Pour les articles homonymes, voirEhrhardt etEhrhardt (nom de famille).
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| Conjoint | Margarethe Prinzessin zu Hohenlohe-Öhringen(d)(à partir de) |
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Hermann Ehrhardt, né le àDiersburg et mort le àBrunn am Walde, est unofficier demarineallemand qui commanda de 1918 à 1920 leFreikorps le plus célèbre d'après laPremière Guerre mondiale, la II. Marine Brigade, oubrigade Ehrhardt, composée d'environ six mille hommes. Le capitaine Ehrhardt s'opposa à la république proclamée par des socialistes le pendant larévolution de novembre, et au régime parlementaire.
Hermann Ehrhardt naît dans la famille d'unpasteur dugrand-duché de Bade. Il entre en 1899 comme cadet à lamarine impériale. Il est nomméEnseigne de vaisseau de 2e classe en 1904 et participe sous les ordres dulieutenant-colonelvon Estorff à laguerre contre les Hereros dans leSud-Ouest africain allemand.En 1914,Lieutenant de Vaisseau, il commande la20e demi-flottille detorpilleurs. Il combat pendant labataille du Jutland[1] où il coule ledestroyer britannique HMSNomad[2], mais perd un navire, leV 17. La demi-flottille est ensuite basée en en Flandres et participe à plusieurs actions dans laManche pour sécuriser lessous-marins. Il est promucapitaine de corvette en 1917 et commande à partir de septembre laIXe flottille de sous-marins, jusqu'à la fin de la guerre.
Il mène sa flottille à l'issue de la guerre àScapa Flow, où elle se saborde en 1919, comme le reste des navires allemands, pour ne pas tomber aux mains des Anglais. Ehrhardt n'assiste pas au sabordage, car il est avec la plupart de ses hommes retourné auparavant àWilhelmshaven. Il met fin à unegrève révolutionnaire.
Lorsqu'il retourne à Wilhelmshaven, Bernhard Kunt a proclamé la révolution àOldenbourg, et lescommunistes mettent en place le la république desconseils de Wilhelmshaven. Le capitaine Ehrhardt rassemble trois cents soldats et prend d'assaut ce même soir la caserne de Wilhelmshaven qui regroupe un millier de marins révolutionnaires avec leurquartier général. La caserne tombe et des volontaires supplémentaires se forment. C'est le début de laII. Marinebrigade Wilhelmshaven, surnommée labrigade Ehrhardt, qui se met en place le. Elle met le capitaine Ehrhardt à sa tête le1er mars suivant. Lorsqu'elle est basée àMunich en avril-, elle est composée de l'Offiziers-Sturm-Kompanie, de la compagnie de Wilhelshaven, des3e et4e régiments de marine, de la1re et2e compagnie deMinenwerfer, de la1re et2e compagnie degénie militaire, ainsi qu'une batterie d'obusiers (calibre 10,5 cm) et d'une batterie de canons de campagne (calibre 7,7 cm). Elle comprend alors environ 1 500 hommes.
La brigade reçoit l'ordre dugénéral Maercker en de mettre fin à la révolte duBrunswick (de). La brigade ne rencontre pas de résistance significative, et la révolution échoue.
La capitaine Ehrhardt, qui a trente-sept ans, n'a pas admis l'abdication de la monarchie, il n'est pas non plus prêt à admettre les révolutions qui frappent l'Allemagne d'après-guerre et le nouveau pouvoir qui est alors aux mains de lacoalition de Weimar, formée en particulier par lessocialistesScheidemann etEbert. La brigade participe au retour à l'ordre dans le Centre de l'Allemagne et le se trouve àSchleissheim pour combattre larévolution communiste à Munich. Les combats sont particulièrement brutaux contre lesconseils ouvriers. Larépublique des conseils de Bavière tombe sous la répression le. La brigade est appelée ensuite à Berlin pour mettre fin aux grèves de juin, puis en août pour mater lapremière insurrection deSilésie, dans ce qui deviendra en laHaute-Silésie.
À la fin de l'année 1919, la brigade est rejointe par des éléments venus descorps libres de laBaltique, si bien que son recrutement s'élève à 4 000 hommes. La fin de l'hiver 1919 et le début de l'année 1920 se passent pour la brigade au cantonnement à l'école militaire des troupes de Döberitz à Berlin. Ce temps de repos permet aux hommes d'évaluer la situation politique et de recevoir une formation en conséquence. Ehrhardt se radicalise devant la faiblesse des institutions qui ne peuvent garantir le retour à la stabilité. Il pense à une« marche sur Berlin ».

Legénéral von Lütwitz qui commande depuis leReichswehrgruppenkommando I. de Berlin et l'homme politiqueWolfgang Kapp entrent en contact avec lui pour planifier unputsch afin de renverser la république. Letraité de Versailles, qui a provoqué la démission du chancelier socialiste Scheidemann, nourrit le mécontentement de l'armée, car les conditions imposées par l'Entente sont considérées non seulement comme humiliantes, mais aussi ruineuses économiquement pour le pays. Le gouvernement allemand, soucieux d'apaisement avec les Alliés, ordonne la dissolution desFreikorps et de la brigade Ehrhardt en, ce à quoi elle s'oppose. Lüttwitz élève des protestations officielles, demandant la démission du gouvernement et du ministre-président du Reich, tandis qu'Erzberger,ministre des Finances détesté par les anciens combattants fustige l'esprit anti-démocratique qui anime une partie de la société, réticente à ses réformes fiscales d'austérité visant à remplir les conditions de réparations imposées par le traité de Versailles. Lütwitz est révoqué, ce qui provoque leputsch de Kapp. Lüttwitz se met à la tête de la brigade Ehrhardt le et marche sur le quartier des bâtiments gouvernementaux.Ebert et le gouvernement deGustav Bauer s'enfuient àDresde, puis àStuttgart. Mais il appelle à une grève générale contre le putsch qui échoue au bout de quelques jours, le.
La brigade Ehrhardt retourne à son cantonnement de Döberitz et le le capitaine de corvette Ehrhardt passe une dernière fois ses troupes en revue. Il démissionne de la Marine le et la brigade se disperse le. L'emprisonnement est requis contre Erhardt, mais il trouve refuge à Munich.Il est finalement laissé libre.
Lorsque la brigade est dissoute, le capitaine Ehrhardt ordonne à ses hommes de rejoindre laReichswehr. Certains retournent à la vie civile, tandis que d'autres retournés également à la vie civile forment une société secrète informelle au début, appeléeOrganisation Consul, et décrite dans le roman autobiographique d'Ernst von Salomon,Les Réprouvés. Celle-ci se radicalise encore plus, alors que la société allemande s'effondre et que l'hyperinflation s'installe. Les conjurés fomentent l'assassinat d'Erzberger le, et du ministre des Affaires étrangèresWalter Rathenau, le, tandis que Scheidemann en réchappe. Ces actions sont menées par d'anciens officiers d'Ehrhardt (Kern, Fischer, Plaas), mais lui-même n'en est pas informé auparavant et n'y participe pas. Il s'enfuit tout de même enHongrie, mais à son retour en Allemagne il est emprisonné en.
Ehrhardt fait la connaissance en prison du lieutenant de vaisseau Eberhard Kautter et décide de planifier la réorganisation d'une ancienne ligue de droite modérée de Bavière, dénommée leNeudeutsche Bund (la fédération de la nouvelle Allemagne) et d'en faire une organisation radicale dénommée lafédération Viking. Celle-ci qui atteint dix mille hommes est ramifiée dans toute l'Allemagne. Ehrhardt s'évade de prison, en. Il se réfugie enSuisse, puis gagne Munich le. Il soutient désormaisGustav von Kahr qui a les pleins pouvoirs en Bavière lorsque ce dernier est informé de la préparation duputsch de la Brasserie fomenté parHitler etLudendorff en.
Ehrhardt réalise alors, après le putsch de Munich, que d'autres mouvements plus extrémistes que le sien sont prêts à renverser le régime, et qu'ils le considèrent comme un traître car il s'est opposé à Hitler. La fédération Viking perd toute crédibilité aux yeux des activistes[3]. Ehrhardt part pour l'Autriche en et ne rentre en Allemagne qu'en, après l'amnistie prononcée parHindenburg.
Son nom figure ensuite sur la liste de ceux qui doivent être éliminés pendant lanuit des Longs Couteaux. Il est mis au courant que desSS doivent l'assassiner, et parvient à s'enfuir. Il s'installe plus tard en Suisse, puis en Autriche en 1936. Il y acquiert le domaine deBrunn am Wald, près deKrems-sur-le-Danube. Il se consacre à l'exploitation agricole du domaine et n'est plus actif en politique jusqu'à sa mort en 1971.
Hermann Ehrhardt épouse le la princesse Margarethe Viktoria zuHohenlohe-Öhringen (1894-1976) àNeuruppin. De cette union sont issus Marie Élisabeth et Hermann Georg.
Il obtient la citoyenneté autrichienne en 1948. Il est enterré avec son épouse au cimetière deLichtenau im Waldviertel.