Un ou uneholding[1],[2] ousociété faîtière[3] enSuisse, également appeléesociété de portefeuille auCanada[4] et enBelgique[5], est unesociété ayant pour vocation de regrouper desparticipations dans diverses sociétés et d'en assurer l'unité de direction.
La création d’une holding permet auxactionnaires majoritaires d’accroître leur pouvoir dans les affaires gérées. Via des participations financières, le (la) holding gère et contrôle des sociétés ayant des intérêts communs. Il est souvent qualifié de « société consolidante » dans la mesure où elle se contente de faire remonter dans son bilan les différentspostes-comptables de ses participations.
En général, la société holding est unesociété mère. Elle permet à une personne ou à un groupe de personnes de détenir (hold en anglais) et/ou de contrôler une multitude de sociétés nationales et internationales sans avoir besoin d'apparaître en tant que dirigeant de toutes les sociétés « filles ».
Une holding peut également effectuer des actions de contrôle, d'aide au lancement d'entreprises récemment créées, gérer des brevets, placements et financements.
Un des grands intérêts des holdings est de pouvoir détenir de nombreuses participations, et pourtant un contrôle relativement important, à partir d'uncapital réduit, ce grâce à la possession de holdings par d'autres holdings. En effet, il suffit de posséder 50 % + 1 action d'une entreprise pour la contrôler.
En détenant, par exemple 50 % d'une holding détenant lui-même 50 % du capital d'entreprises, on contrôle celles-ci tout en ne détenant en réalité qu'un quart de leur capital. Cette part du capital nécessaire au contrôle peut ainsi être divisée par deux chaque fois qu'on ajoute un niveau de holding. Il faut bien sûr dans ce cas trouver des partenaires qui acceptent de ne détenir que les minorités restantes. Généralement la holding contracte un emprunt auprès d'organismes bancaires pour les 50 % - 1 action restant.
Si la holding détient la majorité des participations dans la filiale, lePDG de l'unique holding d'ungroupe est alors hiérarchiquement le supérieur des PDG desfiliales du holding.
En effet, elle peut être exonérée de retenue d'impôt dans le cadre d'une remontée de dividende provenant d'une société dans laquelle elle détient un certain nombre departicipations (convention fiscale d'imposition « mère-fille »), de bénéficier d'une exonération sur la plus-value des ventes de ses participations ainsi que d'autres exonérations (variant selon les pays européens). Exonérées de l'impôt sur le revenu, les sociétés holding sont en revanche généralement exclues du champ d'application des traités de non-double imposition conclus par leur pays de domicile.
La Commission européenne ayant considéré son régime « holding » de 1929 comme une aide publique, le Luxembourg, jadis un domicile important de sociétés holding, a aboli le statut des holdings avec effet au. Le Luxembourg a substitué ce régime de holding par la société de participation financière,soparfi, un statut qui permet un transfert de dividende des sociétés filles vers la société mère sans taxation dans le cadre des conventions de non-double impositions (plus de quarante pays). Une société est dite mère si elle possède plus de 10 % d'une autre société dite alors fille et s'engage à conserver sa participation pendant la durée de l’exercice soit 1 an. Ce régime est totalement exonéré d'imposition sur les plus-values en cas de cession d'une filiale.
Il existe des régimes encore plus favorables comme les sociétés d'investissement à capital risque (SICAR) ou les Sociétés Immobilières Luxembourgeoises (SIL) qui sont totalement exonérées d’impôts au Luxembourg pour leurs opérations hors du Grand-duché. À la suite d'un jugement de 2002 la jurisprudence de la Cour administrative de Luxembourg considère que les revenus immobiliers réalisés en France par une société de capitaux de droit luxembourgeois, et assujettie à l’impôt sur les sociétés, ne sont pas taxables par l’administration fiscale luxembourgeoise.
Il résulte d'une subtile interprétation du droit qu'en raison de la convention de non double imposition franco-luxembourgeoise de 1958, les marchands de biens luxembourgeois sont totalement exonérés d’impôts pour leur activité en France tant sur les plus-values que sur les loyers.
Michelin : la société mère, la Compagnie générale des établissements Michelin, est uneSCA. Les sociétés du groupe « hors France » sont chapeautées par une société holding, la Compagnie Financière Michelin, domiciliée àGranges-Paccot dans lecanton de Fribourg enSuisse ;
Wendel Investissement est un groupe d'investissement français issu de la fusion-absorption de CGIP par Marine-Wendel ;
Eaton holding est une holding détenant plusieurs entreprises industrielles dans le domaine des transports et de l'énergie électrique auxÉtats-Unis et enEurope ;
LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton est une holding détenant plus de cinquante marques dans le secteur du luxe (parfums, cosmétiques, maroquinerie, vins et spiritueux…). Son président-directeur général estBernard Arnault ;