Le père d'Hippolyte Monin est professeur à la faculté des lettres deBesançon. Il fait ses études au lycée de sa ville natale, devient soldat de laGarde nationale de Besançon en 1870 et entre en 1872 à l'École normale supérieure, dont il sort en 1875.
Il est ensuite nommé àVersailles pour une seule année de 1885 à 1886. Arrivé à Paris, il obtient en 1886 l'autorisation de faire à la faculté des lettres un cours libre en 13 leçons surl'État des Généralités composant le ressort du Parlement de Paris pendant les dernières années de l'ancien régime. La même année, il intègre leCollège Rollin comme professeur chargé d'enseigner d'histoire. Il y exerce pendant 28 ans, demande sa retraite en et est nommé professeur honoraire le. En 1890, le conseil municipal de Paris institue à l'hôtel de ville des cours d'enseignement populaire supérieur et confie à Hippolyte Monin l'enseignement deL'Histoire de Paris. Cet enseignement prend fin en 1901 pour des raisons politiques. Il a par ailleurs rédigé des articles commeVoltaire et Paris, etMontesquieu et Paris. Monin réalise de d'importants travaux sur laRévolution française et sur laRévolution de 1848. Il est membre du comité directeur de la Société Le Vieux Montmartre de 1894 à sa mort et produit dans sa revue éponyme de nombreux articles.
Fin 1909, il participe à la fondation de laRevue historique de la Révolution française et de l'Empire, avec Charles Vellay.
Il travaillait au moment de sa mort avec un ami à la publication du Sommier des biens nationaux parisiens où, en l'an VII, fut résumé les opérations de la vente des biens des communautés, des corps, congrégations et des biens des émigrés[a].
De Unitate Religionis homericœ in Iliade, thèse, Paris, Hachette, 1884,73 p..
Essai sur l'histoire administrative du Languedoc pendant l'intendance deNicolas de Lamoignon de Basville de (1685-1719), thèse, Paris, Hachette, 1884,430 p..
« Les Élections et les Cahiers de Paris, en 1789 »,Revue Bleue, t.XLI, 1888,p. 591-594.
Journal apocryphe, rédigé par Monin d'après les documents du temps d'un bourgeois de Paris pendant la Révolution française, année 1789, Paris, A. Colin, 1889,435 p.
L'état de Paris, en 1789, Paris, Jouaust, 1889,688 p.
« La séance du 16 juin 1789, d'après un témoin oculaire, le libraire Hardy; extrait de son journal intitulé : Voyage fait à Versailles, assistance aux séances du tiers-états, ce qui s'y passe du mardi 16 juin 1789 », in:Révolution française, t.XVI, 1889,p. 536-539.
L'état de Paris en 1789, Paris, Jouanst, Noblet, Quantin, 1889,689 p. — Études et documents sur l'ancien régime à Paris. Publié sous le patronage du Conseil municipal de Paris.
« Catherine Pochetat »,Révolution française, tome XXII, année 1892,p. 83 et sq.
« Chansons historiques de 1792 »,Révolution française, tome XXII, année 1892,p. 385 et sq.
« La Chanson et l'Église sous la Révolution »,Révolution française, tome XXIII, année 1892,p. 234 et sq.
« La fête nationale en septembre 1892 et ses précédents historiques »,Révolution française, tome XXIII, année 1892,p. 289 et sq.
« Les Bourbons francs-maçons, lecture faite à l'Assemblée annuelle de la Société d'Histoire de la Révolution »,Revue bleue, 4e série, t.III, 1893,p. 653-658.
« Le discours de Mirabeau sur les fêtes publiques »,Révolution française, tome XXV, année 1893,p. 214 et sq.
« Notes sur la famille de Raffet »,Révolution française, tome XXV, année 1893,p. 527 et sq.
« Les derniers corps de métiers en France, 1776-1791 »,Révolution française, tome XXVI, année 1894,p. 326 et sq.
« Bibliothèque d'histoire illustrée »,Révolution française, tome XXVII, année 1894,p. 379 et sq.
« Les dernières années de la Restauration, d'après les Mémoires du baron d'Haussez »,Revue bleue, année 1894.
Une épidémie anarchiste sous la Restauration (extrait de la “Revue de Sociologie”), Paris, Giard et Brière, 1894.
« La Pairie sous la Restauration »,Revue politique et parlementaire,.
« Incapable de délaisser, même pour un temps, le cher domaine de l'histoire, il poursuivait, malgré sa collaboration à plusieurs journaux quotidiens, malgré aussi les fonctions administratives dont il était chargé depuis le début de la guerre, des recherches dont il se plaisait à nous raconter les étapes, et qui devait, dans sa pensée, aboutir à un travail très complet et très nouveau sur la vaste et complexe question du transfert en France des objets d'art prélevés en Italie par Bonaparte au cours de la campagne de 1796-1797. Malheureusement ce travail est resté inachevé dans toutes ses parties. Nous espérons du moins pouvoir recueillir dans les divers manuscrits que MadameVve Monin a bien voulu mettre à notre disposition quelques pages qui seront pour nos lecteurs une occasion nouvelle d'admirer cette noble intelligence, et d'en regretter, comme nous, la disparition prématurée. » - Charles Vellay[1].
« L'ami fidèle, l'époux tendre, l'homme au désintéressement antique ont été appréciés de tous ceux qui ont pu l'approcher. Le Maître en histoire sera estimé de plus en plus dans l'avenir et jouira un jour de la juste renommée que mérite son labeur considérable et perspicace » - Lucien Lazard[1].
↑Registres comportant toutes les indications des biens parisiens, localisation, origine, estimation, noms des locataires, montant des loyers, prix de vente, noms et qualités des acquéreurs, accompagnés de plans qui disparurent dans l'incendie de l'hôtel de ville le. Des éclaircissements dont beaucoup sont dus à Monin suppléent aux lacunes ou rectifient les erreurs enregistrées dans les registres.
↑a etbLucien Lazard, Charles Vellay, « Hippolyte Monin (1854-1915) »,Revue historique de la Révolution française et de l'Empire, tome VIII, année 1915,p. 288-300.
Lucien Lazard, Charles Vellay, « Hippolyte Monin (1854-1915) »,Revue historique de la Révolution française et de l'Empire, tome VIII, année 1915,p. 288-300.