| Henry de Jouvenel | |
Henry de Jouvenel en. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Ministre des Colonies | |
| – (10 jours) | |
| Président | Albert Lebrun |
| Président du Conseil | Édouard Daladier |
| Gouvernement | Daladier II |
| Prédécesseur | Lucien Lamoureux |
| Successeur | Pierre Laval |
| Ambassadeur de France en Italie | |
| – (moins d'un an) | |
| Prédécesseur | Maurice Delarue-Caron de Beaumarchais |
| Successeur | Charles de Chambrun |
| Haut-commissaire de France au Levant | |
| – (moins d'un an) | |
| Prédécesseur | Maurice Sarrail |
| Successeur | Henri Ponsot |
| Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts | |
| – (2 mois et 11 jours) | |
| Président | Alexandre Millerand |
| Président du Conseil | Raymond Poincaré |
| Gouvernement | Poincaré III |
| Prédécesseur | Léon Bérard |
| Successeur | Adolphe Landry |
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | 8e arrondissement de Paris |
| Date de décès | (à 59 ans) |
| Lieu de décès | 8e arrondissement de Paris |
| Nationalité | Française |
| Père | Raoul de Jouvenel |
| Fratrie | Robert de Jouvenel |
| Conjoint | Colette(1912-1923) |
| Enfants | Bertrand de Jouvenel Renaud de Jouvenel Colette de Jouvenel |
| Profession | Diplomate Journaliste |
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Bertrand Henry[note 1] Léon Robert de Jouvenel des Ursins, connu sous le nom d’Henry de Jouvenel, né le àParis (Seine)[1] et mort le dans la même commune, est unjournaliste, diplomate et homme politique français.
Il est le fils du préfetRaoul de Jouvenel (1843-1910), et le frère du journalisteRobert de Jouvenel (1882-1924) ; il est aussi le mari de la romancièreColette entre 1912 et 1923.
Bien que la famille d'Henry de Jouvenel se proclame « de Jouvenel des Ursins » en s’attribuant fictivement la particule et le nom « des Ursins » pour se faire valoir du nom d'une ancienne famille de noblesse française, la famille Jouvenel n’a été anoblie que sous la Restauration, portant un titre de baron de 1817. Ses origines remontent àBertrand Jouvenel, mort en 1703, notaire duXVIIe siècle[2], sans rapport avec la famille noblede Jouvenel des Ursins, et c’est un de ses descendants,Léon de Jouvenel (1811-1886), député de la Corrèze, qui s’attribue le nom « Des Ursins ».
Après ses études, Henry s'intéresse d'abord aux affaires publiques et obtient le poste de directeur du cabinet du ministre du Commerce en 1905. Il entame par la suite une carrière de journaliste, notamment pourLe Journal, qui le conduit au poste derédacteur en chef du quotidienLe Matin aux côtés deStéphane Lauzanne[3],[4]. C'est là qu'il rencontreColette, qu'il épouse en secondes noces le.
En 1914, il est mobilisé au 23e régiment d'infanterie territoriale, et combat àVerdun. En 1917, il effectue des missions diplomatiques à Rome en tant que délégué de la triple entente, puis rejointHenry Lémery, sous-secrétaire d'État à la Marine marchande du gouvernementGeorges Clemenceau, dont il occupe le poste de chef de cabinet[5]. Après laguerre, il commence une carrière politique. Sénateur de laCorrèze de 1921 à 1935, il est nommé ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts dugouvernement Poincaré en.
Il occupe le poste dehaut-commissaire de la République française en Syrie et au Liban du au, mais ne manifeste pas un enthousiasme particulier après cette nomination, affirmant juste mener une "mission exploratoire" en Syrie, avant d'accepter de devenir Haut-commissaire par intérim. Ceci explique la brièveté de son passage auLevant[6]. Les autorités françaises se trouvent en effet dans une position extrêmement délicate en 1925 après le passage chaotique deMaurice Sarrail au poste de Haut-commissaire. Celui-ci s'est attiré l'hostilité de la majorité musulmane (en déclenchant lagrande révolte des Druzes), de la minorité catholique pourtant très francophile (par son anticléricalisme affiché) et même de la majorité des fonctionnaires en poste en Syrie (nombreux désapprouvant sa politique)[7].
L'enjeu pressant est de restaurer l'ordre et mettre au pas les Druzes révoltés, ce qui ne peut se faire sans l'appui de Londres, dans la mesure où les révoltés utilisent laTransjordanie voisine pour s'approvisionner en armes et en nourriture. Avant son arrivée en Orient, il se rend à Londres afin d'obtenir une attitude moins complaisante de la part des Britanniques. En échange de concessions de la part de la France sur la question du pétrole de la région deMossoul, la Couronne consent à interdire le passage des troupes et des munitions en Syrie mandataire par la frontière transjordanienne.
Dès son arrivée en décembre 1925, tente d'apaiser la situation en conviant les reporteurs étrangers et les autorités locales pour signifier la bonne volonté de la France à régler le conflit et honorer les termes du mandat de laSociété des Nations[8]. Dès la fin 1925, il lance un programme de rénovation urbaine visant à percer un boulevard entourant le vieux cœur commerçant de Damas. Les motifs officiels sont d'ordre des hygiénistes et sanitaires ; ce programme a pour conséquence d'isoler le centre-ville des banlieues labyrinthiques où des rebelles pouvaient aisément se dissimuler.
Par la suite, il charge Engène-Marie Alessandri de soumettre les rebelles de laGhouta à l'aide de colonnes d'irréguliers (soutenus par l'artillerie française), avant de lancer en avril 1926, alors que les conditions climatiques sont plus clémentes, la reconquête duDjebel Druze[9]. Le 22 avril,Soueida est assiégée et tombe 3 jours plus tard. Si Jouvenel ne parvient pas totalement à faire cesser la révolte, ses victoires seront durables et ont permis un retour au calme. En forme d'apaisement, Jouvenel ordonne le rattachement de l'Etat des Druzes à la Fédération syrienne[9].
Pour élargir le soutien local au mandat sur le Liban, il tente une ouverture politique notamment en direction des autres communautés minoritaires non-chrétiennes. Dès janvier 1926, il organise l'émancipation juridique des Chiites du Sud-Liban, leur permettant d'être jugés sur les affaires familiales selon le droit personnel inspiré du chiisme (à l'inverse de la période ottomane, qui ne reconnaissaient pas la spécificité du chiisme)[10]. Sous son autorité une constitution libanaise est promulguée le 23 mai 1926, instaurant une république parlementaire à tendance présidentielle.
L'agitation née de la révolte druze fait quelques émules au Liban, et les sunnites de la côte réclament leur rattachement à la Syrie. Face à cette pression croissante, Jouvenel envisage pendant un temps de céder la ville deTripoli (à majorité sunnite) à la Syrie afin de calmer les nationalistes syriens, ce à quoi les autres communautés manifestent une claire hostilité[11].In fine, le projet est abandonné et Jouvenel reporte les élections législatives prévues au printemps 1926. De manière transitoire, il nommeCharles Debbas (un grec-orthodoxe favorable à la France) au poste de Président de la République, afin de détourner cette communauté de l'arabisme et marquer sa volonté d'équilibrer entre chrétiens et sunnites[11].
En 1927, Jouvenel fondeLa Revue des vivants, qu'il dirige avecHenry Malherbe[12] jusqu'en 1935[13], revue à laquelle collaborent occasionnellementRomain Rolland,Georges Duhamel, ou encoreCharles de Gaulle. Parallèlement, il est de 1927 à 1935 le premier président de l'Union des Français de l'étranger.
En 1932 et 1933, il est ambassadeur de France enItalie où il renoue en quelques mois des relations amicales avec le régime deMussolini ; il est ensuite nommé ministre de la France d'Outre-mer dudeuxième gouvernement Daladier, en 1934, et assure plusieurs fois la fonction de délégué de la France à laSociété des Nations. Proche d'Aristide Briand, il milite pour la paix.
Jouvenel épouse en 1902 Sarah-Claire Boas (1879-1967), fille aînée de l'ingénieurcentralienAlfred Boas (1846-1909), d'origine juive, et nièce deGeorges Schwob d'Héricourt ; celui-ci avait repris en 1874 au 63,boulevard de Charonne à Paris, ce qui deviendra une des plus importantesferblanteries etzingueries de France (450 employés en 1901), qui fit sa fortune. L'investissement de Henry de Jouvenel dans la campagne en faveur d'Alfred Dreyfus aurait favorisé ce mariage[14].
Le couple a un fils,Bertrand de Jouvenel (1903-1987)[15].
Ils occupent un temps l'hôtel de Luzy,rue Férou à Paris. Ils apportent dans cette maison un beau mobilier, des objets d'art et des boiseries provenant de plusieurs vieilles demeures, ce qui en fit « un véritable temple du bon goût »[16].
Henry de Jouvenel a un second fils,Renaud de Jouvenel (1907-1982), de sa liaison avec Isabelle de Comminges. Cette dernière, mariée à Maurice Pillet-Will, fils du banquierFrédéric Pillet-Will, ne pourra pas divorcer en raison de la maladie mentale de son époux[réf. nécessaire].
En 1913, Henry de Jouvenel a une fille,Colette Renée de Jouvenel, dite « Bel-Gazou », née de son mariage en 1912 avec l'écrivaine Sidonie-GabrielleColette ; le couple divorcera en 1923. Colette Renée meurt en 1981 et elle est enterrée avec sa mère au cimetière du Père Lachaise, à Paris (4e division).
Henry de Jouvenel épouse en troisièmes noces, le 4 août 1930 sa dernière femme, la veuve de l’armateurCharles Louis-Dreyfus née Germaine (Sarah) Hément (1882-1964) et mère dePierre Louis-Dreyfus.
| Sous laprésidence de Gaston Doumergue | |||||
| Affaires étrangères | Aristide Briand | Aristide Briand Président du Conseil | |||
| Guerre | |||||
| Justice |
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| Instruction publique et Beaux-Arts |
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| Intérieur |
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| Marine | Georges Leygues | ||||
| Commerce et Industrie | |||||
| Finances |
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| Travaux publics | |||||
| Agriculture |
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| Colonies | Léon Perrier | ||||
| Travail, Hygiène, Assistance et Prévoyance sociale | Antoine Durafour | ||||
| Pensions | Paul Jourdain | ||||
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| (← PAINLEVÉ III) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (HERRIOT II →) | |||||
Gouvernement Chautemps II (26 novembre 1933 - 27 janvier 1934) | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Sous la présidence d’Albert Lebrun | |||||
| Guerre | Édouard Daladier | Camille Chautemps Président du Conseil | |||
| Affaires étrangères | Joseph Paul-Boncour | ||||
| Éducation nationale | Anatole de Monzie | ||||
| Intérieur | Camille Chautemps | ||||
| Justice | Eugène Raynaldy | ||||
| Agriculture | Henri Queuille | ||||
| Finances | Georges Bonnet | ||||
| Travaux publics | Albert Dalimier | ||||
| Colonies | |||||
| Travail et Prévoyance sociale | |||||
| Postes, Télégraphe et Téléphone | Jean Mistler | ||||
| Santé publique | Alexandre Israël | ||||
| Marine | Albert Sarraut | ||||
| Pensions | Hippolyte Ducos | ||||
| Air | Pierre Cot | ||||
| Marine marchande | |||||
| Commerce et Industrie | Laurent Eynac | ||||
| Budget | Paul Marchandeau | ||||
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| (← SARRAUT I) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (DALADIER II →) | |||||
Gouvernement Daladier II (30 janvier 1934 - 7 février 1934) | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Sous la présidence d’Albert Lebrun | |||||
| Guerre et Défense nationale | Édouard Daladier Président du Conseil | ||||
| Affaires étrangères | Édouard Daladier | ||||
| Éducation nationale | Aimé Berthod | ||||
| Intérieur | Eugène Frot | ||||
| Justice | Eugène Penancier | ||||
| Agriculture | Henri Queuille | ||||
| Finances | |||||
| Travaux publics | Joseph Paganon | ||||
| Outre-mer | Henry de Jouvenel | ||||
| Travail et Prévoyance sociale | Jean Valadier | ||||
| Postes, Télégraphe et Téléphone | Paul Bernier | ||||
| Santé publique | Émile Lisbonne | ||||
| Marine militaire | Louis de Chappedelaine | ||||
| Pensions | Hippolyte Ducos | ||||
| Air | Pierre Cot | ||||
| Marine marchande | Guy La Chambre | ||||
| Commerce et Industrie | Jean Mistler | ||||
| Budget | Paul Marchandeau | ||||
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| (← CHAUTEMPS II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (DOUMERGUES II →) | |||||
Ministres français de l'Éducation nationale(depuis 1871) | |
|---|---|
| Troisième République (1871-1940) |
|
| Régime de Vichy (1940-1944) | |
| GPRF (1944-1946) | |
| Quatrième République (1946-1959) | |
| Cinquième République (depuis 1959) |
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