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Histoire de l'alphabet

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Exemple d'alphabet latin moderne

L'histoire de l'alphabet commence avec un système d'écriture consonantique utilisé par leslangues sémitiques dulevant, au deuxième millénaire avant notre ère. Les écritures alphabétiques du monde sont plus ou moins toutes issues du même proto-alphabet sémitique[1]. Ses origines proviennent probablement d'une écriture diteprotosinaïtique, qui s'est développée enÉgypte ancienne pour transcrire la langue des travailleurs sémitiques en Égypte. Cette écriture a été influencée par l'écriturehiératique, une écriture cursive liée auxhiéroglyphes[2],[3].

Par l'intermédiaire principalement duphénicien et de l'araméen (deux langues en usage au début du premier millénaire avant notre ère), l'alphabet sémitique a donné naissance à plusieurs systèmes d'écriture à travers le Moyen-Orient, l'Europe, l'Afrique du nord et l'Asie du Sud.

Certains auteurs modernes distinguent les écritures consonantiques de type sémitique, appelées « abjad », des « vrais alphabets » au sens strict du terme[4],[5]. Les vrais alphabets attribuent des lettres aux consonnes et des lettres aux voyelles, alors que dans un abjad, les lettres ne représentent que les consonnes. Dans ce sens strict, c'est l'alphabet grec, issu du phénicien, qui serait le premier alphabet. L'alphabet latin, le plus largement employé de nos jours[6], provient directement du grec (viaCumes et lesÉtrusques).

Prédécesseurs

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Clou de fondation portant une inscription commémorative du roiGudea deLagash, v. 2120 av. J.-C.).Musée des Beaux-Arts de Lyon.
Dernière inscription hiéroglyphique connue datant de[7], porte d'Hadrien àPhilæ.

Deux écritures antécédentes sont apparues au quatrième millénaire avant notre ère. Il s'agit de l'écriture cunéiforme de Mésopotamie et de l'écriturehiéroglyphique d'Égypte. Ces écritures sont essentiellement pictographiques, c'est-à-dire qu'elles utilisent des dessins stylisés pour représenter une ou plusieurs syllabes. Mais elles contenaient également desphonogrammes (des symboles représentant des sons), parfois combinés pour représenter des mots étrangers lorsqu'aucun pictogramme n'existait pour un mot donné. Ces phonogrammes ont été les précurseurs des alphabets phonogrammatiques.

Des preuves archéologiques indiquent que ce sont ces phonogrammes qui ont évolué pour donner la plupart des caractères sémitiques. Ainsi le symbole pouraleph découle d'un hiéroglyphe signifiant « bœuf » (alep en sémitique) et qui représentait effectivement la tête d'un bœuf, puis s'est simplifié jusqu'à devenir notre « A » moderne[8].

Les hiéroglyphes égyptiens étaient employés de deux façons : ils étaient souvent utilisés commepictogrammes, représentant des mots entiers et pouvant eux-mêmes être composés d'une ou de plusieurs syllabes ; certains hiéroglyphes étaient cependant utilisés commephonogrammes, représentant uniquement leson d'une syllabe, incluant souvent une consonne et une voyelle combinées[9]. C'est à partir de ces phonogrammes qu'ont été élaborées ensuite les lettres des véritables alphabets[10].

Ces hiéroglyphes phonogrammatiques n'ont jamais été employés pour écrire la langue égyptienne, mais uniquement des langues ou termes étrangers ; on considère de fait qu'ils ont eu une influence considérable sur la création de l'alphabet sémitique[11]. Tous les alphabets du monde descendent soit directement de ce premier alphabet sémitique, soit indirectement de ses descendants (par « stimulus de diffusion »). Une exception possible est l'alphabet méroïtique, duIIIe siècle avant notre ère, qui est aussi une adaptation des hiéroglyphes, mais employé enNubie, au sud de l'Égypte. De nombreux chercheurs soupçonnent tout de même une influence du premier alphabet[12]. Lerongorongo, l‘écriture de l'île de Pâques, pourrait aussi avoir été inventé de façon indépendante, mais l'on en sait trop peu pour en être certain.

Les alphabets consonantiques

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L'alphabet sémitique

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L'écriture protosinaïtique de l'Égypte n'est pas encore entièrement déchiffrée. Toutefois, elle est peut-être alphabétique et est probablement écrite enlangue cananéenne. Les exemples les plus anciens sont desgraffitis trouvés dans le Wadi el-Hol et datant d'environ 1850 av. J-C[13]. Le tableau ci-dessous montre un prototype hiéroglyphique hypothétique de l'alphabet phénicien. Plusieurs correspondances ont été proposées avec les lettres de l'alphabet protosinaïtique.

Prototype égyptien possible
F1
O1
T14
O31
A28
T3
O6
F35
D42
D46
Phénicien
Acrophonie possibleʾalp bœufbet maisongaml bâtondigg poisson ou portehaw, hillul jubilationwaw crochetzen, ziqq menottesḥet cour ou murṭēt roueyad braskap main
Prototype égyptien possible
S39
N35
I10
R11
D4
F18
V24
D1
Phénicien
Acrophonie possiblelamd incitationmem eaunun serpentsamek poissonʿen œilpiʾt courbeṣad plantequp corderaʾs têtešananuma arctaw signature

Cette écriture sémitique adapte leshiéroglyphes égyptiens à l'écriture consonantique, en utilisant seulement le premier son du nom sémitique de l'objet représenté (c'est le principe acrophonique)[14]. Ainsi,« le signe hiéroglyphique en forme de tête de bœuf reçoit le nom cananéen de 'alp (bœuf) ». Le hiéroglypheper (« maison »en égyptien) est utilisé pour écrire le son [b] en sémitique, parce que [b] est le premier son du mot sémitique signifiant « maison »,bayt[15]. Le hiéroglyphe en forme de bâton reçoit le nom cananéen degiml (bâton), et ainsi de suite[16].

Cette écriture, rarement utilisée, conserva sa nature pictographique pendant un demi-millénaire, jusqu'à son adoption par des peuples de la région de Canaan (mise en place d'une administration comptable). Les premiers États cananéens ayant fait un large usage de l'alphabet furent lescités-Étatsphéniciennes, c'est pourquoi le stade suivant de cet alphabet est appeléphénicien. Les cités phéniciennes étaient des États maritimes au cœur d'un vaste réseau commercial, et diffusèrent de fait leur alphabet à travers toute la Méditerranée. Deux variantes de cet alphabet eurent un impact majeur sur l'histoire de l'écriture : l'alphabet araméen et l'alphabet grec[17].

Les descendants de l'abjad araméen

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Graphique montrant les quatre alphabets descendant de l'abjad phénicien : de gauche à droite, lelatin, legrec, lephénicien (origine), l'hébreu et l'arabe.

Les alphabets phénicien et araméen, comme leur prototype égyptien, représentaient seulement les consonnes (abjad). L'alphabet araméen a évolué à partir du phénicien auVIIe siècle av. J.-C., alors qu'il était l'écriture officielle de l'empire perse. Il semble être l'ancêtre de presque tous les alphabets modernes d'Asie :

Les alphabets avec des voyelles

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L'alphabet grec

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Article détaillé :Histoire de l'alphabet grec.
Adoption
L'alphabet grec sur une anciennecéramique à figures noires. On voit undigamma, mais pas deksi ou deomega. La lettrephi n'a pas encore de barre et ressemble à l'omicron, mais sur l'autre face, c'est un plein Φ.
L'écritureétrusque, dernier maillon avant l'alphabet latin.

Avant leVIIIe siècle avant notre ère, les Grecs ont emprunté l'alphabet phénicien et l'ont adapté à leur propre langue[15], créant durant ce processus le premier « vrai » alphabet, qui incluait des voyelles à l'égal des consonnes. Selon les légendes grecques transmises parHérodote, l'alphabet a été introduit de la Phénicie à la Grèce parCadmos. Les lettres de l'alphabet grec sont les mêmes que celles de l'alphabet phénicien, et les deux alphabets sont disposés dans le même ordre[15]. Cependant, alors que des lettres distinctes pour les voyelles ont entravé la lisibilité de l'égyptien, du phénicien ou de l'hébreu, leur absence était problématique pour le grec, où lesvoyelles avaient une plus grande importance[19]. Les Grecs utilisèrent pour les voyelles des lettres phéniciennes représentant des consonnes qui n'existaient pas en grec.

Du fait du principe acrophonique, les Grecs ne pouvaient prononcer certaines consonnes débutant le nom des lettres. Ils utilisèrent alors uniquement les voyelles initiales pour ces lettres. Comme le nom d'une lettre devait être son son, ces lettres devinrent des voyelles en grec. Par exemple, les Grecs n'avaient pas de stop glottal, transcrith, les lettres phénicienne’alep ethe devinrent lealpha et lee grec (plus tard rebaptiséepsilon) ; elles s'utilisaient donc pour représenter les voyelles/a/ et/e/ à la place des consonnes/ʔ/ et/h/. Ce développement révolutionnaire ne permit pourtant de représenter que cinq ou six (selon le dialecte) des douze voyelles grecques. Les Grecs inventèrent donc desbigrammes et d'autres modifications, telles quel'ie,ou, eto (qui devint l'omega) ; dans certains cas, ils ignorèrent tout simplement le manque, comme pour lesa, i et u longs[18].

Plusieurs variantes de l'alphabet grec ont été développées. L'une appeléegrec occidental ou chalcidien a été utilisée à l'ouest d'Athènes et dans lesud de l'Italie. L'autre variation, connue commegrec oriental, a été utilisée en Asie Mineure (également appelée Grèce asiatique, c'est-à-dire l'actuelleTurquie sur son côté égéen). Les Athéniens (c. 400av. J.-C.) avaient adopté cette dernière variation et le reste du monde grec les a peu à peu imités. Après avoir d'abord écrit de droite à gauche, les Grecs ont changé le sens initial du phénicien. De nombreuses lettres grecques sont similaires à celles employées par les Phéniciens, mais certaines ont été inversées ou modifiées, à la suite de ces changements historiques d'écriture vers la forme de gauche à droite via leboustrophédon.

Héritage
Distribution mondiale de l'alphabet Cyrillique. Les zones vert sombre montrent les pays où cet alphabet est la seule écriture officielle. Les zones vert clair indiquent les pays où l'alphabet coexiste avec d'autres écritures.

L'alphabet grec est à son tour à l'origine de toutes les écritures d'Europe. L'alphabet des premiers dialectes grecs de l'ouest de la Méditerranée, où la lettreêta est restée unh, a évolué pour devenir l'ancien italique, dont dérive le vieilalphabet romain. Les dialectes grecs orientaux, qui n'ont pas de /h/ et où l'êta est devenu une voyelle, évoluèrent ensuite en plusieurs variantes : les alphabetsglagolitique,cyrillique,arménien,gothique (qui se servait à la fois des lettres grecques et romaines), et peut-être l'alphabetgéorgien[20].

Bien que cette description présente l'évolution des écritures de façon linéaire, il s'agit d'une simplification. Par exemple, l'alphabet mandchou est issu des abjads de l'Asie de l'Ouest, mais aussi du coréen(hangul), qui était indépendant (point de vue traditionnel), ou dérivé (point de vue discuté) de l'abugidas de l'Asie du Sud. L'alphabet géorgien dérive apparemment de la famille araméenne, mais il a été fortement influencé dans sa conception par le grec. Une version modifiée de l'alphabet grec, utilisant une demi-douzaine de hiéroglyphesdémotiques, a été employée pour concevoir l'alphabet copte égyptien. Puis il y a lecree syllabique (unalphasyllabaire), qui est une fusion dudevanagari et de lasténographie Pitman développée par le missionnaireJames Evans[21].

L'alphabet latin

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Article détaillé :Histoire de l'alphabet latin.
La distribution mondiale de l'alphabet latin. En vert sombre les pays où cet alphabet est la seule écriture officielle. En vert clair, ceux où il coexiste avec d'autres écritures.

Une tribu connue sous le nom deLatins, qui prendra le nom de Romains, vivait aussi dans la péninsule italienne en même temps que les grecs de l'Ouest. À partir duVIIe siècle av. J.-C., les Latins adoptèrent les écritures desÉtrusques, tribu vivant durant le premier millénaire avant notre ère dans le centre de l'Italie actuelle, et celle des Grecs de l'Ouest. En fusionnant ces deux écritures, les Latins firent quelques arrangements : ils supprimèrent quatre caractères de l'alphabet grec, adaptèrent leF étrusque (qui se prononçait alors /w/) en lui donnant le son /f/ et le S étrusque (qui était constitué de trois lignes en zigzag) en changeant légèrement sa graphie pour donner leS moderne. Pour représenter leG sonore en grec et le sonK en étrusque, ils employèrent legamma. Ces changements sont à l'origine de l'alphabet moderne, mais sans encore les lettresG,J,U,W,Y, etZ, ainsi que quelques autres détails.

C,K, etQ dans l'alphabet romain pouvaient être utilisées indifféremment pour écrire les sons/k/ et/a/ ; les Romains modifièrent donc la lettre C pour faire un G, et ils l'insérèrent à la septième place, oùZ se trouvait, afin de maintenir lagematria (la séquence numérique de l'alphabet). Au cours des quelques siècles après qu'Alexandre le Grand eut conquis la Méditerranée orientale auIIIe siècle avant notre ère, les Romains commencèrent à emprunter des mots du grec, pour lesquels ils durent adapter leur alphabet. Ils empruntèrent leY etZ à l'alphabet grec et les ajoutèrent à la fin de l'alphabet, car ils étaient uniquement utilisés pour écrire des mots grecs.

LeU est apparu au début du Moyen Âge seulement, lorsque les gens commencèrent à distinguer la voyelleU de la consonneV, qui sont toujours liées en latin. Le même procédé opéra pour leJ qui devint distinct duI à partir duXVe siècle, leJ n'étant reconnu comme lettre qu'auXVIIe siècle.

Simplification des relations entre les différentes écritures, conduisant au développement des lettres minuscules de l'alphabet latin moderne standard et de ses variantes locales : l'alphabetfraktur, utilisé en Allemagne jusqu'à la seconde guerre mondiale, et l'alphabetgaélique (ou insulaire), toujours employé en Irlande. Plusieurs écritures ont coexisté, comme lademi-onciale et l'onciale, qui découlent de lacursive romaine et de l'onciale grecque ; et lawisigothique, la mérovingienne (Luxeuil ici) et labénéventaine. Lacaroline a servi de base pour lalinéale (humanist ici). Il convient de noter que l'écriture gothique (icitextualis quadrata) est complètement sans rapport avec l'écriture wisigothique. Certaines variantes disparues comme ler rotonde, les ligatures et lesabréviation médiévales sont omises ; lelong s (ſ) s'affiche lorsque aucun s terminal (variante survivante) n'est présente.

Noms et ordre des lettres

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L'ordre des lettres de l'alphabet est attesté depuis leXIVe siècle avant notre ère, dans la ville d'Ougarit, sur la côte nord de laSyrie[18]. Des tablettes portant plus d'un millier de signes cunéiformes y ont été découvertes, mais ils ne sont pas d'origine babylonienne et il n'y aurait que trente caractères distincts. Douze de ces tablettes ont des signes en ordre alphabétique. On trouve deux ordres différents : l'un est presque identique à l'ordrehébreu,grec et latin, et un deuxième est similaire à celui utilisé par leséthiopiens[22].

On ne sait pas combien de lettres avait l'alphabet protosinaïtique, ni quel était leur ordre. Parmi ses descendants, l'alphabet ougaritique a 27 consonnes, l'alphabet sudarabique en avait 29, et l'alphabet Phénicien 22. Ces écritures étaient organisées de deux façons : un ordreABGDE phénicien et un ordreHMĦLQ dans le sud ; les ougaritiques conservèrent les deux ordres. Les deux séquences se sont avérées remarquablement stables parmi les écritures qui leur ont succédé.

Les noms des lettres ont aussi été très stables parmi les successeurs des Phéniciens, y compris lesamaritain, l'araméen, lesyriaque, l'arabe, l'hébreu, et l'alphabet grec. Cependant, ils ont été en grande partie abandonnés entifinagh, en latin et encyrillique. La séquence des lettres est restée plus ou moins intacte en latin, enarménien, engothique et encyrillique, mais a été abandonnée enbrahmi, enrunique et en arabe, bien qu'un traditionnelordre abjadi demeure ou a été ré-introduit comme une alternative à ce dernier.

Le tableau ci-dessous est une représentation schématique de l'alphabet phénicien et de ses descendants.

ReconstructionAPINombreOugaritiquePhénicienHebreuArabeGrecLatinCyrilliqueRunique
1ʾalpu "bœuf"/ʔ/1𐎀Aleph ʾālepא ʾālefﺍ‎ ʾalifΑ alphaAА azŭ *ansuz
2baytu "maison"/b/2𐎁Beth bētב bēṯﺏ‎ bāʾΒ bētaBВ vĕdĕ,Б buky *berkanan
3gamlu "baton"/a/3𐎂Gimel gīmelג gīmelﺝ‎ jīmΓ gammaC,GГ glagoli *kaunan
4daltu "porte" / diggu "poisson"/d/,/ð/4𐎄Daleth dāletד dāleṯﺩ‎ dāl, ذ‎ ḏālΔ deltaDД dobro
5haw "fenetre" / hallu "jubilation"/h/5𐎅Heה hēﻫ‎ hāʾΕ epsilonEЕ ye,Є estĭ
6wāwu "crochet"/β/ or/w/6𐎆Waw wāwו vāvو‎ wāwϜ digamma,Υ upsilonF,V,YѸ / Ꙋ ukŭ →У *ûruz / *ûram
7zaynu "arme" / ziqqu "menottes"/z/7𐎇Zayin zayinז zayinز‎ zayn or zāyΖ zētaZꙀ / З zemlya
8ḥaytu "menace" / "barrière"?/ħ/,/x/8𐎈Heth ḥētח ḥēṯح‎ ḥāʾ, خ‎ ḫāʾΗ ētaHИ ižeᚺ *haglaz
9ṭaytu "roue"/tˤ/,/θˤ/9𐎉Teth ṭētט ṭēṯط‎ ṭāʾ, ظ‎ ẓāʾΘ thētaѲ fita
10yadu "bras"/j/10𐎊Yodh yōdי yōḏي‎ yāʾΙ iotaIІ ižeiᛁ *isaz
11kapu "main"/k/20𐎋Kaph kapכ ך kāfك‎ kāfΚ kappaKК kako
12lamdu "motivation"/l/30𐎍Lamedh lāmedל lāmeḏل‎ lāmΛ lambdaLЛ lyudiyeᛚ *laguz / *laukaz
13mayim "eau"/m/40𐎎Mem mēmמ ם mēmم‎ mīmΜ muMМ myslite
14naḥšu "serpent" / nunu "poisson"/n/50𐎐Nun nunנ ן nunن‎ nūnΝ nuNН našĭ
15samku "support"/s/60𐎒Samek sāmekס sāmeḵΞ ksi, (Χ ksi)(X)Ѯ ksi, (Х xĕrŭ)
16ʿaynu "œil"/ʕ/,/ɣ/70𐎓Ayin ʿayinע ʿayinع‎ ʿayn, غ‎ ġaynΟ omikronOО onŭ
17pu "bouche" / piʾtu "coin"/p/80𐎔Peפ ף pēف‎ fāʾΠ piPП pokoi
18ṣadu "plante"/sˤ/,/ɬˤ/90𐎕Sade ṣādēצ ץ ṣāḏiص‎ ṣād, ض‎ ḍādϺ san, (Ϡ sampi)Ц tsi, Ч črvĭ
19qupu "cuivre"?/kˤ/ or/q/100𐎖Qoph qōpק qōfق‎ qāfϘ koppaQҀ koppa
20raʾsu "tête"/r/ or/ɾ/200𐎗Res rēšר rēšر‎ rāʾΡ rhoRР rĭtsiᚱ *raidô
21šinnu "dent" / šimš "soleil"/ʃ/,/l/300𐎌Sin šinש šin/śinس‎ sīn, ش‎ šīnΣ sigma, ϛ stigmaSС slovo, Ш ša, Щ šta, Ꙃ / Ѕ dzĕloᛊ *sowilô
22tawu "marque"/t/,/θ/400𐎚Taw tāwת tāvت‎ tāʾ, ث‎ ṯāʾΤ tauTТ tvrdoᛏ *tîwaz

Ces 22 consonnes représentent la phonologie sémitique du nord-ouest. Des 29 phonèmes consonantiques issus duprotosémitique, sept sont manquants : les interdentaires fricatives ḏ, ṯ, ṱ ; les consonnes latérales fricatives ś, ṣ ; la fricative ġ ; et les fricatives sourdes ḫ, ḥ, des les[pas clair] cananéens ont fusionné en ḥet. Les six variantes des lettres ajoutées dans l'alphabet arabe les incluent (sauf pour les ś, qui survivent dans un phonème distinct enguèze):ḏ →ḏāl;ṯ →ṯāʾ;ṱ →ḍād;ġ →ġayn;ṣ →ẓāʾ;ḫ →ḫāʾ.

Alphabets graphiquement indépendants

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L'ogam airenach, extrait du Livre de Ballymote.
L'alphabet Osmanya

Un exemple d'alphabet national moderne qui n'a pas d'origine graphiquement traçable de l'alphabet cananéen est l'alphabet maldivien. Il est unique en son genre, car bien qu'il soit clairement modélisé d'après l'arabe et peut-être d'autres alphabets, ses lettres dérivent des chiffres. Un autre est lehangul coréen, qui a été créé de façon indépendante en 1443. L'alphabet osmanya a été conçu pour lesomali dans les années 1920 par Yusuf Osman Kenadid, et les formes de ses consonnes semblent être des innovations complètes.

Parmi les alphabets qui ne sont pas utilisés comme écriture nationale de nos jours, quelques-uns sont clairement indépendants dans leur forme. L'alphabet bopomofo dérive descaractères chinois. L'alphabet santali de l'est de l'Inde semble être basé sur des symboles traditionnels tels que « danger » ou« lieu de rencontre », ainsi que sur des pictogrammes inventés par son créateur (les noms des lettres santali sont liées au son qu'elles représentent – principe acrophonique – comme dans l'alphabet d'origine, mais le sonfinal du mot, et non son début).

En Irlande médiévale ancienne, l'alphabet oghamique se composait de marques, et les inscriptions monumentales de l'empireperse antique ont été écrites dans un alphabet essentiellement cunéiforme, dont la forme des lettres semble avoir été créée pour l'occasion.

Les alphabets d'autres médias

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L'alphabet final de Louis Braille, selon Pierre Henri (1952).

Les changements de support ont parfois entraîné une rupture dans la forme graphique, ou rendent la relation difficile à retracer. Il n'est pas immédiatement évident que l'écriture cunéiforme de l'alphabet ougaritique dérive d'un abjad sémitique embryonnaire, par exemple, bien que cela semble être le cas.

Et tandis que lesalphabets dactylologiques sont une continuation directe de l'alphabet écrit (à la fois celuianglais bimanuel et celuifrançais/américain à une seule main) et qu'ils conservent les formes de l'alphabet latin, les alphabetsbraille,sémaphore,maritime etmorse ont des formes totalement arbitraires. Les formes du braille et du sémaphore, par exemple, sont dérivées de l'ordre alphabétique de l'alphabet latin, mais pas de la forme graphique des lettres elles-mêmes.

Lesabréviations sténographiques semblent également être sans rapport graphique avec l'alphabet latin, mais ce n'est probablement pas le cas : le lien a simplement été perdu avec le temps.

Notes et références

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  1. (en) GeoffreySampson,Writing systems : a linguistic introduction,Stanford University Press,(ISBN 0-8047-1254-9,lire en ligne),p. 77
  2. Himelfarb, Elizabeth J. "First Alphabet Found in Egypt",Archaeology 53, Issue 1 (Jan.
  3. OrlyGoldwasser, « How the Alphabet Was Born from Hieroglyphs »,Biblical Archaeology Society, Washington, DC,vol. 36,no 1,‎ mar–apr 2010(ISSN 0098-9444,lire en ligne, consulté le)
  4. (en) FlorianCoulmas,The Blackwell Encyclopedia of Writing Systems, Oxford, Blackwell Publishers Ltd.,(ISBN 0-631-21481-X)
  5. (en) Peter TDaniels et WilliamBright,The World's Writing Systems,Oxford University Press,
  6. Haarmann 2004,p. 96
  7. (en) James P.Allen,Middle Egyptian: An Introduction to the Language and Culture of Hieroglyphs, Cambridge University Press,(ISBN 978-1-139-48635-4,lire en ligne)
  8. « BBC News - Middle East - Oldest alphabet found in Egypt »,bbc.co.uk
  9. « hieroglyphics »
  10. Reading Hieroglyphs, Transliteration, Phonograms.
  11. Ancient History of the Alphabet Ancient.eu website, by Jan van der Crabben, April 28, 2011,
  12. Writing- Meroitic Ancientsudan.org website, by Ibrahim Omer, Feb. 2009
  13. J. C. Darnell, F. W. Dobbs-Allsopp, Marilyn J. Lundberg, P. Kyle McCarter, and Bruce Zuckermanet, “Two early alphabetic inscriptions from the Wadi el-Hol: new evidence for the origin of the alphabet from the western desert of Egypt.”
  14. a etbHooker, J. T., C. B. F. Walker, W. V. Davies, John Chadwick, John F. Healey, B. F. Cook, and Larissa Bonfante, (1990).
  15. ab etcMcCarter, P. Kyle.
  16. Ferrara 2019.
  17. [1]
  18. ab etcRobinson, Andrew, (1995).
  19. "there are languages for which an alphabet isnot an ideal writing system.
  20. Robinson, Andrew.
  21. Andrew Dalby (2004:139)Dictionary of Languages
  22. Millard, A.R. "The Infancy of the Alphabet",World Archaeology 17, No. 3, Early Writing Systems (Feb., 1986): 390-398. page 395.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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