D'autres fossiles découverts ont un âge estimé à environ 300 000 ans. La fréquentation des grottes par l'homme semble commencer à l'acheuléen supérieur.
En est annoncée la découverte en Israël du plus ancienHomo sapiens hors d’Afrique qui serait vieux de 180 000 ans[7].
Lagrotte de Kébara se trouve sur le versant ouest dumont Carmel, dans la réserve duRamat HaNadiv(en) à proximité deZikhron Yaakov, à une dizaine de kilomètres au nord-est deCésarée. Elle est découverte par Moshe Stekelis en 1929 et fouillée par Dorothy Garrod et Francis Turville-Petre dès le début des années 1930. Les résultats les plus significatifs sont obtenus par l'équipe franco-israélienne de Bernard Vandermeersch et d'Ofer Bar-Yosef en 1983 avec la découverte de « Moshe », le squelette de néandertalien le plus complet trouvé à ce jour, datant d'environ 60 000 ans et associé à l'industrie moustérienne. Selon Vandermeersch et Bar-Yosef, les néandertaliens de Kébara seraient venus d'Europe.
Dès leVIIIe millénaire av. J.-C., la ville deJéricho (Er Riha), constitue une des plus anciennes cités du monde. On estime que cette époque coïncide avec les premières cités constituées.
Cette période est marquée par l'utilisation importante du cuivre, comme le démontre la découverte de nombreux objets àNahal Mishmar. Des habits trouvés dans la grotte démontrent une réelle compétence technologique dans la confection de vêtements en lin. Près deBeer-Sheva, de nombreuses statuettes d'ivoire fabriquées localement présentent quelques similitudes avec celles des cultures Badarian et Amratian en Égypte. On voit alors apparaître des structures techno-économiques adaptées aux régions sèches : y vivent de petites collectivités vivant de la culture de céréales et de l'élevage du gros et du petit bétail.
Ce sous-découpage est essentiellement basé sur la chronologie égyptienne, les artéfacts archéologiques permettant de lier les deux régions. Des variations d'un siècle selon les sources ne constituent pas des écarts significatifs. Le Bronze ancienI correspond à laIre dynastie, le Bronze ancienII à laIIe dynastie, le Bronze ancienIII à laIVe etVe dynastie, et le Bronze ancienIV à laVIe dynastie.
Malgré le nom d'âge du bronze, le cuivre reste en usage dans la région.Kathleen Kenyon a proposé d'appeler cette période « période urbaine » car la fondation de villes constitue une innovation en Canaan, mis à partJéricho qui existait déjà aunéolithique précéramique.
Au début du Bronze ancien, de nouvelles populations arrivent par vagues successives depuis le nord, semble-t-il. La culture de ces nouveaux arrivants, qu'on qualifie de cananéens, est différente de celle des habitants du chalcolithique. Ils s'installent principalement dans les vallées et les hautes terres à proximité de sources. L'économie de ces populations est basée sur l'agriculture, contrairement aux populations semi-nomades du chalcolithique. Peu de sites sont occupés dans les régions semi-arides, à l'exception d'Arad.
Le Bronze ancien est caractérisé par l'apparition de cités cananéennes puissamment fortifiées, sans qu'on connaisse la cause de telles fortifications. Les principaux sites de cette période sontTel Bet Yerah (au sud dulac de Tibériade),Megiddo (dans lavallée de Jezreel),Gezer,Tel Erani,Tel Yarmouth,Afek dans laShéphélah etArad dans leNéguev oriental. Ces centres urbains fortifiés gèrent un petit district agricole vivant de la culture des céréales, des arbres fruitiers et des légumes. Des objets importés d'Égypte indiquent des liens commerciaux.
Les régions densément peuplées du Chalcolithique sont abandonnées. Seuls 30 % des sites du Bronze ancien sont bâtis sur des sites occupés à l'ère précédente. Les régions habitées sont maintenant les plaines du nord, les plaines côtières, les collines centrales, la vallée du Jourdain et laShéphélah.
L'économie devient principalement agricole, avec l'introduction de la culture du raisin et des figues. Par ailleurs, des cimetières indiquent que des populations nomades pastorales vivent dans les régions plus arides et dans le Sinaï.
La culture, en partie indigène, est aussi influencée par la culture mésopotamienne. Il ne semble pas y avoir eu d'importantes migrations à la fin du Chalcolithique.
Des poteries retrouvées dans les sites duNéguev ainsi qu'àTel Erani (probablement la ville la plus importante de la période) montrent que l'Égypte était présente dans le sud du pays depuis la fin de la période pré-dynastique jusqu'à laIre dynastie. Dans l'est dudelta du Nil, on retrouve également quelques poteries cananéennes.De nombreux sceaux du pharaonNarmer sont retrouvés en Palestine[réf. nécessaire] et celui-ci est peint dans son pays combattant des Asiatiques et capturant une cité fortifiée. L'ensemble dépeint un fort intérêt, et peut-être une occupation militaire, de l'Égypte pour le sud du pays.
Cette période durant laquelle les déplacements entre l'Asie, depuis la Mésopotamie, et l'Égypte sont intenses correspond à un moment d'agitation interne qui sert de prélude à l'invasionhyksôs (« Princes des pays étrangers ») de l'Égypte. Durant cette même période, les agglomérations palestiniennes commencent à s'entourer de remparts.
La culture cananéenne du bronze moyen marque une nette différence avec celle du Bronze Intermédiaire. Elle est fortement influencée par la culture des côtes libanaises (Byblos, ville dont la culture est la plus proche de la Palestine du BMII) et syriennes, voire par celles de la vallée de l'Oronte au nord de la Syrie (Ebla,Hama). Cette époque marque une réurbanisation progressive, de laquelle résulte l'établissement de la culture cananéenne. Le Bronze moyen IIA est une période de transition entre le semi-nomadisme du Bronze moyen I et le renforcement des cités cananéennes au Bronze moyen IIB. De nombreux échanges ont lieu entre l'Égypte et Canaan. Canaan est mentionnée dans les textes d'exécration ainsi que dans leConte de Sinouhé. Ces textes décrivent une population tribale et pastorale, peut-être semi-nomade. Ce n'est que vers 1800 qu'apparaissent les grandes cités-états cananéennes.
L'influence de l'Égypte en Canaan est importante, même si la région ne lui est pas subordonnée. Il ne semble pas y avoir de présence massive des Égyptiens mais des expéditions ont régulièrement lieu afin de stabiliser ce qui constitue une des frontières orientales de l'Égypte. Des contingents d'« Asiatiques » participent aux expéditions minières égyptiennes dans leSinaï. Leur présence est en effet attestée sous laXIIe dynastie. Une stèle deSarabit al-Khadim, qui liste les membres d'une équipe égyptienne envoyée dans le Sinaï pour exploiter le cuivre et la turquoise, mentionne la participation à l'expédition du « frère du prince de Retenou, Khebded » et de dix de ses hommes. Sur d'autres inscriptions, ce personnage est représenté chevauchant un âne et accompagné d'une petite escorte. Khebded et ses hommes viennent d'une région appeléeHami, qui est identifiée à la ville deHorma, dans le nord duNéguev[10]. Son équipe d'une dizaine d'hommes reste modeste lorsqu'on la compare aux centaines d'égyptiens engagés dans les expéditions du Sinaï. Malgré son statut princier, il n'occupe qu'une position subalterne dans les textes. La main-d'œuvre qu'il apporte doit constituer une sorte de tribut, les rois de la région étant dans une relation de vassalité vis-à-vis de l'Égypte. La présence de ces hommes est régulièrement attestée sousAmenemhat III etAmenemhat IV. Ils sont peut-être à l'origine de l'alphabet protosinaïtique[11].
Les figurines d'exécrations égyptiennes donnent à la fois des noms de ville et des princes de la région. Sont citées les ports de la côteAshkelon (Isqaï),Akko (Âky) etTyr (Djouaoui), ainsi que la ville deHazor (Hedjour). Une invasion deRetenou par l'Égypte est mentionnée à l'époque du pharaonSésostris III. La stèle de Khousobek constitue la seule source sur cette campagne. Cette stèle a été découverte àAbydos en 1901 et elle relate les faits d'armes d'un militaire égyptien nommé Khousobek. Les motifs de l'opération militaire et son déroulement ne sont pas connus. La stèle relate un combat dans la région deSekemem où s'illustre Khousobek. Cette région est probablement à identifier avec la ville deSichem enSamarie[10].
De nombreux objets égyptiens sont retrouvés en Palestine, la plus grande collection est retrouvée sur le port deByblos, depuis lequel le bois du Liban était exporté vers l'Égypte. Des céréales, du bétail, du vin et de l'huile d'olive sont également exportés. Les fouilles àTell el-Dab'a, l'ancienneAvaris, montrent la présence importante d'armes et de poteries (notamment des jarres utilisées pour le commerce des marchandises) originaires du sud de la Palestine pendant la douzième et treizième dynastie. Manfred Bietak en conclu l'importance du commerce et de l'émigration vers l'Égypte dès cette époque. Des statuettes représentants des hauts fonctionnaires égyptiens ont été retrouvées àMegiddo,Gezer etEin Hashofet sans qu'on puisse dater avec certitude l'époque à laquelle ils ont été amenés dans la région. ÀGezer, on a aussi retrouvé une statuette d'une reine appeléeNéférousobek. Des scarabées datant du début de laXIIe dynastie (SésostrisIer,Amenemhat II etSésostris II) ont été retrouvés àMegiddo,Lakish,Gezer,Beït Shéan,Jéricho,Akko,Sichem etTell el-Ajjul. Pour la fin de laXIIe dynastie, on a seulement retrouvé un scarabée deSésostris III àGezer et un autre d'Amenemhat III àTel Gamma.
Cette période marque l'apogée de la civilisation cananéenne, avec de grandes villes fortifiées d'un glacis de terre et de grandes portes. Les temples de l'époque présentent une grande similarité, on les retrouve notamment àHazor,Megiddo etSichem. Ces temples sont similaires à ceux des régions alentour, on retrouve les mêmes structures àEbla,Alalakh,Ougarit et également àAvaris.
Hazor est la plus grande ville de Canaan à l'époque. Après l'extension de la ville basse vers 1800, la ville occupe une surface de avec entre et habitants.
Les attaques et infiltrations répétées ouvrent aux Hyksôs (dirigeants étrangers) la voie vers la partie orientale du delta du Nil où ils font d'Avaris leur capitale.
LesHyksôs étaient probablement des princes cananéens etamorrites venus de Palestine. SelonDominique Valbelle des données récentes[Quoi ?] montrent que leur langue n'appartenait pas à la famille des langues sémitiques[12].
Des tablettes égyptiennes les mentionnent comme des groupes d'éleveurs nomades et de marchands pratiquant le pillage. À cette époque, la Palestine, centre d'un empire placé sous l'autorité de la capitale hyksôs d'Avaris, atteint un niveau de civilisation remarquable[13]. De puissantes fortifications entourent les résidences des roitelets palestiniens sans cesse en guerre les uns contre les autres et recourant à des chars de guerre tirés par des chevaux. De spacieuses demeures, comprenant cour intérieure et étages, ont été dégagées. Elles contrastent avec les masures qui leur sont contemporaines occupées par la masse de la population. Les tombeaux, creusés dans le roc, sont le plus souvent des sépultures familiales ; armes et bijoux de bonne qualité accompagnent les restes des défunts fortunés. Dans le domaine de la céramique, les formes imitent celles de vases de métal. On voit se répandre en Palestine une poterie dite "hyksôs", noire, lustrée et incrustée de pâte de calcaire blanche, ainsi que des travaux sur ivoire de grande qualité, ou encore la réputation acquise par les Cananéens dans la teinture en pourpre.
Localisation des principales cités duLevant de l'époque des archives d'Amarna.
L'âge d'or canaanéen a pris fin et cette période voit le déclin progressif de sa civilisation. L'emprise égyptienne est faible au début de cette période et se traduit par quelques excursions égyptiennes sporadiques jusqu'à l'expédition deThoutmôsis III qui rétablit l'emprise sur le pays. Des monuments égyptiens parlent desShasous, des populations pastorales nomades ou semi-nomades qu'ils rencontrent en Palestine.
SousAkhenaton, lesLettres d'Amarna décrivent Canaan vers - : le bas pays est contrôlé par des cités-États dans lesquelles se trouvent des garnisons égyptiennes. Les hautes terres sont partagées en territoires peu peuplés. Les dirigeants cananéens se plaignent des méfaits sur leurs territoires desShasous (pasteurs nomades) et desApirous (terme socio-économique employé pour qualifier les populations vivant en dehors ou à la marge des villes). Ils réclament de l’aide à l’Égypte. À ce moment, la présence égyptienne se fait peu sentir, au désespoir des dirigeants qui appellent à l'aide.
Les raids des Apirous et les conflits entre cités provoquent alors le déclin progressif de la civilisation cananéenne. Au cours duXIIIe siècle, de nombreuses villes sont détruites, ainsiHazor décline progressivement jusqu'à la destruction de la dernière strate cananéenne.
SéthiIer rétablit un pouvoir fort en Égypte, et sera plus présent en Palestine. Il réprime une rébellion cananéenne dirigée par les villes de Hanath et Pella. Il se bat ensuite en Syrie et contre le royaume d'Amourou. Son successeurRamsès II mène également des campagnes en Palestine.
Environ 40 ans avant la fin du Bronze récent, lastèle de Mérenptah (-) atteste l'existence d'un peuple d'Israël en Canaan. Le fait que la mention d'Israël soit marquée d'un hiéroglyphe caractérisant un peuple et non un lieu-ville montre que les égyptiens percevaient ce peuple comme un groupe nomade ou semi-nomade à l'époque.
C’est lors de cet effondrement que se produit l'invasion, à grande échelle, de ce que l'on appelle lesPeuples de la mer. LesPhilistins sont les plus connus parmi ces peuples. Ce sont les plaines côtières qui sont touchées les premières, et aussi le plus sévèrement.
Ramsès III (-, -) s’affronte durement avec les Peleset, un des peuples de la mer, et fait graver sur son temple une scène de bataille d’un réalisme dramatique.
Les zones montagneuses sont, pour une raison géographique évidente, moins exposées auxPeuples de la mer. C'est dans ces régions montagneuses, vers -1200, que se sédentarisentles premiers Israélites, issus des populations semi-nomades du Bronze Récent. On observe ensuite une croissance régulière de cette population, qui se poursuit. PourPierre de Miroschedji, la culture israélite a émergé dans les collines du centre du pays, en continuité avec la culture cananéenne de l'époque précédente[14].
Vers -, on estime la population à 40 000 habitants répartis sur 230 sites dans la moitié nord, mieux arrosée et proche des grandes voies de communication, pour 5 000 habitants répartis sur 20 sites dans la moitié sud (plus sèche et plus isolée).
LeXe siècle av. J.-C. est celui desrois David et Salomon, l'ampleur de leur royaume est actuellement débattue par les archéologues. Lastèle de Tel Dan, postérieure à - (non datée exactement), vante les exploits de l’araméen Hazaël, roi deAram-Damas :« J’ai tué [Jo]ram fils d’[Achab] roi d’Israël, et [j’ai] tué [Ahas]yahu fils de [Joram ro]i de la maison de David. Et j’ai réduit [leur ville en ruine et changé] leur terre en [désolation] ». La controverse sur l'existence de ces rois est ainsi conclue. L’archéologie a ainsi la preuve qu’il y a bien eu un roi David, et deux royaumes en Israël, la maison de David (la dynastie) étant différente de lamaison d'Omri (désignation de la dynastie d'Israël dans les archives assyriennes).
SheshonqIer attaque les principales cités du nord ainsi que la partie montagneuse d’Israël située juste au nord de Jérusalem. Il est traditionnellement associé auShishak de la Bible qui mène une campagne en Palestine juste après le règne de Salomon. Plusieurs villes sont alors incendiées et détruites. L’épisode est relaté sur un mur deKarnak. Les inscriptions ne mentionnent pas Jérusalem (c’est un petit village) et ignorent complètement Juda. L’épisode se situe entre - et – et sa datation repose essentiellement sur les chronologies égyptiennes. Cette imprécision empêche donc d’étalonner le carbone 14 à cette occasion[15].
La culture philistine du littoral méridional et la culture cananéenne des vallées du nord se poursuivent jusque vers – sans interruption et, dans le royaume desOmrides, une importante population cananéenne coexiste avec la population israélite : on ne peut donc pas définir l'histoire de la Palestine entre – et - à partir de la seule culture israélite.
Auroyaume de Juda, après –, d’imposantes citadelles sont construites àLakish etBet-Shemesh, une forteresse àArad et une autre àTel Beer Sheva, signant un essor économique, commercial et administratif au sud de Jérusalem.
Selon lastèle de Mesha (–),« Omri [était] roi d’Israël, et il opprima Moab pendant de nombreux jours… Et son fils lui succéda, et lui aussi il déclara “je vais humilier Moab.” Ainsi a-t-il parlé, sous mon règne… Et Omri prit possession de la terre de Medeba. Et il y habita pendant son règne, et la totalité des règnes de ses fils : pendant quarante ans. » Le royaume d’Israël, sous ladynastie des Omrides (-, -), a pour capitaleSamarie. On y a dégagé une immense esplanade et un superbe palais de pierre taillée, le plus grand de la région, daté -[16]. Le royaume, qui comprend toutes les grandes villes du nord, devient un véritable État avec une gestion administrative centralisée, la production à grande échelle de céréales et l’exportation, en grande quantité, d’huile d’olive et de vin, vers l’Assyrie en particulier. Les armées d’Hazaël mettent fin à la domination de ces puissants chefs militaires que sont les Omrides, comme à celle des Philistins (destruction deGath).
L'Assyrie envahit le royaume d’Israël en –, anéantissant sa puissance économique et politique.
Vers -, Jérusalem, modeste bourgade de6 hectares, passe à75 hectares en quelques décennies, et devient une ville importante protégée par une muraille. Sa population passe en peu de temps de 1 000 à 12 000 habitants et la population totale deJuda est alors estimée à 120 000 habitants[17]. Cette croissance spectaculaire s’explique par l’afflux de réfugiés en provenance duroyaume d'Israël et par la collaboration commerciale deJuda avec l’Assyrie. Les jarres, de taille standardisée, portent des sceaux officiels, preuve d’un mode de production industriel et de la généralisation de l’écriture.
Ézéchias (-, -) fait creuser un tunnel pour amener l’eau sous la ville, réalisation qui représente une grande prouesse technique, à laquelle la Bible fait allusion. Une inscription commémorative, en hébreu ancien, a été gravée. Destinée à être lue pour informer (alors que les stèles ont jusqu’ici une fonction magique qui explique le style laudateur à l’excès de leurs textes), elle prouve queJuda est désormais alphabétisé. Le nombre d’ostraca trouvés augmente d’ailleurs considérablement à partir de -. Dans la Bible, les événements ont à partir de -, un fondement historique précis, en rapport avec les données archéologiques.
En -, la puissance assyrienne s’effondre, les Assyriens se retirent de la région du nord. Le règne deJosias – descendant de David – couronné en -, représente, pendant 30 ans, l’apogée de la monarchie israélite.
Vers -, Juda a 75 000 habitants, dont 15 000 à Jérusalem. Juda rêve d’étendre son influence sur le nord, de réaliser l’unité du peuple d’Israël, mais les visées égyptiennes sont contraires à ce projet[18]. L’Égypte est un bien grand voisin (2 800 000 habitants vers –). Cette concurrence constitue, pour la première fois en Juda, une raison réelle d’hostilité vis-à-vis de l’Égypte. Dans la Bible, l’Égypte est tantôt présentée comme un pays amical (Joseph), tantôt comme un pays hostile (Moïse).
En -,Nabuchodonosor (roi deBabylonie, c’est-à-dire de la Mésopotamie du centre) conquiert le royaume de Juda et Jérusalem, déporte le quart de la population à Babylone et détruit le Temple et la cité systématiquement. De cette période de l'exil à Babylone, il en résulte une première diaspora juive. Juda devient Jehoud, la Judée : une certaine vie des Jehoudim (les Israélites) subsiste sur les emplacements actuels de Ramallah et de Bethléem. Les fouilles permettent d’estimer à 30 000 habitants la population de la province de Jehoud qui entoure Jérusalem à cette époque.
Pièce de monnaie hébraïque de la période perse trouvée àGaza, v. 400 av. J.-C.. Inscription :YDH (Yehud : Judée).
De, la période perse s'étend jusqu'en.
D'autres peuples commencent à cette périodeà s'installer alors en Samarie, parmi lesquels les Edomites, les Ammonites et les Moabites[réf. nécessaire].
En,Cyrus le Grand, roi de Perse, fait la conquête deBabylone et de ses provinces. Il autorise la même année par un édit lesIsraélites à retourner enJudée, mais la situation économique n'y est pas très favorable et beaucoup restent dans l’empire perse, aidant parfois financièrement ceux qui choisissent de revenir en Judée. Ces derniers, au nombre de 4 000 habitants environ d'après les archéologues[19] (soit seulement 10 % des chiffres avancés parEzra 2), reconstruisent le Temple de Salomon (selon la Bible, d'abord l'autel des sacrifices dès puis le temple lui-même entre et). D'autres parties de la ville détruite, dans laquelle certains Israélites étaient déjà retournés clandestinement, sont rebâties.
Cette épreuve pour la communauté judéenne en exil, soldée par un renouveau religieux en Palestine, permet l'émergence véritable du judaïsme.
Jusqu'auIVe siècle av. J.-C., grâce aux libertés qui règnent dans l’empire perseachéménide, laJudée et laSamarie deviennent plus florissantes. Legrand prêtre de Jérusalem est nommé administrateur de laprovince perse de Judée, ce qui fait d’elle une théocratie. Toute trace de la monarchie davidique a disparu. L'araméen ayant été adopté par les souverains achéménides sous l'administration babylonienne, cette langue se propage en Palestine et, en Judée, elle prend une importance de plus en plus grande au détriment de l'hébreu. C'est alors que se généralise le terme « Judéens » pour désigner lesenfants d'Israël et qui donnera « juifs » en français.
En :Alexandre le Grand deMacédoine, vainc lesPerses, s'ouvrant ainsi la voie vers la Syrie. Après Tyr et Gaza en, il pénètre en Égypte où il fonde Alexandrie en, puis entame la conquête de laJudée et des terres entre l'Égypte et l'Inde, obligeant les peuples à lui faire acte d'allégeance.
La Palestine semble alors connaître un temps de paix et la Judée s'hellénise partiellement, de nombreuxGrecs s'y installent et leur culture influence profondément les domaines sociaux, philosophiques mais également religieux. La communauté juive devient minoritaire d'autant plus que de nombreux juifs partent par milliers s'installer dans les nombreuses cités de l'empire, depuis lamer Noire jusqu'à lamer Égée, mais surtout dans la nouvelle capitale d'Alexandrie (voir :Histoire des Juifs de l'Égypte hellénistique et romaine). Ces migrations prennent une telle importance qu'on les désigne sous le nom collectif dediaspora (en grec, « dispersion »). À cette période, la Bible commence à être traduite en grec, traductions qui formeront laSeptante. Dessynagogues sont édifiées dans les grandes villes.
Après la mort d'Alexandre, en,PtoléméeIer s’empare de la Judée par une série de campagnes (,, et). SelonAgatharchide il prendJérusalem au cours d’une de ces campagnes. SelonAppien, il déporte en Égypte de nombreux prisonniers judéens etsamaritains, accompagnés d’exilés volontaires commeÉzéchias (grand-prêtre ou gouverneur des monnaies). LesJuifs passent sous la domination desLagides[20].
Sous la domination lagide, la Palestine connaît une période de prospérité. Chaque province devient une hyparchie (Ammanitis, Samareitis, Galaaditis), divisée en nomes[21]. Le pouvoir est divisé entre lestratégos pour les affaires politiques et militaires, lediokétès pour l’administration royale et lesoikonomoi pour les impôts et les intérêts personnels du roi. Ces hommes sont directement contrôlés par le gouvernement d’Alexandrie[22]. Les lagides, comme les Séleucides, fondent ou refondent des villes sur le modèle de la polis grecque :Ptolémaïs (Akko), Scytopolis (Beth-Shéan),Marissa (Marésha),Philadelphie (Rabbat-Ammon).
L’araméen cesse d’être la langue officielle de l’administration au profit dugrec pour les relations avec le gouvernement central et de l’hébreu pour l’usage local[23].
La Judée devient l'enjeu de conflits incessants entre l'Égypte lagide et laSyrie séleucide. En, le roiAntiochos III de Syrie écrase les Égyptiens à labataille de Panion, et annexe définitivement la Judée à ses territoires et tente d'en imposer l'hellénisation.
La Judée sort épuisée des « Guerres de Syrie ».Antiochos III participe à la reconstruction du pays et se montre plus généreux avec les villes ou pays qui se sont ralliés rapidement. À Jérusalem, il décrète une contribution royale pour la rénovation duTemple. Selon l'historienFlavius Josèphe, Antiochos III accorde aux Juifs une charte définissant le statut théocratique du peuple juif. Il confirme la validité de la Loi pour lesJuifs, exempte le Sénat (gérousia), les prêtres et le personnel du temple de la capitation, de l’impôt coronaire et de l’impôt sur le sel. Pour faciliter le repeuplement de la ville, il exempte ou allège les impôts des habitants et fait libérer ceux qui ont été réduits en esclavage avec restitution de leurs biens[24].
Cependant, les tensions avec les Romains se multiplient et le successeur d'Antiochus III ne renouvelle pas cette charte. En, le roiAntiochos IV interdit la religion juive et consacre l'autel du Temple de Jérusalem àZeus.
Selon leslivres des Maccabées, repris parFlavius Josèphe, le soulèvement juif contre l'hellénisme s'organise sous la direction du prêtreMattathias et de ses fils, fondateurs de la dynastiehasmonéenne. Au terme d'un rude conflit militaire, leshasmonéens, qui ont fait appel auxRomains en et qui profitent de l'affaiblissement du pouvoirséleucide, sont victorieux, obtiennent l'abrogation des mesures qui ont provoqué le soulèvement.Judas Maccabée conduit alors des expéditions punitives envers les non-Juifs et les Juifs hellénisés. Les grands prêtres désignés sont favorables à la culture hellénique, ce qui provoque des conflits avec les adversaires des Grecs qui finissent par céder. Ces derniers nomment enJonathangrand-prêtre.
C'est avec le petit-fils de Jonathan,Jean HyrcanIer (134-104), que les Juifs connaissent une période d'indépendance sous la forme de la dynastie monarchique et sacerdotale hasmonéenne.
Lesmanuscrits de la mer Morte datent de cette période. Ils ont été déposés dans des grottes à proximité de Jéricho, au cours de la première révolte juive contre les Romains (vers). Par ailleurs, le grec est devenu la langue internationale au Proche-Orient comme dans l'ensemble du monde « civilisé » à côté de l'araméen qui ne s'estompe qu'à partir duVIIe siècle de l'ère commune.
Elle s'étend de à 324 ap. J.-C. et se prolonge, sanssolution de continuité, dans la brillante période byzantine.
Les historiens distinguent usuellement deux périodes, la première concernant les deux derniers siècles de la Jérusalem juive, jusqu'à la fin de la guerre d'Hadrien 135, puis l'époque de la païenne Ælia Capitolina, se clôturant sur la victoire de Constantin, en 324.
À partir de, le royaume deJudée est directement soumis à l'Empire romain. Le gouverneur Antipater prend le titre de procurateur. La loi romaine s'étend sur la Judée.
En,Hérode Ier le Grand, le fils d'Antipater devient roi de Judée. Dans un premier temps, aucun juif n'avait pu prétendre à la royauté, le plus haut grade leur étant accordé étant celui de grand prêtre ou d'ethnarque. Mais Hérode s'impose parmi ceux à même de défendre les intérêts romains en Judée, devenant roi allié à l'empire. À la fin de son règne, son royaume s'étend sur la Judée jusqu'à la mer Morte, entre Massada et Sodome, et des parties de la Transjordanie. En administrateur et helléniste passionné, il fait construire gymnases, théâtres, piscines et autres lieux de rassemblements, ainsi que des temples en l'honneur de l'empereur romain. Il aménage égalementMassada et la colline de l'Hérodion (proche de Bethléem) pour en faire des forteresses, celles-ci accueillent alors les plus anciennes synagogues connues, celle de l'Hérodium qui est datée de la Première révolte juive, et celle de Massada du début du règne d'Hérode
En, Hérode s'attache à bâtir à la place du modeste temple que les Juifs ont érigé à leur retour d'exil, un nouveau temple, ditTemple d'Hérode. Le culte s'y établit dès l'an, mais l'aboutissement de la réalisation ne se fera qu'en 64 ap. J.-C., quelques années avant la Première révolte juive, qui verra la destruction de ce monument. Hérode tarde cependant à se faire reconnaître des Juifs, qui lui reprochent ses origines étrangères et son alliance avec Rome qu'il applique dans un despotisme souvent brutal.
Avec la déposition d'Hérode Archélaos, la Judée devient uneprovince romaine. Le régime procuratorien dure 60 ans jusqu'à la Première révolte juive - interrompu de 41 à 44, ce qui correspond au règne d'Hérode AgrippaIer. Toutefois, jusqu'au règne de l'empereur Claude, le titre des gouverneurs de Judée est préfet.
Parmi les procurateurs qui se succèdent jusqu'en 41, le mandat dePonce Pilate (26-36) reste associé dans les textes religieux des Évangiles à la mort deJésus-Christ. Son préfectorat se termine peu après le massacre de Samaritains qu'il ordonne. Nous savons en effet aujourd'hui que Ponce-Pilate était préfet et non procurateur. L'erreur s'est probablement diffusée dans les différents textes, au fil des recopies effectuées dans lesmonastères, à partir de l'évangile attribué à Luc considéré comme le texte de référence.
Considéré au départ comme une secte juive, lechristianisme s'étend rapidement parmi les juifs hellénisés, qui considèrent Jésus-Christ comme leSauveur (en hébreuYeshua), leMessie attendu et annoncé par lesProphètes. Cependant cette nouvelle religion se propage avec beaucoup plus de force et de foi versRome et l'Europe qu'en Judée même, où lejudaïsme, fondement et source du monothéisme, est largement suivi par la population. Les religieux réagissent fortement en refusant tout laxisme dans l'observance des formes de la religion traditionnelle.
Au début de l'ère chrétienne, la population de Judée, renomméeSyrie-Palestine, est composée en majorité d'habitants d'origine grecque, en partie judaïsés, d'un tiers de juifs autochtones, et de quelques groupes de Nabatéens.
En 66 ap. J.-C., lors du prélèvement effectué sur le trésor du Temple, des émeutes éclatent, qu'attisent lesZélotes. Elles constituent laPremière révolte juive, de 66 à 70. Proclamé empereur en 70, le généralVespasien, envoyé par l'empereurNéron, confie àTitus son fils, la mission de terminer les opérations engagées contre les Juifs. Les bastions juifs tombent les uns après les autres, leTemple de Jérusalem, après plusieurs mois de siège en 70, est incendié, la forteresse deMassada est vaincue en 73. De nombreux juifs sont vendus comme esclaves.
En 72 ap. J.-C., est fondée Flavia Neapolis, l'actuelle ville deNaplouse. La province est devenue indépendante de celle de Syrie et est régie par un légat.
L’empereurHadrien ordonne de rebâtir Jérusalem sous le nom d'Ælia Capitolina en l'honneur deJupiter. En 135, les troupes romaines écrasent dans le sang unerévolte menée parShimon bar Kokhba. Jérusalem est rasée. Elle est déclarée cité romaine et interdite aux Juifs sous peine de mort. Le royaume de Judée est définitivement aboli et intégré dans une nouvelle province romaine nomméeSyrie-Palestine. Pour supprimer toute allusion au peuplement juif de la Judée, les Romains utilisent le nom « Palaestina », un mot de la même racine quePhilistin[25].
Constantin et spécialement sa mèreHélène, qui vient enpèlerinage sur place, détruisent les sanctuaires païens établis sur les lieux saints et établissent des basiliques sur le site duSaint-Sépulcre et de la Nativité àBethléem. D'autres basiliques et sanctuaires sont construits et lepèlerinage en Terre Sainte se développe, ainsi que le monachisme (saint Jérôme de Stridon se retire à Bethléem pour y traduire laBible enlatin : laVulgate).
La Palestine byzantine connaît, comme le reste de la partie orientale de l'Empire, une floraison culturelle et économique alors même que l'Empire d'occident disparaît.
Les empereurs byzantins de Constantinople s'y intéressent de très près. AuVIe siècle, les chrétiens sont majoritaires enPalestine, aux côtés desquels on trouve une forte minorité juive, des Arabes païens et une petite communauté samaritaine.
638 : LeCalife Omar (634-644), conquiert les territoires deSyrie et la Judée. Jérusalem tombe après deux ans de siège. La cité deJérusalem est un lieu sacré de l’islam, car selon les musulmans, Mahomet aurait été transporté, lors d’une nuit miraculeuse, deLa Mecque à « la plus éloignée des mosquées ». Dans ce lieu — d'après certaines traditions musulmanes et bien que le nom de Jérusalem n’apparaisse jamais dans le Coran — il a fait son ascension au paradis : c’est l’épisode du isra' (voyage nocturne) et du Mi’radj (ascension). Les Arabes autorisaient les Juifs et les Chrétiens à rester dans Jérusalem.
En 691, La « Coupole du Rocher », l'un des plus beaux monuments de l’architecture islamique, est construite à Jérusalem, sur l'emplacement de l'ancien temple juif détruit par les romains.
En 702 est construite lamosquée al-Aqsa, près du nouveau Dôme du Rocher.
Salih ibn Ali, leWali d’Égypte est nommé gouverneur de la Palestine, il sera confirmé par le nouveau Calife en 755.
792-793 : Guerre civile entre tribusbédouines Mudhar et Yamani.
Le géographe arabeal-Muqaddasi, né à Jérusalem en 942, définit laPalestine comme le territoire s’étendant de la plaine côtière à la steppe, à travers la montagne, puis la dépression du Jourdain.
En 972, le calife Fatimidesal-Mu'izz, (953-975), étendit son empire sur l’Égypte, la Palestine et une partie de la Syrie.
De 1090 à 1272, leshaschischins, secte politico-religieuse dissidente du courant ismaélien, font régner la terreur dans les États du Proche et du Moyen-Orient. Ils prônaient l’élimination physique des ennemis de la Vérité, et tuèrent de nombreux dignitaires Turcsseldjoukides, Abbassides,Sunnites, Fatimides et croisés chrétiens.
Bas-relief réutilisé (aujourd'hui détruit), trouvé en 1870 sur la Grande mosquée anciennement église desCroisés deGaza, indiquant en grec et en hébreu : « A Hanania fils de Jacob »[26].
De 1096 à 1099, première croisade des chrétiens enTerre sainte.
En 1100, le roi Godefroy de Bouillon désireux avant tout de protéger les intérêts de l’Église dans l’État latin en formation, choisit lui-même de porter le titre d’avoué du Saint-Sépulcre, car il ne voulait pas ceindre une couronne d’or là où leChrist avait porté unecouronne d’épines.
Le, le roi Godefroy de Bouillon meurt tué par une flèche empoisonnée, selon le chroniqueur Ibn al-Qualanissi, alors qu’il dirigeait les opérations du siège d’Acre, mais selon les chroniqueurs francs il serait mort de lapeste.
En,bataille de Ramla près deJaffa, lors de laquelle 20 000 guerriers égyptiens débarquent et prennent par surprise le roi Baudouin et ses chevaliers qui sont massacrés. Le roi réussit à se sauver, mais Jérusalem se retrouve sans défense, or curieusement les Égyptiens ne tentent rien et repartent.
Dans les années 1180, le plus puissant seigneur du monde musulman était le sultan d’Égypte,Salâh al-Dîn, ditSaladin. Il dominait une grande partie du Levant et avait en général de bons rapports avec les chrétiens. Lors de labataille de Hattin (Attîn), Saladin battit les chrétiens et finalement entra en vainqueur à Jérusalem en. Cet évènement dès qu’il fut connu enEurope entraîna l’appel à latroisième croisade.
En 1189, l’empereurFrédéric Barberousse, le roi de FrancePhilippe Auguste et le roi d’AngleterreRichard Cœur de Lion, unirent leurs forces et formèrent une très importante armée, l’armée des Rois. Cependant Frédéric Barberousse se noya, et Philippe Auguste quitta la croisade après la prise de Saint-Jean-d'Acre. Resté seul, Richard Cœur de Lion accomplit des prodiges mais finalement, en 1192, avant de repartir, il négocia une trêve avec Saladin, aux termes de laquelle, Jérusalem restait définitivement aux mains de Saladin, les pèlerins chrétiens étaient autorisés à s’y rendre librement et les « Francs » conservaient les ports du Levant, ainsi queChypre.
Avec la défaite des Croisés et la victoire de Saladin, la communauté juive redevint plus nombreuse, surtout dans les villes côtières.
En 1211-1212, 300 rabbins d'Europe émigrent en Palestine
En 1228 et 1229, l’empereur germaniqueFrédéric II, excommunié, organisa sa propre croisade enTerre sainte, et, essentiellement par ladiplomatie, il obtint la restitution deBethléem, deNazareth et de Jérusalem.
En 1244, les musulmans reprennent définitivement Jérusalem.
En 1516, le sultan turcSélimIer d'Istanbul conquiert la Palestine qui va devenir durant 4 siècles, jusqu'en 1917, une des provinces arabes de l’Empire ottoman, un an avant l'Égypte, mais il laisse aux milicesmamelouks le pouvoir au niveau local, avec le titre deBey. VoirSandjak de Gaza (1516-1916).
Les Ottomans reprennent Jérusalem en 1705 ; le naqib est capturé et exécuté àConstantinople en 1707. Les fonctions de naqib al-ashraf et demufti sont transférées à une autre branche chérifienne, les Ghudayya, qui reprend le nom defamille al-Husseini et domine la vie sociale de la Palestine jusqu'au milieu duXXe siècle[27].
De 1740 environ à 1775, le nord de la Palestine (eyalet de Sidon) est dominé parDahir al-Umar qui établit sa capitale àTibériade puisAcre ; il développe l'économie de la région mais il est exécuté en 1775. Certains de ses partisans se rallieront aux Français deBonaparte[28].
Le généralNapoléon Bonaparte, durant sacampagne d'Égypte, mène campagne en Palestine etassiège Saint-Jean-d'Acre. Les Français trouvent quelques concours parmi les anciens partisans de Dahir al-Umar et les chiites mais se heurtent à la résistance des tribusnaplousiennes[28]. Pendant le siège d'Acre, le, Bonaparte aurait rédigé une proclamation à laNation juive l'appelant à reprendre son indépendance et combattre aux côtés des Français ; l'authenticité de cette proclamation est douteuse et elle n'est connue que par une traduction allemande[29].
1840 :Deuxième Guerre égypto-ottomane, l'intervention des puissances occidentales oblige Méhémet Ali à restituer la Syrie et la Palestine aux Ottomans. Ceux-ci mettent en place un nouveau système de prélèvement de l'impôt, plus efficace fiscalement mais qui affaiblit l'autorité des chefs des villages en faveur des notables urbains etpaupérise la population paysanne[30].
1869 : Construction de la première route carrossable entreJaffa etJérusalem[32].
1873 : Les territoires allant deRamleh-Jaffa, au nord, jusqu’à l’Égypte, au sud, relèvent désormais directement des autorités deConstantinople. Jusque-là, laJudée et laSamarie relevaient de l’administration deDamas, alors que laGalilée relevait deBeyrouth.
Les voyageurs occidentaux décrivent la Palestine comme un pays fermé et hostile aux étrangers. Sauf àAcre qui est une « échelle » commerciale, et àJérusalem,ville de pèlerinage, ils ne peuvent circuler qu'incognito, en habit oriental[34] : les routes sont à peine praticables aux cavaliers tandis que les habitants, qu'ils soientmusulmans,druzes ouchrétiens, les soupçonnent d'espionnage ou desorcellerie et ils s'exposent à être pillés par les Bédouins[35].
Les juifsashkénazes originaires d'Europe centrale et orientale, les juifssépharades originaires d'Espagne, d'Afrique du Nord et deTurquie et lesjuifs mizrahim, originaires duMoyen-Orient, sont de condition modeste et se concentrent dans des quartiers àJérusalem,Hébron,Safed etTibériade. Ils ne représentent au total qu'une minorité (hormis dans ces villes). La population arabe vit à 70 % dans des petits villages dans les collines, à proximité des sources et des puits, où,métayers, ils vivent d'une agriculture traditionnelle. Les grands propriétaires terriens vivent dans les villes et, pour certains, àBeyrouth,Damas et Paris. C'est à eux, principalement, que les terres seront achetées, privant ainsi les métayers de leur outil de travail.
Propriétaires arabes et acheteurs juifs fêtant ensemble la vente et l'achat de terres (date inconnue av. 1953)
Dans les milieux ouvriers juifs socialistes européens, des quêtes sont organisées pour l'achat de terres en Palestine, des gravures d'époque présentent ces quêtes populaires.
Lesionisme moderne est né dans les milieux juifs ouvriers qui influenceront directement le style de vie des nouveaux arrivants : une société proche des idéologies socialistes et des méthodescollectivistes soviétiques, en créant des collectivités semblables auxkolkhozes russes (coopératives agricoles de production qui avait la jouissance de la terre qu'elle occupait et la propriété collective des moyens de production), où tout est mis en commun au service de la communauté. Dans les campagnes, ces collectivités appeléeskvoutza, modernisées ensuite par lekibboutz et lemochav, coexistant avec un secteur privé.
1896 : Les idées deTheodor Herzl se concrétisent. Bien qu'en public, il prétende que l'arrivée des Juifs n'apporterait que des bienfaits matériels, il est conscient du problème que pose la présence de la population arabe en Palestine, mais il se garde d'en parler[36].
1899 : Création duFonds pour l'implantation juive, chargé de générer le financement des activités pour l’achat de terres en Palestine.
Dans la même période (1883-1920), plusieurs groupes d’Algériens fidèles d’Abdelkader immigrent en Palestine. D’autres groupes les avaient précédés dans les années 1830. Quatre villages algériens ont été recensés par lePEF : Deishum, Kafr Sabt, Mazar (Madhar) et Olam, les premiers villages construits étant abandonnés dans les années 1870. Six petits villages ont été fondés enGalilée[37].
1908 : Ouverture près deJaffa du « Bureau palestinien » destiné à organiser l’achat de terres par leDrArthur Ruppin (1876-1943), ainsi que duPalestine Land Development Company (PDLC).
En mars, incidents à Jaffa entre Juifs et Arabes.
1909 : Fondation d’un petit bourg juif à proximité de Jaffa qui deviendra la ville nouvelle deTel Aviv.
La notion de « travail juif », au cœur de la philosophie socialiste, conduit à l'exclusion des Arabes de l'économie juive. Cette politique exacerbe l'hostilité des Arabes envers le sionisme. Paradoxalement plus ouverts, les riches propriétaires terriens utilisent la main d'œuvre arabe, moins chère et plus expérimentée[38].
1910 : À Jerusalem, sur une population totale de 73 700 personnes, 47 400 sont juifs, 9 800 musulmans, 16 500 chrétiens. (En 1860, sur 18 000 personnes, on comptait déjà 8 000 juifs, 6 000 musulmans et 4 000 chrétiens)
1915 : En pleineguerre, leRoyaume-Uni, laFrance et laRussie planifient dans le plus grand secret le partage duProche-Orient et définissent les contours de leurs zones d’influence. Ils pensent que la Palestine est un cas particulier, du fait de l’enjeu symbolique que constituent leslieux saints, et doit bénéficier d’un « statut international ».
:Arthur Balfour, ministre britannique des Affaires étrangères par sadéclaration, adressée au BaronEdmond de Rothschild au Royaume-Uni, promet au peuple juif, mais à certaines conditions, comme le respect des populations déjà présentes dans la région, la création d’un « foyer national juif » sur la terre de Palestine, mais il ne s’agit pas encore d’unÉtat juif.
Rencontre entre l'émir Fayçal etChaim Weizmann le ; la possibilité d'une coopération judéo-arabe apparaît. L’émir Fayçal envisage favorablement la venue des Juifs en Palestine et la fondation d’un Foyer national juif.
: Lors de la fête traditionnelle musulmane deNabi Moussa, transformée en manifestation pour l’unité syrienne (le projet d'un grand état arabe unifié sur tout le Moyen-Orient), des violences éclatent entre Juifs et Arabes, et la situation tourne à l’émeute.
Drapeau de laPalestine mandataire.Passeport britannique de la Palestine mandataire.Monnaie de 1927.Billet de banque de 1929.Timbre poste de 1928.
En 1921 :
De passage àJérusalem, le jeune secrétaire d’État britannique aux Colonies,Winston Churchill, reçoit une délégation islamo-chrétienne qui lui déclare : « Si les sionistes n’étaient venus en Palestine que comme des hôtes, ou si les choses en étaient restées à ce qu’elles étaient avant la guerre, il n’y aurait pas de problème Juifs et de non-Juifs. Mais c’est l’idée d’une Palestine transformée en un Foyer national juif que les Arabes rejettent et combattent ».
Les mouvements palestiniens refusant de cautionner la construction d’un « Foyer national juif », ils rejettent toute participation aux institutions politiques du mandat britannique, à l’exception de la gestion des affaires religieuses.
1922 : Premierlivre blanc : laTransjordanie (partie orientale du territoire mandataire britannique) devient un émirat autonome. Elle est soustraite à l’immigration juive.
1928 : la Palestine vivait jusqu’en 1926 dans un calme relatif, mais la communauté juive - leyichouv - traverse depuis une crise profonde. Le tarissement de l’immigration juive permet même àcertains[Qui ?] de parler de « banqueroute du projet sioniste ». Cette année-là, la commémoration par les juifs sionistes de ladestruction du Temple par lesRomains se radicalise et est ressentie comme une provocation par la communauté musulmane. De nombreux incidents ont lieu près dumur des Lamentations. Des rumeurs commencent à circuler, au sujet d’uncomplot juif, dont le but de s’emparer de l'esplanade des Mosquées.
1929 :
La rumeur aboutit à desémeutes qui prennent des allures depogrom anti-juif; massacres àHébron puis àSafed : 113 juifs tués et 339 autres blessés. Pourtant, l'émigration reprend, et de nombreux juifs d’Europe centrale continuent d’arriver en Palestine, apportant des capitaux et achetant de plus en plus de terres arabes. C’est le début de la5eAlya.
Création de l’Agence juive exécutif de l’Organisation Sioniste Mondiale en Palestine Mandataire (OSM).
26 octobre : Premiercongrès des femmes arabes à Jérusalem, avec 200 participantes palestiniennes. Parmi les motions votées, l'opposition à la déclaration Balfour et à l'immigration sioniste. Participent notammentMatiel Mogannam,Nabiha Nasir etBasma Faris.
1930 :
Publication du secondLivre Blanc britannique, prévoyant de limiter pour la première fois l’immigration des Juifs en Palestine.
Affaire deWadi al-Hawarith (jusqu’en 1933) : leFonds national juif achète des milliers d’hectares de terres auprès depropriétaires absents(en), mais la population refuse son expulsion, qui a lieu en 1933. Les habitants expulsés ont cultivé leurs terres au moins jusqu’en 1945 et certains sont restés sur place.
1931 : Deuxièmerecensement britannique. La Palestine compte 175 000 Juifs et 880 000 Arabes (pour 84 000 Juifs et 760 000 Arabes lors du premier recensement en 1922)[40]. En 1939, la Palestine comptera 1 070 000 Arabes et 460 000 Juifs[41].
En 1933 :
Adolf Hitler accède au pouvoir enAllemagne ; l'accord Haavara est mis en place entre la fédération sioniste et le gouvernement allemand duTroisième Reich pour faciliter l'émigration des Juifs allemands.
en octobre, àHaïfa, des émeutiers arabes s’en prennent aux autorités britanniques qu’ils considèrent comme responsables des progrès du sionisme.
1934 : Début de laHapa'alah, entreprise d’immigration illégale de réfugiés juifs alors que leur nombre dépasse les quotas imposés par les Britanniques.
: une révolte populaire arabe éclate, avec une nette coloration d’islam populiste et deguerre sainte, menée par lecheikhIzz al-Din al-Qassam. Après sa mort, en novembre, unegrève générale est lancée pour obtenir l’arrêt de l’immigration juive et la vente des terres aux juifs. Elle se prolongera jusqu’en.
En 1936 : Début de l’opérationHoma Oumigdal (murailles et tour), qui est une entreprise d’implantations aboutissant, de 1936 à 1939, à 51 nouvelles localités créées chacune en une seule nuit.
: La révolte arabe, soutenue par le grandmufti de Jérusalem,Mohammed Amin al-Husseini, se généralise après la grève générale. Les Britanniques et les Juifs sont visés par de nombreuxattentats.
1937 :
Lacommission britannique Peel propose un projet departition de la Palestine entre Juifs et Arabes (15 % du territoire à l'État juif). Le gouvernement britannique finit par accepter le principe de cette recommandation. Il s’agit là du premier texte suggérant le partage du pays entre Juifs et Arabes. Malgré le soutien deBen Gourion, l'Agence juive rejette le plan, tout comme les dirigeants palestiniens.
Des groupes armés arabes s’en prennent aux Britanniques, aux Juifs et aux « traîtres arabes ». Les Britanniques mènent une dure répression, et en deux années réussissent à vaincre et à décapiter ce mouvement national palestinien.
L'Irgoun commet, en 1937 et 1938, une série d'attentats à la bombe contre les foules et les bus arabes en représailles contre les attentats arabes. Ces actions font environ 250 victimes civiles arabes[42].
David Ben Gourion se rallie à la thèse, largement débattue, du « transfert » :« Le transfert obligatoire [nous] apporterait une immense région [pour la colonisation]. […] Je suis en faveur d'un transfert obligatoire et je n'y vois rien d'immoral. »[43].
Celui-ci prévoit que « au terme de la période de cinq ans, aucune immigration juive ne sera plus autorisée, à moins que les Arabes de Palestine ne soient disposés à y consentir »[44].
Par ailleurs, « le gouvernement de Sa Majesté déclare aujourd’hui sans équivoque qu’il n’est nullement dans ses intentions de transformer la Palestine en un État juif. [il a le] désir […] de voir s’établir finalement un État de Palestine indépendant »[44].
Ce projet officiel semble entraîner la fin des espoirs sionistes, et provoque une nette dégradation des relations entre l'Agence juive (l'exécutif sioniste en Palestine), et le gouvernement britannique.
1941 :« Le Grand Mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini, rencontra plusieurs dirigeants nazis dontAdolf Hitler etHeinrich Himmler, espérant les amener à adopter la cause arabe et même à étendre leurs mesures anti-juives aux Juifs de Palestine. Lors de sa réunion avec Hitler, en novembre 1941, al-Husseini obtint d'Hitler la promesse que « l'objectif allemand serait (…) la destruction des éléments juifs résidant dans la sphère arabe » »[45]. Le Mufti soutiendra les forces de l'Axe jusqu'à la fin de laSeconde Guerre mondiale. La majorité des Palestiniens et des Arabes ne suivront pas le Mufti[46],[47].
: À la conférence de Biltmore, qui réunit l'Agence Juive et les délégués sionistes américains,David ben Gourion annonce que l'objectif officiel du sionisme est la création d'un « commonwealth juif », une « patrie des Juifs »[48]. C'est la première revendication d'un état indépendant, l'Agence juive s'étant jusqu'alors gardée d'affronter la puissance mandataire sur ce point, en restant à la revendication plus consensuelle et plus floue d'un « foyer national juif » autonome.
: l'Irgoun, organisation armée sioniste issue de ladroite sioniste, rompt lecessez-le-feu qu'elle respectait depuis 1940 du fait de laguerre, et lance une campagne d'attentats contre les Britanniques, qui durera jusqu'en 1948. LeLehi, une dissidence de l'Irgoun, reprend aussi ses opérations anti-britanniques. Les attaques, en combattant les deux points les plus rejetés duLivre blanc de 1939 visent à permettre une libre émigration juive en Palestine afin de modifier le rapport de force démographique, et à empêcher la création de l'état palestinien unitaire qui était envisagé. Un troisième objectif s'y ajoute progressivement : le départ des Britanniques.
, le haut commissaire britannique pour la Palestine (gouverneur), sirHarold Mac Michael, très impopulaire dans leYichouv[49], échappe à une tentative d'assassinat du Lehi.
1946 : laTransjordanie acquiert son indépendance et devient le royaume hachémite deJordanie.
22 Juillet 1946 :Attentat de la milice juive dirigée par Menahem Begin (Irgoun) contre le QG britannique à l'hôtel du Roi David à Jérusalem ayant fait 91 morts et 46 blessés, qui est à l'origine de l'abandon de son mandat au profit des instances de l'ONU .
: le bateauExodus est expulsé des côtes de Palestine vers l’Europe, portant à son bord 4 500 survivants de laShoah, suscitant un important mouvement de sympathie international.
: Devant l'augmentation des attentats commis par les organisations armées sionistes (surtoutIrgoun etLehi, et dans une moindre mesureHaganah), les Britanniques annoncent l'abandon de leurmandat sur la Palestine.
L'UNSCOP considère deux options. La première était la création d'États juif et arabe indépendants, avec la ville de Jérusalem placée sous contrôle international. La seconde consistait en la création d'un seul État fédéral, contenant à la fois un État juif et un État arabe.
L'Agence juive coopère largement avec l'UNSCOP, mais leHaut Comité arabe (représentant les Palestiniens arabes) refuse, considérant que « les droits naturels des Arabes de Palestine sont évidents et ne peuvent continuer à faire l'objet d'enquête »[50], et critiquant l'absence de prise en compte de l'idée d'un état indépendant unitaire. Ce sont lesétats arabes qui défendent la position palestinienne.
Sur le principe, les représentants de la jeuneLigue arabe rejettent toute division de la Palestine mandataire, et réclament une indépendance unitaire[50]. La fin de l'immigration juive est demandée, les Juifs déjà installés et ayant « acquis légalement la nationalité palestinienne [auraient] les mêmes droits [que les] Arabes »[51].Hamid Frangié, un représentant libanais, indique à l'UNSCOP qui demande des précisions sur ce dernier point que « les Juifs entrés illégalement en Palestine ou n'ayant pas demandé la nationalité - au total, d'après lui, 400 000 personnes, soit les deux tiers des immigrants - seraient […] expulsés »[52]. Pour le Haut comité arabe, « l'affrontement en Terre sainte met aux prises, non deux légitimités, mais des autochtones avec des colons étrangers »[53].
Deux états, un juif et un arabe, sont créés. Le territoire israélien proposé couvre 55 % de la Palestine mandataire (voirCarte du plan de partage), qui abriterait une population de 498 000 Juifs sur 650 000 (37 % de la population totale de la Palestine), plus une minorité de 407 000 Arabes sur 1 237 000. À l'époque du vote, 7 % du territoire de la Palestine avait déjà été acquis en propriété foncière par la population juive grâce au financement par desmécènes et auxcollectes de fonds.
Le territoire des deux états ne comprend pas Jérusalem, où vivent 100 000 Juifs supplémentaires aux côtés de 105 000 Arabes, et dont le statut prévu est celui de zone internationale[54].
Les Britanniques se sont abstenus, souhaitant préserver leurs intérêts dans le monde arabe sans s'opposer aux Américains.
L'Agence juive soutient le plan, lequel est rejeté par la droite nationaliste sioniste :Parti révisionniste,Irgoun etLehi.
Les pays arabes votent contre le plan, et quittent la salle du vote après celui-ci[55]. Toutes les organisations politiques palestiniennes s'opposent au plan, à l'exception duparti communiste, qui s'aligne surMoscou.
Bien que la principale objection soit la création d'un état pour des « colons étrangers[53] », la partie arabe critique aussi de façon plus technique le tracé de la frontière. Celui-ci a en effet été dessiné de façon à englober le maximum de villages juifs à l'intérieur de l'État juif, la réciproque n'étant pas respectée. La frontière englobe enfin 55 % du territoire palestinien, les Juifs ne représentant à l'époque que 37 % de la population.
Dès le lendemain de l'adoption duplan de partage par l'ONU, les manifestations de joie de la communauté juive sont contrebalancées par les manifestations d'opposition arabe dans tout le pays[59]. En effet, de graves affrontements ont déjà lieu et dans tout le Proche-Orient, les extrémistes islamistes s'en prennent aux communautés juives[60].
: un « vent de violence »[62] va rapidement et spontanément s'installer, annonciateur de la « guerre civile[63] ». Dans toutes les zones mixtes où vivent les deux communautés, à Jérusalem et Haïfa en particulier, attaques, représailles et contre-représailles de plus en plus violentes se succèdent. Les tirs isolés évoluent en batailles rangées ; les attaques contre le trafic se transforment en embuscades. Des attentats de plus en plus sanglants se produisent, auxquels répondent à leur tour des émeutes, des représailles et d'autres attentats.
Dans la nuit du au, une troupe composée de 700 Syriens, en tenue de combat, bien équipée et disposant de transports mécanisés entre en Palestine « via la TransJordanie »[66].
Le, une « bande de 300 hommes, venant de l'extérieur de la Palestine, s'est établie dans la région deSafed enGalilée et est probablement responsable des attaques intensives au mortier et à l'arme lourde de la semaine contre la colonie de Yechiam »[66].
- :
les attaques menées par lesnationalistes palestiniens et les volontaires arabes se généralisent, sous le nom de « guerre des routes ». Les communications entre implantations juives et avec laJérusalem juive deviennent difficiles. Les forces juives sont sur la défensive.
En mars, rédaction duplan Daleth par laHaganah, lequel prévoit « destruction de villages […]. En cas de résistance, les forces armées doivent être détruites et la population expulsée en dehors des frontières de l'État hébreu ». Desnouveaux historiens commeIlan Pappé ouWalid Khalidi le considèrent comme un plan de « nettoyage ethnique », alors queBenny Morris ouYoav Gelber le considèrent plutôt comme un plan limité à la gestion des affrontements autour des « bases ennemies »[67].
Première vague de réfugiés : environ 70 000 Palestiniens arabes, essentiellement des membres des couches moyennes et supérieures, qui partent pour l'étranger dans l'attente de la fin des combats.
Début, laHaganah, principale milice clandestine, dépendant de l'Agence juive (le gouvernement duYichouv), reçoit sa première grosse livraison d'armes en provenance deTchécoslovaquie (en quelques mois, sous la direction deYigaël Yadin, elle deviendra une véritable armée professionnelle).
Début de la contre-attaque des forces sionistes : décidée par Ben Gourion, l'Opération Nahshon est lancée le par la Haganah pour dégager laJérusalem juive avec laquelle les communications sont devenues très difficiles.
9 avril, l'Irgoun et leLehi, assistés par la Haganah, prennent le village deDeir Yassin. Après le retrait de la Haganah, un massacre est commis contre les civils. Le massacre est condamné par l'Agence juive et les dirigeants de la Haganah[68][réf. non conforme], mais sans sanctions judiciaires.
Courant avril, la Haganah conquiertTibériade etHaïfa, puis, par l'opérationYiftah sous la direction deYigal Allon,Safed, pendant que l'Irgoun s'empare deJaffa.
En un mois et demi (avril-mai), les villages arabes tombent les uns après les autres.
Seconde vague de l'exode palestinien. D'après un rapport duShai (service de renseignement militaire de la Haganah) daté du[70], 391 000 personnes sont parties depuis, ce qui estime la seconde vague à 320 000 réfugiés. Le rapport indique : « au moins 55 % du total de l’exode ont été causés par nos opérations [de la Haganah] […], [l’Irgoun et le Lehi] ont directement causé environ 15 % de l’émigration ». Deux pour cent des départs seulement seraient des expulsions directes, chiffre considéré comme sous-estimé parMorris, qui l'évalue plutôt à 10 %.
Carte des évolutions territoriales entre 1947 et 1949 : l'État palestinien prévu par le plan de partage de 1947 n'est pas créé ; Israël, l'Égypte et la Jordanie se partagent son territoire.
Dans les jours qui suivent, des armées composées d'environ 1 000 Libanais, 6 000 Syriens, 4 500 Irakiens, 1 000 Égyptiens et entre 6 000 et 9 000 Transjordaniens se joignent aux forces arabes civiles (12 000 hommes) et à l'Armée de Libération (3 800 hommes d'après Gresh et Vidal[65]). Israël se retrouve comme avant avril sur la défensive.
- : première trêve israélo-arabe. Les armes affluent en Israël, en particulier en provenance dubloc de l'Est qui souhaite la défaite des Britanniques et de leurs alliés arabes. Création et organisation deTsahal, qui regroupe toutes les milices juives.
Juillet - octobre :
Israël conquiert la plus grande partie de la Palestine, hors leNéguev et laCisjordanie.
Troisième vague de départ (300 ou 350 000 des réfugiés), accompagnés de certains massacres[71]. Selon Morris[72] ou Gelber[73][réf. incomplète], s'appuyant sur les archives de Tsahal, les expulsions deviennent particulièrement nombreuses.
Au total, ce sont à la fin 1948 entre 700 000 et 730 000 Palestiniens[74] qui fuiront ou seront chassés de leur terre et leur maison. Cet exode est à la fois intérieur vers labande de Gaza et laCisjordanie et extérieur vers laSyrie, leLiban et laJordanie. À la fin de la guerre, plus de la moitié des Palestiniens sont des réfugiés : il en reste moins de 150 000 en Israël, 400 000 en Cisjordanie, 60 000 dans la bande de Gaza[75]. À la suite de l'annexion de la Cisjordanie par laTransjordanie, la plus grande partie de ces réfugiés palestiniens passeront sous tutelle jordanienne. Le Liban et la Syrie accueillent chacun à peu près 100 000 réfugiés, l’Irak 5 000 et le restant sera sous administration égyptienne dans la bande de Gaza.
La Palestine comptait environ 1 800 000 habitants (musulmans, juifs et chrétiens) dont environ 1 200 000 palestiniens de souche. En quelques mois, elle voit la majeure partie de la population palestinienne de souche fuir ou être chassée des zones sous contrôle israélien. Les réfugiés furent remplacés par les immigrés juifs survivants de laShoah, ainsi que par les réfugiés juifs chassés ou fuyant à leur tour les pays arabes. (Voir notamment à ce sujetDiaspora palestinienne.)
: la loi sur les « propriétés abandonnées » permet la saisie des biens de toute personne « absente ». Elle définit un « absent » comme une personne qui « pendant la période du au, se trouvait quelque part ailleurs sur laTerre d’Israël située à l’extérieur du territoire d’Israël » (ce qui signifie la Cisjordanie ou la bande de Gaza) ou dans d’autres États Arabes. Les anciens villages arabes sont détruits, et leurs terres redistribuées à des communautés agricoles juives,mochavim oukibboutzim, formalisant légalement la volonté d'empêcher tout retour[réf. nécessaire].
: annexion de la Cisjordanie par laTransjordanie, qui devient alors laJordanie. LaPalestine, qui avait obtenu une existence juridique à partir du mandat de laSociété des Nations de 1922, cesse toute existence légale, partagée entre Israël (77 %), la Jordanie (20 %), et l'Égypte (2 %). Seule labande de Gaza n'est pas formellement annexée par l'Égypte, tout en restant cependant administrée par elle en l'attente d'une hypothétique « libération de la Palestine ».
En 1968, leFatah, groupe politique et militaire de résistance palestinienne, est la cible d’une attaque majeure de l’armée israélienne sur le village jordanien deKarameh, durant laquelle plus de 150 combattants palestiniens succomberont sous le feu israélien et 29 soldats israéliens seront tués par les forces armées jordaniennes. Malgré sa défaite sur le terrain, la bataille est considérée comme bénéfique par le Fatah, les Israéliens s’étant finalement retirés.
En 1970, Yasser Arafat appelle au renversement de la monarchiehachémite, en s’appuyant sur le fait que 75 % des habitants de laJordanie sont maintenant palestiniens à un degré ou à un autre. Le roiHussein ne se laisse pas faire et fait massacrer par dizaines de milliers les Palestiniens, qu’ils soientfedayins ou civils, obligeant Yasser Arafat à se réfugier auLiban. Cet épisode dramatique est connu sous le terme deSeptembre noir.
En 1974, le, leroi Hussein renonce à toutes revendications sur laCisjordanie et les chefs d’États arabes déclarent que l’OLP est le seul représentant légitime de tous les Palestiniens. L’OLP est admise comme membre à part entière de laLigue arabe en 1976.
1987 : Début àGaza de lapremière intifada, la « guerre des pierres » ou la « révolte des pierres », initiée par la population palestinienne contre l'occupation et les humiliations israéliennes. Elle durera sept années.
En 1988, avec l’Intifada, Yasser Arafat reformule sa pensée politique, à travers la « Déclaration d’indépendance de l’État de Palestine », préparée parJerome Segal, un universitaire juif américain d’extrême-gauche, et prononcée àAlger. Arafat se fait élire, par le Conseil national palestinien, président de l’État qu’il proclame indépendant en novembre à Alger.
Le a lieu une conférence de paix àMadrid, parrainée par Moscou et Washington.
En, à la suite de négociations secrètes menées àOslo, unaccord de paix est signé à laMaison-Blanche sous l’égide du présidentBill Clinton. Le monde entier retient la poignée de main échangée avec le premier ministre israélienYitzhak Rabin et la nouvelle donne géopolitique que constitue le plan d’Oslo.
En 1994 : Yasser Arafat et l’Autorité palestinienne s’installent à Gaza. À la suite desaccords d'Oslo, Yasser Arafat reçoit avecShimon Peres et Yitzhak Rabin leprix Nobel de la paix. Le, l’accord sur l’autonomie de Gaza etJéricho, entériné au Caire, marque le début de la période d’autonomie. L’armée israélienne se retire de 70 % de la bande de Gaza et de Jéricho.
Le : Arafat revient en Palestine après plusieurs années d’exil. Il constitue à Gaza l’Autorité nationale palestinienne et en est élu président en 1996.
Le : Yitzhak Rabin est assassiné par un extrémiste juifYigal Amir qui lui reproche la rétrocession des terres juives. Il est remplacé par le travaillisteShimon Peres qui perdra le pouvoir six mois plus tard au profit du politicien dedroiteBenyamin Netanyahou.
- : Retrait israélien de plusieurs villes deCisjordanie.
Durant les années 1994 à 2000, selon un rapport duFMI, l’économie palestinienne a augmenté à un rythme de 9,28 % par an, et les investissements de 150 %, ce qui en fait l’un des taux de développement les plus élevés au monde lors de cette période, mais cette croissance ne profite pas au peuple du fait du coût économique et social exorbitant de la lutte contre Israël et de lacorruption généralisée des dirigeants palestiniens.
: Netanyahu et Arafat signent àWye Plantation (États-Unis) un accord sur le retrait israélien de 13 % de la Cisjordanie. Le 14 décembre, les articles de lacharte palestinienne appelant à la destruction d’Israël sont supprimés.
En 2000, le nouveau premier ministre israélienEhud Barak propose à Yasser Arafat de reconnaître l’État palestinien. L’État proposé voyait lescolonies israéliennes non démantelées, était amputé de près de 10 % desterritoires palestiniens occupés avec un contrôle israélien à l’ouest duJourdain, avec les colonies qui amputent encore de 40 % le contrôle du territoire (du fait des routes de détournements reliant les colonies entre elles) ; l'état proposé n'a pas le contrôle de ses frontières, est démilitarisé, et il était prévu d’y inclure la ville d'Abu Dis à Jérusalem pour la renommerAl Quds (le nom arabe de Jérusalem). La proposition inclut le retour en Israël même de 250 000 descendants des réfugiés de 1948. À la suite de l'échec des négociations ont lieu lesaccords de Taba, mais Barak n'a pas voulu signer car son mandat arrivait à son terme. De plus, il restait encore des contentieux à régler (Jérusalem Est, les colonies à démanteler, une reconnaissance demandée par les Palestiniens de la responsabilité israélienne pour les réfugiés).
En, uneseconde Intifada est déclenchée ; elle tourne rapidement à la guerre. D’après Imad Al Faluji, ministre palestinien de la Communication ( -), la seconde Intifada a été planifiée par les treize formations dès la fin dusommet de Camp David II, en. La visite d’Ariel Sharon sur l’esplanade des Mosquées (aussi appeléemont du Temple) ayant été vécue comme une provocation par les Palestiniens, elle serait l’étincelle qui déclencha le début de l’Intifada le lendemain.
- : Retrait et démantèlement des colonies juives de labande de Gaza où 8 000 colons sont évacués en Israël par l'armée israélienne, ce qui provoque une fracture au sein de la population entre les pro-retrait favorables au dialogue avec les Palestiniens et les anti-retrait favorables à la poursuite de la colonisation.
: Après trente-huit ans d’occupation et de colonisation de la bande de Gaza, le départ des derniers soldats israéliens marque un tournant dans l'avenir du Proche Orient. Le retrait de Gaza, le démantèlement de plusieurs colonies en Cisjordanie ainsi que la construction de labarrière de sécurité (le « mur de l'apartheid » du point de vue palestinien) envisage les frontières d'un futurÉtat palestinien et rassure lesIsraéliens sur des frontières sûres.
- : Le premier Ministre israélien,Ariel Sharon, acteur principal du plan de désengagement israélien de la bande de Gaza, subit deuxattaques cérébrales successives et plonge dans uncoma profond.
: Tenue desélections législatives palestiniennes. Stupeur et crainte pour l'avenir remplace l'optimisme du récent retrait israélien de Gaza. Malgré les efforts de paix de Mahmoud Abbas (président de l'Autorité palestinienne) et malgré le désengagement israélien de Gaza, le peuple palestinien élit massivement leHamas (partiislamiste qui ne reconnaît pas Israël et appelle à sa destruction). Le Hamas obtient 74 des 132 sièges auparlement palestinien entraînant la démission du1er MinistreAhmed Qoreï. Les États-Unis décident de stopper leurs versements financiers au gouvernement palestinien tant que le Hamas n'aura pas reconnu Israël et qu'il n'aura pas renoncé à son projet de destruction totale de l'État hébreu.
: Israël, par la voix de son Premier ministre intérimaire,Ehud Olmert, décide de geler les fonds dus à l'Autorité palestinienne, de peur qu'ils ne parviennent à des éléments terroristes.
: Un groupe de combattants palestiniens attaque un poste armé deTsahal à la frontière sud d'Israël via un tunnel près deKerem Shalom qui passe au sud de la bande de Gaza. Durant l'attaque, deux soldats israéliens sont tués, trois autres blessés, dont le caporalGilad Shalit qui est enlevé par les Palestiniens. Mohammed Abdel Al, un porte-parole desComités de Résistance populaire, a révélé que l'attaque de ce lieu était planifiée depuis deux mois dans le but de réclamer la libération de prisonniers palestiniens enfermés en Israël.
: Israël lance l'opération Pluies d'été, officiellement dans le but de récupérer le soldat capturé par le commando palestinien. Plusieurs unités terrestres de Tsahal sont engagées dans les combats ainsi que deshélicoptères et des frappes aériennes debombardiers F-15 etF-16. Le second objectif de cette offensive est de mettre fin aux tirs incessants deroquettes Qassam tirées depuis Gaza sur le sud d'Israël (notamment la ville deSdérot (anciennementNajd enarabe) et de mettre la pression sur le gouvernement du Hamas qui cautionne ces attaques. C'est la première fois en 9 mois que l'armée israélienne revient sur ce territoire de l'Autorité palestinienne, depuis le plan de désengagement unilatéral terminé en. Les premiers jours de l'opération ont été marqués par la destruction, contraire auxconventions de Genève, de la seulecentrale électrique de Gaza, de trois ponts et de l'arrestation de plusieursparlementaires et ministres affiliés au Hamas.
Le, l'armée israélienne annonce unblocus total sur toutes les villes palestiniennes en Cisjordanie occupée, « jusqu'à nouvel ordre »[83].
Le, Israël approuve le « projet E1 », plan massif d’extension de la colonie deMa’ale Adumim, près deJérusalem-Est. Porté par le ministre d’extrême droiteBezalel Smotrich, le projet cherche explicitement à rendre impossible la création d’unÉtat de Palestine en coupant la continuité territoriale de laCisjordanie occupée et en la séparant de Jérusalem-Est[84],[85]. Dans un discours prononcé à l'occasion de la cérémonie de signature du projet le, le Premier ministre israélienBenjamin Netanyahu déclare : « Nous allons tenir notre promesse : il n'y aura pas d'État palestinien, cet endroit nous appartient »[85].
Quelques-unes despièces de monnaie découvertes dans la région palestinienne illustrent la diversité des pouvoirs qui s'y sont succédé à travers l'histoire. Pour la période moderne, on peut aussi s'intéresser aux monnaies turques (voir sur NumistaLes pièces de l'Empire ottoman) ouisraéliennes.
Sesterce sousHadrien. Revers : Hadrien levant la main face à Judaea tenant unepatère et une coupe ; à ses pieds, trois petits garçons tenant chacun unefeuille de palmier ; entre eux, un taureau sacrificiel couché sur l'autel. Inscription :Adventvi Avg Ivdaeae (« L'Empereur arrive en Judée ») (vers 134-138apr. J.-C.).
↑Histoire de l'humanité, T. 1,De la Préhistoire aux débuts de la civilisation, Éditions UNESCO, 2000, pp. 611-623 et pp. 1029-1035.(ISBN92-3-202810-7).
↑VoirDominique Valbelle,Dictionnaire de l’Antiquité, sous la direction Jean Leclant, éditions PUF, 2005, p. 1105.
↑Claude Vandersleyen,L’Égypte et la vallée du Nil T. 2, “De la fin de l’Ancien Empire à la fin du Nouvel Empire”, éditions PUF, 1995, pp. 163-206, armement p. 205.
↑Félix-Marie Abel,Histoire de la Palestine depuis la conquête d'Alexandre jusqu'à l'invasion arabe : De la conquête d'Alexandre jusqu'à la guerre juive,vol. 1, Librairie Lecoffre,(présentation en ligne)
↑a etbBenny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste (titre originalRighteous Victims. A History of the Zionist-Arab Conflict, 1881-1999.), Éditions Complexe (CNRS-IHTP), 2003,(ISBN2-87027-938-8), p. 21.
↑a etbBenny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste (titre originalRighteous Victims. A History of the Zionist-Arab Conflict, 1881-1999.), Éditions Complexe (CNRS-IHTP), 2003,(ISBN2-87027-938-8), p. 18.
↑Benny, Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, p. 35. En 1885,Theodor Herzl écrit ainsi dans son journal :« Nous devons essayer d’attirer la population démunie au-delà des frontières en lui procurant du travail dans les pays de transit et en empêchant qu’elle puisse en trouver chez nous. Le processus d’expropriation et le déplacement des pauvres doivent tous deux être accomplis avec discrétion et circonspection. ».
↑Seth Frantzman, Ruth Kark, « The Muslim Settlement of Late Ottoman and Mandatory Palestine: Comparison with Jewish Settlement Patterns »DOMES: Digest of Middle East Studies printemps 2013, volume 22,no 1,p. 83.
↑Benny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, p. 65.
↑Benny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, p. 125. Admirateur deMussolini, selonBenny Morris, tout en restant très attaché au libéralisme politique et économique, Jabotinsky ancre le parti révisionniste dans une idéologie de droite à la fois nationaliste et libérale. Son attitude vis-à-vis de Mussolini est quelque peu ambiguë. Il fustige le « la tendance maladive qui existe dans nos rangs à exagérer l'importance du pouvoir personnel » (Jabotinsky, dans « je crois », un article publié dansDoar Ha'yom le - cité par Marius Schattner,Histoire de la droite israélienne, 1991, p. 97). Fin 1927, il écrit « la revanche du chef est une idée à la mode que je déteste […]. Passe encore qu'un personnage commeMussolini enfourche un tel cheval. Du moins cet homme ne manque ni de grandeur ni de sens pratique, bien que je le supporte aussi peu que les autres » (Lettre à Oscar Grunzberg, - cité par Marius Schattner,Histoire de la droite israélienne, 1991, p. 346). Le mouvement révisionniste deviendra, après 1948, le partiHérout, qui donnera naissance auLikoud.
↑Benny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, p. 124.
↑Benny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, p. 140.
↑Arie Perliger et Leonard Weinberg,Totalitarian Movements & Political Religions, Vol. 4, No. 3 (2003) 91-118.
↑Benny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, p. 163.
↑a etbExtrait du troisième livre blanc sur la Palestine.
↑Gilbert Achcar, les Arabes et la Shoah, Actes Sud, coll.Sindbad, Arles 2009
↑Alain Gresh, De quoi la Palestine est-elle le nom?, Les Liens qui libèrent, Floch, septembre 2010
↑Alain Gresh et Dominique Vidal,Palestine 47, un partage avorté,Éditions Complexe, 1994, p. 77.
↑À son poste, chargé d'appliquer le « livre blanc » de 1939, Sir Mac Michael devait lutter contre l'immigration clandestine juive en Palestine, qui concernait souvent des juifs fuyant l'Europe nazie. C'est sous son mandat que se déroulera laTragédie du Struma, un cargo chargé de centaines de fuyards, qui sera torpillé après avoir été repoussé en mer, entraînant la mort de 768 personnes. L'émotion fut très vive dans leYichouv et y ancrera la mauvaise réputation de Sir MacMichael.
↑a etbAlain Gresh et Dominique Vidal,Palestine 47, un partage avorté,Éditions Complexe, 1994, p. 21.
↑Déclaration du représentant libanais, citée par Alain Gresh et Dominique Vidal,Palestine 47, un partage avorté,Éditions Complexe, 1994, p. 23.
↑Alain Gresh et Dominique Vidal,Palestine 47, un partage avorté,Éditions Complexe, 1994, p. 23.
↑a etbAlain Gresh et Dominique Vidal,Palestine 47, un partage avorté,Éditions Complexe, 1994, p. 24.
↑Chiffres donnés par Alain Gresh et Dominique Vidal,Palestine 47, un partage avorté,Éditions Complexe, 1994, p. 25.
↑Benny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, p. 206.
↑a etbAlain Gresh et Dominique Vidal,Palestine 47, un partage avorté,Éditions Complexe, 1994, p. 145.
↑a etbUnited Nations Special Commission, First special Report to the Security Council: The Problem of Security in Palestine, 16 avril 1948, § II.7.3,disponible sur le site des Nations unies.
↑Sur la controverse autour duplan Daleth, voir par exemple :
la présentation de la controverse dans le chapitreHistory and invention : was Plan D a blue print for "ethnic cleansing" du livre deYoav Gelber, pp.302-306.
Walid Khalidi,Plan Daleth : Master Plan for the conquest of Palestine,Middle East Forum, novembre 1961, réédité dans leJournal of Palestine Studies, Beyrouth, vol. XVIII,no 69, 1988, p. 4-37.
↑Idem, p. 230-231. Après avoir violé plusieurs filles arabes, ils massacrent hommes femmes et enfants
↑Idem, p. 235. (« Si vous ne fuyez pas immédiatement, vous serez tous massacrés, vos filles seront violées… »)
↑Le rapport s'intituleL’émigration des Arabes de Palestine dans la période 1/12/1947 - 1/6/1948.
↑Benny Morris,The Birth Of The Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press.
↑Yoav Gelber, clairement favorable à la position israélienne, et souvent critique des analyses deBenny Morris, parle ici de « nettoyage ethnique ».Palestine 1948, Sussex Academic Press.
↑Les estimations vont de 550 000 à 900 000 mais le chiffre généralement admis aujourd'hui est de 700 000 à 730 000. voir Benny Morris,The birth of the Palestinian Refugee Problem revisited, éditions Cambridge University Press, 2004,(ISBN9780521009676 et0521009677)
↑Benny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste (titre originalRighteous Victims. A History of the Zionist-Arab Conflict, 1881-1999.), Éditions Complexe (CNRS-IHTP), 2003,(ISBN2-87027-938-8), p. 277.
↑L.-G. Schlumberger, « Les principautés franques d’après les plus récentes découvertes de la numismatique »,Revue des Deux Mondes,,p. 592(lire en ligne)