Saint-Domingue, la capitale de l'actuelle République dominicaine, est la plus grande ville d'Hispaniola avec2,5 millions d'habitants en 2010[3].
D'abord peuplée par des populations amérindiennes de lafamille desArawaks (lesLucayens, lesCiguayos, lesTaïnos et lesCaraïbes), elle estcolonisée par les Espagnols avant de passer souscontrôle français. L'île fut aussi nommée « Santo Domingo » ou « Saint-Domingue »[4], par extension du nom de la ville fondée en1502 au sud de l'île, devenue capitale lors de la fondation de la République dominicaine.
LorsqueChristophe Colomb se renseigne sur le nom de l'île, trois noms lui auraient été donnés par les indigènes. Retranscrits en français cela donne :Bohio,Quisqueya (ouKiskeya, d'où l'hymne officiel de la République dominicaine :Quisqueyanos valientes) etAhatti (« pays montagneux » en taïno, qui a donnéHaïti, nom du pays qui occupe le tiers ouest de l'île).
À son arrivée sur le sol de l'île, en1492, Christophe Colomb fut étonné par la ressemblance de certains paysages avec l'Espagne. Il lui donna comme nomLa Española (« L’Espagnole »), qu'il indiqua sur la première carte qu'il dessina. Ce nom fut ensuite latinisé enHispaniola[5],[6] et passa ainsi dans la languefrançaise[7].
Alternativement sous contrôle espagnol etfrançais, l'île fut aussi nommée « Santo Domingo » ou « Saint-Domingue », par extension du nom dela capitale fondée en1502 au sud de l'île.
Le géographe américainJared Diamond a fait le constat dans son célèbre essaiEffondrement que les évolutions politiques complètement divergentes des deux pays se partageant l'île se sont traduites aujourd'hui par un degré de conservation de la forêt originelle fort dissemblable selon le pays. Une différence si nette qu'elle est visible depuis l'espace ; la République dominicaine ayant su conserver sa forêt, tandis que dans l'État failli d'Haïti, ladéforestation a été quasi totale, aggravant ainsi les catastrophes naturelles sévissant dans ce pays.
Les côtes de l'île d'Haïti, très découpées, sont baignées au nord et à l'est par l'océan Atlantique ; au sud et à l'ouest par la mer des Antilles. Elles sont très poissonneuses. Des abîmes marins bordent principalement le nord-est de l'île : la sonde descend à 8 000 m au large de lapéninsule de Samaná.
Si les indigènesTaïnos appelaient cette îleAyiti, c'est-à-dire « terre de montagnes » enlangue taïno[8], c'est parce qu'elle est dominée par un ensemble compliqué de plissements montagneux.
Les montagnes du nord s'étendent depuis la presqu'île dominicaine et l'Engano jusqu'à la presqu'île haïtienne du sud. Les plus hauts sommets dépassent 3 000 mètres, culminant auPico Duarte (3 098 mètres), altitude qui n'est atteinte dans aucune autre desAntilles. Entre les grandes chaînes de montagnes de l'île et en bordure de la mer s'étendent de riches plaines abondamment arrosées.
Le sud-ouest de l'île se présente sous la forme de deux bandes montagneuses principales, l'une au nord, l'autre au sud, séparées par laplaine du Cul-de-Sac et l'étang Saumâtre en Haïti, par lelac Enriquillo, laplaine de Neiba et lalagune del Rincon en République dominicaine. Cette plaine correspond à un ancien bras de mer qui découpait Hispaniola en deux îles distinctes. Les diverses étendues d'eau en sont des reliques, elles sont salées, se trouvent à un niveau inférieur à celui de la mer et n'ont pour seul exutoire que l'évaporation.
Le climat de l'île d'Hispaniola est tropical. Cependant, grâce à son relief, elle ne manque pas de régions où la fraîcheur favorise l'activité humaine. En République dominicaine, la vallée de Constanza est renommée pour son heureux climat. En la République d'Haïti, on vante l'agréable fraîcheur dePétionville (400 mètres d'altitude), deKenscoff, de Furcy (1 400 mètres) ou deLa Vallée-de-Jacmel (800 mètres).
Sur les villes côtières, souffle régulièrement une brise fraîche qui tempère un climat sans cela assez torride ; la brise de mer souffle durant le jour, et celle de terre durant la nuit.
La température, à l'ombre, varie aux environs de 30 °C en été, de 20 à 26 °C en hiver. Entre mai et novembre, les pluies d'orage sont fréquentes dans l'île. Les vents y sont plus ou moins secs et plus ou moins violents. Dans certaines régions,le vent d'Est provoque la sécheresse.
L'île était peuplée par quatre ethnies différentes de lafamille desArawaks (lesLucayens, lesCiguayos(en), lesTaïnos et lesCaraïbes), qui nommaient l'île « Bohio » ou « Ayiti » (c'est-à-dire « la Terre des hautes montagnes »). Ces populations amérindiennes se livraient à l'agriculture et à la pêche. Ils connaissaient également la poterie. Leur répartition géographique est aujourd'hui pratiquement impossible à déterminer du fait que ces tribus étaient très mobiles, qu'elles furent décimées très rapidement après l'arrivée des Européens etqu'il existe très peu de preuves attestant de leur existence[Quoi ?], mais on peut considérer que Hispaniola était divisée encinq domaines indigènes (« Cacicazgo »), à la tête des desquels se trouvait uncacique.
Les indigènes accueillirentChristophe Colomb et ses hommes qui, arrivant deCuba, venaient d'accoster le au « Môle Saint-Nicolas » au nord-ouest de l'île. Le navigateur continua son parcours et longea alors la côte nord. Les indiens les aidèrent même à construire le fort deLa Navidad (située non loin de l'actuelle ville deCap-Haïtien), avec les débris de laSanta Maria, naufragée dans la nuit de Noël de l'année1492. Colomb repart en janvier1493, laissant sur place39 hommes qui, avant son retour, seront tous tués par les indigènes excédés par les exactions des colons européens.
La colonisation planifiée de l'île ne commença que plusieurs mois après le, lors du deuxième voyage de Colomb financé par la couronne espagnole. Cette fois-ci, l'« Amiral de la Mer Océane » est à la tête d'une expédition de dix-sept navires, transportant 1 500 hommes (dont700 colons et douze missionnaires), ainsi que des chevaux (les premiers importés sur le continent américain), des bêtes de somme et du bétail. La nomination au poste degouverneur deBartolomeo Colomb, frère de Christophe, aura un impact important sur la colonisation de l'île, il sera un temps secondé par son frère ainéGiacomo. Hispaniola va alors devenir pour un temps, le point d'appui pour les expéditions exploratrices et colonisatrices espagnoles aux Amériques.
Le, les Espagnols fondent au nord de l'île, la ville deLa Isabela, en l'honneur de la reineIsabelle la Catholique (actuellement localisée près de la villeDominicaine dePuerto Plata). Mais l'emplacement n'est pas adapté : si les carrières de pierre sont proches et les terres fertiles, la région manque d'eau potable et le mouillage pour les vaisseaux n'y est pas favorable. De plus, les forts vents venant du nord laissèrent croire aux colons qu'ils étaient la cause des nombreusesépidémies dont les Européens étaient atteints, la colonie fut alors abandonnée.
Une deuxième colonie fut aussi construite la même année, dans la vallée duCibao (particulièrement riche en gisements d'or) et fut baptisée « Concepción de La Vega ».
Puis, l'année suivante, fut érigée une troisième colonie, toujours située dans la vallée du Cibao : « Santiago de los Treinta Caballeros » (Saint-Jacques des Trente Gentilshommes) parce que les premiers fondateurs de la ville (aujourd'hui appelée simplement « Santiago de los Caballeros ») étaient au nombre de trente.
Le, fut édifiée sur la rive orientale du fleuveOzama sur la côte sud, une quatrième colonie en remplacement de « La Isabela » et prit le nom de « Nueva Isabela ».
Mais en1500,Francisco de Bobadilla est nommé nouveau gouverneur de l'île. Aussitôt arrivé d'Espagne, il accuse les frères Colomb de mauvaise gestion dans la colonie, et les fait jeter tous les trois en prison.
En 1502, uncyclone tropical ravagea la ville « Nueva Isabela », principalement constituée de maisons en bois. Elle fut alors remplacée par une nouvelle cité construite sur l'autre rive du fleuve par le successeur fraichement nommé de Bobadilla,Nicolás de Ovando, et fut baptiséeSanto Domingo de Guzmán (aujourd'hui la « Zone coloniale » de la ville de « Saint-Domingue »). Des bâtiments « précurseurs » aux Amériques y furent érigés tel : la première cathédrale, le premier hôpital et la première université.
Cependant dès son arrivée, Ovando doit aussi faire face à une révolte des Indiens, qu'il réprime durement par une série de campagnes sanglantes, au point que la population indigène dénombrée selon un recensement effectué en1507 n'était que de 60 000 individus, alors qu'ils étaient estimés à 1 300 000 à l'arrivée des Européens[10]. Comme la main-d'œuvre locale ne suffisait donc plus pour l'extraction minière et le travail dans les plantations, Ovando décida dès1502, de faire venir les premiersesclaves noirs, moins difficiles et rebelles que la population indigène. Cette arrivée massive d'Africains aura une influence considérable sur la culture, la politique et la composition ethnique de l'île. Les esclaves de la même ethnie seront séparés entre eux, ce qui va permettre de leur imposer lalangue espagnole, commelangue véhiculaire. De même, ils seront baptisés et recevront des prénoms espagnols.
Ovando fonde également plusieurs autres villes sur Hispaniola dont :Puerto Plata dans le nord (près de l'ancienneLa Isabela),Higüey dans l'est ouSalvatierra de la Zabana (aujourd'huiLes Cayes) à l'ouest (toutes ces villes ayant été fondées en1502 ou1503). Il développe l'industrie minière, introduit la culture de lacanne à sucre grâce à des plants importés desîles Canaries et envoie des expéditions d'exploration, notamment vers laTierra Firme, la « terre ferme » du continent américain. Mais d'une manière générale, les Espagnols se consacrèrent plus à l'exploitation de la partie orientale de l'île qu'à sa partie occidentale.
Le, la reine Isabelle signe un décret légalisant la répartition des Indiens entre les colons espagnols. Il s'agit là de l'origine de l’Encomienda.
Mais la situation économique de l'île inquiète la couronne et Ovando est alors rappelé enEspagne. L'amiralDon Diego Colon, le fils de Christophe Colomb, le remplace comme gouverneur en1508.
En1511, la premièreReal Audiencia espagnole constituée en outre-mer est instituée pour l'île de Saint-Domingue, mais cet organe de justice ne s'installera pas sur l'île avant1526.
En1522, L'île connaît sa première révolte d'esclaves, lorsque ces derniers travaillant dans une plantation de canne à sucre se soulevèrent contre le gouverneur don Diego Colon. De nombreux insurgés parvinrent à s'échapper et ils trouvèrent refuge dans les montagnes où ils formèrent des communautésmarrons indépendantes. Celles-ci feront souche avec les Indiens et donneront naissance à une population métissée, lesZambos dont on retrouve encore des traces dans la population dominicaine actuelle.
Dès1530, Hispaniola commença à ne plus envoyer d'or en Espagne. Les colons concentrèrent donc leurs efforts sur la partie orientale de l'île qui recelait encore un peu du métal précieux et abandonnèrent l’ouest à son sort. La production sucrière devint alors la première richesse de l'île, elle connaîtra son apogée au milieu duXVIe siècle.
La fièvre sucrière commença à tomber, de nombreux colons prirent alors le parti de quitter l'île pour d'autres colonies espagnoles alors en pleine expansion :Cuba,Pérou ouMexique. Le bétail amené par Colomb fut laissé à l'abandon (commençant un processus demarronnage), se multiplia sans contrôle et dévasta les cultures. Même les chiens dressés pour la chasse à l'Indien constituèrent des meutes aussi redoutables que celle des loups d'Europe.
Hispaniola, notamment sa partie occidentale délaissée par les Espagnols, fut très vite convoitée par lesflibustiers français, anglais ou néerlandais, établis à partir du début duXVIIe siècle, dans l'île de la Tortue d'où ils pillaient lesgalions espagnols qui faisaient route vers l'Espagne.
C’est à cette période que débute le règne des pirates, corsaires et autres flibustiers, autour de l’île de la Tortue dont ils font rapidement leur base. Ceci est conté, vécu de l’intérieur, par A.O. Exmelin dans son ouvrage “Histoire des Frères de la côte”. Le livre a contribué à créer le mythe de la piraterie et servi de référence aux récits ou films contant cette histoire[11],[12].
En 1606, afin de contrer les pillages des pirates, le roiPhilippe III décida alors de mener unepolitique de la terre brûlée, sur les 3/5 de la partie occidentale de l'île. Il fit regrouper les populations à l'est de la ligne « Santiago de los Caballeros -Azua », notamment autour de la ville de Saint-Domingue. Ceux qui tentèrent de résister furent déportés de force.
Mais cette politique eut l'effet inverse au résultat escompté : la moitié occidentale de l'île allait peu à peu revenir auxboucaniers qui ravitaillaient en viande les flibustiers. Ceux-ci commencèrent, à partir de 1630, une « colonisation sauvage » durant laquelle, petit à petit les Français allaient s'imposer face aux Anglais.
En1665, la colonisation française sur Hispaniola fut officiellement reconnue parLouis XIV.Bertrand d'Ogeron fut nommé gouverneur « de l'isle de la Tortue et Coste Saint Domingue ». Il contribua au peuplement de cette partie de l'île qui prendra bientôt le nom deSaint-Domingue, en assurant le transport de centaines d’engagés, qui en échange du voyage devaient travailler trois ans (on les appelait les « 36 mois »), depuisLa Rochelle, surLéogâne d'abord et la Tortue ensuite. C'est la période faste de lapiraterie dans les Caraïbes et descorsaires.
Le cuir, le tabac sont alors les principales richesses de la future colonie française. Puis, à partir des années 1700, le sucre prend son essor avec l'aide d'une main-d'œuvre d'esclaves rapportée d'Afrique, par biais de laCompagnie du Sénégal, dirigée par l'amiralJean-Baptiste Du Casse, puis de lacompagnie de Guinée dirigée parAntoine Crozat. À partir de 1720, la partie française de l'île est le premier producteur mondial de sucre.
Carte des deux entités de l'île depuis 1697 : La partie française devenue la république d'Haïti (en rose) et la partie espagnole devenue la République dominicaine (en mauve).
En octobre1697, letraité de Ryswick mit fin à laguerre de la Ligue d'Augsbourg, mais aussi aux tentatives de reconquête de la partie occidentale de l'île par l'Espagne, dont elle reconnut à la France la possession du territoire. C'est en que letraité d'Aranjuez règle définitivement entre la France et l'Espagne les limites des possessions des deux nations (voir l'article :Histoire de Saint-Domingue), les Espagnols ne conservant que la partie orientale.
Une révolte des habitantshispanico-créoles délogea ensuite les Français de la partie orientale en1809. L'Espagne récupéra sa colonie et put s'y maintenir jusqu'à la première proclamation de l'indépendance de celle-ci, en1821. Profitant de la situation, les troupes du président haïtienJean Pierre Boyer envahirent le territoire du nouvel État neuf mois plus tard. L'occupation parHaïti de la partie espagnole de l'ile (coté Est) dura22 ans, jusqu'à la proclamation d'indépendance de cette partie de l'ile qui donna naissance à laRépublique dominicaine en1844.
Introduite par Christophe Colomb qui espérait la faire cultiver par les Indiens, lacanne à sucre a longtemps assuré la richesse des colons d'Hispaniola.
L'ambre fossilifère est une ressource minière de l'île, en particulier l'ambre bleu des mines situées au Nord deSantiago de los Caballeros (Mine de Los Cacaos) et au sud dePuerto Plata, et qu'on ne trouve qu'à Saint-Domingue.
Pour anecdote, l'ambre contenant le moustique fossilisé, révélé au début du filmJurassic Park, est retrouvé sur l'île d'Hispaniola.
La République dominicaine est en 2014 sept fois plus riche par habitant que Haïti[13], qui reste le pays le plus pauvre du continent américain et l’un des plus déshérités du monde[14].
Bien que lecatholicisme soit la religion officielle, levaudou africain, transplanté par la traite des Noirs, n'a jamais perdu son emprise à Haïti et garde encore des adeptes en République dominicaine. Aujourd'hui leprotestantisme est aussi pratiqué dans l'île, surtout à Haïti.
La population dominicaine est composée à 72 % demulâtres et demétis, à 15 % deBlancs et à 13 % deNoirs. La catégorie desmulata est composée d'un nombre important de personnes triraciales (Européennes, Afro-Amérindiennes) présentant divers degrés de métissage.Récemment, des chercheurs dominicains et portoricains ont identifié dans la population dominicaine actuelle la présence de gènes appartenant aux aborigènes desîles Canaries (communément appeléesguanches)[17]. Ces types de gènes ont également été détectés àPorto Rico[18].
Dans la population haïtienne, on suppose que les lignées africaines sont prédominantes, par voie maternelle (ADN mitochondrial) et/ou par voie paternelle (chromosome Y), sachant que 95 % de la population est noire et que 5 % seulement est composée par des mulâtres.
Cette section peut contenir untravail inédit ou des déclarationsnon vérifiées (septembre 2017). Vous pouvez aider en ajoutant des références ou en supprimant le contenu inédit.
Sivous ne connaissez pas le sujet, laissez ce bandeau(vous pouvez alors contacter les auteurs).
Si vous supprimez le contenu mis en cause(vous pouvez préalablement contacter les auteurs),
(un manque de référence n'est pas un argument ; une recherche réelle de référence doit avoir été effectuée, être formellement documentée).
Le trafic de consultation de l'encyclopédie en ligneWikipédia fournit un bon exemple du contraste de développement économique entre les deux pays, dont celui de l'Internet (les deux pays ayant le même nombre d'habitants) :
↑LeGrand Larousse encyclopédique de 1962 indique que le nom espagnol, dans sa graphie latinisée, commence à être de nouveau utilisé en français. Finalement, l'édition 2005 indiqueHispaniola comme l'un des noms de l'île, au même titre que Haïti.
↑Hispaniola se retrouve dans la littérature française notamment sous la plume deSimon-Nicola-Henri Linguet, l'abbé Prévost etVoltaire (1756,Essay sur l'histoire générale et sur les mœurs et sur l'esprit des nations : « …Hispaniola nommée aujourd'hui St Domingue. »).
Dorvo Soulastre,Voyage par terre de Santo-Domingo, capitale de la partie espagnole de Saint-Domingue, au Cap-Français, capitale de la partie Française de la même isle... suivi d'un rapport sur l'état actuel des mines de la colonie espagnole... et terminé par une relation sous le titre de : Mon retour en France, Paris, Chaumerot,(lire en ligne)