Pour les articles homonymes, voirLabarthète.
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| Formation | Faculté de droit et des sciences économiques de Paris(d) (licence)(jusqu'en) École libre des sciences politiques(jusqu'en) |
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| Archives conservées par | Archives nationales (474AP)[1] |
Henry du Moulin de Labarthète est unhomme politiquefrançais né le àParis et mort le àAire-sur-l'Adour.
Henry du Moulin de Labarthète suit des études de droit et obtient unelicence en droit en1921[2]. Il est diplômé de l'École libre des sciences politiques en1922[3].
Il passe le concours de l'inspection générale des finances où il est admis en1925.
Il quitte rapidement l'inspection pour devenir le collaborateur du ministrePaul Reynaud dont il est plusieurs fois le directeur de cabinet.
Le, il devient directeur du cabinet civil dePhilippe Pétain, qu'il décrit, dans ses mémoires, comme "sage, patriote, mais irrésolu et bêtifiant", jusqu'au, jour de sa démission[4], peu de temps avant le retour dePierre Laval au gouvernement.
À ce poste, en tant que maurassien, il est un partisan de laRévolution nationale promue par le maréchal Pétain, mais déplore le nouveau statut des juifs décrit comme une «atteinte à l'esprit de fraternité française».
Il exerce une influence d'éminence grise considérable, notamment dans les nominations de directeurs d'administrations centrales où il favorise ses condisciples de l'inspection des finances[réf. nécessaire].
Par ailleurs, il s'oppose immédiatement à l'influence deMarcel Déat et déplore lacollaboration : «Le mois de novembre a été désastreux. Le Maréchal, dans son message du, a commis la seule faute qu'il ne fallait pas commettre. Il a parlé de collaboration.[5]. Il décrit l'entrevue de Montoire comme un traquenard et, de concert, avecBernard Ménétrel et le généralLaure, il œuvre au renvoi de Pierre Laval le[6].
Le, il refuse le poste de ministre de l'intérieur que lui proposeDarlan. Il remet sa démission, en, après l'éviction deWeygand qui n'est pas acceptée. Weygand lui demande de rester pour desserrer l'emprise deBenoist-Méchin.
Il rédige le discours des voeux du Maréchal Pétain, prononcé le, évoquant : « la demi-liberté du pays, sa demi-responsabilité et ne sollicitant qu'une demi-obéissance à l'Allemagne». Il y voit une petite victoire, sans lendemain.
Face au retour prochain de Laval, il formule la liste des ministres d'un cabinet concurrent dont la vice-présidence serait confiée àRomier. Cette liste remonte àAbetz et, le lendemain, un télégramme allemand adressé à Pétain exige son départ en raison d'une hostilitéperfide et systématique à l'oeuvre de collaboration franco-allemande. Il quitte Vichy.
Attaché à l'ambassade de France àBerne de à, il y est rejoint parJean Jardin, ancien chef de cabinet dePierre Laval, en[7]. Il y obtient le statut de réfugié politique et reste enSuisse jusqu'en[4]. Il obtient sa réintégration au corps de l'inspection générale des finances en1948.
En1946, il publie la première partie de ses souvenirs sur legouvernement de Vichy :Le Temps des illusions – Souvenirs (-) et y revendique la fraîcheur et l'exactitude des faits relatés. Il tente d'y concilier la réhabilitation de la mémoire du Maréchal Pétain et l'absence desouveraineté de l'Etat français. Titulaire de laFrancisque, il affirme tenir cette décoration pour un« monument de puérilité »[8],[9].
Il succombe à un infarctus, en1948, sans avoir pu entreprendre la suite de ses mémoires intitulés :La crise de l'esprit public, en France, entre les deux guerres.