]
1re :6,021 5 eV2e :11,80 eV
3e :22,84 eV4e :42,5 eV
Isotopes les plus stables
IsoANPériodeMDEdPD
MeV
163Ho{syn.}4 570 aε0,003163Dy
165Ho100 %stable avec 98neutrons
Propriétés physiques ducorps simple
État ordinairesolide
Masse volumique8,795 g·cm-3 (25 °C)[1]
Système cristallinHexagonal compact
Couleurblanc métallique
Point de fusion1 472 °C[1]
Point d’ébullition2 700 °C[1]
Enthalpie de fusion11,76 kJ·mol-1
Enthalpie de vaporisation241 kJ·mol-1
Volume molaire19,01×10-3 m3·mol-1
Vitesse du son2 170 m·s-1 à20 °C
Chaleur massique160 J·kg-1·K-1
Conductivité électrique1,24×106 S·m-1
Conductivité thermique16,2 W·m-1·K-1
Divers
No CAS7440-60-0[4]
No ECHA100.028.335
Précautions
SGH[5]
État pulvérulent :
SGH02 : Inflammable
Danger
H228 etP210
H228 : Matière solide inflammable
P210 : Tenir à l’écart de la chaleur/des étincelles/des flammes nues/des surfaces chaudes. — Ne pas fumer.
Transport[5]
État pulvérulent :
Code Kemler :
40 : matière solide inflammable ou matière autoréactive ou matière autoéchauffante
Numéro ONU :
3089 : POUDRE MÉTALLIQUE INFLAMMABLE, N.S.A.
Classe :
4.1
Étiquette :
pictogramme ADR 4.1
4.1 : Matières solides inflammables, matières autoréactives, matières solides explosibles désensibilisées et matières qui polymérisent
Emballage :
Groupe d'emballageII : matières moyennement dangereuses ;

Unités duSI &CNTP, sauf indication contraire.
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L'holmium est l'élément chimique denuméro atomique 67, de symbole Ho.

L'holmium est un métal du groupe desterres rares. Comme les autreslanthanides, il est malléable et ductile à température ambiante, s'oxyde lentement dans l'air sec mais rapidement dans l'air humide.

Le nom de cet élément provient de la latinisation aprèsaphérèse dutoponymeStockholm, ville natale de son découvreurPer Thodor Cleve[6].

Il est extrait, comme la plupart des terres rares, de lamonazite qui en contient environ 0,05 %. Parmi les éléments de terres rares, c'est l'un des seuls à être vraiment rare. Son prix est d'environ 1 000 $/kg[7].

Caractéristiques

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Échantillon d'holmium.

L'holmium est septième membre de la série deslanthanides. Dans le tableau périodique, il se se trouve dans lapériode 6, entre les lanthanidesdysprosium à sa gauche eterbium à sa droite, et au-dessus de l'actinideeinsteinium.

Propriétés physiques

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Avec un point d'ébullition de3 000 kelvins (2 727 °C), l'holmium est le sixième lanthanide le plusvolatil après l'ytterbium, l'europium, lesamarium, lethulium et ledysprosium. Dans des conditions normale de température et de pression, l'holmium, comme une grande partie de la seconde moitié des lanthanides, adopte normalement une structurehexagonale compacte (hcp)[8]. Ses 67électrons sont disposés selon la configuration [Xe] 4f11 6s2, de sorte qu'il a treizeélectrons de valence remplissant les sous-couches 4f et 6s[9].

L'holmium, comme tous les lanthanides, estparamagnétique dans les conditions normales de température et de pression[10] Cependant, l'holmium estferromagnétique à des températures inférieures à19 kelvins (−254,15 °C)[11]. Il possède lemoment magnétique le plus élevé de tous les éléments (10,6µB), ce qui permet de l'utiliser pour concentrer les flux magnétiques.

Propriétés chimiques

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L'holmium métallique se ternit lentement dans l'air, formant une couche d'oxyde jaunâtre qui a une apparence similaire à celle de larouille defer. Il brûle facilement pour former l'oxyde d'holmium(III)[12] :

4 Ho + 3 O2 → 2 Ho2O3

C'est un élément relativement mou etmalléable qui est assez résistant à lacorrosion et chimiquement stable en air sec dans lesconditions normales de température et de pression. Cependant, dans l'air humide et à des températures plus élevées, il s'oxyde rapidement, formant un oxyde jaunâtre[13]. Sous forme pure, l'holmium possède un éclat argenté métallique et brillant.

L'holmium est assez électropositif : sur l'échelle d'électronégativité de Pauling, il a une électronégativité de 1,23[14]. Il est généralement trivalent. Il réagit lentement avec l'eau froide et rapidement avec l'eau chaude pour former l'hydroxyde d'holmium(III)[15] :

2 Ho (s) + 6 H2O (l) → 2 Ho(OH)3 (aq) + 3 H2 (g)

L'holmium métallique réagit avec tous leshalogènes stables[16] :

2 Ho (s) + 3 F2 (g) → 2HoF3 (s) [rose]
2 Ho (s) + 3 Cl2 (g) → 2HoCl3 (s) [jaune]
2 Ho (s) + 3 Br2 (g) → 2HoBr3 (s) [jaune]
2 Ho (s) + 3 I2 (g) → 2HoI3 (s) [jaune]

L'holmium se dissout facilement dans l'acide sulfurique dilué pour former dessolutions contenant les ions jaunes Ho(III), qui existent sous forme d'un complexe [Ho(OH2)9]3+[16] :

2 Ho (s) + 3 H2SO4 (aq) → 2 Ho3+ (aq) + 3 SO42- (aq) + 3 H2 (g)

Isotopes

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Article détaillé :Isotopes de l'holmium.

L'holmium ne possède qu'unisotope stable,165Ho. Parmi ses radioisotopes, celui de plus longue demi-vie est163Ho, de demi-vie égale à 4 570 ans. Tous les autres ont des demi-vies inférieures à deux jours dans leur état stable (l'isomère166mHo a cependant une demi-vie d'environ 1 200 ans).

Découverte

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Découvertes des terres rares.
Yttrium (1794)

Yttrium



Terbium (1843)



Erbium (1843)
Erbium

Erbium



Thulium (1879)



Holmium (1879)

Holmium



Dysprosium (1886)






Ytterbium (1878)

Ytterbium

Ytterbium



Lutécium (1907)




Scandium (1879)








Cérium (1803)

Cérium


Lanthane (1839)

Lanthane


Didyme (1839)
Didyme

Néodyme (1885)



Praséodyme (1885)



Samarium (1879)

Samarium

Samarium



Europium (1901)





Gadolinium (1880)







Prométhium (1947)


Diagrammes des découvertes des terres rares. Les dates entre parenthèses sont les dates d'annonces des découvertes[17]. Les branches représentent les séparations des éléments à partir d'un ancien (l'un des nouveaux éléments conservant le nom de l'ancien, sauf pour le didyme).

En 1789, le chimiste finlandaisJohan Gadolin identifie un nouveloxyde (ou « terre ») dans un échantillon d'ytterbite (rebaptisée plus tard « gadolinite » en son honneur). Cette nouvelle roche avait été découverte deux ans auparavant par le lieutenantCarl Axel Arrhenius près du village d'Ytterby enSuède. Ces travaux sont confirmés en 1797 parAnders Gustaf Ekeberg qui baptise le nouvel oxydeyttria[18].

Près d'un demi-siècle plus tard, le SuédoisCarl Gustav Mosander parvient à isoler trois composés distincts à partir de l'yttria grâce à de nouveaux procédés decristallisation fractionnée. Il décide de conserver le termeyttria pour la fraction incolore (oxyde d'yttrium pur) et nomme la fraction jauneerbia et la fraction roseterbia, toujours en rappel du village d'Ytterby. Pour d'obscures raisons, les successeurs de Mosander intervertiront ces deux termes. C'est ainsi queerbia (l'erbine) finit par désigner l'oxyde d'erbium (rose) etterbia (laterbine) l'oxyde de terbium (jaune)[19].

En 1878, le chimiste suisseMarc Delafontaine croit découvrir dans lasamarskite un nouvel élément qu'il nomme philippium (symbole Pp), en l'honneur de son bienfaiteurPhilippe Plantamour. Par ailleurs, ses recherches sur l'yttria issue de la gadolinite sont analysées par son compatrioteJacques-Louis Soret qui y confirme la présence d'un quatrième oxyde, aux côtés de l'erbine et de la terbine. Il lui donne provisoirement le nom de « terre X »[20]. Parallèlement,Jean Charles Galissard de Marignac découvre àGenève que l'erbine n'est pas homogène et il parvient à en extraire un nouvel élément, qu'il nommeytterbium. ÀUppsala,Per Thodor Cleve décide de concentrer ses recherches sur les sels d'erbium restant après cette séparation. En 1879, il obtient trois fractions distinctes qu'il soumet à un examen spectroscopique. L'une correspond bien à l'erbium, mais les deux autres sont inconnues. En l'honneur de son pays, Cleve propose de les nommer holmium, d'après le nom latin de Stockholm, etthulium, d'après le nom légendaire de laScandinavie[19].

En observant le spectre obtenu par Cleve pour l'holmium, Soret réalise qu'il correspond parfaitement à celui de sa « terre X », mais accepte en 1880 le nom choisi par le chimiste suédois. Il est probable que le philippium de Delafontaine était également de l'holmium impur et les trois scientifiques sont donc crédités de la découverte de cet élément[20].

Quelques années plus tard, en 1886,Paul Émile Lecoq de Boisbaudran découvre que l'holmium de Cleve n'est pas homogène. Après un long processus de séparation, il en isole un nouvel élément, baptisédysprosium en raison des difficultés rencontrées dans ce processus (du grecδυσπρόσιτος /dysprósitos, « difficile à obtenir »)[18]. L'oxyde d'holmium(III) pur (jaune) est obtenu par le chimiste suédois Otto Holmberg en 1911[21].

Applications

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Peu d'applications spécifiques malgré des caractéristiques magnétiques inhabituelles.

Notes et références

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Notes

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  1. L'holmium est particulièrement favorable à ce genre d'application en raison de ses nombreux électrons célibataires, permettant la création d'un champ magnétique intense et protégé de l'environnement (parce que ces électrons sont proches du noyau). Cette protection a cependant l'inconvénient de rendre difficile la lecture de l'information stockée[23],[24],[25].

Références

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  1. abc etd(en) David R. Lide,CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc,,90e éd., 2804 p., Relié(ISBN 978-1-420-09084-0)
  2. (en)Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited »,Dalton Transactions,‎,p. 2832 - 2838(DOI 10.1039/b801115j)
  3. (en) David R. Lide,CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC,,89e éd.,p. 10-203
  4. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
  5. a etbEntrée « Holmium, powder » dans la base de données de produits chimiquesGESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand,anglais), accès le 28 août 2018(JavaScript nécessaire)
  6. Paul Depovere,La classification périodique des éléments. La merveille fondamentale de l'Univers,De Boeck Supérieur,,p. 102.
  7. http://minerals.usgs.gov/minerals/pubs/commodity/rare_earths/740798.pdf
  8. (en) D. L.Strandburg, S.Legvold et F. H.Spedding, « Electrical and Magnetic Properties of Holmium Single Crystals »,Physical Review,vol. 127,no 6,‎,p. 2046–2051(DOI 10.1103/PhysRev.127.2046,Bibcode 1962PhRv..127.2046S,lire en ligneAccès payant)
  9. (en) « Holmium (Ho) - Periodic Table », surwww.periodictable.one(consulté le)
  10. (en) B. D.Cullity et C. D.Graham,Introduction to Magnetic Materials,,p. 172
  11. (en) Jiles, David,Introduction to magnetism and magnetic materials,,p. 228
  12. (en) TatangWahyudi, « Reviewing the properties of rare earth element-bearing minerals, rare-earth elements and cerium oxide compound »,Indonesian Mining Journal,vol. 18,no 2,‎,p. 92–108(ISSN 2527-8797,DOI 10.30556/imj.Vol18.No2.2015.293,lire en ligne)
  13. (en) W. L.Phillips, « Oxidation of several lanthanide elements »,Journal of the Less Common Metals,vol. 7,no 2,‎1er août 1964,p. 139–143(ISSN 0022-5088,DOI 10.1016/0022-5088(64)90056-6,lire en ligneAccès payant)
  14. (en) Mark J.Winter, « Holmium - 67Ho: electronegativity », surWebElements,University of Sheffield(consulté le)
  15. (en) TaoAn, ChunyueDou, JinningJu, WenlongWei et QuanzengJi, « Microstructure, morphology, wettability and mechanical properties of Ho2O3 films prepared by glancing angle deposition »,Vacuum,vol. 164,‎1er juin 2019,p. 405–410(ISSN 0042-207X,DOI 10.1016/j.vacuum.2019.03.057,Bibcode 2019Vacuu.164..405A,S2CID 133466738,lire en ligneAccès payant)
  16. a etb(en) « Chemical reactions of Holmium », Webelements(consulté le)
  17. (en)Episodes from the History of the Rare Earth Elements, Springer Netherlands,coll. « Chemists and Chemistry »,1er janvier 1996(ISBN 9789401066143 et9789400902879,DOI 10.1007/978-94-009-0287-9), xxi.
  18. a etb(en) JohnEmsley,Nature's building blocks : an A-Z guide to the elements, Oxford,Oxford University Press,, 240–242 p.(ISBN 0-19-850341-5,lire en ligne).
  19. a etb(en) PerEnghag,Encyclopedia of the Elements : Technical Data - History - Processing - Applications,John Wiley & Sons,, 1309 p.(lire en ligne).
  20. a etb(en) MarcoFontani, MariagraziaCosta et Mary VirginiaOrna,The Lost Elements : The Periodic Table's Shadow Side, New York,Oxford University Press, (1re éd. 2014), 531 p.(ISBN 9780199383344),p. 119-123.
  21. (sv) OttoHolmberg, « Bidrag till kännedomen om Holmium »,Arkiv för Kemi, Mineralogi och Geologi,vol. 4,no 10,‎,p. 1–4.
  22. « IBM parvient à stocker des infos sur un atome », sur20min.ch(consulté le)
  23. (en) Elizabeth Gibney, « Magnetic hard drives go atomic »,(consulté le).
  24. (en) Roberta Sessoli, « Nanoscience: Single-atom data storage »,Nature,vol. 543,‎,p. 189-190(DOI 10.1038/543189a).
  25. (en) Fabian D. Nattereret al., « Reading and writing single-atom magnets »,Nature,vol. 543,‎,p. 226-228(DOI 10.1038/nature21371).

Voir aussi

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Liens externes

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3  Na Mg  Al Si P S Cl Ar
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5  Rb Sr  Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
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7  Fr Ra  Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
8  119 120*  
 * 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 


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