Cet article est uneébauche concernant unelangue et laGrèce.
L’histoire de la langue grecque est survolée dans cet article.


Il existe plusieurs théories à propos des origines du grec. Une théorie suggère que les premiers locuteurs deproto-grec auraient migré dans lapéninsule grecque entre leXXVe et le XVIIe siècleav. J.-C.. Une autre théorie soutient que la migration en Grèce eut lieu à la période pré-proto-grecque (ancienproto-indo-européen), et que lesmodifications phonologiques caractéristiques du grec se sont produites plus tardivement.
À l’origine, il existait une grande variété dedialectes, regroupés en quatre groupes :arcadochypriote, occidental, éolien et ionien-attique. Parlerdu grec ancien n’a pas grand sens lorsqu'on veut se référer à un des idiomes antiques : dans les faits, cependant,le grec ancien désigne l’attique (dialecte du groupeionien-attique), langue de l’Athènes antique. C'est en effet la langue dans laquelle est écrite la majorité de lalittérature grecque classique. Pendant lapériode hellénistique et le brassage des populations hellénophones en résultant, lakoinè, langue commune (c’est le sens de l'adjectifκοινός/koinós) issue de plusieurs dialectes du groupe ionien-attique, s'est progressivement imposée au détriment des dialectes, devenant ainsi lalingua franca de l’Antiquité, en concurrence avec lelatin.
Lakoinè est ensuite devenuelangue officielle de l’Empire romain d'Orient avant de continuer d’évoluer pour donner naissance augrec moderne d’aujourd’hui.
Sans rapport avec l'alphabet grec, lelinéaire B était unsyllabaire utilisé pour l'écriture du dialecte archaïquemycénien, forme archaïque d'un dialecte arcadochypriote, utilisée en Grèce continentale et enCrète entre environ 1550 et 1200 av. J.-C. C'est le premier script connu sur l'écriture de lalangue grecque : il n'a été décrypté qu'en1953. Après la chute de lacivilisation mycénienne, durant l'effondrement systémique marquant le passage de l'âge du bronze vers l'âge du fer, il y eut une période d'environ 500 ans durant laquelle l'écriture ne fut pas utilisée, ou du moins, dont aucune trace n'a survécu jusqu'à ce jour.
Entre 1050 et 200 av. J.-C., une écriture proche, lesyllabaire chypriote, a été utilisée àChypre pour transcrire le grec et l'étéochypriote (une langue non indo-européenne partiellement déchiffrée, peut-être apparentée aulemnien et à l'étrusque).
Des écritures plus anciennes ont existé en Grèce, mais n'ont vraisemblablement pas servi à noter du grec :
Toutes ces écritures étaient vraisemblablement de naturesyllabique.
C'est ensuite l'alphabet grec, hérité desPhéniciens et deleur alphabet, qui a été utilisé sous différentes versions (ditesépichoriques) à partir duIXe siècle av. J.-C. ou duVIIIe siècle av. J.-C. puis a été normalisé et imposé au reste du monde hellénophone parAthènes en 403 av. J.-C. En ajoutant des voyelles à cetabjad sémitique, les Grecs sont les inventeurs des alphabets occidentaux. En effet, emprunté par lesÉtrusques (cf.Alphabet étrusque), qui l'ont transmis auxRomains, il a donné naissance à l'alphabet latin mais aussi, sans passer par les Étrusques, à l'alphabet gotique, à l'alphabet cyrillique, à l'alphabet copte, etc.
L’histoire de la langue grecque dans ses différentes variantesgéographiques ethistoriques, se déroule durant plus de trois millénaires. Au cours de ce temps la langue a connu au moins quatre grandes phases ou dénominations (phénomène depolyglossie) : legrec ancien, lakoinè, legrec médiéval et legrec moderne, chacune de ces étapes comprenant desdialectes distincts, avec parfois des variantes géographiques.
Legrec ancien était parlé dans laGrèce antique de l'Antiquité, d'environ1200 à330 av. J.C.. Il se divisait enplusieurs dialectes. Le grec ancien était souvent écrit seulement en majuscules et sans espace, comme sur certaines tombes.
Lakoinè grecque (« langue commune ») fut parlée et écrite d'environ330av. J.-C. à330apr. J.-C. enItalie du Sud, dans lesBalkans, autour de lamer Noire, enAnatolie, enÉgypte, enCyrénaïque et enBactriane.
Issu de lakoinè, le grec médiéval fut la langue de l'Empire romain d'Orient entre330 et1453, et de ses états successeurs (Empire de Nicée,despotat d'Épire,Empire de Trébizonde,Despotat de Morée etPrincipauté de Théodoros). Il en existait plusieurs versions, qui cessèrent toutes d'être maîtrisées en Europe occidentale entre leVe siècle et leVIe siècle[2], mais qui continuèrent à être parlées et à évoluer en Méditerranée orientale après la disparition de ces états[3] :
Issu du grec médiéval, legrec moderne (ouromaïque) est parlé enGrèce et àChypre depuis1453 jusqu'à aujourd'hui, mais il a été aussi longtemps parlé dans les villes du pourtour oriental de laMéditerranée, en Italie du Sud et dans lesprincipautés danubiennes. Il en existe actuellement six variantes : ledémotique ou « grec commun moderne », langue officielle enGrèce et àChypre, lecatharévousa (καθαρεύουσα) ou « grec puriste moderne » qui fut langue officielle de la Grèce de 1833 à 1976, l'acolouthique (ακολουθική) ou « grec liturgique », letsakonien qui est undialecte duPéloponnèse oriental, lepontique qui est un dialecte du pourtour de lamer Noire et legriko d'Italie. Il existait auparavant d'autres dialectes, tels lecappadocien d'Anatolie dont il n'existe plus que quelques locuteurs âgés parmi les réfugiésmicrasiates. Le grec commun démotique connaît en outre des parlers spécifiques aux îles, notamment lecrétois et lechypriote.
Histoire de lalangue grecque | |
|---|---|
| Évolution |
|
| Dialectes anciens | |
| Dialectes modernes | |