PRB(6e du nom) | |
![]() Holcim-PRB àLorient, en septembre 2022 | |
Autres noms | Holcim-PRB |
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Type | voilier monocoque |
Classe | Imoca |
Fonction | course au large |
Histoire | |
Architecte | Verdier |
Chantier naval | Carrington Boats, àHythe |
Design | prototype |
Lancement | 2022 |
Équipage | |
Équipage | un, deux ou quatre marins |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 18,28 m |
Longueur de coque | 18,28 m |
Maître-bau | 5,50 m |
Tirant d'eau | 4,50 m |
Tirant d'air | 29 m |
Carrière | |
Armateur | Team Holcim-PRB |
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Holcim-PRB est unvoilier monocoque de 60 pieds destiné à lacourse au large. Il est le sixième de la série desIMOCA PRB. Mis à l'eau le sous le nom dePRB, il est rebaptiséHolcim-PRB trois mois plus tard. PremierImoca conçu pour le Vendée Globe 2024, il est barré d'abord parKevin Escoffier. Depuis septembre 2023, son skipper estNicolas Lunven.
Dans leVendée Globe 2020,Kevin Escoffier etPRB perdent lecinquième ImocaPRB au large ducap de Bonne-Espérance[1]. Le naufragé se trouve encore sur le bateau de son sauveteurJean Le Cam lorsque l’ancien président de PRB lui fait savoir qu'un nouveau bateau lui sera confié[2].
La promesse est tenue. Fin mai 2021, PRB et Kevin Escoffier annoncent le projet d'un nouveau bateau, en vue du Vendée Globe 2024[3]. Il sera le sixièmeImocaPRB.
Construire« en partant de zéro[2] » ne rentrait pas dans le budget[4]. PRB vient donc de racheter la coque de l'ImocaSwitchback, un planVerdier en construction au chantier de Jason Carrington, àHythe, dans leHampshire.Switchback était destiné àThe Ocean Race[5]. Le financement n'ayant pu être assuré, le projet a été abandonné[6].
Selon Escoffier, le rachat deSwitchback permet d'économiser environ 1,5 million d'euros[2]. La coque va être terminée chez Carrington. Mais le skipper fait apporter des modifications, notamment sur l'étrave et lecockpit[2].
Escoffier veut un bateau« avec une proue qui ne pique pas du nez, surtout dans les grosses vagues[4] ». En 2010, l'architecteDavid Raison a ouvert la voie en concevantMagnum, premierscow de course au large, concept qui allait révolutionner laclasse Mini[7]. En 2019, lesClass40 ont suivi[8]. En 2020,Samuel Manuard a dessiné pourArmel TriponL'Occitane en Provence,« premier Imoca à être un scow à l'étrave spatulée[9] ». Les autres skippers d'Imoca se sont laissés convaincre par ses démonstrations de vitesse au départ de laVendéeArctique 2020 et dans lesruns du DéfiAzimut 2020[10]. Ils veulent maintenant plus de volume à l'avant, dans la limite des contraintes de la jauge Imoca. Une étrave plus large et plus puissante évite au bateau de rentrer dans les vagues. Escoffier demande donc à Carrington de placer l'étrave un peu plus haut[4], et de modifier les 4,5 premiers mètres de l'avant du bateau[11],[2].« OK, faisons-le », répond Carrington. Escoffier se demande s'il aurait obtenu« la même réponse dans certains chantiers français[4] ».
Ces modifications doivent apporter un gain de performance dans une mer formée et dans des vents forts, et au vent arrière. Mais elles donnent aussi un bateau plus lent par mer plate dans des vents légers[4],[12].
Lesfoils proposent, à partir de55 degrés du vent réel, unreaching rapide[4]. Il faut donc des foils pour gagner le Vendée Globe.« Mais il faut aussi être rapide auportant et auprès, dit Escoffier, car ce sont des conditions que l’on rencontre souvent[12]. » Les foils sont devenus plus lourds. Lesfoilers étant lourds et très plats, leur point faible est probablement le portantVMG[12]. Ils s'y montrent un peu plus lents que les bateaux àdérives droites.« Et avec la limite des glaces de plus en plus haute, vous avez beaucoup plus de VMG au vent arrière dans le sud, et de VMG au vent arrière dans l'Atlantique. » Escoffier va donc beaucoup travailler sur la coque pour avoir plus de potentiel vent arrière[4].
« J'ai eu la chance de construire trois Imoca et trois Ultime, dit Escoffier. Je sais que même si vous faites tout ce que vous pouvez pour avoir un bateau fiable, vous aurez des ennuis. La question n'est pas de savoir si nous aurons des problèmes, la question est de savoir comment les gérer et comment faire les bons choix[2] ». Dans cet esprit, l'équipe PRB accentue son travail sur la fiabilité,« avant même que quelque chose ne tourne mal et que le bateau ne soit mis à l’eau ». Elle travaille beaucoup sur tous les systèmes embarqués. Le skipper doit être à même non seulement de réparer seul, mais de tout vérifier afin d'anticiper la manière dont les problèmes pourront être résolus[2].
Le bateau était prévu au départ pour la course en équipage. Il a fallu l'adapter à la navigation en solitaire (on ne s'attendait pas alors à ce que le navigateur l'engage dans The Ocean Race). Le cockpit, abritant seulement quatrewinches, est presque entièrement fermé à l'arrière et assez large,« pour pouvoir empiler les voiles au vent et les ramener dans le bateau[4] » : lorsque l'on navigue sans les foils, empiler des voiles à l'arrière permet de déplacer le centre de gravité[4].
Fn janvier 2022, la coque nuepontée du futurPRB est transportée en France. ÀLorient, le Team finalise le bateau :accastillage, électronique, motorisation, hydraulique, peinture[13]. Le sixième ImocaPRB, dans la traditionnelle livrée orangée, est mis à l'eau le[14]. Il est le premier des Imoca de la génération 2022-2024, conçus pour le Vendée Globe 2024[15].
Deux jours plus tard, le, lecimentier suisseHolcim annonce qu'il vient de finaliser l'acquisition de l'entreprisePRB[16].
Cette dernière n'a pas encore trouvé le co-partenaire qui lui permettrait d'assurer le budget de fonctionnement du bateau. Cependant, Jan Jenisch,directeur général d'Holcim[17], est passionné par les défis. Olivier Troussicot, nouveau directeur général de PRB, lui propose de devenir le co-partenaire du voilier. Mais la dimension du groupe — présent dans70 pays de par le monde — lui impose de communiquer à l'international. Escoffier insiste alors sur l'écosystème de la voile et suggère une participation àThe Ocean Race 2023. Le choix est validé« en quelques jours[18] ». En effet, Holcim est le leader mondial des produits de constructiondurables. Il doit donc être mondialement visible en matière de recyclage et dedéveloppement durable. Le projet entre bien dans sa stratégie de communication et d'image, d'autant que les bateaux courant The Ocean Race font escale dans des pays où le groupe est présent[18].
En juillet et août, le bateau est repeint aux couleurs du groupe Holcim, le vert et le bleu. Le message environnemental est porté par la campagneGo Circular sur la coque[18]. Escoffier donne la signification de ces deux mots :« C’est un projet qui tient à cœur à Holcim. C’est de prôner lacircularité plutôt que la linéarité. Pour ça, ils ont de grosses ambitions sur lerecyclage des matériaux de construction, avec un brevet qu’ils ont dessus[19]. »
Le, le bateau sort du hangar dans ses nouvelles couleurs. Il devientHolcim-PRB[20],[21]. À cette occasion, Escoffier et Holcim-PRB annoncent leur participation à The Ocean Race[18]. Cet élargissement du projet impose de doubler le budget de fonctionnement. L'équipe passe de 8 à12 permanents[18]. Le, le bateau est remis à l'eau[18].
En, dans les48 Heures du Défi Azimut, Escoffier engage son bateau dans l'épreuve Solo[22] afin de préparer laRoute du Rhum. Il termine5esur 24[23]. En novembre, il termine4e sur38 Imoca dans la Route du Rhum[24].
ÀAlicante, le, skippé par Kevin Escoffier,Holcim-PRB prend le départ deThe Ocean Race 2022-2023, course autour du monde par étapes, en équipage. Il s'impose dans les deux premières étapes[25]. Dans la troisième,Le Cap-Itajaí, il établit le, à2 h 15 UTC, un record de distance parcourue en24 heures par un Imoca :595,26 milles, soit une moyenne de24,8 nœuds, record homologué par leWSSR[26]. Il franchit en tête le143e méridien est, où est attribué le même nombre de points que lors d'une arrivée d'étape[27]. À Itajaí, cependant, il termine2e derrièreTeam Malizia[28]. Dans la quatrième étape, il démâte. Il est transporté par cargo jusqu'àNewport, où il est remâté[29].
Dans la cinquième étape, le, à23 h 45 UTC,Holcim-PRB fait bien mieux que son précédent record : 640,48 milles (record des monocoques, homologué par le WSSR)[26],[30], soit une moyenne de 26,68 nœuds. Il pulvérise là le record absolu des monocoques, établi en 2015 (618,01 milles) parComanche, un bateau de100 pieds mené parKen Read (en) et un équipage de20 marins[31]. Mais il termine l'étape2e, derrière11th Hour Racing Team[32].
L'escale àAarhus est marquée par la rumeur d'un incident qui aurait eu lieu lors d'une soirée, à Newport. Escoffier aurait eu un« comportement inapproprié » envers une jeune femme, selon les mots de Jean-Luc Denéchau, président de laFédération française de voile. Le, Escoffier annonce qu'il se retire de la course[33].Benjamin Schwartz (es) prend le commandement du bateau pour les deux dernières étapes[34].
ÀLa Haye,Holcim-PRB termine une nouvelle fois2e, derrière11th Hour[35]. Enfin, dans la septième et dernière étape, La Haye-Gênes, il termine3e, aprèsTeam Malizia etBiotherm. Au classement général, il finit2e, derrière11th Hour Racing Team[36].
Le, le Team Holcim-PRB annonce que Kevin Escoffier est remplacé parNicolas Lunven. Celui-ci a pour co-skipper Rosalin Kuiper. Tous deux ont couru The Ocean Race 2022-2023 à bord deTeam Malizia. Rosalin Kuiper deviendra skipper d'Holcim-PRB après le Vendée Globe, dans The Ocean Race Europe 2025[37]. Il ne reste presque personne de l'équipe d'Escoffier. Un nouveau team va être constitué[38].
« Malizia-Seaexplorer était fort et sûr dans l'Ocean Race, dit Kuiper. C'est pourquoi nous discutons aussi de la coque deHolcim-PRB. Ce bateau est rapide et très polyvalent. Mais nous avons aussi vu qu'il peut être dangereux lorsqu'il plonge profondément dans les vagues et qu'il dérive. C'est pourquoi nous voulons le rendre plus fort pour naviguer dans les mers du Sud[38]. »
Le temps de préparation est trop court pour participer à laTransat Jacques-Vabre[37]. Cependant, le, Lunven et Kuiper entreprennent un convoyage du bateau en équipage jusqu'àFort-de-France, pour que Lunven soit le au départ de la course en solitaireRetour à la Base[39].
Pour Lunven, il est primordial de terminer la course, afin de se qualifier pour leVendée Globe 2024-2025[40]. En outre, il n'est pas encore familiarisé avec le bateau, notamment auportant à grande vitesse. Plutôt que de jouer la gagne, il préfère les zones de vents peu soutenus, mais variés, qui lui permettent de découvrir toutes les configurations de voiles, de parfaire son apprentissage et de prendre de l'assurance sur un bateau aussi complexe que peut l'être un foiler Imoca de nouvelle génération[40]. Iltermine8e[41].
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