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Cet article présente les acteurs importants et les faits saillants de l'histoire dusocialisme enFrance.

La première génération de « socialistes », ultérieurement appelés « socialistes utopiques » ousaint-simoniens, est représentée principalement parSaint-Simon (mort en1825),Charles Fourier etÉtienne Cabet qui appartiennent à une bourgeoisie éclairée. Toutefois leur influence sur les milieux populaires s'avère faible.
Les théories développées dans cette première partie duXIXe siècle mêlent rêves et réalités. Ces théoriciens qualifiés d'utopiques se démarquent nettement du socialisme historique, développé par la suite parKarl Marx avec son analyse de la société industrielle. LesPhalanstères deCharles Fourier, et l'Icarie d'Étienne Cabet feront long feu, mais l'influence dessaint-simoniens sera décisive par la suite.
Le terme « socialisme » dans son sens moderne est issu du mot anglais « socialism » créé par le britanniqueRobert Owen et introduit enFrance en1834 par l'ouvrier typographePierre Leroux[1]. Ce terme désigne initialement un mouvement de pensée et d'action en réaction à la misère ouvrière mais aussi contre la dissolution des liens sociaux engendrés par le capitalisme naissant. La révolution française et napoléonienne en créant les conditions de la fin des monarchies absolues européennes, et en donnant le pouvoir à la nouvelle bourgeoisie, a accéléré la ruine des anciennes sociétés d'ordres et de corporatisme, et ouvert la voie vers une nouvelle société atomisée et fondée sur la recherche concurrentielle du profit, où l'ouvrier "libre" est seul face à l'entrepreneur "libre". SelonPierre Leroux,« Le socialisme désigne explicitement le fait de poser en principe — et de prendre parti pour — la société : soit l'opposé de l'individualisme »[réf. souhaitée].
Ce premier mouvement « socialiste » est donc idéaliste, communautaire, plutôt pacifiste et réformiste, il est méfiant voire hostile à l'égard des idéaux véhiculés par laRévolution française, et ce n'est que plus tard avecAuguste Blanqui que le socialisme se rapprocha d'elle, reprenant à son compte les objectifs de liberté, égalité et fraternité, et développant l'idéologie du progrès.

Au-delà de l'utopie, la réalité est imprimée au fer chaud de la révolution industrielle : les nouvellesconditions de travail engendrées par celle-ci entraînent des révoltes vite réprimées : révolte descanuts lyonnais en 1831, journées de,Commune de Paris en 1871... La “question sociale” est mise au premier plan, mais la révolution de 1848 fait déjà apparaître des divergences entre les démocrates socialistes. Ainsi on peut distinguer des réformistes (Ledru-Rollin,Louis Blanc) plus proches d'unLamartine et les partisans d'une rupture avec le capitalisme, ne refusant pas l'action violente (Blanqui,Barbès). Ceux-ci pensaient nécessaire l'action violente quand, sous la Restauration des Bourbons et lamonarchie de Juillet, le peuple était privé de ses droits civiques. Le combat pour la république, contre la monarchie censitaire et contre le second Empire, se conjugue alors avec la lutte contre les nouvelles conditions de travail et de vie engendrées par la révolution industrielle. Lagauche républicaine s'organise et cherche à effectuer une synthèse entre la tradition montagnarde de larévolution de 1789-1794 et les questions sociales que lemouvement ouvrier naissant fait surgir.
Dix ans après la dissolution de l’Association internationale des travailleurs, laIIe Internationale est constituée en 1889 à Paris et l'influence des idées deKarl Marx y est dominante (ou plus exactement l’influence des premiers « marxistes »). Cependant, les idées libertaires et anarcho-syndicalistes continuent à influencer une partie dumouvement ouvrier, qui manifeste sa méfiance à l'égard de lapolitique. Après lareconnaissance du droit syndical en 1884, la Confédération générale du travail (CGT) se constitue en 1895. En 1906, elle adopte la "Charte d'Amiens" qui consacre le principe de l'indépendance du syndicalisme par rapport aux partis politiques. De là découle l'absence de liens organiques entre partis et syndicats qui distingue fortement le socialisme français de lasocial-démocratie de l'Europe du Nord.

Lesocialisme politique en France s'unifie en 1905 sur injonction del'Internationale, au congrès du Globe avec la fusion des différents courants socialistes (guesdistes,blanquistes,allemanistes,réformistes…) dans la nouvelle Section française de l'internationale ouvrière (SFIO). Peu à peu, le député du TarnJean Jaurès s'impose comme la figure majeure du socialisme français, par son combat pour l'unité, par sa volonté de synthèse entre larépublique et lesocialisme, entre le patriotisme et l'internationalisme, entre les idéesmarxistes et la tradition de laRévolution française libérale. LaSFIO, qui se veut parti ouvrier, a acquis une large base électorale et militante (en particulier avec lesocialisme municipal) : les paysans, les ouvriers, les artisans côtoient les intellectuels et les fonctionnaires.
Pour la période 1905-1969, voir aussi :SFIO
Les principes de l'internationalisme et dupacifisme portés jusqu'alors par lemouvement ouvrier et laIIe Internationale sont remis en question par l'adhésion de laSFIO et de la majorité de laCGT à l'Union sacrée (soutien à la République en guerre). Cependant, la durée de la guerre, les sacrifices et désillusions qu'elle entraîne, vont faire germer une opposition qui s'organise lors de laconférence de Zimmerwald en septembre1915. En1917, larévolution russe accentue une poussée à gauche dans le parti et séduit de plus en plus. La SFIO, profondément traumatisée et divisée, se trouve donc devant le choix de l'adhésion à laIIIe Internationale, dirigée parLénine et les bolchéviques.
Lecongrès de Tours de survient après l'échec électoral de 1919 (chambre "bleu horizon") et l'échec syndical des grandes grèves de 1920. Par ailleurs, les bolchéviques défendent la possibilité d'une révolution mondiale et tentent par les 21 conditions d'adhésion à la IIIe Internationale de se constituer une avant-garde sous leur contrôle dans chaque pays.
Les conditions d'une scission sont réunies : le congrès voit l'opposition entre ceux qui refusent l’adhésion à la IIIe Internationale (parmi lesquels principalement des réformistes ; ce groupe est emmené entre autres parLéon Blum, et d’autre part parJean Longuet), et des éléments plus révolutionnaires qui souhaitent l’adhésion à laIIIe internationale : on trouve dans cette catégorie des militants venus notamment du rejet de la guerre, souvent jeunes (commeBoris Souvarine), mais aussi des ex-partisans de l’Union sacrée récemment convertis (comme Cachin). Les trois quarts des congressistes votent l’adhésion à l’Internationale Communiste (même si les 21 conditions ne sont pas adoptées par le congrès) puis quittent laSFIO pour créer la section française de l’Internationale communiste (plus tard renomméeParti communiste français). La "Vieille Maison" SFIO est maintenue autour deLéon Blum et de quelque 20 000 adhérents...
LeCartel des gauches entre 1924 et 1926 signe une majorité de gauche à l'Assemblée autour de la SFIO et des Radicaux. Les socialistes pratiquent alors pour la première fois lesoutien sans participation au gouvernement. Jusqu'auFront populaire, laSFIO deLéon Blum est un parti ni franchement réformiste ni réellement révolutionnaire. La pratique du pouvoir suscite encore la méfiance.
L’existence du droit de tendances, contrairement au PCF, entraîne l’adhésion à la SFIO de certains courants venus de l’opposition communiste : le groupeLe Combat Marxiste, ainsi que certains trotskistes, rejoignent ainsi le parti.

L'offensive de la droite et la menace fasciste, à partir de 1934, recréent les conditions d'un mouvement populaire autour de lagauche, qui avec le changement d'orientation décidé par l'Internationale communiste, laisse présager l'unité d'action retrouvée entre les “camarades”communistes etsocialistes[2].
Cette union se concrétise le au cours d'une cérémonie où des délégués de toute la France prêtent le serment du Rassemblement populaire[3]. Le Front populaire constitue surtout un grand mouvement défensif qui a regroupé socialistes, communistes, radicaux et syndicalistes de laCGT réunifiée depuis, auxquels il faut ajouter quelques associations de gauche à l'image de laLigue des droits de l'homme.
Après les élections victorieuses de, une grève générale spontanée permet d'obtenir un large ensemble de réformes sociales (augmentation des salaires, conventions collectives, congés payés, semaine de 40 heures au lieu de 48, etc.)[4]. Le gouvernement dirigé parLéon Blum se constitue en. Les difficultés économiques et les rigidités de l'appareil de production amènent le gouvernement à pratiquer une « pause » dans les réformes sociales. La question de l'intervention dans la guerre d'Espagne divise au sein des socialistes, tandis que les premières réformes étant réalisées, le soutien des radicaux faiblit.
Les derniers mois du gouvernement Blum voient une dégradation de la situation. Mis en minorité devant le Sénat en, le gouvernement démissionne. LeFront populaire survit difficilement, laconférence de Munich et l'échec de la grève de signent son implosion définitive.
La SFIO sort exsangue et divisée de ces deux années, perdant même sa position d'organisation dominante au sein du mouvement ouvrier français au profit duParti communiste français. De plus plusieurs milliers de militants de la gauche du parti (autour deMarceau Pivert), et en particulier des jeunes, sont exclus en 1938 et fondent un autre parti : leParti socialiste ouvrier et paysan (PSOP).
Ladéfaite de 1940 voit le désarroi de la SFIO et seule une minorité du groupe parlementaire de la Chambre (80 parlementaires) autour de Léon Blum,refuse les pleins pouvoirs àPétain le. Toutefois, ce groupe comporte presque tous les dirigeants socialistes de l'époque, et les sénateurs socialistes votent non en majorité.
Les socialistes restés fidèles à la République se ressaisissent et s'organisent dès 1940 sous l'impulsion, notamment, deDaniel Mayer dans des réseaux de résistance. Le parti socialiste est reconstitué dans la clandestinité entre et. Léon Blum, avant d'être déporté, s'illustre par son comportement au cours duprocès de Riom, obligeant Vichy à l'interrompre le. Sa prison est le point de ralliement des socialistes résistants, d'où il les exhorte inlassablement à l'action, jusqu'à ce qu'il soit déporté.
Les socialistes sont un des courants politiques les plus représentés dans la Résistance, formant le premier groupe de la Résistance non communiste, mais, contrairement au Parti communiste, ils ne lient pas la reconstitution du parti et la formation des groupes de combat, ce qui limite leur visibilité, bien qu'ils soient hégémoniques dès le début àLibération-Nord, majoritaires àLibération-Sud et dans lesMUR dès leur constitution, influents àCeux de la Résistance, à l'Organisation civile et militaire (OCM), localement, et àCombat, à partir de 1942.
Des membres de la SFIO siègent auConseil national de la Résistance (CNR) mais aussi quelques-uns dans les arcanes deVichy.
Les socialistes participent au gouvernement avec de Gaulle jusqu'en janvier 1946 puis, selon la formule du tripartisme (SFIO,PCF,MRP), jusqu'en. Les réformes de structure réalisées à la Libération et pendant le tripartisme continuent de modeler le visage de la France moderne : vote des femmes, nationalisations, Sécurité sociale, comités d'entreprise.
LaSFIO pratique alors une épuration interne rigoureuse, qui aboutit notamment à la constitution duParti socialiste démocratique parPaul Faure et ses proches, et se trouve rapidement confrontée, à l'intérieur, au problème de la concurrence du PCF et, à l'extérieur, à la constitution des deux grands blocs antagonistes. Aux élections de 1945, le PCF dépasse pour la première fois la SFIO (26 % contre 24 %). Le congrès de se tient alors que le parti traverse une grave crise d'identité.Guy Mollet anime une tendance de gauche composite qui met en minorité la direction sortante conduite parDaniel Mayer et soutenue parLéon Blum.Guy Mollet y affirme sa fidélité à la doctrinemarxiste, à lalutte des classes, à l'unité d'action avec le PCF et condamne les « révisionnismes ».
PourLéon Blum et les socialistes assurant des responsabilités gouvernementales, le souci majeur reste l'instauration du nouveau régime parlementaire sur le plan intérieur et, à l'extérieur, la recherche d'une troisième voie entre le protectorat américain et la dictature stalinienne. Ainsi se comprennent les efforts pour créer une Europe forte et indépendante. En, lePCF quitte le gouvernement, refusant à la fois la politique indochinoise et le partage de responsabilités gouvernementales de plus en plus lourdes du fait de la grave situation économique et sociale. Dès l'automne 1947, le PCF mène une virulente campagne anti-socialiste et s'affirme toujours plus comme parti totalementstalinien.
La SFIO, engluée dans la3e force (alliance avec les radicaux et le MRP en opposition à la fois aux gaullistes et aux communistes), connaît un effritement de ses positions électorales et un déclin militant. En 1954, c'estPierre Mendès France, alors radical socialiste, qui paraît incarner le renouveau de la gauche non communiste. Les difficultés et les drames de la décolonisation amènent les socialistes à prendre la direction d'un gouvernement deFront républicain en. Outre letraité de Rome sur laCEE, la troisième semaine de congés payés (...), l'action politique du gouvernement de Guy Mollet est marquée par laguerre d'Algérie. Mollet ne parvient pas à imposer ses idées à l'Assemblée et aux colons, très hostiles à toute idée de discussions avec leFLN eta fortiori d'indépendance ; un voyage en Algérie le retourne, ce qui amène son gouvernement à poursuivre et accentuer la guerre, fermant les yeux sur la torture. Ce durcissement conduisentPierre Mendès France etAlain Savary à quitter le gouvernement. La SFIO sort profondément divisée et coupée de la jeunesse. La IVe République ne survit pas au coup de force des militaires qui, en, ramène de Gaulle au pouvoir.
L'attitude vis-à-vis du régime deCharles de Gaulle divise encore. Une minorité de la SFIO ainsi que d'autres élus de la gauche non communiste, commeFrançois Mitterrand etPierre Mendès France, se dressent contre le "coup d'État". Les minoritaires de la SFIO quittent le parti et fondent leParti socialiste autonome, dirigé parÉdouard Depreux etAlain Savary. En 1960, le PSA fusionne avec de petits mouvements de chrétiens de gauche et de dissidents communistes, l'Union de la gauche socialiste (Gilles Martinet,Claude Bourdet),Tribune du communisme (Jean Poperen) pour former leParti socialiste unifié (PSU).
François Mitterrand crée laConvention des institutions républicaines (CIR) avecCharles Hernu etLouis Mermaz en 1964, alors que la même année le mouvement syndical annonce son renouvellement : laCFTC se divise, aboutissant à la création de laCFDT sous l'impulsion d'Eugène Descamps. Cette période voit naître un grand nombre de clubs politiques de gauche, Club Jean Moulin,Vie Nouvelle (Jacques Delors)…
À l'approche de l'élection présidentielle de 1965,Gaston Defferre, soutenu par le centre et le centre gauche, songe un moment à être candidat : la candidature de "Monsieur X" échoue du double fait du MRP et de laSFIO (échec de la "grande fédération"). Dès 1965,François Mitterrand et la CIR proposent une candidature de gauche non communiste. Un rassemblement s'opère avec laFédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS) qui aboutit à la candidature deFrançois Mitterrand. Il sera soutenu par lePCF, puis, à un degré moindre, par lePSU.
François Mitterrand obtient à la surprise générale 32 % des voix au premier tour, mettant ainsi de Gaulle en ballottage, puis 45 % des voix au second tour. En 1966, laFGDS publie son programme et passe avec lePCF un accord électoral de désistement au profit du candidat de gauche le mieux placé. Cet accord est efficace puisqu'il amène l'opposition à un siège de la majorité lors des élections législatives de 1967.
Les mouvements demai 1968 affaiblissent toutefois laFGDS qui n'a pas su prendre en charge les interrogations du moment. Après l'échec du référendum et le départ de De Gaulle en 1969, le nouveau Parti socialiste désigneGaston Defferre comme candidat à la présidence de la République. L'échec du tandem formé parGaston Defferre etPierre Mendès France (un peu plus de 5 % des voix, tandis queMichel Rocard, alors candidat duPSU obtient 3,6 % des voix) précipite la recomposition du parti. Le PS s'élargit à Issy-les-Moulineaux puis Alfortville: formé de la SFIO (Guy Mollet,Pierre Mauroy,Gaston Defferre,Jean-Pierre Chevènement) de l'Union des clubs pour le renouveau de la gauche (Alain Savary) et de l'Union des groupes et clubs socialistes (Jean Poperen), il fait de l'unité de la gauche un axe politique.
C'est lecongrès d'Épinay, en 1971, qui marque l'étape la plus importante de l'unité et de la rénovation du socialisme. Au PS s'agrègent désormais la CIR et une partie du "courant chrétien". Le congrès d'Épinay élitFrançois Mitterrand comme Premier secrétaire et donne mandat à sa direction de préparer un accord de gouvernement avec lePCF. En, le congrès de Suresnes adopte le programme "changer la vie". En juin, leprogramme commun est signé avec le PCF et contresigné par les radicaux de gauche peu après. En, les élections donnent plus de 48 % des voix à la gauche et le PS rattrape le PCF pour la première fois de l'après-guerre. En 1974, après la mort deGeorges Pompidou,François Mitterrand est à nouveau le candidat unique de la gauche. Il échoue de peu face àValéry Giscard d'Estaing (49,2 % des voix au second tour) et ce résultat marque la progression des socialistes et de la gauche dans le pays. Les élections cantonales de 1976 et 1979, ainsi que les élections municipales de 1977, sont un succès pour la gauche et surtout pour les socialistes, qui devancent nettement les communistes.
Cette dynamique précipite le rassemblement des courants socialistes, qui se concrétise aux "Assises du socialisme", en, avec l'entrée d'une partie duPSU (Michel Rocard, Robert Chapuis), de membres de laCFDT (Jacques Chérèque,Jacques Delors) et de la3e composante (Vie nouvelle, groupes d'action municipale, objectif socialiste...) qui rejoignent, pour l'essentiel, la majorité du parti.
Au congrès de Pau, en 1975, leCERES deJean-Pierre Chevènement cesse de faire partie de la majorité du parti et constitue désormais la minorité.

Le, l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République ouvre une période nouvelle dans l'histoire du socialisme français. C'est la premièrealternance politique entre la gauche et la droite sous la Ve République. Les élections législatives de juin sont un triomphe pour les socialistes : pour la première fois de son histoire, il obtient la majorité absolue à l'Assemblée nationale et devance nettement lePCF qui enregistre un recul certain.Pierre Mauroy forme un gouvernement auquel participent quatre ministres communistes.
Lionel Jospin succède àFrançois Mitterrand à la direction du parti. Dans un premier temps, le gouvernement Mauroy mène une politique de relance et profondes réformes, conforme aux110 propositions du candidat Mitterrand (abolition de lapeine de mort, augmentation sensible duSMIC, du minimum vieillesse et des allocations familiales, possibilité de prendre sa retraite à 60 ans,nationalisations,décentralisation, nouveaux droits des travailleurs, libération des médias,Fête de la musique,dépénalisation de l'homosexualité etc.). Mais rapidement, la crise économique internationale, le refus opposé parRonald Reagan etMargaret Thatcher de soutenir une politique de relance coordonnée et les faiblesses persistantes des entreprises françaises conduisent le gouvernement de Pierre Mauroy à opter dès 1982, et surtout en 1983, pour une politique de "rigueur économique". Ces décisions découlent du choix fondamental de l'économie ouverte et de la construction européenne. Dans ce domaine, les socialistes français jouent un rôle très important, sous l'impulsion du président Mitterrand, comme leurs prédécesseurs l'avaient fait sous laIVe République.
L'inflation est maîtrisée, l'économie française modernisée, mais les effets positifs de cette politique sont sérieusement limités sur le front duchômage. Le PS perd du terrain aux élections municipales de 1983 et surtout aux élections cantonales de 1985. Aux européennes de 1984, si la baisse est assez limitée, le parti communiste voit son score réduit de moitié.
En,Laurent Fabius remplacePierre Mauroy commePremier ministre et forme un gouvernement auquel les communistes refusent de participer.
En politique intérieure, les socialistes achèvent la décentralisation, réforment la formation professionnelle et infléchissent la politique d'aménagement du territoire (loi Montagne et loi Littoral).
Le congrès de Toulouse, en 1985, traduit l'évolution idéologique et politique du parti. Jacques Delors parle d'« un petitBad Godesberg ». Les socialistes perdent les élections législatives de 1986 mais obtiennent un score honorable : 31,2 % (contre 22,8 % en 1978).François Mitterrand demeureprésident de la République et nommeJacques Chirac à la tête du gouvernement. De 1986 à 1988 c'est la "cohabitation". Le Parti socialiste est dans l'opposition.
En 1988,François Mitterrand est largement réélu avec 54 % des voix. Le candidat socialiste, qui a fait campagne sur le thème de la "France unie", se prononce pour une certaine ouverture de la majorité. Les élections législatives donnent une majorité relative au PS.
Michel Rocard est nommé Premier ministre. En intégrant des personnalités dites d'ouverture, issues de la "société civile" et du centre, son gouvernement reflète la réalité de la majorité présidentielle, mais le PS est le seul grand parti à le soutenir.
Dans le parti, le départ deLionel Jospin du premier secrétariat provoque des tensions au sein du courant majoritaire mitterrandiste.Pierre Mauroy est élu Premier secrétaire contreLaurent Fabius. Deux ans plus tard, le congrès de Rennes voit s'opposer durement les partisans de la motion I (Mauroy-Mermaz-Jospin) et ceux de la motion 5 (Laurent Fabius). Finalement,Pierre Mauroy est réélu à l'unanimité après une synthèse générale qui associe à la direction du parti l'ensemble des courants qui s'étaient exprimés à travers la présentation de sept motions différentes.
En1990,François Mitterrand engage la France dans laguerre du Golfe. Ce choix est contesté par les amis deJean-Pierre Chevènement, qui quittent le PS pour fonder leMouvement des citoyens (MDC). Au-delà de cette petite scission, le Parti socialiste est de plus en plus sévèrement critiqué à sa gauche, notamment pour avoir défendu letraité de Maastricht, ratifié par un referendum positif en1991, à 51 %. Les nouvelles formations comme le MDC, ainsi que les organisations protestataires ne pardonnent pas aux socialistes de soutenir une Europe qualifiée de trop peu politique, voire libérale. Les années Mitterrand sont également marquées par les "Affaires" qui signent avec l'échec de la lutte contre le chômage la déroute électorale de 1993, qui voitÉdouard Balladur accéder au poste dePremier ministre.
En, le retrait deJacques Delors de l'élection présidentielle ouvre une période incertaine. Pour la première fois dans l'histoire du parti socialiste, deux candidats à la candidature se confrontent :Henri Emmanuelli etLionel Jospin qui sont départagés par un vote direct et secret des militants. Le vote avantage largementLionel Jospin. Ce dernier se trouve investi lors d'une convention de désignation le, qui marque le lancement de la campagne présidentielle. Réclamant un "droit d'inventaire" sur le bilan socialiste, Lionel Jospin réussit à être en tête des candidats du premier tour, avec plus de 23 % des voix et à regrouper 47,3 % des suffrages au second tour. Ce succès relatif permet de mettre en place les conditions d'un renouvellement pour le Parti socialiste. Quittant laprésidence de la République,François Mitterrand encourage les socialistes à affronter le cycle politique qui s'ouvre. Il décède quelques mois plus tard, le.
Après la dissolution de 1997, le premier secrétaire et députéLionel Jospin, devient lePremier ministre d'un gouvernement deGauche plurielle (alliancePCF-Les Verts-PRG-MDC). La conjoncture économique, favorisée par une politique d'aide à la croissance, est très bonne : près d'un million d'emplois sont créés, des mesures comme laréduction du temps de travail sont prises pour aider à la reprise de l'emploi, même si celle-ci demeure encore contestée, y compris par des économistes qui limitent son impact. Ces années sont aussi marquées par l'adoption dutraité d'Amsterdam, l'introduction de l'euro, l'adoption duPACS, de la loi sur la Parité et la relance desprivatisations.
Au bout d'unecohabitation difficile de 5 ans avecJacques Chirac,Lionel Jospin se présente contre lui à l'élection présidentielle de 2002. Avec seulement 16 % des voix, le candidat socialiste est éliminé dès le premier tour. Ce "21 avril" reste un traumatisme pour les socialistes, qui appellent à voter par défaut au second tour pourJacques Chirac contre le candidat duFront nationalJean-Marie Le Pen.Lionel Jospin prend acte et assume entièrement son échec en se retirant de la vie politique. Cette décision est vécue comme un second traumatisme par les militants socialistes, qui se retrouvent sans leader. Par rejet d'une nouvelle cohabitation, les Français placent le Parti socialiste dans l'opposition à l'Assemblée nationale. Dans le courant de l'été, le premier secrétaireFrançois Hollande intègreLaurent Fabius et ses partisans au sein de la direction. Cette nouvelle configuration préfigure de futurs affrontements entre les jospiniens et les fabiusiens.
LeCongrès de Dijon demai 2003 se déroule dans un profond mouvement d'introspection marqué par l'échec de 2002 et les inquiétudes face au score de l'extrême gauche - véritable gagnante de ces élections, le score duFront national demeurant par ailleurs stable de 1995 à 2002, mais aussi par le rejet des candidats issus des partis de gouvernement (qui rallient moins de 50 % des suffrages).François Hollande y pose la question de la pratique gouvernementale à long terme et ses alliés le pressent d'adopter une ligne clairement "réformiste de gauche", tandis que des pôles de rénovation se créent autour du NPS et que l'aile gauche fusionne dans le courantNouveau Monde.
Les clivages persistent sur l'analyse de la défaite du. Pour la direction, elle ne s'est pas faite franchement sur un bilan plutôt jugé par tous comme positif, mais surtout sur un manque de souffle et de perspectives. Il s'agirait alors de définir une plate-forme programmatique pour esquisser le concept d'une "gauche durable", c'est-à-dire capable de gagner les élections successivement, mettant ainsi un terme aux mécaniques de balanciers ou d'alternance, qui empêchent l'installation d'un projet politique à long terme. Pour les courants de gauche, le gouvernement Jospin a été sanctionné à cause d'une politique qualifiée desocial-libérale.
Les élections régionales et cantonales de2004 sont une nette défaite de la droite plus qu'une victoire de la gauche, qui remporte 24 régions sur 26 (20 régions sur les 22 de la métropole, et les quatre régions d'outre-mer) ainsi que la majorité des Conseils généraux (pour la première fois depuis 1946). Cette tendance est confirmée auxélections européennes de, où le PS emporte 31 sièges (contre 22 sortants) et devient la plus forte délégation au sein même du groupe socialiste européen.
EnEurope, les chefs d'État signent après modification par la Conférence inter-gouvernementale leTraité constitutionnel européen proposé par laConvention sur l'avenir de l'Europe. Le Parti socialiste demande auprès du présidentJacques Chirac la tenue d'un référendum national sur le sujet.
Afin de dégager une ligne officielle,François Hollande convoque une consultation interne le où les adhérents du PS se prononcent à 58 % en faveur de sa ratification. Ce résultat, obtenu à une faible majorité (les référendums internes du PS dégagent en général des majorités de 75 à 90 %), ne suffit pas à rassembler. Certains, commeMarianne, évoquent des malversations lors de ce vote, notamment dans les fédérations du Nord et des Bouches-du-Rhône (ces accusations n'ont pas à ce jour reçu de preuve). Certains partisans du non commeLaurent Fabius,Jean-Luc Mélenchon,Marc Dolez ouHenri Emmanuelli décident de mener ouvertement campagne contre l'adoption du traité, en dépit du vote des militants.
Leréférendum du 29 mai 2005 se conclut par la victoire du non à presque 55 %. Selon les sondages, la majorité des électeurs socialistes qui se sont rendus aux urnes ce jour-là ont voté non.
Lors du Conseil national du,Laurent Fabius et ses proches (bien que membres de lamotion majoritaire) sont exclus du secrétariat national, pour ne pas avoir respecté le vote interne. Les partisans du non sont maintenus tant qu'ils n'ont pas ouvertement fait campagne pour le non.
Afin de se voir renouveler la confiance des militants, le Premier secrétaireFrançois Hollande convoque uncongrès anticipé pour le au Mans.
À la suite de la défaite historique deLionel Jospin à l'élection présidentielle de 2002, uneprimaire socialiste est organisée le afin d'éviter l'éparpillement des voix de gauche. Sont candidatsSégolène Royal,Dominique Strauss-Kahn etLaurent Fabius. La première l'emporte à l'issue du premier tour avec 60,60 % des voix[5]. Lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2007, elle recueille 25,87 % des voix et se qualifie pour le second tour face àNicolas Sarkozy, candidat de l'UMP. Elle n'obtient que 46,94% des voix et échoue donc aux portes de l'Élysée[6].
Lors des élections législatives, le PS échoue face à la listeMajorité présidentielle conduite parFrançois Fillon, lePremier ministre : lagauche parlementaire ne récolte que 186 sièges contre les 313 de l'UMP[7].
François Hollande est désigné candidat du Parti socialiste à la présidence de la République à travers uneprimaire ouverte organisée en 2011, face àMartine Aubry. Il est élu le 6 mai 2012 Président de la République avec 51,64% des voix. Le début de son quinquennat est marqué parl'ouverture du mariage aux personnes de même sexe en mai 2013. Bien que provoquant un large mouvement de contestation, la popularité du président socialiste est intacte. Au cours de son quinquennat, on l'affuble du qualificatif "social-libéral", l'aile droite du Parti socialiste, notamment dû à des projets controversés comme la"Loi Macron" de 2015, ladéchéance de nationalité après lesattentats du 13 novembre 2015, ou encore leprojet de loi baptisé "El Khomri" de 2016. Cette dernière provoque la colère des Français quisortent manifester en masse dans la rue, en plus de l'annonce faite par le Premier ministre de l'époque,Manuel Valls, d'utiliser l'Article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire passer le projet de loi sans vote de l'Assemblée.
Avec une cote de popularité historiquement basse pour un Président de la République en exercice[8], frôlant les 4% d'opinions positives, il décide, le, de ne pas se représenter pour un second quinquennat, fait historique sous laVe République.
À la suite de l'annonce de François Hollande de ne pas se représenter, le PS organise à nouveau uneprimaire ouverte en janvier 2017. Après la défection duMinistre de l'ÉconomieEmmanuel Macron qui se présente à l'élection présidentielle, le Premier ministre démissionnaire Manuel Valls annonce se présenter à la primaire avecBenoît Hamon,Vincent Peillon,Arnaud Montebourg et d'autres. Le second tour de la primaire voit s'affronter Manuel Valls et Benoît Hamon, représentant respectivement l'aile gauche et l'aile droite du Parti. Après la victoire de Benoît Hamon,François de Rugy (candidat à la primaire socialiste) et Manuel Valls annoncent rejoindre le candidat En Marche, Emmanuel Macron, ne respectant ainsi pas les règles de la primaire, voulant que les perdants apportent leur soutien au candidat désigné. Ils seront suivis de nombreuses personnalités socialistes du quinquennat sortant dontJean-Yves Le Drian,ministre de la Défense. Étant crédité d'entre 18 et 13,5% d'intentions de vote début février, le candidat socialiste est rapidement dépassé par le candidat deLa France insoumiseJean-Luc Mélenchon. La dynamique socialiste s'écroule au fur et à mesure. Au premier tour, le PS enregistre le deuxième pire score de son histoire, 6,36%, après celui de Gaston Defferre en 1969 (5,01%). Le candidat Mélenchon termine quant à lui quatrième avec 19,58% des voix.
S'engage alors une période de trouble pour le Parti socialiste, qui se voit obligé de vendre son siège mythique Rue de Solférino. Il voit également de nombreux adhérents, notamment issus de l'aile droite comme Manuel Valls, quitter le Parti pour rejoindrela République En Marche, parti du président élu Emmanuel Macron. Legroupe socialiste à l'Assemblée passe de 295 à 30 à l'issue desélections législatives. Benoît Hamon quitte à son tour le Parti socialiste pour fonder le M1717 le1er juillet 2017 après avoir perdu son siège de député, qui deviendraGénération.s en décembre 2017.
Le Parti organise son 78econgrès à Aubervilliers, qui voit s'affronter 4 motions représentées parLuc Carvounas,Stéphane Le Foll,Olivier Faure etEmmanuel Maurel. La motion Faure remporte le Congrès. Le Parti est alors miné, profondément meurtri par les résultats désastreux aux élections. Dans le même temps, plusieurs figures de l'aile gauche du Parti le quittent, notamment Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann qui fondent laGauche républicaine et socialiste (GRS).
Le premier quinquennat Macron est marqué dès la fin 2018 par de mouvements sociaux de grande ampleur comme lesGilets Jaunes. Le Parti socialiste a du mal à appréhender ces mouvements, et apparaît comme un parti en retrait et en lente déshérence, face notamment au mouvement de Jean-Luc Mélenchon, La France insoumise, qui tente de capter cette colère.
Raphaël Glucksmann, fondateur-président du partiPlace Publique, reçoit la première place sur la liste socialiste pour lesélections européennes de 2019. C'est la première fois qu'un non-socialiste est désigné tête de liste pour les européennes. À nouveau, le Parti socialiste s'effondre à 6,19% et n'envoie que 6 députés au Parlement européen.
Le cycle électoral 2020-2021 est marqué par lapandémie de Covid-19. Le premier tour desélections municipales, prévu le 15 mars, est maintenu tandis que le second tour est reportésine die pour finalement être placé au 28 juin. Ces élections qui se déroulent dans un contexte particulier voient le PS se maintenir localement et terminer premier avecLR. La France insoumise ne parvient pas à s'enraciner tandis queEELV fait une poussée dans certaines grandes villes. Le PS se maintient bien auxélections départementales etrégionales, notamment enOccitanie. De même, de nombreux départements, notamment au sud-ouest, se maintiennent dans le giron socialiste.
Se pose dès l'été 2021, la question d'une candidature socialiste à l'élection présidentielle de 2022.Anne Hidalgo, maire de Paris, est quasi-immédiatement pressentie pour être candidate. Elle organise un tour de France, pour tenter de se détacher de son image parisienne. Elle déclare sa candidature le 12 septembre 2021, face à Stéphane Le Foll, maire du Mans. Elle remporte laprimaire socialiste fermée organisée en octobre avec 72,60% des voix.Créditée entre 5 et 8% d'intentions de vote, elle présente un programme de 70 mesures. Alors que ses intentions de vote commencent à s'effriter, et que les candidatures de gauche se multiplient, elle annonce participer à la Primaire populaire en décembre 2021, primaire ayant pour but de désigner un candidat unique de la gauche. Elle se retire début janvier. La multiplicité des candidatures à gauche font baisser les intentions de vote de la candidate socialiste, qui voit face à elle deux anciennes figures du quinquennat Hollande, Arnaud Montebourg et Christiane Taubira. Ils se retireront finalement, faute deparrainages. Anne Hidalgo s'effondre dans les sondages, en dessous des 3% début février. Elle tente alors de discréditer le candidat Mélenchon, alors en dynamique dans les sondages, notamment sur laGuerre en Ukraine, déclarée par la Russie le 24 février. Cette stratégie ne porte pas ses fruits, et, dans un sondage, la maire de Paris se fait dépasser par le candidattrotskystePhilippe Poutou, créditée de 1,5% face à 2% pour le candidat duNPA. Finalement, le 10 avril, elle obtient le score de 1,7%, le score le plus faible enregistré de toute l'histoire du Parti socialiste.
Directement après le second tour de l'élection présidentielle, La France insoumise lance un appel àEurope Écologie Les Verts, auNouveau Parti anticapitaliste et auParti communiste en vue d'une union pour lesélections législatives. Le Parti socialiste ayant été initialement exclu de ces pourparlers, demande de lui-même à négocier pour entrer dans cette alliance. Finalement, le 6 mai 2022, le PS, EELV, le PCF et LFI s'unissent sous la bannière de laNouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) et présentent des candidats communs dans les577 circonscriptions. En interne, certains militants socialistes regrettent que le PS n'ait reçu que 70 circonscriptions, et expriment leur opposition à cette alliance avec La France insoumise, à l'instar d'Hélène Geoffroy, maire deVaulx-en-Velin. Après les élections législatives, le Parti socialiste parvient à maintenir son groupe à l'Assemblée nationale pour arriver à 31 membres. Ainsi, il s'agit de la quatrième fois de l'histoire de la gauche française qu'elle s'unit pour des élections, après leFront populaire en 1936, leProgramme commun en 1974 et laGauche plurielle en 1997.
Entre le début de la campagne législative et l'été 2022, le nombre d'adhérents au PS augmente, venu notamment des jeunes générations, satisfaits des choix du Parti socialiste de faire partie de la NUPES[9]. Début 2023, le nombre d'adhérents revendiqué passe de 22000 en 2021 à 41000, quasiment le double[10].
Lequatre-vingtième Congrès du PS, qui se tient en janvier 2023 à Marseille, a pour point de discussion principal le maintien ou non du PS dans cette alliance. Trois motions ont été présentées, celle de la direction sortante (pro-NUPES), celle d'Hélène Geoffroy (anti-NUPES), et celle de Nicolas Mayer-Rossignol (Troisième voie).
Les fédérations occitanes du Parti socialiste (comme l'Hérault ou l'Ariège) apparaissent comme de farouches opposantes à la direction nationale sortante. En tête,Carole Delga etMichaël Delafosse respectivementprésidente de la Région Occitanie etmaire de Montpellier.
Le congrès est marqué par de multiples accusations de triche et d'irrégularité de la part des camps de Nicolas Mayer-Rossignol et d'Olivier Faure. Les deux finalistes revendiquent la victoire successivement, ce qui n'est pas sans rappeler leCongrès de Reims en 2008, où Martine Aubry et Ségolène Royal se disputent la victoire et qui avait aussi marqué le départ d'une partie de l'aile gauche du Parti socialiste (dontJean-Luc Mélenchon etMarc Dolez).
Bien qu'Olivier Faure soit reconduit dans ses fonctions de Premier secrétaire, il est mis en place une direction collégiale composée deNicolas Mayer-Rossignol,Olivier Faure etJohanna Rolland. Le Parti apparaît alors comme coupé en deux, entre les pro et les anti-NUPES.
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