ÀTriguères, dans l'est de la région, un riche gisement d'artéfacts datant duMoustérien a été découvert en1922. Les outils trouvés vont du moustérien de traditionacheuléenne (de 500 000 à 300 000 ansavant le présent) au moustérien final (30 000 ans)[1].
Au Moyen Âge, la région Centre s'organise autour de quatre foyers politiques, culturels et religieux :
Orléans : la ville joua un rôle majeur pour les premières dynasties royales françaises. Elle fut l'une des capitales des roismérovingiens,carolingiens puiscapétiens. L'Abbaye de Fleury, toute proche, disputa à celle deSaint-Denis sa primauté culturelle et religieuse sur la dynastie. Jusqu'au cinquième roi capétiens,PhilippeIer, son influence fut considérable. À partir deLouis le Gros, Saint-Denis, grâce à l'abbéSuger prit définitivement l'ascendant, fixant définitivement le siège politique royal à Paris. Cependant, Orléans demeura l'une des cités majeures du domaine royal. Ainsi,Louis XI fut inhumé à quelques kilomètres, en la basiliqueNotre-Dame de Cléry.
Bourges : héritière d'Avaricum, oppidum gaulois devenu une riche cité romaine,Bourges prend dès le haut Moyen Âge un haut rang dans la hiérarchie ecclésiastique. Archevêché, elle possède également le primat sur la province d'Aquitaine dont elle demeure, avant queBordeaux ne la supplante, la capitale religieuse et politique. Devenue résidence des Ducs deBerry,Bourges connaîtra son "âge d'or" pendant laGuerre de Cent Ans, quand le futurCharles VII, dauphin du royaume, en fait la capitale du royaume. Elle sera aussi la cité deJacques Cœur, grand argentier du roi et l'un des premiers français à s'enrichir grâce au commerce avec la Méditerranée.
Tours : cité ligérienne par excellence, Tours connaîtra un rayonnement dans toute l'Europe au Moyen Âge grâce à l'Abbaye de Marmoutier dont l'influence s'étendait sur l'ensemble de l'actuelle région Centre. Trop éloignée de Paris pour bénéficier pleinement de l'influence capétienne, Tours se rapprochera par la suite, au moins culturellement de l'ouest desPlantagenêts. La Renaissance et la proximité des résidences royales que furentBlois,Chambord ou encoreAmboise, l'ancreront définitivement dans le royaume de France dont elle deviendra le « jardin ».
Chartres : sans réelle influence politique, Chartres se caractérise par son rayonnement culturel et spirituel exceptionnel. Grâce àFulbert de Chartres, elle devient l'un des phares culturels du Moyen Âge, à la tête de l'Ecole de Chartres fondée par ce dernier.
↑AurèleChevillon, « La station moustérienne de la Garenne, commune de Triguères (Loiret) »,Bulletin de la Société préhistorique de France,vol. 47,nos 6-8,,p. 372-375(lire en ligne [persée], consulté le).
↑Jean-PierreMillotte (dir.), G.Campset al.,Éléments de pré- et protohistoire européenne : Hommages à Jacques-Pierre Millotte, Besançon, Presses Universitaires de Franche-Comté,, 697 p.(lire en ligne),p. 618-619.
↑a etbGérardCordier, « Contribution à l’étude préhistorique de la vallée de l’Indre et de ses vallées tributaires »,Revue archéologique du Centre de la France,t. 45-46, 2006-2007(lire en ligne, consulté le).