Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Histoire de la Palestine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Frontières de laPalestine mandataire entre 1922 et 1948.
Situation de larégion de la Palestine dans leMoyen-Orient contemporain (2003).
Zones approximatives d'influence des royaumes antiques de la région pendant l'âge du fer.

L’histoire de la Palestine retrace les événements s'étant déroulés dans larégion de Palestine, située auProche-Orient, délimitée par lamer Méditerranée à l'ouest, et par le désert à l'est duJourdain et au sud par lapéninsule du Sinaï[1].

La région de Palestine est centrée sur celles deGalilée, deSamarie, deJudée et duNéguev. Ses limites sont approximativement le fleuveLitani au nord, lavallée du Jourdain, lamer morte et lavallée de l’Arava à l’est, et leSinaï au sud[2]. À l'époque descroisades, lePérée au nord-est de lamer Morte, laBatanée et laDécapole au-delà du Jourdain y étaient attachés.

Charnière entre la vallée duNil et la « terre entre les fleuves » (Mésopotamie), la région de la Palestine est habitée depuis des millénaires et a connu la présence et le brassage de nombreux peuples et la domination de nombreux empires :Cananéens,Hébreux,Philistins,Assyriens,Perses,Grecs,Romains,Byzantins,Arabes,Croisés,Ottomans etBritanniques. Région où se déroulent beaucoup des événements narrés dans laBible, elle présente une importance majeure pour lestrois grandes religions monothéistes : lejudaïsme (« Terre d'Israël »), lechristianisme (« Terre sainte ») et l'islam (« Lieux saints de l'islam »).

À partir duXXe siècle, la région est le théâtre principal des conflitsisraélo-arabes : laguerre de 1948-1949, lacrise du canal de Suez (1956), laguerre des Six Jours (1967), laguerre du Kippour (1973), laguerre du Liban (1982), lapremière intifada (1988), laseconde intifada (2000-2005), leconflit israélo-libanais de 2006, laguerre de Gaza de 2008-2009,celle de 2012,celle de juillet- et lacrise de 2021, puiscelle de 2023, suivie duconflit ouvert à partir du 7 octobre.

Préhistoire

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Préhistoire du Levant.

Paléolithique

[modifier |modifier le code]
Le site archéologique d'Ubeidiya a fourni des traces despremières migrations de l’Homo erectushors d'Afrique.
Carte de répartition des principaux sites àhachereaux auPléistocène moyen (Acheuléen).
Mugharet el-Zuttiyeh.
La grotte deEs Skhul.
Lemont du Précipice (grotte deQafzeh).
Lagrotte de Tabun.
Grottes au-dessus duNahal Amud (Grotte d'Amud (de)).
La région autour duRamat HaNadiv (en) à proximité deZikhron Yaakov (grotte de Kébara).

Les plus anciens vestiges d'Hominidés enPalestine ont été trouvés sur le site archéologique d'Ubeidiya, à quelque 3 km au sud dulac de Tibériade, dans lavallée du rift du Jourdain, fouillé en 1960 parMoshe Stekelis (en) puisOfer Bar-Yosef etNaama Goren-Inbar. Ils remontent auPaléolithique inférieur (Pléistocène), soit à plus d'un million d'années. Le site a fourni des outils caractéristiques de l'industrie lithique de l'Acheuléen constituant des traces despremières migrations de l’Homo erectushors d'Afrique[3],[4].

Les vestiges dusite préhistorique duPont des Filles de Jacob (Gesher Bnot Ya'aqov), entre laHauteGalilée et leplateau du Golan, datés de 790 000 ans, pourraient bien représenterla plus ancienne utilisation du feu documentée[5]. Également étudié par Moshe Stekelis en 1960, il a révélé la présence d'une quantité importante dehachereaux et l'utilisation dubasalte comme matière première[6].

D'autres fossiles découverts ont un âge estimé à environ 300 000 ans. La fréquentation des grottes par l'homme semble commencer à l'acheuléen supérieur.

En est annoncée la découverte en Israël du plus ancienHomo sapiens hors d’Afrique qui serait vieux de 180 000 ans[7].

Le fossile de l'« Homme de Galilée », du typeHomo heidelbergensis, découvert en 1925 dans lagrotte des Voleurs au-dessus duWadi Amud parFrancis Turville-Petre, date d'environ 140 000 ans. L'original est conservé aumusée Rockefeller, un moulage est exposé aumusée d'Israël.

AuPaléolithique moyen lesNéandertaliens et leshommes anatomiquement modernes duMoustérien se trouvent simultanément enPalestine. Desvestiges de ces derniers sont découverts dans les grottes deEs Skhul et deQafzeh et des fossiles associés à l'homme de Neandertal sont trouvés sur les sites deTabun,Amud (de) etKébara.

Es Skhul, l'une des quatregrottes de Nahal Me’arot sur lemont Carmel au sud d'Haïfa, est fouillé initialement sans résultat parDorothy Garrod en 1928, puis parTheodore D. McCown (de) en 1931 et 1932, et fournit les restes d'une dizaine d'individus datés d'environ 80 000 à 130 000 ans.

Qafzeh, à 2,5 km au sud deNazareth enGalilée dans le nord d'Israël, est découvert en 1933 parRené Neuville et fouillé entre 1965 et 1979 parBernard Vandermeersch rejoint parOfer Bar-Yosef. Le site livre un nombre important de sépultures datées d'environ 90 000 à 100 000 ans.

Lagrotte de Tabun, autre grotte du Nahal Me’arot, est découverte et fouillée par Dorothy Garrod de 1929 à 1934.Arthur Jelinek dirige entre 1967 et 1972 les fouilles des couches inférieures attribuées aucomplexe Acheuléo-Yabrudien. Elles sont à nouveau examinées dans les années 1990 parAvraham Ronen (he)[8]. Les couchesmoustériennes révèlent la sépulture d'une femme de Neandertal datée d'environ 80 000 à 120 000 ans conservée aumusée d'histoire naturelle de Londres.

Outre la grotte des Voleurs, leNahal Amud recèle d'autres grottes, notamment lagrotte d'Amud (de) dans laquelle l'équipe des archéologues japonaisHisashi Suzuki etFuyuji Takai a découvert au cours des années 1960 de nombreux vestiges de la culture moustérienne et notamment la sépulture d'un Homme de Néandertal d'environ 1,80 m, à la capacité crânienne de 1 740 cm3 et qui aurait atteint 25 ans.

Lagrotte de Kébara se trouve sur le versant ouest dumont Carmel, dans la réserve duRamat HaNadiv (en) à proximité deZikhron Yaakov, à une dizaine de kilomètres au nord-est deCésarée. Elle est découverte par Moshe Stekelis en 1929 et fouillée par Dorothy Garrod et Francis Turville-Petre dès le début des années 1930. Les résultats les plus significatifs sont obtenus par l'équipe franco-israélienne de Bernard Vandermeersch et d'Ofer Bar-Yosef en 1983 avec la découverte de « Moshe », le squelette de néandertalien le plus complet trouvé à ce jour, datant d'environ 60 000 ans et associé à l'industrie moustérienne. Selon Vandermeersch et Bar-Yosef, les néandertaliens de Kébara seraient venus d'Europe.

Avec la couche suivante débutent l'Aurignacien, leKébarien (épipaléolithique) et leNatoufien.

  • L'« Homme de Galilée », grotte des Voleurs
    L'« Homme de Galilée », grotte des Voleurs
  • Skul V
    Skul V
  • Qafzeh 9
    Qafzeh 9
  • Tabun 1
    Tabun 1
  • Amud 1
    Amud 1
  • « Moshe », Kebara
    « Moshe », Kebara

Épipaléolithique

[modifier |modifier le code]
Extension de laculture natoufienne.

Entre leXIe millénaire av. J.-C. et leIXe millénaire av. J.-C. se développe, sur le territoire actuel duLiban, de la Palestine, d'Israël et duSinaï, laculture natoufienne, la première à expérimenter le mode de vie sédentaire, dont on retrouve les vestiges[9].

Néolithique (-8300 à -4800)

[modifier |modifier le code]
Répartition des sites de céramique duNéolithique dans leLevant sud.

Dès leIXe millénaire av. J.-C., des peuplades néolithiques domestiquent des plantes et des animaux, se sédentarisent et pratiquent l’agriculture et l’élevage. Vers 10 000 à 8 000 ans avant l'ère commune, l'outillage en os paraît prendre une réelle importance et le mobilier en pierre un essor caractéristique. À cette période, les conditions climatiques sont favorables (plus de précipitations et températures moins élevées).

Dès leVIIIe millénaire av. J.-C., la ville deJéricho (Er Riha), constitue une des plus anciennes cités du monde. On estime que cette époque coïncide avec les premières cités constituées.

Au cours du dernier quart duVIIe millénaire av. J.-C., la céramique fait son apparition, ainsi que d'autres formes d’artisanat.

Le Proche Orient duVIe et de la première moitié du Ve millénaire av. J.-C. est mal connue. On suppose des déplacements de populations qui peuvent être dus à des variations climatiques. Les reliefs et la région côtière sont occupés par une civilisation à caractère forestier comme en témoigne la prédominance des instruments destinés au travail du bois.

Chalcolithique (-4300 à -3300)

[modifier |modifier le code]

Cette période est marquée par la culture ghassulienne, nommée d'après Teleilat Ghassul (~4 500 - 3 300). La nécropole d'Adeimeh, à 2 km de Teleilat Ghassul, montre plusieurs formes de tombes, dont des dolmens et des cairn circulaires. Dans la plaine côtière (à Azor) on a découvert des ossuaires et des poteries ayant souvent la forme d'habitations. Cette culture pourrait être indigène, mais montre des similitudes avec celles deByblos etOugarit, ainsi qu'avec l'Égypte duIVe millénaire av. J.-C..

Cette période est marquée par l'utilisation importante du cuivre, comme le démontre la découverte de nombreux objets àNahal Mishmar. Des habits trouvés dans la grotte démontrent une réelle compétence technologique dans la confection de vêtements en lin. Près deBeer-Sheva, de nombreuses statuettes d'ivoire fabriquées localement présentent quelques similitudes avec celles des cultures Badarian et Amratian en Égypte. On voit alors apparaître des structures techno-économiques adaptées aux régions sèches : y vivent de petites collectivités vivant de la culture de céréales et de l'élevage du gros et du petit bétail.

Les échanges qui débutent entre la Palestine et l'Égypte, à travers le désert duSinaï, vers la fin duIVe millénaire av. J.-C. prennent de l'ampleur grâce à l'utilisation des bovidés comme animaux de bât, capables de franchir les quelque 200 kilomètres de quasi-désert séparant le sud palestinien du delta égyptien. Dès lors, la Palestine joue le rôle de zone de passage où se croisent les influences, et souvent les armes, des grands empires d'Égypte et du Proche-Orient asiatique.

Vers la fin duIVe millénaire av. J.-C. la civilisation des agriculteurs-éleveurs disparaît sans raison apparente. Les sites de cette époque sont abandonnés. Il est difficile d'établir des liens avec la formation de la civilisation cananéenne duIIIe millénaire av. J.-C..

Haute Antiquité

[modifier |modifier le code]

LeIIIe millénaire av. J.-C. est celui de la civilisation cananéenne qui s'étend au-delà de la fin de la préhistoire. Bien que l'écriture n'apparaisse pas dans la région avant la seconde moitié duIIe millénaire av. J.-C., compte tenu de l'état de surproduction, de centralisation et de redistribution des surplus alimentaires, il est généralement considéré par les historiens que ce nouvel ordre économique, social et politique marque l'entrée de Canaan dans l'histoire, soit dans le courant duIIIe millénaire av. J.-C.. Par les échanges avec l’Égypte, la région se développe et s’enrichit, se spécialise dans le commerce de la céramique et de nombreuses constructions voient le jour. La civilisation cananéenne est organisée sur un système de cités-États, fruits d'une osmose entre agriculteurs sédentaires et pasteurs semi-nomades. De nombreuses villes cananéennes se développent et se fortifient.

Les historiens considèrent généralement que la période cananéenne s'étale du début duIIIe millénaire av. J.-C. à la fin duXXIIIe siècle av. J.-C..

Âge du bronze ancien (-3300 à -2200)

[modifier |modifier le code]

Le Bronze ancien se décompose généralement en quatre périodes :

Ce sous-découpage est essentiellement basé sur la chronologie égyptienne, les artéfacts archéologiques permettant de lier les deux régions. Des variations d'un siècle selon les sources ne constituent pas des écarts significatifs. Le Bronze ancienI correspond à laIre dynastie, le Bronze ancienII à laIIe dynastie, le Bronze ancienIII à laIVe etVe dynastie, et le Bronze ancienIV à laVIe dynastie.

Malgré le nom d'âge du bronze, le cuivre reste en usage dans la région.Kathleen Kenyon a proposé d'appeler cette période « période urbaine » car la fondation de villes constitue une innovation en Canaan, mis à partJéricho qui existait déjà aunéolithique précéramique.

Au début du Bronze ancien, de nouvelles populations arrivent par vagues successives depuis le nord, semble-t-il. La culture de ces nouveaux arrivants, qu'on qualifie de cananéens, est différente de celle des habitants du chalcolithique. Ils s'installent principalement dans les vallées et les hautes terres à proximité de sources. L'économie de ces populations est basée sur l'agriculture, contrairement aux populations semi-nomades du chalcolithique. Peu de sites sont occupés dans les régions semi-arides, à l'exception d'Arad.

Le Bronze ancien est caractérisé par l'apparition de cités cananéennes puissamment fortifiées, sans qu'on connaisse la cause de telles fortifications. Les principaux sites de cette période sontTel Bet Yerah (au sud dulac de Tibériade),Megiddo (dans lavallée de Jezreel),Gezer,Tel Erani,Tel Yarmouth,Afek dans laShéphélah etArad dans leNéguev oriental. Ces centres urbains fortifiés gèrent un petit district agricole vivant de la culture des céréales, des arbres fruitiers et des légumes. Des objets importés d'Égypte indiquent des liens commerciaux.

À partir du Bronze ancienII, on ne trouve plus de poteries égyptiennes dans les sites cananéens, même si les relations avec l'Égypte sont encore attestées comme en témoignent les campagnes militaires égyptiennes en Canaan. On dispose par exemple de la description d'une campagne contre une ville cananéenne dans une tombe de laVe dynastie. Les campagnes dePépi Ier contre les « habitants des sables », dirigées par son vizirOuni, témoignent de l'intérêt de l'Égypte pour la région. Ces campagnes militaires signent d'ailleurs la chute finale des villes cananéennes du Bronze Ancien. Elles n'en sont pas nécessairement la cause, mais elles ont pu être motivées par l'affaiblissement général des cités qui les rendaient plus vulnérables. La fin du Bronze ancien se traduit par une destruction générale des cités cananéennes et par un retour au semi-nomadisme des populations à partir de -2200. Cette chute se déroule dans un contexte général de bouleversements sociaux au Proche-Orient, qui s'exprime en Égypte par une période d'éclatement du pouvoir central connu sous le nom dePremière Période intermédiaire.

Notons cependant que certaines villes, telle qu'Arad étaient déjà abandonnée depuis la fin du Bronze ancienII.

Bronze ancienI (-3300 à -3050)

[modifier |modifier le code]

Les régions densément peuplées du Chalcolithique sont abandonnées. Seuls 30 % des sites du Bronze ancien sont bâtis sur des sites occupés à l'ère précédente. Les régions habitées sont maintenant les plaines du nord, les plaines côtières, les collines centrales, la vallée du Jourdain et laShéphélah.

L'économie devient principalement agricole, avec l'introduction de la culture du raisin et des figues. Par ailleurs, des cimetières indiquent que des populations nomades pastorales vivent dans les régions plus arides et dans le Sinaï.

La culture, en partie indigène, est aussi influencée par la culture mésopotamienne. Il ne semble pas y avoir eu d'importantes migrations à la fin du Chalcolithique.

Des poteries retrouvées dans les sites duNéguev ainsi qu'àTel Erani (probablement la ville la plus importante de la période) montrent que l'Égypte était présente dans le sud du pays depuis la fin de la période pré-dynastique jusqu'à laIre dynastie. Dans l'est dudelta du Nil, on retrouve également quelques poteries cananéennes.De nombreux sceaux du pharaonNarmer sont retrouvés en Palestine[réf. nécessaire] et celui-ci est peint dans son pays combattant des Asiatiques et capturant une cité fortifiée. L'ensemble dépeint un fort intérêt, et peut-être une occupation militaire, de l'Égypte pour le sud du pays.

Bronze ancienII (-3050 à -2700)

[modifier |modifier le code]

Les principaux sites du BAI deviennent des centres urbains (Megiddo,Beït Shéan,Tell el-Far'ah,Arad,Bab edh-Dhra'). D'autres seront abandonnés.

Bronze ancienIII (-2700 à -2350)

[modifier |modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

Bronze ancienIV (-2350 à -2200)

[modifier |modifier le code]

C'est à cette période qu'Ouni,vizir égyptien dePépi Ier, mène une expédition en Palestine.

Âge du bronze intermédiaire (- à -)

[modifier |modifier le code]

Cette période est marquée par une crise de l'habitat et un recul de l'Égypte au Levant. Au sortir duIIIe millénaire av. J.-C., des populations semi-nomades franchissent le Jourdain et pénètrent en Palestine, provoquant l'effondrement des structures socio-économiques qui y prévalaient : les agglomérations sont détruites et abandonnées et l'économie palestinienne se convertit à l'élevage.

Cette période durant laquelle les déplacements entre l'Asie, depuis la Mésopotamie, et l'Égypte sont intenses correspond à un moment d'agitation interne qui sert de prélude à l'invasionhyksôs (« Princes des pays étrangers ») de l'Égypte. Durant cette même période, les agglomérations palestiniennes commencent à s'entourer de remparts.

Âge du bronze moyen : La civilisation cananéenne (- à -)

[modifier |modifier le code]

Voir l'articlePays de Canaan.

Bronze moyen IIA (environ - à -)

[modifier |modifier le code]

La culture cananéenne du bronze moyen marque une nette différence avec celle du Bronze Intermédiaire. Elle est fortement influencée par la culture des côtes libanaises (Byblos, ville dont la culture est la plus proche de la Palestine du BMII) et syriennes, voire par celles de la vallée de l'Oronte au nord de la Syrie (Ebla,Hama). Cette époque marque une réurbanisation progressive, de laquelle résulte l'établissement de la culture cananéenne. Le Bronze moyen IIA est une période de transition entre le semi-nomadisme du Bronze moyen I et le renforcement des cités cananéennes au Bronze moyen IIB. De nombreux échanges ont lieu entre l'Égypte et Canaan. Canaan est mentionnée dans les textes d'exécration ainsi que dans leConte de Sinouhé. Ces textes décrivent une population tribale et pastorale, peut-être semi-nomade. Ce n'est que vers 1800 qu'apparaissent les grandes cités-états cananéennes.

L'influence de l'Égypte en Canaan est importante, même si la région ne lui est pas subordonnée. Il ne semble pas y avoir de présence massive des Égyptiens mais des expéditions ont régulièrement lieu afin de stabiliser ce qui constitue une des frontières orientales de l'Égypte. Des contingents d'« Asiatiques » participent aux expéditions minières égyptiennes dans leSinaï. Leur présence est en effet attestée sous laXIIe dynastie. Une stèle deSarabit al-Khadim, qui liste les membres d'une équipe égyptienne envoyée dans le Sinaï pour exploiter le cuivre et la turquoise, mentionne la participation à l'expédition du « frère du prince de Retenou, Khebded » et de dix de ses hommes. Sur d'autres inscriptions, ce personnage est représenté chevauchant un âne et accompagné d'une petite escorte. Khebded et ses hommes viennent d'une région appeléeHami, qui est identifiée à la ville deHorma, dans le nord duNéguev[10]. Son équipe d'une dizaine d'hommes reste modeste lorsqu'on la compare aux centaines d'égyptiens engagés dans les expéditions du Sinaï. Malgré son statut princier, il n'occupe qu'une position subalterne dans les textes. La main-d'œuvre qu'il apporte doit constituer une sorte de tribut, les rois de la région étant dans une relation de vassalité vis-à-vis de l'Égypte. La présence de ces hommes est régulièrement attestée sousAmenemhat III etAmenemhat IV. Ils sont peut-être à l'origine de l'alphabet protosinaïtique[11].

Les figurines d'exécrations égyptiennes donnent à la fois des noms de ville et des princes de la région. Sont citées les ports de la côteAshkelon (Isqaï),Akko (Âky) etTyr (Djouaoui), ainsi que la ville deHazor (Hedjour). Une invasion deRetenou par l'Égypte est mentionnée à l'époque du pharaonSésostris III. La stèle de Khousobek constitue la seule source sur cette campagne. Cette stèle a été découverte àAbydos en 1901 et elle relate les faits d'armes d'un militaire égyptien nommé Khousobek. Les motifs de l'opération militaire et son déroulement ne sont pas connus. La stèle relate un combat dans la région deSekemem où s'illustre Khousobek. Cette région est probablement à identifier avec la ville deSichem enSamarie[10].

De nombreux objets égyptiens sont retrouvés en Palestine, la plus grande collection est retrouvée sur le port deByblos, depuis lequel le bois du Liban était exporté vers l'Égypte. Des céréales, du bétail, du vin et de l'huile d'olive sont également exportés. Les fouilles àTell el-Dab'a, l'ancienneAvaris, montrent la présence importante d'armes et de poteries (notamment des jarres utilisées pour le commerce des marchandises) originaires du sud de la Palestine pendant la douzième et treizième dynastie. Manfred Bietak en conclu l'importance du commerce et de l'émigration vers l'Égypte dès cette époque. Des statuettes représentants des hauts fonctionnaires égyptiens ont été retrouvées àMegiddo,Gezer etEin Hashofet sans qu'on puisse dater avec certitude l'époque à laquelle ils ont été amenés dans la région. ÀGezer, on a aussi retrouvé une statuette d'une reine appeléeNéférousobek. Des scarabées datant du début de laXIIe dynastie (SésostrisIer,Amenemhat II etSésostris II) ont été retrouvés àMegiddo,Lakish,Gezer,Beït Shéan,Jéricho,Akko,Sichem etTell el-Ajjul. Pour la fin de laXIIe dynastie, on a seulement retrouvé un scarabée deSésostris III àGezer et un autre d'Amenemhat III àTel Gamma.

Bronze moyen IIB (environ - à -)

[modifier |modifier le code]
Les cités États
[modifier |modifier le code]

Cette période marque l'apogée de la civilisation cananéenne, avec de grandes villes fortifiées d'un glacis de terre et de grandes portes. Les temples de l'époque présentent une grande similarité, on les retrouve notamment àHazor,Megiddo etSichem. Ces temples sont similaires à ceux des régions alentour, on retrouve les mêmes structures àEbla,Alalakh,Ougarit et également àAvaris.

Hazor est la plus grande ville de Canaan à l'époque. Après l'extension de la ville basse vers 1800, la ville occupe une surface de avec entre et habitants.

Vers, la cité état d’Ascalon (Ashquelon) est un port très actif sur lamer Méditerranée qui exporte les produits de l’arrière-pays. Elle est ceinte d’un mur de 2 km de circonférence, haut de 25 mètres, et la cité devait compter près de 15 000 habitants[réf. nécessaire].

La fin du Bronze moyen en Palestine est marquée par la destruction de plusieurs cités états et la nomadification d'une partie de la population.

Les Hyksos
[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Hyksôs.

Les attaques et infiltrations répétées ouvrent aux Hyksôs (dirigeants étrangers) la voie vers la partie orientale du delta du Nil où ils font d'Avaris leur capitale.

LesHyksôs étaient probablement des princes cananéens etamorrites venus de Palestine. SelonDominique Valbelle des données récentes[Quoi ?] montrent que leur langue n'appartenait pas à la famille des langues sémitiques[12].

Des tablettes égyptiennes les mentionnent comme des groupes d'éleveurs nomades et de marchands pratiquant le pillage. À cette époque, la Palestine, centre d'un empire placé sous l'autorité de la capitale hyksôs d'Avaris, atteint un niveau de civilisation remarquable[13]. De puissantes fortifications entourent les résidences des roitelets palestiniens sans cesse en guerre les uns contre les autres et recourant à des chars de guerre tirés par des chevaux. De spacieuses demeures, comprenant cour intérieure et étages, ont été dégagées. Elles contrastent avec les masures qui leur sont contemporaines occupées par la masse de la population. Les tombeaux, creusés dans le roc, sont le plus souvent des sépultures familiales ; armes et bijoux de bonne qualité accompagnent les restes des défunts fortunés. Dans le domaine de la céramique, les formes imitent celles de vases de métal. On voit se répandre en Palestine une poterie dite "hyksôs", noire, lustrée et incrustée de pâte de calcaire blanche, ainsi que des travaux sur ivoire de grande qualité, ou encore la réputation acquise par les Cananéens dans la teinture en pourpre.

Vers le milieu duXVIe siècle av. J.-C., le pharaonAhmôsis Ier, s'empara d'Avaris, chasse les Hyksos d'Égypte et les pourchasse dans le sud du pays. Il ne semble pas que la poursuite ait dépasséSharouhen.

Âge du bronze récent (-1550 à -1200)

[modifier |modifier le code]
Article connexe :effondrement de l'âge du bronze récent.
Localisation des principales cités duLevant de l'époque des archives d'Amarna.

L'âge d'or canaanéen a pris fin et cette période voit le déclin progressif de sa civilisation. L'emprise égyptienne est faible au début de cette période et se traduit par quelques excursions égyptiennes sporadiques jusqu'à l'expédition deThoutmôsis III qui rétablit l'emprise sur le pays. Des monuments égyptiens parlent desShasous, des populations pastorales nomades ou semi-nomades qu'ils rencontrent en Palestine.

SousAkhenaton, lesLettres d'Amarna décrivent Canaan vers - : le bas pays est contrôlé par des cités-États dans lesquelles se trouvent des garnisons égyptiennes. Les hautes terres sont partagées en territoires peu peuplés. Les dirigeants cananéens se plaignent des méfaits sur leurs territoires desShasous (pasteurs nomades) et desApirous (terme socio-économique employé pour qualifier les populations vivant en dehors ou à la marge des villes). Ils réclament de l’aide à l’Égypte. À ce moment, la présence égyptienne se fait peu sentir, au désespoir des dirigeants qui appellent à l'aide.

Les raids des Apirous et les conflits entre cités provoquent alors le déclin progressif de la civilisation cananéenne. Au cours duXIIIe siècle, de nombreuses villes sont détruites, ainsiHazor décline progressivement jusqu'à la destruction de la dernière strate cananéenne.

SéthiIer rétablit un pouvoir fort en Égypte, et sera plus présent en Palestine. Il réprime une rébellion cananéenne dirigée par les villes de Hanath et Pella. Il se bat ensuite en Syrie et contre le royaume d'Amourou. Son successeurRamsès II mène également des campagnes en Palestine.

Environ 40 ans avant la fin du Bronze récent, lastèle de Mérenptah (-) atteste l'existence d'un peuple d'Israël en Canaan. Le fait que la mention d'Israël soit marquée d'un hiéroglyphe caractérisant un peuple et non un lieu-ville montre que les égyptiens percevaient ce peuple comme un groupe nomade ou semi-nomade à l'époque.

Âge du fer : Les premiers états ethniques

[modifier |modifier le code]

Âge du fer I (- à -)

[modifier |modifier le code]
Les Philistins
[modifier |modifier le code]

C’est lors de cet effondrement que se produit l'invasion, à grande échelle, de ce que l'on appelle lesPeuples de la mer. LesPhilistins sont les plus connus parmi ces peuples. Ce sont les plaines côtières qui sont touchées les premières, et aussi le plus sévèrement.

  • Ramsès III (-, -) s’affronte durement avec les Peleset, un des peuples de la mer, et fait graver sur son temple une scène de bataille d’un réalisme dramatique.
Les Israélites
[modifier |modifier le code]

Les zones montagneuses sont, pour une raison géographique évidente, moins exposées auxPeuples de la mer. C'est dans ces régions montagneuses, vers -1200, que se sédentarisentles premiers Israélites, issus des populations semi-nomades du Bronze Récent. On observe ensuite une croissance régulière de cette population, qui se poursuit. PourPierre de Miroschedji, la culture israélite a émergé dans les collines du centre du pays, en continuité avec la culture cananéenne de l'époque précédente[14].

Âge du fer II (- à -)

[modifier |modifier le code]
Localisation des principaux sites duLevant de la première moitié duIer millénaireav. J.-C.
Article détaillé :Israël antique.
  • Vers -, on estime la population à 40 000 habitants répartis sur 230 sites dans la moitié nord, mieux arrosée et proche des grandes voies de communication, pour 5 000 habitants répartis sur 20 sites dans la moitié sud (plus sèche et plus isolée).
  • LeXe siècle av. J.-C. est celui desrois David et Salomon, l'ampleur de leur royaume est actuellement débattue par les archéologues. Lastèle de Tel Dan, postérieure à - (non datée exactement), vante les exploits de l’araméen Hazaël, roi deAram-Damas :« J’ai tué [Jo]ram fils d’[Achab] roi d’Israël, et [j’ai] tué [Ahas]yahu fils de [Joram ro]i de la maison de David. Et j’ai réduit [leur ville en ruine et changé] leur terre en [désolation] ». La controverse sur l'existence de ces rois est ainsi conclue. L’archéologie a ainsi la preuve qu’il y a bien eu un roi David, et deux royaumes en Israël, la maison de David (la dynastie) étant différente de lamaison d'Omri (désignation de la dynastie d'Israël dans les archives assyriennes).
  • SheshonqIer attaque les principales cités du nord ainsi que la partie montagneuse d’Israël située juste au nord de Jérusalem. Il est traditionnellement associé auShishak de la Bible qui mène une campagne en Palestine juste après le règne de Salomon. Plusieurs villes sont alors incendiées et détruites. L’épisode est relaté sur un mur deKarnak. Les inscriptions ne mentionnent pas Jérusalem (c’est un petit village) et ignorent complètement Juda. L’épisode se situe entre - et – et sa datation repose essentiellement sur les chronologies égyptiennes. Cette imprécision empêche donc d’étalonner le carbone 14 à cette occasion[15].
  • La culture philistine du littoral méridional et la culture cananéenne des vallées du nord se poursuivent jusque vers – sans interruption et, dans le royaume desOmrides, une importante population cananéenne coexiste avec la population israélite : on ne peut donc pas définir l'histoire de la Palestine entre – et - à partir de la seule culture israélite.
  • Auroyaume de Juda, après –, d’imposantes citadelles sont construites àLakish etBet-Shemesh, une forteresse àArad et une autre àTel Beer Sheva, signant un essor économique, commercial et administratif au sud de Jérusalem.
  • Selon lastèle de Mesha (–),« Omri [était] roi d’Israël, et il opprima Moab pendant de nombreux jours… Et son fils lui succéda, et lui aussi il déclara “je vais humilier Moab.” Ainsi a-t-il parlé, sous mon règne… Et Omri prit possession de la terre de Medeba. Et il y habita pendant son règne, et la totalité des règnes de ses fils : pendant quarante ans. » Le royaume d’Israël, sous ladynastie des Omrides (-, -), a pour capitaleSamarie. On y a dégagé une immense esplanade et un superbe palais de pierre taillée, le plus grand de la région, daté -[16]. Le royaume, qui comprend toutes les grandes villes du nord, devient un véritable État avec une gestion administrative centralisée, la production à grande échelle de céréales et l’exportation, en grande quantité, d’huile d’olive et de vin, vers l’Assyrie en particulier. Les armées d’Hazaël mettent fin à la domination de ces puissants chefs militaires que sont les Omrides, comme à celle des Philistins (destruction deGath).
  • L'Assyrie envahit le royaume d’Israël en –, anéantissant sa puissance économique et politique.

Âge du fer III (- à -)

[modifier |modifier le code]
  • Vers -, Jérusalem, modeste bourgade de6 hectares, passe à75 hectares en quelques décennies, et devient une ville importante protégée par une muraille. Sa population passe en peu de temps de 1 000 à 12 000 habitants et la population totale deJuda est alors estimée à 120 000 habitants[17]. Cette croissance spectaculaire s’explique par l’afflux de réfugiés en provenance duroyaume d'Israël et par la collaboration commerciale deJuda avec l’Assyrie. Les jarres, de taille standardisée, portent des sceaux officiels, preuve d’un mode de production industriel et de la généralisation de l’écriture.
  • Ézéchias (-, -) fait creuser un tunnel pour amener l’eau sous la ville, réalisation qui représente une grande prouesse technique, à laquelle la Bible fait allusion. Une inscription commémorative, en hébreu ancien, a été gravée. Destinée à être lue pour informer (alors que les stèles ont jusqu’ici une fonction magique qui explique le style laudateur à l’excès de leurs textes), elle prouve queJuda est désormais alphabétisé. Le nombre d’ostraca trouvés augmente d’ailleurs considérablement à partir de -. Dans la Bible, les événements ont à partir de -, un fondement historique précis, en rapport avec les données archéologiques.
  • En -, la puissance assyrienne s’effondre, les Assyriens se retirent de la région du nord. Le règne deJosias – descendant de David – couronné en -, représente, pendant 30 ans, l’apogée de la monarchie israélite.
  • Vers -, Juda a 75 000 habitants, dont 15 000 à Jérusalem. Juda rêve d’étendre son influence sur le nord, de réaliser l’unité du peuple d’Israël, mais les visées égyptiennes sont contraires à ce projet[18]. L’Égypte est un bien grand voisin (2 800 000 habitants vers –). Cette concurrence constitue, pour la première fois en Juda, une raison réelle d’hostilité vis-à-vis de l’Égypte. Dans la Bible, l’Égypte est tantôt présentée comme un pays amical (Joseph), tantôt comme un pays hostile (Moïse).
  • En -,Nabuchodonosor (roi deBabylonie, c’est-à-dire de la Mésopotamie du centre) conquiert le royaume de Juda et Jérusalem, déporte le quart de la population à Babylone et détruit le Temple et la cité systématiquement. De cette période de l'exil à Babylone, il en résulte une première diaspora juive. Juda devient Jehoud, la Judée : une certaine vie des Jehoudim (les Israélites) subsiste sur les emplacements actuels de Ramallah et de Bethléem. Les fouilles permettent d’estimer à 30 000 habitants la population de la province de Jehoud qui entoure Jérusalem à cette époque.

Périodes perse, hellénistique et romaine

[modifier |modifier le code]

La période perse (- à -)

[modifier |modifier le code]
Pièce de monnaie hébraïque de la période perse trouvée àGaza, v. 400 av. J.-C.. Inscription :YDH (Yehud : Judée).

De, la période perse s'étend jusqu'enav. J.-C..

La période hellénistique (- à -)

[modifier |modifier le code]

En :Alexandre le Grand deMacédoine, vainc lesPerses, s'ouvrant ainsi la voie vers la Syrie. Après Tyr et Gaza en, il pénètre en Égypte où il fonde Alexandrie enav. J.-C., puis entame la conquête de laJudée et des terres entre l'Égypte et l'Inde, obligeant les peuples à lui faire acte d'allégeance.

La Palestine semble alors connaître un temps de paix et la Judée s'hellénise partiellement, de nombreuxGrecs s'y installent et leur culture influence profondément les domaines sociaux, philosophiques mais également religieux. La communauté juive devient minoritaire d'autant plus que de nombreux juifs partent par milliers s'installer dans les nombreuses cités de l'empire, depuis lamer Noire jusqu'à lamer Égée, mais surtout dans la nouvelle capitale d'Alexandrie (voir :Histoire des Juifs de l'Égypte hellénistique et romaine). Ces migrations prennent une telle importance qu'on les désigne sous le nom collectif dediaspora (en grec, « dispersion »). À cette période, la Bible commence à être traduite en grec, traductions qui formeront laSeptante. Dessynagogues sont édifiées dans les grandes villes.

Après la mort d'Alexandre, en,PtoléméeIer s’empare de la Judée par une série de campagnes (,, et). SelonAgatharchide il prendJérusalem au cours d’une de ces campagnes. SelonAppien, il déporte en Égypte de nombreux prisonniers judéens etsamaritains, accompagnés d’exilés volontaires commeÉzéchias (grand-prêtre ou gouverneur des monnaies). LesJuifs passent sous la domination desLagides[20].

Jérusalem reste sous l’autorité desgrands-prêtres de la famille desOniades : OniasIer, après la mort d’Alexandre, SimonIer, son fils, sousPtoléméeIer, Manassé, oncle d’Éléazar, Onias II, fils de SimonIer sousPtolémée IV et V, Simon II, son fils vers etOnias III sousSéleucos IV. Le grand-prêtre verse un tribut aux Lagides.

Sous la domination lagide, la Palestine connaît une période de prospérité. Chaque province devient une hyparchie (Ammanitis, Samareitis, Galaaditis), divisée en nomes[21]. Le pouvoir est divisé entre lestratégos pour les affaires politiques et militaires, lediokétès pour l’administration royale et lesoikonomoi pour les impôts et les intérêts personnels du roi. Ces hommes sont directement contrôlés par le gouvernement d’Alexandrie[22]. Les lagides, comme les Séleucides, fondent ou refondent des villes sur le modèle de la polis grecque :Ptolémaïs (Akko), Scytopolis (Beth-Shéan),Marissa (Marésha),Philadelphie (Rabbat-Ammon).

L’araméen cesse d’être la langue officielle de l’administration au profit dugrec pour les relations avec le gouvernement central et de l’hébreu pour l’usage local[23].

La Judée devient l'enjeu de conflits incessants entre l'Égypte lagide et laSyrie séleucide. En, le roiAntiochos III de Syrie écrase les Égyptiens à labataille de Panion, et annexe définitivement la Judée à ses territoires et tente d'en imposer l'hellénisation.

La Judée sort épuisée des « Guerres de Syrie ».Antiochos III participe à la reconstruction du pays et se montre plus généreux avec les villes ou pays qui se sont ralliés rapidement. À Jérusalem, il décrète une contribution royale pour la rénovation duTemple. Selon l'historienFlavius Josèphe, Antiochos III accorde aux Juifs une charte définissant le statut théocratique du peuple juif. Il confirme la validité de la Loi pour lesJuifs, exempte le Sénat (gérousia), les prêtres et le personnel du temple de la capitation, de l’impôt coronaire et de l’impôt sur le sel. Pour faciliter le repeuplement de la ville, il exempte ou allège les impôts des habitants et fait libérer ceux qui ont été réduits en esclavage avec restitution de leurs biens[24].

Cependant, les tensions avec les Romains se multiplient et le successeur d'Antiochus III ne renouvelle pas cette charte. En, le roiAntiochos IV interdit la religion juive et consacre l'autel du Temple de Jérusalem àZeus.

Selon leslivres des Maccabées, repris parFlavius Josèphe, le soulèvement juif contre l'hellénisme s'organise sous la direction du prêtreMattathias et de ses fils, fondateurs de la dynastiehasmonéenne. Au terme d'un rude conflit militaire, leshasmonéens, qui ont fait appel auxRomains en et qui profitent de l'affaiblissement du pouvoirséleucide, sont victorieux, obtiennent l'abrogation des mesures qui ont provoqué le soulèvement.Judas Maccabée conduit alors des expéditions punitives envers les non-Juifs et les Juifs hellénisés. Les grands prêtres désignés sont favorables à la culture hellénique, ce qui provoque des conflits avec les adversaires des Grecs qui finissent par céder. Ces derniers nomment enJonathangrand-prêtre.

Article détaillé :Révolte des Maccabées.

La période hasmonéenne (- à -)

[modifier |modifier le code]

C'est avec le petit-fils de Jonathan,Jean HyrcanIer (134-104), que les Juifs connaissent une période d'indépendance sous la forme de la dynastie monarchique et sacerdotale hasmonéenne.

Le nouveau royaume annexe laSamarie et l'Idumée et leurs habitants adoptent lejudaïsme, contraints en partie. AuIer siècle av. J.-C., le trône deJudée est l'enjeu d'un grave conflit entre les deux princeshasmonéensHyrcan II etAristobule II. Le gouverneurAntipater s'allie avec les Romains qui étaient restés depuis un siècle dans la région, et en, le général romainPompée entre àJérusalem.

Lesmanuscrits de la mer Morte datent de cette période. Ils ont été déposés dans des grottes à proximité de Jéricho, au cours de la première révolte juive contre les Romains (vers). Par ailleurs, le grec est devenu la langue internationale au Proche-Orient comme dans l'ensemble du monde « civilisé » à côté de l'araméen qui ne s'estompe qu'à partir duVIIe siècle de l'ère commune.

La période romaine (- à 324)

[modifier |modifier le code]
Sesterce sousVespasien, 71 ap. J.-C. Inscription :Judaea Capta (Judée conquise).

Elle s'étend de à 324 ap. J.-C. et se prolonge, sanssolution de continuité, dans la brillante période byzantine.

Les historiens distinguent usuellement deux périodes, la première concernant les deux derniers siècles de la Jérusalem juive, jusqu'à la fin de la guerre d'Hadrien 135, puis l'époque de la païenne Ælia Capitolina, se clôturant sur la victoire de Constantin, en 324.

La période byzantine (324 à 638)

[modifier |modifier le code]
Découpage administratif de l'Empire byzantin, suivant les limites des diocèses dePalaestina Prima etPalaestina Secunda, vers la fin duIVe siècle.

Moyen Âge

[modifier |modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

La période arabe (638 à 1096)

[modifier |modifier le code]
  • 638 : LeCalife Omar (634-644), conquiert les territoires deSyrie et la Judée. Jérusalem tombe après deux ans de siège. La cité deJérusalem est un lieu sacré de l’islam, car selon les musulmans, Mahomet aurait été transporté, lors d’une nuit miraculeuse, deLa Mecque à « la plus éloignée des mosquées ». Dans ce lieu — d'après certaines traditions musulmanes et bien que le nom de Jérusalem n’apparaisse jamais dans le Coran — il a fait son ascension au paradis : c’est l’épisode du isra' (voyage nocturne) et du Mi’radj (ascension). Les Arabes autorisaient les Juifs et les Chrétiens à rester dans Jérusalem.
  • En 691, La « Coupole du Rocher », l'un des plus beaux monuments de l’architecture islamique, est construite à Jérusalem, sur l'emplacement de l'ancien temple juif détruit par les romains.
  • En 702 est construite lamosquée al-Aqsa, près du nouveau Dôme du Rocher.
  • Salih ibn Ali, leWali d’Égypte est nommé gouverneur de la Palestine, il sera confirmé par le nouveau Calife en 755.
  • 792-793 : Guerre civile entre tribusbédouines Mudhar et Yamani.
  • AuXe siècle, la dynastie régnante desFatimides s’oppose aux attaques turques, bédouines et byzantines.
  • Le géographe arabeal-Muqaddasi, né à Jérusalem en 942, définit laPalestine comme le territoire s’étendant de la plaine côtière à la steppe, à travers la montagne, puis la dépression du Jourdain.
  • En 972, le calife Fatimidesal-Mu'izz, (953-975), étendit son empire sur l’Égypte, la Palestine et une partie de la Syrie.
  • De 1090 à 1272, leshaschischins, secte politico-religieuse dissidente du courant ismaélien, font régner la terreur dans les États du Proche et du Moyen-Orient. Ils prônaient l’élimination physique des ennemis de la Vérité, et tuèrent de nombreux dignitaires Turcsseldjoukides, Abbassides,Sunnites, Fatimides et croisés chrétiens.

Le temps des croisades (1096 à 1244)

[modifier |modifier le code]
Bas-relief réutilisé (aujourd'hui détruit), trouvé en 1870 sur la Grande mosquée anciennement église desCroisés deGaza, indiquant en grec et en hébreu : « A Hanania fils de Jacob »[26].

La domination turque

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Palestine ottomane.

Domination mamelouke puis ottomane (1244 jusqu'auXVIIIe siècle)

[modifier |modifier le code]

LeXIXe siècle

[modifier |modifier le code]
  • Le généralNapoléon Bonaparte, durant sacampagne d'Égypte, mène campagne en Palestine etassiège Saint-Jean-d'Acre. Les Français trouvent quelques concours parmi les anciens partisans de Dahir al-Umar et les chiites mais se heurtent à la résistance des tribusnaplousiennes[28]. Pendant le siège d'Acre, le, Bonaparte aurait rédigé une proclamation à laNation juive l'appelant à reprendre son indépendance et combattre aux côtés des Français ; l'authenticité de cette proclamation est douteuse et elle n'est connue que par une traduction allemande[29].
Article détaillé :Napoléon et les Juifs.

Les voyageurs occidentaux décrivent la Palestine comme un pays fermé et hostile aux étrangers. Sauf àAcre qui est une « échelle » commerciale, et àJérusalem,ville de pèlerinage, ils ne peuvent circuler qu'incognito, en habit oriental[34] : les routes sont à peine praticables aux cavaliers tandis que les habitants, qu'ils soientmusulmans,druzes ouchrétiens, les soupçonnent d'espionnage ou desorcellerie et ils s'exposent à être pillés par les Bédouins[35].

Les juifsashkénazes originaires d'Europe centrale et orientale, les juifssépharades originaires d'Espagne, d'Afrique du Nord et deTurquie et lesjuifs mizrahim, originaires duMoyen-Orient, sont de condition modeste et se concentrent dans des quartiers àJérusalem,Hébron,Safed etTibériade. Ils ne représentent au total qu'une minorité (hormis dans ces villes). La population arabe vit à 70 % dans des petits villages dans les collines, à proximité des sources et des puits, où,métayers, ils vivent d'une agriculture traditionnelle. Les grands propriétaires terriens vivent dans les villes et, pour certains, àBeyrouth,Damas et Paris. C'est à eux, principalement, que les terres seront achetées, privant ainsi les métayers de leur outil de travail.

Propriétaires arabes et acheteurs juifs fêtant ensemble la vente et l'achat de terres (date inconnue av. 1953)

Dans les milieux ouvriers juifs socialistes européens, des quêtes sont organisées pour l'achat de terres en Palestine, des gravures d'époque présentent ces quêtes populaires.

Lesionisme moderne est né dans les milieux juifs ouvriers qui influenceront directement le style de vie des nouveaux arrivants : une société proche des idéologies socialistes et des méthodescollectivistes soviétiques, en créant des collectivités semblables auxkolkhozes russes (coopératives agricoles de production qui avait la jouissance de la terre qu'elle occupait et la propriété collective des moyens de production), où tout est mis en commun au service de la communauté. Dans les campagnes, ces collectivités appeléeskvoutza, modernisées ensuite par lekibboutz et lemochav, coexistant avec un secteur privé.

Article détaillé :Histoire du sionisme.

Dans la même période (1883-1920), plusieurs groupes d’Algériens fidèles d’Abdelkader immigrent en Palestine. D’autres groupes les avaient précédés dans les années 1830. Quatre villages algériens ont été recensés par lePEF : Deishum, Kafr Sabt, Mazar (Madhar) et Olam, les premiers villages construits étant abandonnés dans les années 1870. Six petits villages ont été fondés enGalilée[37].

Déclin et chute de l'Empire ottoman

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Moutassarifat de Jérusalem.
  • 1901 : l'administration ottomane fonde la ville nouvelle deBir es-Seba pour favoriser lasédentarisation desBédouins.
  • 1905 : Le7eCongrès sioniste, adopte le principe d’une installation enPalestine.
  • 1908 : Ouverture près deJaffa du « Bureau palestinien » destiné à organiser l’achat de terres par leDrArthur Ruppin (1876-1943), ainsi que duPalestine Land Development Company (PDLC).
    • En mars, incidents à Jaffa entre Juifs et Arabes.
  • 1909 : Fondation d’un petit bourg juif à proximité de Jaffa qui deviendra la ville nouvelle deTel Aviv.
    • Création du premierkibboutz :Degania.
    • La notion de « travail juif », au cœur de la philosophie socialiste, conduit à l'exclusion des Arabes de l'économie juive. Cette politique exacerbe l'hostilité des Arabes envers le sionisme. Paradoxalement plus ouverts, les riches propriétaires terriens utilisent la main d'œuvre arabe, moins chère et plus expérimentée[38].
  • 1910 : À Jerusalem, sur une population totale de 73 700 personnes, 47 400 sont juifs, 9 800 musulmans, 16 500 chrétiens. (En 1860, sur 18 000 personnes, on comptait déjà 8 000 juifs, 6 000 musulmans et 4 000 chrétiens)
Articles détaillés :Campagne du Sinaï et de la Palestine,Accords Sykes-Picot etDéclaration Balfour de 1917.
  • 1915 : En pleineguerre, leRoyaume-Uni, laFrance et laRussie planifient dans le plus grand secret le partage duProche-Orient et définissent les contours de leurs zones d’influence. Ils pensent que la Palestine est un cas particulier, du fait de l’enjeu symbolique que constituent leslieux saints, et doit bénéficier d’un « statut international ».
Orphelinssyriens,arméniens,juifsetc., pris en charge par laCroix-Rouge américaine àJérusalem, 1917-1918.

Époque contemporaine

[modifier |modifier le code]

La domination britannique (1917-1947)

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Mandat pour la Palestine,Palestine mandataire etHistoire du sionisme.
  • En 1919 :
  • En 1920 :
Article détaillé :1920 en Palestine mandataire.
Drapeau de laPalestine mandataire.
Passeport britannique de la Palestine mandataire.
Monnaie de 1927.
Billet de banque de 1929.
Timbre poste de 1928.
  • En 1921 :
    • De passage àJérusalem, le jeune secrétaire d’État britannique aux Colonies,Winston Churchill, reçoit une délégation islamo-chrétienne qui lui déclare : « Si les sionistes n’étaient venus en Palestine que comme des hôtes, ou si les choses en étaient restées à ce qu’elles étaient avant la guerre, il n’y aurait pas de problème Juifs et de non-Juifs. Mais c’est l’idée d’une Palestine transformée en un Foyer national juif que les Arabes rejettent et combattent ».
    • Les mouvements palestiniens refusant de cautionner la construction d’un « Foyer national juif », ils rejettent toute participation aux institutions politiques du mandat britannique, à l’exception de la gestion des affaires religieuses.
  • 1922 : Premierlivre blanc : laTransjordanie (partie orientale du territoire mandataire britannique) devient un émirat autonome. Elle est soustraite à l’immigration juive.
  • 1924 : Début de la3evague d’immigration de Juifs en provenance essentiellement de laPologne.
  • 1925 : Fondation parVladimir Jabotinsky duMouvement révisionniste (ainsi nommé parce qu'il demande la réinsertion de la Transjordanie dans la Palestine mandataire)[39].
  • 1928 : la Palestine vivait jusqu’en 1926 dans un calme relatif, mais la communauté juive - leyichouv - traverse depuis une crise profonde. Le tarissement de l’immigration juive permet même àcertains[Qui ?] de parler de « banqueroute du projet sioniste ». Cette année-là, la commémoration par les juifs sionistes de ladestruction du Temple par lesRomains se radicalise et est ressentie comme une provocation par la communauté musulmane. De nombreux incidents ont lieu près dumur des Lamentations. Des rumeurs commencent à circuler, au sujet d’uncomplot juif, dont le but de s’emparer de l'esplanade des Mosquées.
  • 1929 :
    • La rumeur aboutit à desémeutes qui prennent des allures depogrom anti-juif; massacres àHébron puis àSafed : 113 juifs tués et 339 autres blessés. Pourtant, l'émigration reprend, et de nombreux juifs d’Europe centrale continuent d’arriver en Palestine, apportant des capitaux et achetant de plus en plus de terres arabes. C’est le début de la5eAlya.
    • Création de l’Agence juive exécutif de l’Organisation Sioniste Mondiale en Palestine Mandataire (OSM).
    • 26 octobre : Premiercongrès des femmes arabes à Jérusalem, avec 200 participantes palestiniennes. Parmi les motions votées, l'opposition à la déclaration Balfour et à l'immigration sioniste. Participent notammentMatiel Mogannam,Nabiha Nasir etBasma Faris.
  • 1930 :
    • Publication du secondLivre Blanc britannique, prévoyant de limiter pour la première fois l’immigration des Juifs en Palestine.
    • Affaire deWadi al-Hawarith (jusqu’en 1933) : leFonds national juif achète des milliers d’hectares de terres auprès depropriétaires absents (en), mais la population refuse son expulsion, qui a lieu en 1933. Les habitants expulsés ont cultivé leurs terres au moins jusqu’en 1945 et certains sont restés sur place.
  • 1931 : Deuxièmerecensement britannique. La Palestine compte 175 000 Juifs et 880 000 Arabes (pour 84 000 Juifs et 760 000 Arabes lors du premier recensement en 1922)[40]. En 1939, la Palestine comptera 1 070 000 Arabes et 460 000 Juifs[41].
  • En 1933 :
    • Adolf Hitler accède au pouvoir enAllemagne ; l'accord Haavara est mis en place entre la fédération sioniste et le gouvernement allemand duTroisième Reich pour faciliter l'émigration des Juifs allemands.
    • en octobre, àHaïfa, des émeutiers arabes s’en prennent aux autorités britanniques qu’ils considèrent comme responsables des progrès du sionisme.
  • 1934 : Début de laHapa'alah, entreprise d’immigration illégale de réfugiés juifs alors que leur nombre dépasse les quotas imposés par les Britanniques.
  •  : une révolte populaire arabe éclate, avec une nette coloration d’islam populiste et deguerre sainte, menée par lecheikhIzz al-Din al-Qassam. Après sa mort, en novembre, unegrève générale est lancée pour obtenir l’arrêt de l’immigration juive et la vente des terres aux juifs. Elle se prolongera jusqu’en.
  • En 1936 : Début de l’opérationHoma Oumigdal (murailles et tour), qui est une entreprise d’implantations aboutissant, de 1936 à 1939, à 51 nouvelles localités créées chacune en une seule nuit.
  •  : La révolte arabe, soutenue par le grandmufti de Jérusalem,Mohammed Amin al-Husseini, se généralise après la grève générale. Les Britanniques et les Juifs sont visés par de nombreuxattentats.
  • 1937 :
    • Lacommission britannique Peel propose un projet departition de la Palestine entre Juifs et Arabes (15 % du territoire à l'État juif). Le gouvernement britannique finit par accepter le principe de cette recommandation. Il s’agit là du premier texte suggérant le partage du pays entre Juifs et Arabes. Malgré le soutien deBen Gourion, l'Agence juive rejette le plan, tout comme les dirigeants palestiniens.
    • Des groupes armés arabes s’en prennent aux Britanniques, aux Juifs et aux « traîtres arabes ». Les Britanniques mènent une dure répression, et en deux années réussissent à vaincre et à décapiter ce mouvement national palestinien.
    • L'Irgoun commet, en 1937 et 1938, une série d'attentats à la bombe contre les foules et les bus arabes en représailles contre les attentats arabes. Ces actions font environ 250 victimes civiles arabes[42].
    • David Ben Gourion se rallie à la thèse, largement débattue, du « transfert » :« Le transfert obligatoire [nous] apporterait une immense région [pour la colonisation]. […] Je suis en faveur d'un transfert obligatoire et je n'y vois rien d'immoral. »[43].
  •  : Publication du3eLivre Blanc (deMacDonald) :
    • Celui-ci prévoit que « au terme de la période de cinq ans, aucune immigration juive ne sera plus autorisée, à moins que les Arabes de Palestine ne soient disposés à y consentir »[44].
    • Par ailleurs, « le gouvernement de Sa Majesté déclare aujourd’hui sans équivoque qu’il n’est nullement dans ses intentions de transformer la Palestine en un État juif. [il a le] désir […] de voir s’établir finalement un État de Palestine indépendant »[44].
    • Ce projet officiel semble entraîner la fin des espoirs sionistes, et provoque une nette dégradation des relations entre l'Agence juive (l'exécutif sioniste en Palestine), et le gouvernement britannique.
  • 1941 :« Le Grand Mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini, rencontra plusieurs dirigeants nazis dontAdolf Hitler etHeinrich Himmler, espérant les amener à adopter la cause arabe et même à étendre leurs mesures anti-juives aux Juifs de Palestine. Lors de sa réunion avec Hitler, en novembre 1941, al-Husseini obtint d'Hitler la promesse que « l'objectif allemand serait (…) la destruction des éléments juifs résidant dans la sphère arabe » »[45]. Le Mufti soutiendra les forces de l'Axe jusqu'à la fin de laSeconde Guerre mondiale. La majorité des Palestiniens et des Arabes ne suivront pas le Mufti[46],[47].
  •  : À la conférence de Biltmore, qui réunit l'Agence Juive et les délégués sionistes américains,David ben Gourion annonce que l'objectif officiel du sionisme est la création d'un « commonwealth juif », une « patrie des Juifs »[48]. C'est la première revendication d'un état indépendant, l'Agence juive s'étant jusqu'alors gardée d'affronter la puissance mandataire sur ce point, en restant à la revendication plus consensuelle et plus floue d'un « foyer national juif » autonome.
  •  : l'Irgoun, organisation armée sioniste issue de ladroite sioniste, rompt lecessez-le-feu qu'elle respectait depuis 1940 du fait de laguerre, et lance une campagne d'attentats contre les Britanniques, qui durera jusqu'en 1948. LeLehi, une dissidence de l'Irgoun, reprend aussi ses opérations anti-britanniques. Les attaques, en combattant les deux points les plus rejetés duLivre blanc de 1939 visent à permettre une libre émigration juive en Palestine afin de modifier le rapport de force démographique, et à empêcher la création de l'état palestinien unitaire qui était envisagé. Un troisième objectif s'y ajoute progressivement : le départ des Britanniques.
  • , le haut commissaire britannique pour la Palestine (gouverneur), sirHarold Mac Michael, très impopulaire dans leYichouv[49], échappe à une tentative d'assassinat du Lehi.
  • 1946 : laTransjordanie acquiert son indépendance et devient le royaume hachémite deJordanie.
  • 22 Juillet 1946 :Attentat de la milice juive dirigée par Menahem Begin (Irgoun) contre le QG britannique à l'hôtel du Roi David à Jérusalem ayant fait 91 morts et 46 blessés, qui est à l'origine de l'abandon de son mandat au profit des instances de l'ONU .
  •  : le bateauExodus est expulsé des côtes de Palestine vers l’Europe, portant à son bord 4 500 survivants de laShoah, suscitant un important mouvement de sympathie international.
  •  : Devant l'augmentation des attentats commis par les organisations armées sionistes (surtoutIrgoun etLehi, et dans une moindre mesureHaganah), les Britanniques annoncent l'abandon de leurmandat sur la Palestine.
  • - : LaSDN ayant attribué ce mandat, c'est à son successeur, l'ONU, qu'il appartient de décider des conséquences de la fin du mandat. Une commission d'enquête est créé l'UNSCOP (United Nations Special Committee on Palestine), composé de représentants de 11 états (Australie,Canada,Guatemala,Inde,Iran,Pays-Bas,Pérou,Suède,Tchécoslovaquie,Uruguay,Yougoslavie). Dans un souci de neutralité, aucune des grandes puissances de l'époque ne fut représentée.
    • L'UNSCOP considère deux options. La première était la création d'États juif et arabe indépendants, avec la ville de Jérusalem placée sous contrôle international. La seconde consistait en la création d'un seul État fédéral, contenant à la fois un État juif et un État arabe.
    • L'Agence juive coopère largement avec l'UNSCOP, mais leHaut Comité arabe (représentant les Palestiniens arabes) refuse, considérant que « les droits naturels des Arabes de Palestine sont évidents et ne peuvent continuer à faire l'objet d'enquête »[50], et critiquant l'absence de prise en compte de l'idée d'un état indépendant unitaire. Ce sont lesétats arabes qui défendent la position palestinienne.
    • Sur le principe, les représentants de la jeuneLigue arabe rejettent toute division de la Palestine mandataire, et réclament une indépendance unitaire[50]. La fin de l'immigration juive est demandée, les Juifs déjà installés et ayant « acquis légalement la nationalité palestinienne [auraient] les mêmes droits [que les] Arabes »[51].Hamid Frangié, un représentant libanais, indique à l'UNSCOP qui demande des précisions sur ce dernier point que « les Juifs entrés illégalement en Palestine ou n'ayant pas demandé la nationalité - au total, d'après lui, 400 000 personnes, soit les deux tiers des immigrants - seraient […] expulsés »[52]. Pour le Haut comité arabe, « l'affrontement en Terre sainte met aux prises, non deux légitimités, mais des autochtones avec des colons étrangers »[53].
  • Le, l'Assemblée générale de l'ONU vote à la majorité des 2/3 et le soutien des grandes puissances (États-Unis, URSS, France) une résolution sur lepartage de la Palestine.
    • Deux états, un juif et un arabe, sont créés. Le territoire israélien proposé couvre 55 % de la Palestine mandataire (voirCarte du plan de partage), qui abriterait une population de 498 000 Juifs sur 650 000 (37 % de la population totale de la Palestine), plus une minorité de 407 000 Arabes sur 1 237 000. À l'époque du vote, 7 % du territoire de la Palestine avait déjà été acquis en propriété foncière par la population juive grâce au financement par desmécènes et auxcollectes de fonds.
    • Le territoire des deux états ne comprend pas Jérusalem, où vivent 100 000 Juifs supplémentaires aux côtés de 105 000 Arabes, et dont le statut prévu est celui de zone internationale[54].
    • Les Britanniques se sont abstenus, souhaitant préserver leurs intérêts dans le monde arabe sans s'opposer aux Américains.
    • L'Agence juive soutient le plan, lequel est rejeté par la droite nationaliste sioniste :Parti révisionniste,Irgoun etLehi.
    • Les pays arabes votent contre le plan, et quittent la salle du vote après celui-ci[55]. Toutes les organisations politiques palestiniennes s'opposent au plan, à l'exception duparti communiste, qui s'aligne surMoscou.
    • Bien que la principale objection soit la création d'un état pour des « colons étrangers[53] », la partie arabe critique aussi de façon plus technique le tracé de la frontière. Celui-ci a en effet été dessiné de façon à englober le maximum de villages juifs à l'intérieur de l'État juif, la réciproque n'étant pas respectée. La frontière englobe enfin 55 % du territoire palestinien, les Juifs ne représentant à l'époque que 37 % de la population.
Population de la Palestine, 1922-1942[56]
AnnéeTotaleMusulmans(%)Juifs(%)Chrétiens(%)Autres(%)
1922[1]752 048589 17778,3483 79011,1471 4649,507 6171,01
1931[2]1 033 314759 70073,52174 60616,9088 9078,6010 1010,98
1931[3]1 036 339761 92273,52175 13816,9089 1348,6010 1450,98
19321 073 827778 80372,52192 13717,9092 5208,6110 3670,97
19331 140 941798 50669,99234 96720,5996 7918,4810 6770,94
19341 210 554814 37967,27282 97523,38102 4078,4610 7930,89
19351 308 112836 68863,96355 15727,15105 2368,0411 0310,85
19361 366 692862 73063,13384 07828,10108 5067,9411 3780,83
19371 401 794883 44663,02395 83628,24110 8697,9111 6430,83
19381 435 285900 25062,72411 22228,65111 9747,8011 8390,83
19391 501 698927 13361,74445 45729,66116 9587,7912 1500,81
19401 544 530947 84661,37463 53530,01120 5877,8112 5620,81
19411 585 500973 10461,38474 10229,90125 4137,9112 8810,81
19421 620 005995 29261,44484 40829,90127 1847,8513 1210,81
1. Recensement britannique de 1922[57]

2. Recensement de 1931 en Palestine mandataire[58]
3.  Les estimations à partir de cette date, sont considérés comme du de chaque année.

Du vote des Nations unies aux Armistices (1947-1949)

[modifier |modifier le code]
  • Dès le lendemain de l'adoption duplan de partage par l'ONU, les manifestations de joie de la communauté juive sont contrebalancées par les manifestations d'opposition arabe dans tout le pays[59]. En effet, de graves affrontements ont déjà lieu et dans tout le Proche-Orient, les extrémistes islamistes s'en prennent aux communautés juives[60].
  • Le, leHaut Comité arabe décrète une grève générale de 3 jours[61].
Articles détaillés :Événements dans les centres urbains de la Palestine mandataire en 1948 etGuerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire.
Rue Ben Yehuda à Jérusalem après l'attentat du.
  •  : un « vent de violence »[62] va rapidement et spontanément s'installer, annonciateur de la « guerre civile[63] ». Dans toutes les zones mixtes où vivent les deux communautés, à Jérusalem et Haïfa en particulier, attaques, représailles et contre-représailles de plus en plus violentes se succèdent. Les tirs isolés évoluent en batailles rangées ; les attaques contre le trafic se transforment en embuscades. Des attentats de plus en plus sanglants se produisent, auxquels répondent à leur tour des émeutes, des représailles et d'autres attentats.
  • (ou selonYoav Gelber)[64] : entrée en Palestine de l'Armée de libération arabe de Quawukji, formée de volontaires arabes et palestiniens, à l'époque environ 1 500 hommes[65].
  • Dans la nuit du au, une troupe composée de 700 Syriens, en tenue de combat, bien équipée et disposant de transports mécanisés entre en Palestine « via la TransJordanie »[66].
  • Le, une « bande de 300 hommes, venant de l'extérieur de la Palestine, s'est établie dans la région deSafed enGalilée et est probablement responsable des attaques intensives au mortier et à l'arme lourde de la semaine contre la colonie de Yechiam »[66].
  • - :
    • les attaques menées par lesnationalistes palestiniens et les volontaires arabes se généralisent, sous le nom de « guerre des routes ». Les communications entre implantations juives et avec laJérusalem juive deviennent difficiles. Les forces juives sont sur la défensive.
    • En mars, rédaction duplan Daleth par laHaganah, lequel prévoit « destruction de villages […]. En cas de résistance, les forces armées doivent être détruites et la population expulsée en dehors des frontières de l'État hébreu ». Desnouveaux historiens commeIlan Pappé ouWalid Khalidi le considèrent comme un plan de « nettoyage ethnique », alors queBenny Morris ouYoav Gelber le considèrent plutôt comme un plan limité à la gestion des affrontements autour des « bases ennemies »[67].
    • Première vague de réfugiés : environ 70 000 Palestiniens arabes, essentiellement des membres des couches moyennes et supérieures, qui partent pour l'étranger dans l'attente de la fin des combats.
  • Début, laHaganah, principale milice clandestine, dépendant de l'Agence juive (le gouvernement duYichouv), reçoit sa première grosse livraison d'armes en provenance deTchécoslovaquie (en quelques mois, sous la direction deYigaël Yadin, elle deviendra une véritable armée professionnelle).
    • Début de la contre-attaque des forces sionistes : décidée par Ben Gourion, l'Opération Nahshon est lancée le par la Haganah pour dégager laJérusalem juive avec laquelle les communications sont devenues très difficiles.
    • 9 avril, l'Irgoun et leLehi, assistés par la Haganah, prennent le village deDeir Yassin. Après le retrait de la Haganah, un massacre est commis contre les civils. Le massacre est condamné par l'Agence juive et les dirigeants de la Haganah[68][réf. non conforme], mais sans sanctions judiciaires.
    • Courant avril, la Haganah conquiertTibériade etHaïfa, puis, par l'opérationYiftah sous la direction deYigal Allon,Safed, pendant que l'Irgoun s'empare deJaffa.
    • Yigal Allon lance une campagne deguerre psychologique[69].
    • En un mois et demi (avril-mai), les villages arabes tombent les uns après les autres.
    • Seconde vague de l'exode palestinien. D'après un rapport duShai (service de renseignement militaire de la Haganah) daté du[70], 391 000 personnes sont parties depuis, ce qui estime la seconde vague à 320 000 réfugiés. Le rapport indique : « au moins 55 % du total de l’exode ont été causés par nos opérations [de la Haganah] […], [l’Irgoun et le Lehi] ont directement causé environ 15 % de l’émigration ». Deux pour cent des départs seulement seraient des expulsions directes, chiffre considéré comme sous-estimé parMorris, qui l'évalue plutôt à 10 %.
  • Le, Ben Gourion lit laDéclaration d'indépendance qui proclame la création de l'État d'Israël. À ce stade, le gouvernement contrôle la bande côtièreAshkelon-Haïfa, la Jérusalem juive, levallée de la Jézréel et la hautevallée du Jourdain.
Articles détaillés :Guerre israélo-arabe de 1948-1949 etRéfugiés palestiniens.
Carte des évolutions territoriales entre 1947 et 1949 : l'État palestinien prévu par le plan de partage de 1947 n'est pas créé ; Israël, l'Égypte et la Jordanie se partagent son territoire.
  • Dans les jours qui suivent, des armées composées d'environ 1 000 Libanais, 6 000 Syriens, 4 500 Irakiens, 1 000 Égyptiens et entre 6 000 et 9 000 Transjordaniens se joignent aux forces arabes civiles (12 000 hommes) et à l'Armée de Libération (3 800 hommes d'après Gresh et Vidal[65]). Israël se retrouve comme avant avril sur la défensive.
  • - : première trêve israélo-arabe. Les armes affluent en Israël, en particulier en provenance dubloc de l'Est qui souhaite la défaite des Britanniques et de leurs alliés arabes. Création et organisation deTsahal, qui regroupe toutes les milices juives.
  • Juillet - octobre :
    • Israël conquiert la plus grande partie de la Palestine, hors leNéguev et laCisjordanie.
    • Troisième vague de départ (300 ou 350 000 des réfugiés), accompagnés de certains massacres[71]. Selon Morris[72] ou Gelber[73][réf. incomplète], s'appuyant sur les archives de Tsahal, les expulsions deviennent particulièrement nombreuses.
    • Au total, ce sont à la fin 1948 entre 700 000 et 730 000 Palestiniens[74] qui fuiront ou seront chassés de leur terre et leur maison. Cet exode est à la fois intérieur vers labande de Gaza et laCisjordanie et extérieur vers laSyrie, leLiban et laJordanie. À la fin de la guerre, plus de la moitié des Palestiniens sont des réfugiés : il en reste moins de 150 000 en Israël, 400 000 en Cisjordanie, 60 000 dans la bande de Gaza[75]. À la suite de l'annexion de la Cisjordanie par laTransjordanie, la plus grande partie de ces réfugiés palestiniens passeront sous tutelle jordanienne. Le Liban et la Syrie accueillent chacun à peu près 100 000 réfugiés, l’Irak 5 000 et le restant sera sous administration égyptienne dans la bande de Gaza.
    • La Palestine comptait environ 1 800 000 habitants (musulmans, juifs et chrétiens) dont environ 1 200 000 palestiniens de souche. En quelques mois, elle voit la majeure partie de la population palestinienne de souche fuir ou être chassée des zones sous contrôle israélien. Les réfugiés furent remplacés par les immigrés juifs survivants de laShoah, ainsi que par les réfugiés juifs chassés ou fuyant à leur tour les pays arabes. (Voir notamment à ce sujetDiaspora palestinienne.)
  •  : la loi sur les « propriétés abandonnées » permet la saisie des biens de toute personne « absente ». Elle définit un « absent » comme une personne qui « pendant la période du au, se trouvait quelque part ailleurs sur laTerre d’Israël située à l’extérieur du territoire d’Israël » (ce qui signifie la Cisjordanie ou la bande de Gaza) ou dans d’autres États Arabes. Les anciens villages arabes sont détruits, et leurs terres redistribuées à des communautés agricoles juives,mochavim oukibboutzim, formalisant légalement la volonté d'empêcher tout retour[réf. nécessaire].
  •  : annexion de la Cisjordanie par laTransjordanie, qui devient alors laJordanie. LaPalestine, qui avait obtenu une existence juridique à partir du mandat de laSociété des Nations de 1922, cesse toute existence légale, partagée entre Israël (77 %), la Jordanie (20 %), et l'Égypte (2 %). Seule labande de Gaza n'est pas formellement annexée par l'Égypte, tout en restant cependant administrée par elle en l'attente d'une hypothétique « libération de la Palestine ».
  •  : le désert duNeguev passe sous contrôle israélien (opération Ouvda).
  • - : signature d'une série d'Accords d'armistice.

De l'Indépendance d'Israël à la Guerre de Six Jours (1949-1967)

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Histoire d'Israël.

Depuis la guerre des Six jours

[modifier |modifier le code]
  • En 1967, laguerre des Six Jours change la donne géopolitique auProche-Orient. Cette guerre fut déclenchée comme une « attaque préventive » d'Israël contre ses voisins arabes, à la suite du blocus dudétroit de Tiran aux navires israéliens par l'Égypte le. Au soir de la première journée de guerre, la moitié de l'aviation arabe est détruite.Israël en profite pour conquérirJérusalem-est, laCisjordanie et labande de Gaza,territoires palestiniens qui étaient passés en 1948 sous double occupation jordanienne et égyptienne, ainsi que leGolan syrien et leSinaï égyptien.
  • En 1968, leFatah, groupe politique et militaire de résistance palestinienne, est la cible d’une attaque majeure de l’armée israélienne sur le village jordanien deKarameh, durant laquelle plus de 150 combattants palestiniens succomberont sous le feu israélien et 29 soldats israéliens seront tués par les forces armées jordaniennes. Malgré sa défaite sur le terrain, la bataille est considérée comme bénéfique par le Fatah, les Israéliens s’étant finalement retirés.
  • Le, lors du Congrès national palestinien,Yasser Arafat est nommé président du comité exécutif de l’organisation de libération de la Palestine (OLP), en remplacement deAhmed Choukairy, d’abord appointé par laLigue arabe.
  • En 1970, Yasser Arafat appelle au renversement de la monarchiehachémite, en s’appuyant sur le fait que 75 % des habitants de laJordanie sont maintenant palestiniens à un degré ou à un autre. Le roiHussein ne se laisse pas faire et fait massacrer par dizaines de milliers les Palestiniens, qu’ils soientfedayins ou civils, obligeant Yasser Arafat à se réfugier auLiban. Cet épisode dramatique est connu sous le terme deSeptembre noir.
  • 1973 :guerre du Kippour opposant l'Égypte et laSyrie à Israël.
  • En 1974, le, leroi Hussein renonce à toutes revendications sur laCisjordanie et les chefs d’États arabes déclarent que l’OLP est le seul représentant légitime de tous les Palestiniens. L’OLP est admise comme membre à part entière de laLigue arabe en 1976.
  • 1987 : Début àGaza de lapremière intifada, la « guerre des pierres » ou la « révolte des pierres », initiée par la population palestinienne contre l'occupation et les humiliations israéliennes. Elle durera sept années.
  • En 1988, avec l’Intifada, Yasser Arafat reformule sa pensée politique, à travers la « Déclaration d’indépendance de l’État de Palestine », préparée parJerome Segal, un universitaire juif américain d’extrême-gauche, et prononcée àAlger. Arafat se fait élire, par le Conseil national palestinien, président de l’État qu’il proclame indépendant en novembre à Alger.
  • Le a lieu une conférence de paix àMadrid, parrainée par Moscou et Washington.
  • En, à la suite de négociations secrètes menées àOslo, unaccord de paix est signé à laMaison-Blanche sous l’égide du présidentBill Clinton. Le monde entier retient la poignée de main échangée avec le premier ministre israélienYitzhak Rabin et la nouvelle donne géopolitique que constitue le plan d’Oslo.
  • En 1994 : Yasser Arafat et l’Autorité palestinienne s’installent à Gaza. À la suite desaccords d'Oslo, Yasser Arafat reçoit avecShimon Peres et Yitzhak Rabin leprix Nobel de la paix. Le, l’accord sur l’autonomie de Gaza etJéricho, entériné au Caire, marque le début de la période d’autonomie. L’armée israélienne se retire de 70 % de la bande de Gaza et de Jéricho.
  • Le : Arafat revient en Palestine après plusieurs années d’exil. Il constitue à Gaza l’Autorité nationale palestinienne et en est élu président en 1996.
  • Le : Yitzhak Rabin est assassiné par un extrémiste juifYigal Amir qui lui reproche la rétrocession des terres juives. Il est remplacé par le travaillisteShimon Peres qui perdra le pouvoir six mois plus tard au profit du politicien dedroiteBenyamin Netanyahou.
  • - : Retrait israélien de plusieurs villes deCisjordanie.
  • Durant les années 1994 à 2000, selon un rapport duFMI, l’économie palestinienne a augmenté à un rythme de 9,28 % par an, et les investissements de 150 %, ce qui en fait l’un des taux de développement les plus élevés au monde lors de cette période, mais cette croissance ne profite pas au peuple du fait du coût économique et social exorbitant de la lutte contre Israël et de lacorruption généralisée des dirigeants palestiniens.
  •  : Netanyahu et Arafat signent àWye Plantation (États-Unis) un accord sur le retrait israélien de 13 % de la Cisjordanie. Le 14 décembre, les articles de lacharte palestinienne appelant à la destruction d’Israël sont supprimés.
  • En 2000, le nouveau premier ministre israélienEhud Barak propose à Yasser Arafat de reconnaître l’État palestinien. L’État proposé voyait lescolonies israéliennes non démantelées, était amputé de près de 10 % desterritoires palestiniens occupés avec un contrôle israélien à l’ouest duJourdain, avec les colonies qui amputent encore de 40 % le contrôle du territoire (du fait des routes de détournements reliant les colonies entre elles) ; l'état proposé n'a pas le contrôle de ses frontières, est démilitarisé, et il était prévu d’y inclure la ville d'Abu Dis à Jérusalem pour la renommerAl Quds (le nom arabe de Jérusalem). La proposition inclut le retour en Israël même de 250 000 descendants des réfugiés de 1948. À la suite de l'échec des négociations ont lieu lesaccords de Taba, mais Barak n'a pas voulu signer car son mandat arrivait à son terme. De plus, il restait encore des contentieux à régler (Jérusalem Est, les colonies à démanteler, une reconnaissance demandée par les Palestiniens de la responsabilité israélienne pour les réfugiés).
  • En, uneseconde Intifada est déclenchée ; elle tourne rapidement à la guerre. D’après Imad Al Faluji, ministre palestinien de la Communication ( -), la seconde Intifada a été planifiée par les treize formations dès la fin dusommet de Camp David II, en. La visite d’Ariel Sharon sur l’esplanade des Mosquées (aussi appeléemont du Temple) ayant été vécue comme une provocation par les Palestiniens, elle serait l’étincelle qui déclencha le début de l’Intifada le lendemain.
  •  : Publication de lafeuille de route pour la paix, un plan par étapes rédigé par lesÉtats-Unis, laRussie, l’Union européenne et l’ONU et devant conduire à la création d’unÉtat palestinien. Les Palestiniens l’acceptent immédiatement, Israël l’adopte en mai, avec des réserves liées à la sécurité de ses frontières et auxattaques terroristes.
  •  :Mahmoud Abbas est élu à la tête de l’Autorité palestinienne.
  •  : Sommet deCharm el-Cheikh avecAriel Sharon et Mahmoud Abbas.
  • - : Retrait et démantèlement des colonies juives de labande de Gaza où 8 000 colons sont évacués en Israël par l'armée israélienne, ce qui provoque une fracture au sein de la population entre les pro-retrait favorables au dialogue avec les Palestiniens et les anti-retrait favorables à la poursuite de la colonisation.
  •  : Après trente-huit ans d’occupation et de colonisation de la bande de Gaza, le départ des derniers soldats israéliens marque un tournant dans l'avenir du Proche Orient. Le retrait de Gaza, le démantèlement de plusieurs colonies en Cisjordanie ainsi que la construction de labarrière de sécurité (le « mur de l'apartheid » du point de vue palestinien) envisage les frontières d'un futurÉtat palestinien et rassure lesIsraéliens sur des frontières sûres.
  • - : Le premier Ministre israélien,Ariel Sharon, acteur principal du plan de désengagement israélien de la bande de Gaza, subit deuxattaques cérébrales successives et plonge dans uncoma profond.
  •  : Tenue desélections législatives palestiniennes. Stupeur et crainte pour l'avenir remplace l'optimisme du récent retrait israélien de Gaza. Malgré les efforts de paix de Mahmoud Abbas (président de l'Autorité palestinienne) et malgré le désengagement israélien de Gaza, le peuple palestinien élit massivement leHamas (partiislamiste qui ne reconnaît pas Israël et appelle à sa destruction). Le Hamas obtient 74 des 132 sièges auparlement palestinien entraînant la démission du1er MinistreAhmed Qoreï. Les États-Unis décident de stopper leurs versements financiers au gouvernement palestinien tant que le Hamas n'aura pas reconnu Israël et qu'il n'aura pas renoncé à son projet de destruction totale de l'État hébreu.
  •  : Israël, par la voix de son Premier ministre intérimaire,Ehud Olmert, décide de geler les fonds dus à l'Autorité palestinienne, de peur qu'ils ne parviennent à des éléments terroristes.
  •  : Un groupe de combattants palestiniens attaque un poste armé deTsahal à la frontière sud d'Israël via un tunnel près deKerem Shalom qui passe au sud de la bande de Gaza. Durant l'attaque, deux soldats israéliens sont tués, trois autres blessés, dont le caporalGilad Shalit qui est enlevé par les Palestiniens. Mohammed Abdel Al, un porte-parole desComités de Résistance populaire, a révélé que l'attaque de ce lieu était planifiée depuis deux mois dans le but de réclamer la libération de prisonniers palestiniens enfermés en Israël.
  •  : Israël lance l'opération Pluies d'été, officiellement dans le but de récupérer le soldat capturé par le commando palestinien. Plusieurs unités terrestres de Tsahal sont engagées dans les combats ainsi que deshélicoptères et des frappes aériennes debombardiers F-15 etF-16. Le second objectif de cette offensive est de mettre fin aux tirs incessants deroquettes Qassam tirées depuis Gaza sur le sud d'Israël (notamment la ville deSdérot (anciennementNajd enarabe) et de mettre la pression sur le gouvernement du Hamas qui cautionne ces attaques. C'est la première fois en 9 mois que l'armée israélienne revient sur ce territoire de l'Autorité palestinienne, depuis le plan de désengagement unilatéral terminé en. Les premiers jours de l'opération ont été marqués par la destruction, contraire auxconventions de Genève, de la seulecentrale électrique de Gaza, de trois ponts et de l'arrestation de plusieursparlementaires et ministres affiliés au Hamas.
  • Destruction d'une tour résidentielle deGaza par unbombardement israélien, le matin du.
    Le, le Hamas et le Jihad islamiquerelance le conflit israélo-palestinien enattaquant Israël. Ces attaques provoquent la mort de près de 1 200 personnes en Israël[76], dont815 civils[77]. Les assaillants prennent également 251 personnesen otage[78]. La contre-offensive de l'armée israélienne est lancée le jour-même, avec unblocus économique,médiatique ethumanitaire, desbombardements aériens et uneinvasion terrestre. Selon leBureau de la coordination des affaires humanitaires, au, 63 746 Palestiniens ont été tuées, dont 18 430 enfants et 9 735 femmes[79]. De même, au mois d'avril 2025, ce sont 210 journalistespalestiniens qui ont été tués parIsraël[80], ainsi que 1 400 professionnels de santé au mois de[81]. En parallèle, la population de Cisjordanie subit plusieurs des violences de la part des colons israéliens, et l'armée israélienne procède à plusieursincursions, tuant près d'un millier de personnes entre octobre 2023 et mai 2025[82].
  • Le, l'armée israélienne annonce unblocus total sur toutes les villes palestiniennes en Cisjordanie occupée, « jusqu'à nouvel ordre »[83].
  • Le, Israël approuve le « projet E1 », plan massif d’extension de la colonie deMa’ale Adumim, près deJérusalem-Est. Porté par le ministre d’extrême droiteBezalel Smotrich, le projet cherche explicitement à rendre impossible la création d’unÉtat de Palestine en coupant la continuité territoriale de laCisjordanie occupée et en la séparant de Jérusalem-Est[84],[85]. Dans un discours prononcé à l'occasion de la cérémonie de signature du projet le, le Premier ministre israélienBenjamin Netanyahu déclare : « Nous allons tenir notre promesse : il n'y aura pas d'État palestinien, cet endroit nous appartient »[85].

Numismatique

[modifier |modifier le code]

Quelques-unes despièces de monnaie découvertes dans la région palestinienne illustrent la diversité des pouvoirs qui s'y sont succédé à travers l'histoire. Pour la période moderne, on peut aussi s'intéresser aux monnaies turques (voir sur NumistaLes pièces de l'Empire ottoman) ouisraéliennes.

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]

Références

[modifier |modifier le code]
  1. (en)Definition of Palestine,ThePalestine Exploration Fund, consulté le 4 avril 2008
  2. Denis Bauchard,« Les frontières de la Palestine »[archive], surPolitique étrangère,(consulté le)
  3. (en) « Galilee, Sea of », inEncyclopædia Britannica(lire en ligne)
  4. Ernest-Marie Laperrousaz,Robert Mantran, « Palestine », inEncyclopædia Universalis(lire en ligne)
  5. Naama Goren-Inbar et al.:Evidence of Hominin Control of Fire at Gesher Benot Ya'aqov, Israel, in: Science, 304, Nr. 5671 (2004) 725–727.
  6. Francis Hours (en), « La période de l'Homo habilis et de l'Homo erectus en Asie occidentale » inHistoire de l'humanité, volume I,De la préhistoire aux débuts de la civilisation, UNESCO, Paris, Edicef, 2000, 1658 p.(ISBN 92-3-202810-7)(lire en ligne p. 192-193)
  7. Hervé Morin, « Découverte en Israël du plus ancienHomo sapiens hors d’Afrique », surLe Monde,
  8. « Avraham Ronen (1935-2018) », surBNF
  9. Histoire de l'humanité, T. 1,De la Préhistoire aux débuts de la civilisation, Éditions UNESCO, 2000, pp. 611-623 et pp. 1029-1035.(ISBN 92-3-202810-7).
  10. a etbPierre Tallet,SésostrisIII et la fin de laXIIe dynastie, Pygmalion, coll. Les grands pharaons, 2005.
  11. (en)Orly Goldwasser, « The Miners that Invented the Alphabet - A Response to Rollston »,Journal of Ancient Egyptian Interconnections, Université d'Arizona,vol. 4,no 3,‎(lire en ligne).
  12. VoirDominique Valbelle,Dictionnaire de l’Antiquité, sous la direction Jean Leclant, éditions PUF, 2005, p. 1105.
  13. Claude Vandersleyen,L’Égypte et la vallée du Nil T. 2, “De la fin de l’Ancien Empire à la fin du Nouvel Empire”, éditions PUF, 1995, pp. 163-206, armement p. 205.
  14. Pierre de Miroschedji, « La Recherche »no 391 du 01-11-2005, p. 32.
  15. Israël Finkelstein, Neil Asher Silberman,Les Rois sacrés de la Bible, Bayard, 2006, p. 74.
  16. Norma Franklin dans le DVD de Thierry RagobertLaBible dévoilée, chap. 8 de l’épisode 3.
  17. Double DVD de Thierry RagobertLaBible dévoilée, sur le travail de Finkelstein et Silberman,Éditions Montparnasse, 2006.
  18. idem
  19. (en) OdedLipschits (dir.), ManfredOeming (dir.) et BobBecking,Judah and the Judeans in the Persian period, Einsensbrauns,(ISBN 978-1-57506-104-7), « "We all return as one" »,p. 10
  20. (en) Shimon Applebaum,Jews and Greeks in ancient Cyrene, 367 p.(ISBN 9004059709,lire en ligne),p. 130-138
  21. Félix-Marie Abel,Histoire de la Palestine depuis la conquête d'Alexandre jusqu'à l'invasion arabe : De la conquête d'Alexandre jusqu'à la guerre juive,vol. 1, Librairie Lecoffre,(présentation en ligne)
  22. La peine, De Boeck Supérieur,(présentation en ligne)
  23. Sartre 2001,p. 317-318
  24. Sartre 2001,p. 311
  25. Sartre 2001,p. 606
  26. Archaeological researches in Palestine during the years 1873-1874, Ch. Clermont-Ganneau, A. Stewart, J. Macfarlane, 1896, p. 393 et suivantes.
  27. Philip Mattar,Encyclopedia of the Palestinians, Facts on File, 2005, p. 341[1]
  28. a etbHenry Laurens (dir.),L'Expédition d'Égypte, 1798-1801, Armand Colin, 1989.
  29. CRIF, "20 avril 1799 : Napoléon voulait restaurer la nation juive sur sa terre ancestrale".
  30. a etbBenny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste (titre originalRighteous Victims. A History of the Zionist-Arab Conflict, 1881-1999.), Éditions Complexe (CNRS-IHTP), 2003,(ISBN 2-87027-938-8), p. 21.
  31. Khaled M. Safi, « Territorial Awareness In the 1834 Palestinian Revolt », dans Roger Heacock (dir.), Temps et espace en Palestine, IFPO, 2008
  32. a etbBenny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste (titre originalRighteous Victims. A History of the Zionist-Arab Conflict, 1881-1999.), Éditions Complexe (CNRS-IHTP), 2003,(ISBN 2-87027-938-8), p. 18.
  33. (he)https://www.ybz.org.il/_Uploads/dbsAttachedFiles/Article_17.2.pdf
  34. Laurens 1999,p. 47-48
  35. Krämer 2011,p. 65
  36. Benny, Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, p. 35. En 1885,Theodor Herzl écrit ainsi dans son journal :« Nous devons essayer d’attirer la population démunie au-delà des frontières en lui procurant du travail dans les pays de transit et en empêchant qu’elle puisse en trouver chez nous. Le processus d’expropriation et le déplacement des pauvres doivent tous deux être accomplis avec discrétion et circonspection. ».
  37. Seth Frantzman, Ruth Kark, « The Muslim Settlement of Late Ottoman and Mandatory Palestine: Comparison with Jewish Settlement Patterns »DOMES: Digest of Middle East Studies printemps 2013, volume 22,no 1,p. 83.
  38. Benny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, p. 65.
  39. Benny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, p. 125. Admirateur deMussolini, selonBenny Morris, tout en restant très attaché au libéralisme politique et économique, Jabotinsky ancre le parti révisionniste dans une idéologie de droite à la fois nationaliste et libérale. Son attitude vis-à-vis de Mussolini est quelque peu ambiguë. Il fustige le « la tendance maladive qui existe dans nos rangs à exagérer l'importance du pouvoir personnel » (Jabotinsky, dans « je crois », un article publié dansDoar Ha'yom le - cité par Marius Schattner,Histoire de la droite israélienne, 1991, p. 97). Fin 1927, il écrit « la revanche du chef est une idée à la mode que je déteste […]. Passe encore qu'un personnage commeMussolini enfourche un tel cheval. Du moins cet homme ne manque ni de grandeur ni de sens pratique, bien que je le supporte aussi peu que les autres » (Lettre à Oscar Grunzberg, - cité par Marius Schattner,Histoire de la droite israélienne, 1991, p. 346). Le mouvement révisionniste deviendra, après 1948, le partiHérout, qui donnera naissance auLikoud.
  40. Benny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, p. 124.
  41. Benny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, p. 140.
  42. Arie Perliger et Leonard Weinberg,Totalitarian Movements & Political Religions, Vol. 4, No. 3 (2003) 91-118.
  43. Benny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, p. 163.
  44. a etbExtrait du troisième livre blanc sur la Palestine.
  45. Interview accordé par Walter Reich au journaliste Schmuel Rosner, correspondant pourHaaretz aux États-Unis (lien cassé)
  46. Gilbert Achcar, les Arabes et la Shoah, Actes Sud, coll.Sindbad, Arles 2009
  47. Alain Gresh, De quoi la Palestine est-elle le nom?, Les Liens qui libèrent, Floch, septembre 2010
  48. Alain Gresh et Dominique Vidal,Palestine 47, un partage avorté,Éditions Complexe, 1994, p. 77.
  49. À son poste, chargé d'appliquer le « livre blanc » de 1939, Sir Mac Michael devait lutter contre l'immigration clandestine juive en Palestine, qui concernait souvent des juifs fuyant l'Europe nazie. C'est sous son mandat que se déroulera laTragédie du Struma, un cargo chargé de centaines de fuyards, qui sera torpillé après avoir été repoussé en mer, entraînant la mort de 768 personnes. L'émotion fut très vive dans leYichouv et y ancrera la mauvaise réputation de Sir MacMichael.
  50. a etbAlain Gresh et Dominique Vidal,Palestine 47, un partage avorté,Éditions Complexe, 1994, p. 21.
  51. Déclaration du représentant libanais, citée par Alain Gresh et Dominique Vidal,Palestine 47, un partage avorté,Éditions Complexe, 1994, p. 23.
  52. Alain Gresh et Dominique Vidal,Palestine 47, un partage avorté,Éditions Complexe, 1994, p. 23.
  53. a etbAlain Gresh et Dominique Vidal,Palestine 47, un partage avorté,Éditions Complexe, 1994, p. 24.
  54. Chiffres donnés par Alain Gresh et Dominique Vidal,Palestine 47, un partage avorté,Éditions Complexe, 1994, p. 25.
  55. Benny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, p. 206.
  56. « 05 », surunu.edu(consulté le).
  57. (en) "[2]
  58. (en)"Census of Palestine, 1931", A. Zaiman,Journal of the Royal Statistical Society, vol. 96, No. 4 (1933), pp. 660-662
  59. Extraits du Time de l'époque
  60. Alain Gresh et Dominique Vidal,Palestine 1947,André Versaille éditeur, 2008, p.7.
  61. Yoav Gelber (2006), p. 17
  62. L'expression est deIlan Pappé,La guerre de 1948 en Palestine, La fabrique éditions, 2000, p. 111.
  63. Benny Morris, TheBirth Of The Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press, 2003, p.65
  64. Yoav Gelber, p.51-56
  65. a etbAlain Gresh et Dominique Vidal,Palestine 47, un partage avorté,Éditions Complexe, 1994, p. 145.
  66. a etbUnited Nations Special Commission, First special Report to the Security Council: The Problem of Security in Palestine, 16 avril 1948, § II.7.3,disponible sur le site des Nations unies.
  67. Sur la controverse autour duplan Daleth, voir par exemple :
    • la présentation de la controverse dans le chapitreHistory and invention : was Plan D a blue print for "ethnic cleansing" du livre deYoav Gelber, pp.302-306.
    • Walid Khalidi,Plan Daleth : Master Plan for the conquest of Palestine,Middle East Forum, novembre 1961, réédité dans leJournal of Palestine Studies, Beyrouth, vol. XVIII,no 69, 1988, p. 4-37.
  68. Idem, p. 230-231. Après avoir violé plusieurs filles arabes, ils massacrent hommes femmes et enfants
  69. Idem, p. 235. (« Si vous ne fuyez pas immédiatement, vous serez tous massacrés, vos filles seront violées… »)
  70. Le rapport s'intituleL’émigration des Arabes de Palestine dans la période 1/12/1947 - 1/6/1948.
  71. Yoav Gelber, P.220-236
  72. Benny Morris,The Birth Of The Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press.
  73. Yoav Gelber, clairement favorable à la position israélienne, et souvent critique des analyses deBenny Morris, parle ici de « nettoyage ethnique ».Palestine 1948, Sussex Academic Press.
  74. Les estimations vont de 550 000 à 900 000 mais le chiffre généralement admis aujourd'hui est de 700 000 à 730 000. voir Benny Morris,The birth of the Palestinian Refugee Problem revisited, éditions Cambridge University Press, 2004,(ISBN 9780521009676 et0521009677)
  75. Benny Morris,Victimes. Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste (titre originalRighteous Victims. A History of the Zionist-Arab Conflict, 1881-1999.), Éditions Complexe (CNRS-IHTP), 2003,(ISBN 2-87027-938-8), p. 277.
  76. FlorianGouthière, « 7 Octobre, un an après : pourquoi le décompte des victimes de l’attaque du Hamas a été aussi difficile », surLibération(consulté le)
  77. (en) « October 7 Crimes Against Humanity, War Crimes by Hamas-led Groups | Human Rights Watch »,(consulté le)
  78. Chloé Ferreux, « Que sait-on de la situation des otages israéliens à Gaza, après la mise en scène macabre de deux d'entre eux dans des vidéos du Hamas ? », surFranceinfo,(consulté le)
  79. (en) « Reported impact snapshot | Gaza Strip (3 September 2025) », surUnited Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs - Occupied Palestinian Territory,(consulté le)
  80. « A Gaza, le tribut payé par les « soldats inconnus du journalisme » »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le)
  81. « En infographies : 600 jours de guerre à Gaza »,L'Orient-Le Jour,‎(lire en ligne)
  82. « Un jeune Palestinien tué par l'armée israélienne à Jéricho », surL'Orient-Le Jour,(consulté le)
  83. « L'armée israélienne impose un blocus total de la Cisjordanie », surL'Orient-Le Jour,(consulté le)
  84. « En Cisjordanie, le projet E1 est “un clou de plus dans le cercueil” d’un État palestinien », surCourrier international,(consulté le)
  85. a etb« Benyamin Nétanyahou persiste et signe : “Il n’y aura pas d’État palestinien” », surCourrier international,(consulté le)
  86. Joël Ignasse, « 2000 pièces d'or pour un trésor exceptionnel découvert en Israël », surSciences et Avenir,
  87. Il existe deux sites (en ruine) nommésToron des Chevaliers où figurait une forteressecroisée appartenant à laseigneurie de Toron : l'un et l'autre dans les actuelsLiban etIsraël.
  88. L.-G. Schlumberger, « Les principautés franques d’après les plus récentes découvertes de la numismatique »,Revue des Deux Mondes,‎,p. 592(lire en ligne)

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Filmographie

[modifier |modifier le code]
  • Roland Nurier,Le Char et l'olivier (une autre histoire de la Palestine) (2019), documentaire

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Archéologie

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]
v ·m
Géographie
Politique
Gouvernements
Cisjordanie (contrôlée par l'OLP) (en)
Bande de Gaza (contrôlée par le Hamas) (en)
Histoire
Économie
Politique étrangère
Sécurité
Société etCulture
Médias
Diaspora
Groupes ethniques
Arabes
Autres
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Histoire_de_la_Palestine&oldid=230872575 ».
Catégorie :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp