Heterogastrinae
LesHeterogastridae sont unefamille d'insecteshétéroptères (punaises) de lasuper-famille desLygaeoidea, qui avaient longtemps été considérée comme unesous-famille desLygaeidae, lesHeterogastrinae.
Ces punaises sont de couleur brun moucheté, avec le dessus du corps ponctué. Leclypeus dépasse nettement les jugas. Les fémurs antérieurs sont peu gonflés, à peine plus que les fémurs postérieurs, et sans épines. La membrane comporte une ou deux cellules fermées à sa base. Les buccules (excroissances à la base durostre) sont courtes (n'atteignant pas vers l'arrière la base de la tête), les jugas (plaques latérales situées en avant des yeux) n'ont pas d'épines ou de protubérance, ce qui les distingue desMeschiidae. Tous lesstigmates abdominaux sont ventraux. Des groupes de deux à troistrichobothries sont présentes sur les sternites 3, 4, 5 et 7. Les sutures entre les segments 4-5 et 5-6 de l'abdomen sont recourbées vers l'arrière. Le connexivum (bordure latérale de l'abdomen, dont les plaques sont séparées des segments centraux) est bicolore dorsalement. Seuls des individus macroptères sont connus. Elles mesurent de 3 à 8 mm[2],[3],[4],[5].
La répartition des espèces dépend de celle de leurs plantes hôtes, plus le climat est chaud, plus il y a de diversité d’espèces[5]. Ces punaises se rencontrent surtout dans l'Ancien Monde, avec leur plus grande diversité en Afrique et dans le Sud duPaléarctique[3]. Deux espèces seulement sont natives du continent américain, oùHeterogaster urticae a ensuite également été introduite[3], ainsi qu'en Nouvelle-Zélande à la fin des années 1970[6]. Quelques genres sont présents dans lesécozones australiennes etocéanienne[4].
Les œufs sont allongés et collés sur la face interne des feuilles desséchées, enroulées ou insérées dans une jeune tige ou feuille. Selon la température ambiante, le développement embryonnaire dure entre 5 à 30 jours, pour une moyenne de 10-12 jours. Il y a 5 stades juvéniles. La durée du développement larvaire est essentiellement influencée par la température, la qualité et la quantité de l’alimentation. En France, il est de 20 à 45 jours pour les juvéniles qui n’hibernent pas. L’accouplement se fait souvent par opposition linéaire, dos à dos, le pygophore du mâle tournée à 180° (la face dorsale vers le bas)[5].
En France, les espèces sont souventunivoltines mais parfoisbivoltines, s’adaptant aux variations de températures. L’hibernation a souvent lieu au stade adulte, cachée dans la litière ou les tiges des plantes-hôtes. Les mortalités hivernales sont importantes. Ils reprennent leur activité au printemps, après la fonte des neiges. S’il n’y a qu’une seule génération, les adultes sont visibles de mai à septembre, avec un pic d’abondance entre juin et août. En cas de deux générations, celles-ci se recouvrent partiellement[5].
Leur biologie est mal connue[4]. Ces punaises se nourrissent de graines.
On peut y distinguer deux groupes :
Cetaxon a été reconnu d'abord par l'entomologiste suédoisCarl Stål, et a été longtemps considéré au sein desLygaeidae, pris dans une conception très large, ou comme une tribu au sein des Pachygrontinae, qui n'étaient pas encore élevés au rang de famille. Scudder révise le groupe en 1957 et en 1962, et en retireIdiostolus etTrisecus, formant lesIdiostolidae, ainsi queMeschius, qu'il laisse alors dans les Lygaeidae[7],[8]. Thomas J. Henry, dans son analyse desLygaeoidea de 1997[9], les élève au rang de famille, et montre leur proximité avec lesPachygronthidae, qui avait déjà été suggérée précédemment[3], et dont il les considère comme legroupe frère[4]. Cette famille ne comprend pas de division interne. Elle comprend une vingtaine de genres et un peu plus d'une centaine d'espèces, selon le catalogue en ligne du siteLygaeoidea Species Files[10]. Un certain nombre d'auteurs appellent à une révision du groupe[11]. La famille comprend aujourd'hui 24 genres et près de 100 espèces. En France, il n'y a que 2 genres et 6 espèces[5].
Plusieurs espècesfossiles ont été trouvées, rattachées au genre encore actuelHeterogaster, en France, en Allemagne et en Croatie. Les plus anciens, auxquels appartiennentH. breviscutatus etH. sundgoviensis remontent à l'Oligocène (entre −33 et −28 millions d'années), et les plus récents à −12 à −11 millions d'années[12].
SelonBioLib(6 novembre 2022)[1], complété à partir deLygaeoidea Species Files[10] :
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