
L’histoire desîles Britanniques était, il y a quelques siècles, l’histoire de plusieurs États qui dominaient laGrande-Bretagne et l’Irlande. Ces différents territoires étaient cependant unifiés à des moments précis, notamment sous dominationanglaise[1]. L’histoire des îles Britanniques a également été influencée par des pouvoirs extérieurs et l’impact que ces peuples avaient sur le reste du monde.
Aujourd’hui, les îles Britanniques connaissent deuxÉtats souverains, l’Irlande et leRoyaume-Uni. Trois territoires sont qualifiés de « dépendance de la Couronne » :Guernesey,Jersey et l’île de Man. Le Royaume-Uni peut encore être divisé en quatreHome Nations constituantes, il s’agit de l’Angleterre, de l’Irlande du Nord, de l’Écosse et dupays de Galles. Chacune de ces nations a sonhistoire propre et toutes, à l’exception de l’Irlande du Nord, étaientindépendantes à un moment donné.
Lemonarque britannique étaitchef d'État de toutes les îles Britanniques après l’Union des Couronnes en1603 jusqu’à la mise en œuvre duRepublic of Ireland Act de1949.

L'Âge de glace laisse un paysage montagnard froid et humide. Jusqu'auVIe millénaire av. J.-C., ce que nous appelons « Grande-Bretagne » est reliée à l'Europe continentale par un territoire presque aussi vaste appeléeDoggerland, qui se trouvait alors dans la partie méridionale de lamer du Nord.
Comme dans le reste du continent européen, la transitionnéolithique dans les îles Britanniques correspond à un mouvement de populations et non à uneacculturation des populations locales. Elle est liée à l'arrivée, il y a 6 000 ans, de populations de fermiers portant une ascendanceanatolienne, ces populations remplaçant en grande partie les populations présentes de chasseurs cueilleurs[2]. Les ancêtres des populations néolithiques britanniques semblent avoir suivi la voie de dispersion méditerranéenne et sont probablement entrés en Grande-Bretagne depuis le nord-ouest de l'Europe continentale[2].
La diffusion de l’agriculture est « retardée » d’au moins un demi-millénaire après son arrivée dans les régions adjacentes du continent européen[3].

Les terres servent surtout à l'élevage de bétail. La production agricole et artisanale est ainsi limitée (enÉcosse, on ne retrouve pas de trace d'activité de poterie), la population est beaucoup moins dense qu'en Europe. Par conséquent, l'organisation politique n'est pas très développée. La population néolithique présente sur les îles développa les techniques d'agriculture afin de mieux rentabiliser les terres en les rendant plus fertiles. La construction deStonehenge, dans le Sud de l'Angleterre, montre que les structures religieuses simples se complexifient et sont ritualisées.
Une migration massive survient il y a environ −4 500 ans depuis le continent qui introduit laculture campaniforme dans les îles. La propagation du complexe campaniforme est associée au remplacement d'environ 90 % du patrimoine génétique existant en quelques centaines d'années. Cette migration se produit dans le prolongement de l'expansion vers l'ouest qui avait amené l'ascendance liée à lasteppe pontique enEurope centrale et du nord au cours des siècles précédents[4],[5]. Il est probable que l'hydronymie des îles Britanniques soit liée à cette population[6].

À partir de1000 av. J.-C., la civilisation celtique se caractérise notamment par l'édification d'oppidums et le développement d'uneindustrie métallurgique. Civilisation guerrière très hiérarchisée, elle est dominée par uneclasse aristocratique. On distingue avant laconquête romaine lesBrittons (enlatinBritanni), c'est-à-dire les habitants de laGrande-Bretagne protohistorique ; lesGaels, habitants de l'Irlande protohistorique ; lesPictes en Écosse ; les autres peuples dont le caractère celtique est soit incertain, soit controversé pour la période protohistorique, comme les Calédoniens.
Selon la tradition gréco-romaine,Pythéas de Massilia a visité les îles Britanniques lors de ses voyages dans l'Atlantique (c. 310 –c. 306av. J.-C.). Pythéas a écrit une description des îles Britanniques dans son ouvrage - aujourd'hui perdu - que des auteurs classiques ultérieurs ont cité, bien qu'ils doutaient de certains de ses contenus[7]. Pythéas fut le premier à décrire les îles britanniques en grec[8]. La description de Pythéas de la Grande-Bretagne comme une île triangulaire était très influente : il a décrit ses trois points comme« Kantion » au sud-est,« Belerion » au sud-ouest et« Orkadion » à l'extrémité nord[8]. Ces toponymes sont probablement à identifier avec leKent (habité par lesCantii), avec lapéninsule de Lizard enCornouailles, et avecDunnet Head àCaithness (en face des Orcades)[8].

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En55 av. J.-C., l'Empire romain convoitant les richesses minières des îles Britanniques, entame, avecJules César, laconquête de la Grande-Bretagne. Durant cette occupation qui durera jusqu'au début duVe siècle, lesRomains développent un réseau routier et un tissu urbain qui sera à l'origine des villes britanniques modernes. Ils mèneront aussi auprès des peuplades celtes une politique d'assimilation, notamment chez les Bretons qui, presque romanisées, deviendront alors desBritto-Romains. Les autres peuples celtiques, notamment ceux d'Écosse et d'Irlande ainsi que des Bretons de l'ouest, échappant au joug deRome et donc peu réceptif à cette stratégie, conserveront cette culture celte, attitude qu'ils garderont lors de l'arrivée desAnglo-Saxons.
Au cours desVe et VIe siècles, les peuples et les structures de pouvoir des îles Britanniques sont redistribués, avec des migrations de Bretons, deScots, dePictes et d'Anglo-Saxons[9]. Ainsi les îles« tout entiers rendus à la barbarie »[10].
À la fin duVIe et au début duVIIe siècle, ces migrations prennent fin. De nouvelles politiques et cultures apparaissent et les îles Britanniques deviennent« parmi les foyers les plus féconds de la culture chrétienne »[10]. Les églises et les monastères se multiplient, ainsi que les écoles monastiques et sesscriptoria. Ces institutions produisent les« premiers chefs-d'œuvre de la peinture sur manuscrit de l'Occident médiéval »[10]. Des moines des îles Britanniques renforcent le christianisme en Europe continentale[10]. Vers 600, le moine irlandaisColomba d'Iona apporte un monastacisme rigoureux à l'est de la Gaule et au nord de l'Italie[10]. DuWessex,Boniface de Mayence organise les églises de Germanie dans le deuxième quart duVIIIe siècle[10]. DeNorthumbrie,Alcuin — le maître de l'école palatine deCharlemagne — a inspire les réformes politiques et religieuses de l'Empire franc[10]. De plus en plus de sources écrites témoignent de l'époque. Les principales sources narratives — l'Histoire ecclésiastique du peuple anglais deBède le Vénérable et laChronique anglo-saxonne — sont rejointes par des témoignages documentaires provenant des lois royales, des canons conciliaires et des sources diplomatiques telles que les chartes royales préservés[10].
Entre la fin duVIIIe siècle et le début duXIe siècle, les îles Britanniques sont de plus en plus sous l'influence de la Scandinavie et de l'Europe continentale. L'attaque deLindisfarne en 793 est la première attaqueviking contre l'Ouest à être enregistrée[11]. Puisque ce sont des ecclésiastiques qui souffrent et qui enregistrent par écrit ces événements, les effets négatifs de cette expansion scandinave sont bien connus : Alcuin et laChronique anglo-saxonne enregistrent ce raid, bien qu'à une certaine distance dans le temps et dans l'espace[11].

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Peu de peuples desîles Britanniques sontalphabétisés à cette époque, et l'on parle souvent d'« âges sombres » pour la période allant de400 à800 de notre ère. Il n'y a pratiquement aucune source écrite concernant cette époque. Deslégendes etsagas comme celle duroi Arthur ont leur origine dans cette période.
Bien que lesRomains aient occupé l'île de Bretagne pendant près de 400 années, ils ne lèguent pas de culture aux peuples qui leur succèdent — à l'exception desbâtiments et objets. Des tribusgermaniques, lesJutes, lesAngles et lesSaxons, envahissent le sud de l'île et fondent une série de royaumes, dont les plus puissants sont leKent, laNorthumbrie, laMercie et leWessex, qui s'étendent progressivement vers l'ouest.
LesBretons sont majoritairementchrétiens et lamission deSaint Patrick s'étend de l'Irlande enÉcosse auVIe siècle. En revanche, lesAnglo-Saxons restent attachés à leurpaganisme germanique. L'ère chrétienne de l'Angleterre ne commence qu'en597 avec lachristianisation desrois du Kent parAugustin de Cantorbéry et atteint un premier apogée vers700 grâce à l'œuvre deBède le Vénérable.
Parmi les royaumes anglo-saxons, laNorthumbrie domine leVIIe siècle, puis laMercie prend la relève auVIIIe siècle. LeIXe siècle est marqué par une montée en puissance duWessex.

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LesVikings commencent leursraids sur l'Angleterre avec le pillage dumonastère deLindisfarne en793. Au début, les Vikings se contentent de piller, au fur et à mesure ils s'établissent en Angleterre et font du commerce. Le territoire sous dominance des Vikings est connu sous le nom deDanelaw et depuis884 la région est reconnue par les autres souverains britanniques. Encore aujourd'hui on peut retrouver beaucoup de traces de l'ère des Vikings, notamment dans lalangue anglaise. Les traits communs duvieil anglais et de la langue nordique, levieux norrois, conduisent à un grand échange.York est une agglomération des Vikings sous le nom deJorvik.
Alfred le Grand s'oppose à la menacedanoise est remporte labataille d'Ethandun en878. Il accepte néanmoins l'existence duDanelaw. Alfred réussit à s'emparer deLondres et donne ainsi à son royaume un centre véritable. À la même époque, un premier sentiment national anglais se fait remarquer. Les successeurs d'Alfred créent un système administratif avec desSheriffs à la tête descomtés, desShires, plusieurs comtés sont réunis en unEarldom avec à leur tête unEarl.
Le roiÆthelstan repousse lesCornouailles de l'Exeter en936, le fleuveTamar marquant la frontière de sonroyaume de Wessex. Il se nommeRex totius Britanniae, « roi de toute la Grande-Bretagne », bien qu'il ne soit quesuzerain dupays de Galles et d'Écosse. Il peut néanmoins dominer laNorthumbrie de manière durable. Après930, tous ses documents sont issus d'une mêmechancellerie àWinchester, et l'on peut donc supposer que cette ville fait figure de capitale de son royaume.
Sigéric de Cantorbéry conseille au roiÆthelred le Malavisé de lever unetaxe générale, ledanegeld. En991, après ladéfaite de Maldon dans l'Essex, il utilise ces ressources pour payer un tribut de 10 000 livres auxVikings, pour les persuader ainsi de se retirer. En1002 il se marie à la princessenormande Emma, en espérant leur soutien contre les Vikings, qui mène plus tard aux invasions normandes de l'Angleterre. En1013 il s'enfuit devantSven Ier enNormandie où il meurt en1016.
LeDanoisKnut le Grand est son successeur qui règne sur l'Angleterre et le Danemark enunion personnelle. Il épouse la veuve d'Æthelred et se convertit auchristianisme. En1028, il fait la conquête de laNorvège qui sera christianisée par des prêtresanglo-saxons.
LesAnglo-Saxons reprennent le pouvoir avecÉdouard le Confesseur (1042–1066) qui a vécu jusqu'à l'âge de 38 ans enNormandie et privilégie lanoblesse normande à sa cour. Dans certains domaines, il prépare l'organisation du pouvoir qui sera reprise et mise en œuvre par les rois normands, en particulier l'investiture royale desclercs à l'image deséglises impérialesottoniennes.

Édouard nommeHarold Godwinson pour lui succéder au trône qui réussit à repousser l'armée d'Harald III à labataille de Stamford Bridge. Mais uniquement trois semaines plus tard, les Bretons affaiblis sont battus le parGuillaume le Conquérant dans labataille d'Hastings.

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AuHaut Moyen Âge, lePays de Galles est divisé en plusieurs petits états qui n'ont guère un souverain commun.Rhodri Mawr réussit à unifier le pays auIXe siècle et son petit-filsHowell le Bon introduit undroit commun. Cependant, après sa mort, le pays est à nouveau divisé. Une coutume judiciaire reprise des tempsceltiques, celle dudroit des successions pour tous les fils, même illégitimes, conduit à desvendettas permanentes.

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L'idée d'une destruction de la civilisationpicte, les ancêtres des Écossais modernes, par les envahisseursgaels,bretons,angles etvikings s'est maintenu pendant un certain temps. Cependant, les historiens ont tendance à nuancer cette théorie voire prouver le contraire. À l'époque post-romaine, plusieurs royaumes pictes existent en Écosse. AuVIe siècle, lesGaëls d'Irlande s'installent dans l'Argyll à l'Ouest et fondent le royaume deDal Riada. AuVIIe siècle, les Pictes s'opposent de plus en plus aux Dalriadiens irlandais.
Kenneth Ier, roi gaël de Dal Riada, est couronné roi des Pictes en843. Les deux peuples sont unis pour la première fois et la partie majeure de l'Écosse actuelle est dominé par un seigneur unique. La région prend le nom d'Albe, Kenneth et ses successeurs portent le titre de « roi des Pictes. »
Pendant les deux siècles suivants, une multitude de rois règnent sur l'Albe. La succession est réglée par le système de latanistrie, c'est-à-dire que le roi, de son vivant, choisit un membre de la famille royale comme successeur.
Sous les successeurs deKenneth Ier, les Gaëls et les Pictes évoluent vers un peuple unique. Cependant, le nouveau royaume est marqué d'une structure très diversifiée. LesLowlands adoptent lesystème féodalanglo-normand. Dans lesHighlands, la structure desclans d'origineceltique est maintenue. Les souverains écossais ont beaucoup de difficultés à maintenir leur indépendance face au voisinanglais à cause desraids desVikings et desvendettas entre clans opposés. Des mariages politiques donnent à l'Angleterre une grande influence en Écosse.

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De450 à800, l'Irlande avec sonéglise celtique devient le leader dans les domaines de l'éducation et de laculture enEurope et attache beaucoup d'importance aux missions.

Des missionnaires irlandais parcourent toute l'Europe de l'Ouest et fondent des monastères importants, notamment le monastère deSaint-Gall en750. Enlatin, l'Irlande est appeléeScotia Maior à l'époque, et les moines sont souvent désignés comme « Écossais » ou « Iro-Écossais. » Parmi les fondations de monastères de ces « Écossais » se trouve leSchottenstift àVienne enAutriche. LeLivre de Kells est un des manuscrits les plus importants de l'époque, qui subsiste jusqu'à notre ère.
Des différends politiques ainsi que lesraids desVikings depuis795 marquent la fin de cette époque. Les Vikings en provenance de laNorvège occupent lesOrcades etShetland avant d'arriver en Irlande. Après un premier temps marqué par des pillages, les Vikings commencent à s'établir de manière durable, et ces établissements deviennent les premières villes véritables d'Irlande, et qui évolueront plus tard enDublin,Wexford etWaterford.
Après de longues guerres,Tara réussit à dominer l'île, et même les Vikings doivent renoncer à leur indépendance. À la fin duXe siècle, un gouvernement unique est mis en place par le roiBrian Boru qui devient le maître incontesté de toute l'Irlande en1002 et qui bat les Vikings àClontarf en1014.
L'Irlande unifiée se réjouit de 150 ans de paix relative avec un développement desarts et de laculture[12]. Cette époque s'achève avec laconquête normande de l'Irlande sousHenri II en1169, encouragée par des conflits intérieurs.
Dans la seconde moitié duXIe siècle, de nouveaux groupes d'élite arrivent dans les îles Britanniques en provenance du continent européen. Leur arrivée accélère la transformation des structures de pouvoir[13]. Dans les deux siècles après laconquête normande de l'Angleterre — qui avait déjà une structure gouvernementale développée — le pays devient« l'un des royaumes les mieux administrés d'Europe »[13]. Les rois d'Écosse consolident et étendent également leurs pouvoirs au cours desXIIe et XIIIe siècles[13]. Leurs voisins, qui s'appuyaient encore sur des systèmes de pouvoir plus anciens, souffrent. L'Angleterre commence à dominer l'archipel[13].
Unoptimum climatique — diversement daté entre 730-1230 ou 1100-1300 — signifie des étés plus chauds et des hivers plus doux et la possibilité de cultiver descéréales à des altitudes plus élevées qu'il n'était possible jusqu'alors[14]. La période entre lesXe et XIIIe siècles est relativement prospère pour les îles Britanniques. Dans cette période, l'agriculture s'intensifie, les économies deviennent plus commerciales, les villes s'étendent et se multiplient, et la population humaine augmente[14]. Dans un premier temps, cette prospérité est la plus prononcée en Angleterre, dont le revenu national quadruple entre 1086 et 1300[14].
Dans d'autres régions, une transformation profonde se produit dans laquelle les sociétés et les économies de l'Irlande, de l'Écosse et du pays de Galles sont toutes touchées par le remplacement des structures politiques et socio-économiques traditionnelles par laseigneurie et lefief[14]. Ce processus est connu sous le nom de« détribalisation » et est accéléré par la croissance et la colonisation[14].

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LesNormands introduisent leursystème féodal efficace en Angleterre et Guillaume ordonne leDomesday Book qui enregistre les taxes de la population entière, leurs propriétés et territoires. D'autant plus, il dépossède lanoblesse anglo-saxonne qui est remplacée par une noblesse normande.
LeMoyen Âge anglais est marqué par des guerresciviles et internationales, des rébellions et desintrigues à la cour.Henri Ier s'engage pour des réformes, stabilise le pays et essaye de réduire les conflits entre Anglo-Saxons et Normands. Son œuvre est réduit à néant après qu'il perd son fils Guillaume en1120.
Après le règne d'Étienne (1135–1154) le pouvoir est de plus en plus aux mains des barons féodaux, et l'Angleterre plonge dans les guerres civiles jusqu'en1148, cependant Étienne n'est pas contesté sur le trône jusqu'à sa mort en1154. En1153, il engage des pourparlers avecHenri d'Anjou pour garantir la paix sous la condition qu'Henri montait sur le trône. Henri de la dynastie desPlantagenêts est le fondateur duroyaume angevin. Sous son règne, le pays regagne sa force qui rebondit sur les relations avec l'Église. Lesconstitutions de Clarendon de1164 se heurtent à la résistance du chancelierThomas Becket, archevêque deCantorbéry, qui est assassiné en1170. En1171 commence la conquête de l'Irlande.Richard Cœur de Lion remporte des succès lors de latroisième croisade mais est fait prisonnier sur le chemin de retour parLéopold V etHenri VI. Il est libéré après le paiement d'une rançon élevée en1194 et retourne en Angleterre. Il combat avec succèsPhilippe-Auguste mais il ne réussit pas à reconquérir tous les territoires perdus pendant son absence, commence alors le déclin de l'empire Plantagenêt. Dans les années suivantes, Richard est occupé par la noblesse rebelle d'Aquitaine. Lors du siège de la forteresse deChâlus, il est mortellement blessé par unearbalète et meurt le. Son frèreJean lui succède et perd à nouveau des territoires après labataille de Bouvines en1214 et la noblesse réuissit à l'obliger de faire des concessions, dont le résultat est laMagna Charta de1215. La charte n'a cependant un impact réel que lors du règne d'Henri III qui est soutenu par la noblesse après la conquête deLondres par lesFrançais.
Les relations entre l'Angleterre et les régions voisines changent à la fin duXIIIe siècle, avec l'élargissement des pouvoirs des rois d'Angleterre. En Irlande, l'autorité royale anglaise atteint son apogée[15]. Le pays de Galles est politiquement assimilé à l'Angleterre. Bien que l'Écosse soit également menacée par l'expansion anglaise, l'indépendance de ses rois est maintenue[15].
En Angleterre même, les guerres contre ses voisins dans les îles Britanniques et sur le continent européen renforcent les institutions et élargissent la participation politique. La classe politique — qui participe à la collecte des impôts — est de plus en plus représentée au parlement, bien que les pouvoirs des rois restent suprêmes[15].
Alors que les guerres contre l'Angleterre contribuent à l'identité nationale écossaise, l'intégration politique du pays de Galles au sein du royaume anglais n'est pas empêchée par la révolte d'Owain Glyndŵr[15]. En Irlande, le pouvoir royal commence à se retirer de l'arrière-pays auxXIVe et XVe siècles : au-delà de la région de Dublin, le pouvoir royal est supplanté par l'influence de puissants seigneursanglo-irlandais[15].
Les îles Britanniques connaissent une période d'instabilité économique et de réduction de la population humaine à la fin du Moyen Âge[16]. L'Angleterre — dont l'histoire est mieux documentée que les autres pays insulaires — a connu une graverécession au cours duXVe siècle, en particulier au début du siècle et entre 1440 et 1470[16]. La population de l'Angleterre est passée d'environ six millions en 1300 à environ 2,3 millions en 1470. Lerevenu national anglais passe de 4,66 millions delivres sterling à seulement 3,3 millions sur la même période[16]. Néanmoins, selon les estimations de l'historienNicholas Mayhew (en), le revenu moyen passe de 0,78 livre à 1,52 livre par habitant, et la période obtient une réputation d'âge d'or pour le peuple anglais[16]. Les autres pays des îles Britanniques sont parallèles à cette transformation, bien que le déclin démographique de la fin du Moyen Âge soit probablement moins sévère en Écosse. Alors que l'économie reste dominée par l'agriculture, certaines régions connaissent une augmentation significative de l'industrie manufacturière[16].

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Les revendications d'Édouard III sur le trônefrançais déclenchent laguerre de Cent Ans qui se termine en1453.Crécy etAzincourt figurent parmi les batailles principales du conflit qui se déroule en plusieurs phases et qui pèse lourd sur le budget anglais. À la même époque lapeste bubonique ravage l'Europe et atteint l'Angleterre en1349, un tiers de la population en est victime. Les défaites à la fin de laguerre de Cent Ans déclenche laguerre des Deux-Roses en Angleterre, un conflit entre lamaison de Lancastre et lamaison d'York qui s'étend sur plusieurs décennies et qui se termine par la victoire d'Henri Tudor à labataille de Bosworth en1485.

Le roiHenri VIII s'engage dans un conflit contre l'Église catholique romaine à cause du divorce deCatherine d'Aragon. Bien qu'Henri VIII ne soit pas forcémentprotestant, leschisme sépare définitivement l'Angleterre deRome. Une victime notable du schisme est lelord chancelier d'Henri VIII,Thomas More. Suit une période de troubles religieux et politiques conduisant à laRéforme et la dépossession des abbayes et églises par la royauté.
Les filles d'Henri VIII,MarieIre etÉlisabethIre ont des positions bien différentes et leur règnes, surtout celui de MarieIre, sont marqués par des poursuites religieuses. Marie épouse le roi catholiquePhilippe II d'Espagne et monte sur le trône en1553. Dès son avènement, Marie essaie d'éradiquer leprotestantisme, l'histoire l'appellera plus tard « Marie la Sanglante[17]. »
Au cours de la période moderne, les îles Britanniques subissent une vaste transformation. AuXVIe siècle, lebassin méditerranéen est le centre des échanges économiques, et les îles Britanniques sont mal connectées à ce système[18]. À la fin duXVIIIe siècle, l'économie européenne s'est concentrée sur l'océan Atlantique, les îles Britanniques sont politiquement unies et l'Angleterre est considérée comme un système politique modèle. Les îles Britanniques sont le centre intellectuel d'une Europe façonnée par les idées d'Isaac Newton,John Locke etAdam Smith[18].

Historiquement, diverses raisons ont été avancées pour expliquer ce phénomène. Les philosophes protestants attribuent le crédit à laRéforme britannique, tandis que les historiens libéraux duXIXe siècle (laconception whig de l'histoire) attribuent le crédit à la constitution des Saxons, dont les valeurs de liberté et de respect de la propriété privée se sont gardées de l'absolutisme et du catholicisme[18]. Les historiens socialistes et marxistes attribuent cette transformation à une bourgeoisie capitaliste en expansion qui a profité de larévolution agricole[18].

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LeRoyaume-Uni entre en guerre, le. Au début, les Britanniques n'envoient que quelques divisions sur le continent sous le commandement du généralFrench, ces soldats participent à labataille de Mons, à lapremière bataille de la Marne puis à lacourse à la mer la plupart des soldats sont placés dans la marine. Par la suite de nouvelles divisions arrivent en France et sur d'autres fronts. Durant cette guerre les Britanniques font la plus meurtrière bataille de leur histoire, labataille de la Somme, avec environ 420 000 morts et blessés. Finalement les Britanniques remportent la guerre avec l'entente.
Arrivée au pouvoir en 1979,Margaret Thatcher est la première femme[19]Premier ministre au Royaume-Uni. À la tête duparti conservateur (depuis 1975)[20], elle triomphe aussi aux deux autres élections suivantes en 1983 et en 1987. La dame de fer (iron lady) réussit à s’imposer et à un imposer ses idées, convaincu de sortir le pays de lacrise économique, elle prône l’effort individuel (self-help), la libre-entreprise ou encore de désétatisation puisque pour elle, diminuer le rôle de l’État et encourager l’initiative individuelle est le pilier d’une économie efficace. Lenationalisme est un des fondements duThatchérisme[21] et culmine avec laguerre des Malouines[22] de 1982. En effet, l’Argentine fait valoir ses droits nationaux sur l’archipel, Thatcher envoie donc des troupes britanniques se battre pour récupérer lesFalkland Islands.
Sur le plan économique[23], le taux de chômage est très élevé durant les premières années de son mandat, aggravé par la perte de 2 millions d’emplois entre juin 1979 et décembre 1982 et qui culmine jusqu’en 1985. Cette situation est notamment due à la disparition d’une grande partie de la production nationale ou encore à la chute de la production industrielle. Au contraire, la lutte menée par Thatcher contre l’inflation est une victoire, grâce au freinage desdépenses publiques. Le thatchérisme interdit à l’État toute conduite directe des affaires économique. Ce désengagement se traduit par la plus grande vague de privatisation qu’est jamais connut le pays. Le secteur privé prend donc le rôle majeur dans l’économie du pays. On observe aussi une volonté de rendre aux citoyens le sens de leurs responsabilités avec des mesures dedéréglementation. Margaret Thatcher baisse aussi les impôts durant son mandat.
Margaret Thatcher, souvent qualifié d’intransigeante[24], ne cède pas face à lagrève de la faim de certains prisonniers de l’IRA en 1981[25], pour obtenir deLondres le statut de prisonnier politique. À la suite de cela, elle échappe le12 octobre 1984 à une bombe de l'IRA[26] qui fera quatre morts dans un hôtel de Brighton. De plus, elle reste intraitable face à lagrève des mineurs de 1984-1985[27]. À la suite de l’échec d’une desgrèves les plus importantes de l’après-guerre, le Premier ministre réduit considérablement le pouvoir dessyndicats, pour la plupart très puissant à l’époque, cela marque la fin d’une époque pour le syndicalisme anglais.
Les années Thatcher restent des années de profondesinégalités sociales[28]. En effet, une partie de la population se voit privée de l’aide sociale et du travail que leWelfare State assure. De plus, les populations d'origineimmigré souffrent du désengagement de l’état dans le social, ce qui se traduit par des émeutes àBrixton en 1981[29] et en 1985[30]. Malgré les fortes inégalités et son impopularité auprès d’une partie de la population, elle met en place une réforme sur les impôts locaux en 1989 :The poll tax. Cette réforme supplémentaire se traduit par de nombreuses émeutes, les Anglais se retrouvent dans les rues duRoyaume-Uni pour manifester[31]. Cette fois-ci, elle ne parvient pas à maîtriser l’évènement[32] et se retrouve contrainte de démissionner l’année suivante en 1990 après le départ de plusieurs conservateurs[33].
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