Hermenches | ||||
![]() | ||||
![]() Armoiries | ||||
Administration | ||||
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Pays | ![]() | |||
Canton | ![]() | |||
District | Broye-Vully | |||
Communes limitrophes | Moudon,Rossenges,Syens,Vucherens,Ropraz,Corcelles-le-Jorat,Jorat-Menthue | |||
Syndic | Sylvain Crausaz | |||
NPA | 1513 | |||
No OFS | 5673 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Hermenchois | |||
Population permanente | 371 hab.(31 décembre 2022) | |||
Densité | 78 hab./km2 | |||
Langue | Français | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 46° 38′ 27″ nord, 6° 45′ 34″ est | |||
Altitude | 686 m | |||
Superficie | 4,77 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte :Suisse Géolocalisation sur la carte :Suisse Géolocalisation sur la carte :canton de Vaud | ||||
Liens | ||||
Site web | www.hermenches.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[1] | ||||
Référence superficie suisse[2] | ||||
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Hermenches est unecommunesuisse ducanton de Vaud, située dans ledistrict de la Broye-Vully. Citée dès 1254, elle fait partie dudistrict de Moudon de 1798 à 2007. La commune est peuplée de 371 habitants en 2022. Son territoire, d'une surface de 477 hectares, se situe dans la région duJorat.
Hermenches est mentionné en 1254 sous le nom deErmenges. Un autre document de 1340 atteste lui aussi devilla d'Ermenges[3]. Un moulin et un battoir sont signalés le long de la Bressonne dès leXIVe siècle. En 1641, le châtelain François Crousaz établit sa seigneurie sur le village grâce à un échange de droits sur ladîme. Sa famille possédera la seigneurie jusqu'en 1725[3]. Le village fait partie de la châtellenie deMoudon à l'époque bernoise, puis dudistrict de Moudon de 1798 à 2007 et dudistrict de la Broye-Vully depuis 2008. Hermenches forme une petite seigneurie dès 1641. Le château d'Hermenches, construit auXVIIe siècle, abrite un restaurant, des appartements puis un établissement médico-social actuellement. Une chapelle est mentionnée en 1453[4].
Le, lecanton du Léman impose à la commune d'envoyer un de ses citoyens àLausanne dans le but d'apprendre à jouer du tambour. Elle envoie un jeune homme nommé Pierre-François, fils de François-Louis Fiaux avec 20baches pour l'encourager dans l'apprentissage. Il obtient aussi un uniforme une fois l'âge adulte atteint. Ce jeune tambour permet ainsi à la commune de passer les revues[5].
Après laguerre du Sonderbund, la commune accorde le deuxbaches par jour sans faire de distinction d'arme et de grade, à tous les militaires ayant servi dans le contingent et possédant la bourgeoisie d'Hermenches[6]. Le, cette solde augmente à 30centimes fédéraux par jour et par personne, soit l'équivalent de trois baches, pour toute personne dans le service actif. Il n'y a plus de distinction entre les bourgeois et les non bourgeois d'Hermenches[7].
Lors de l'inventaire du mobilier, des immeubles et pâturages de la commune d'Hermenches du, cette dernière recense un battoir à grain situé sur le ruisseau, chez les Métraux, pour une valeur de 100 francs[8]. La demande de construction de ce dernier a été déposée par Pierre-François métraux, le. La municipalité reçoit un crédit de 1 000 francs pour construire le bâtiment[9]. Le, le conseil général donne son accord à la municipalité pour vendre l'ancien matériel mécanique du battoir à grain, si tant est que le prix de vente ne soit pas inférieur à 32 francs[10]. Le, la municipalité charge un mécanicien de construire un rouet neuf de 12 pieds de diamètre avec 140 à 150 marmelles posées en pointe. Il doit aussi construire une poulie de neuf pieds de diamètre et changer l'arbre en fer du tambour et réparer le moulin à vanner. Pour tous ces travaux, ce dernier est rémunéré 275 francs[11]. Cette même année, la municipalité fixe le prix à 6 centimes pour toute personne étrangère à la commune venant y faire battre son grain[11]. Le, la municipalité charge Pierre-Samuel Jayet et Pierre-François Fiaux de construire une scierie près du battoir à grain[7]. En, le battoir est motorisé grâce à une machine à vapeur à chaudière verticale d'une puissance de 6 PS. La machine est vendue 5 000 francs par les frères Golay, mécaniciens à Morges, et est garantie 18 mois[12]. Ce moteur est revendu par la commune le[13]. Le, une roue à eau de 6 mètres de diamètre et large d'un mètre est posée, l'arbre de transmission mesure 3,60 m et a un diamètre de 15 cm[14]. Le, la commune étudie la possibilité de poser une nouvelle machine à battre[14].
Le, la municipalité reçoit une offre pour électrifier le village, qui se trouve en effet non loin de laligne du Jorat[15]. Cette offre n'est pas prise en considération[13]. La compagnie s'intéresse à l'électrification quatre années plus tard. Le, elle demande des renseignements à ce propos à la compagnie des forces motrices de Joux[16]. Le, un courrier informe la municipalité que le conseil d'administration de la société électrique de Montbovon viendra à Hermenches pour prendre des arrangements quant à l'installation de l'éclairage électrique[17]. Le, la commune fait circuler aux particuliers un questionnaire à ce propos[17]. Finalement, pour le budget de 1906, ce sont 500 francs qui sont alloués pour l'électrification d'Hermenches[18]. Le, la société du téléphone avise la commune de l'établissement d'un second fil pour sa liaison jusqu'à Moudon. Les forces motrices de Joux font tout ce qu'elles peuvent pour fournir le village et finalement une concession est signée le[18]. Un mois plus tard, le, c'est le conseil général qui donne son approbation pour l'éclairage publique. En juin, un permis pour la pose d'un bloc transformateur est accordé[18]. Toutefois, trois ans plus tard, une pétition est adressée à la municipalité le dans le but d'obtenir une réduction de l'abonnement à l'éclairage électrique[19].
Un téléphoniste communal est nommé le. Il est rémunéré 100 francs par année et doit se conformer au règlement fédéral sur les communications et délivre gratuitement les télégrammes et phonogrammes dans un rayon d'un kilomètre[14].
À la fin duXVIIe siècle, leurs excellences bernoises mentionnent d'instaurer l'enseignement élémentaire dans le village[20]. L'enseignement y débute en 1736, toutefois il faut attendre 1760 pour que le bâtiment de l'école soit construit[4].
Lors d'une séance de la municipalité, le, cette dernière liste les fonctions et le traitement de la maîtresse d'école[21] :
« — La maîtresse pourra être chargée de l'instruction de toutes les filles, ou des plus jeunes filles et des plus jeunes garçons, selon qu'on adoptera la division par sexe ou par âge ; dans les deux cas, elle sera tenue de donner des leçons d'ouvrage à toutes les filles.
— Il est défendu à la maîtresse de travailler pour son compte pendant les heures de leçons.
— Le traitement de la maîtresse sera de 200 francs par an, payable par trimestre, plus un logement, un jardin, un moule de bois de sapin, et deux cents fassines. À charge par elle de chauffer l'école. »
Ainsi que du régent[21] :
« — Il sera chargé d'instruire les garçons et les plus grandes filles du village d'après la répartition qui sera faite par la commission.
— Il sera tenu de fonctionner à son tour dans l'église deSyens, avec les autres régents de la paroisse et de faire une prière chaque dimanche dans la commune, excepté lorsqu'il y aura un sermon du soir àSyens.
— Le régent recevra annuellement de la commune 320 francs payables par trimestre, outre un plantage de deux cents toises, un petit jardin, deux moules de bois de sapin et deux cents fassines d'essences diverses, à charge pour lui de chauffer la salle d'école.
— Il recevra de la bourse de la paroisse, à chaque St-Martin, 27 batz et 5 rapes pour les fonctions d'église.
— Il sera logé dans la maison d'école, où il aura la jouissance de la cave, de la cuisine, de deux chambres, et du cabinet au rez-de-chaussée, côté bise. »
Lors de la séance du conseil général du, le régent fait la demande pour une augmentation de traitement d'une valeur de 80 batz. Le conseil refuse cette demande[10].
Le, les frais pour le culte et l'instruction publique sont de 2 000 francs par année[22]. Ces derniers augmentent à 2 589 francs par année en 1898, avec 1 400 francs pour le traitement du régent et 420 francs pour le traitement de la maîtresse d'école[15].
Le bâtiment de l'école est restauré en 1954 et servira jusqu'en. À cette date, après 276 ans, plus aucun enseignement scolaire n'y est donné. L'école d'Hermenches était l'avant-dernières école vaudoise, avec celle deCorbeyrier, à pratiquer l'enseignement multi-niveaux, c'est-à-dire avec des élèves de plusieurs années différentes dans la même classe[23],[24].
![]() | Blason | Tranché de gueules et de sinople, à la gerbe d'or brochante et sommée d'une colombe d'argent[25] |
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Détails | Les armoiries de la commune reprennent celles de Moudon en y ajoutant une gerbe symbolisant le travail aux champs et la colombe est celle des armes de la famille des Crousaz de Crosy, qui étaient les seigneurs du village de 1641 à 1725[3]. Les armoiries de la commune sont adoptées et approuvées par lecanton de Vaud en 1919[3]. |
Jusqu'à sa dissolution, la commune faisait partie dudistrict de Moudon. Depuis le, elle fait partie du nouveaudistrict de la Broye-Vully. Elle a des frontières communes avecMoudon,Rossenges,Syens,Vucherens,Ropraz,Corcelles-le-Jorat etJorat-Menthue.
Le territoire communal se situe sur leplateau suisse, dans la partie nord-est du plateau duJorat. La commune est délimitée à l'ouest par la vallée de laMérine et à l'est par celle de laBressonne ; ces deux vallées sont profondément découpées dans lamolasse. Au nord-est se trouvent les collines du Mont, alors que la frontière sud est marquée par le ruisseau de Corcelles et le ruisseau de Cuchepan, deux affluents de la Bressonne. Le point culminant de la commune, avec 834 mètres d'altitude, se trouve dans la forêt du bois de Ban au sud-ouest du village d'Hermenches, au sommet de la pente menant au plateau du Jorat.
En plus du village d'Hermenches, la commune compte les hameaux de Moille-Robert, de Moille-Cugy et de Méleries, ainsi que plusieurs exploitations agricoles isolées.
Les habitants de la commune se nomment les Hermenchois.
Ils sont surnommés les Colombes[26],[27].
Hermenches compte 371 habitants en 2022[1]. Sadensité de population atteint 78 hab./km2.
En 2000, la population d'Hermenches est composée de 147 hommes (51,8 %) et 137 femmes (48,2 %). La langue la plus parlée est lefrançais, avec 268 personnes (95,4 %). La deuxième langue est l'allemand (6 locuteurs habitant le village ou 2,1 % de la population). Il y a 254 Suisses (90,4 %) et 27 personnes étrangères (9,6 %). Sur le plan religieux, la communautéprotestante est la plus importante avec 149 personnes (53 %), suivie descatholiques (48 habitants ou 17,1 % de la population). 54 personnes (19,2 %) n'ont aucune appartenance religieuse[28].
La population d'Hermenches est de 323 personnes en 1850. Elle reste relativement stable jusqu'en 1930. Le nombre d'habitants baisse ensuite jusqu'à 194 en 1970, puis double presque en quarante ans pour atteindre 358 en 2010. Le graphique suivant résume l'évolution de la population d'Hermenches entre 1850 et 2010[29] :
Lors desélections fédérales suisses de 2011, la commune a voté à 33,84 % pour l'Union démocratique du centre. Les deux partis suivants furent leParti socialiste suisse avec 20,67 % des suffrages et leParti libéral-radical avec 16,45 %[30].
Lors des élections cantonales auGrand Conseil de, les habitants de la commune ont voté pour l'Union démocratique du centre à 33,81 %, leParti libéral-radical à 29,81 %, leParti socialiste à 18,26 %,les Verts à 11,27 %, leParti bourgeois démocratique et lesVert'libéraux à 5,28 % etVaud Libre à 1,57 %[31].
Sur le plan communal, Hermenches est dirigé par unemunicipalité formée de 5 membres et dirigée par unsyndic pour l'exécutif et unConseil général dirigé par un président et secondé par un secrétaire pour le législatif[32].
Jusque dans la seconde moitié duXXe siècle, l'économie de la commune était principalement tournée vers l'agriculture, l'arboriculture fruitière et l'élevage qui représentent encore de nos jours une part importante des emplois locaux. Pendant ces dernières décennies cependant, plusieurs zones résidentielles ont été construites et sont habitées par des personnes travaillant principalement soit àMoudon, soit àLausanne ; cette transformation s'est accompagnée de la création de plusieurs entreprises locales de service.
La commune compte sur son territoire unmusée de l'uniforme.
Hermenches fait partie de la communauté tarifaire vaudoise Mobilis. Le busCarPostal reliantÉchallens àMoudon s'arrête dans la commune[33]. Le village est aussi desservi par les bus sur appel Publicar, qui sont un service deCarPostal[34].
La commune d'Hermenches compte plusieurs associations, parmi lesquelles uneabbaye vaudoise, une société detir sportif, une société de jeunesse et un club degymnastique[35].
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