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Henry Bulawko

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Pour les articles homonymes, voirBulawko.

Henry Bulawko
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Fonctions
Président
Hachomer Hatzaïr
Vice-président honoraire(d)
Conseil représentatif des institutions juives de France
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Henry Herc Bulawko
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de
Distinction

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Henry Bulawko, né le àLida, alors enLituanie, désormais enBiélorussie, et mort le àParis12e[1], est unjournaliste[2],historien,traducteur[3] etécrivainjuiffrançais, déporté àAuschwitz, qui présidait l'Union des déportés d'Auschwitz[4].

Biographie

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Enfance à Lida

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Henry[5],[6] Bulawko est né le àLida (enlituanienLyda), une ville à l'époque enLituanie, aujourd'hui dans lavoblast de Hrodna enBiélorussie. Elle est située à 98 km ausud deVilnius[7].

Son père, Shlomo Zalman Bulawko (Boulavko[8],[9]) (Lituanie, ? -Paris, 1936), est propriétaire d'unescierie en Lituanie, avant de devenirrabbin.

Il a trois sœurs et deux frères[10].

Jeunesse à Paris

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Arrivé à Paris, en1925, à l'âge de 7 ans, avec sa famille, salangue maternelle est leyiddish[11]. Il en apprécie la richesse, qui inclut sa littérature et son humour.

À Paris, son père, Shlomo Zalman Bulawko, est unrabbin orthodoxe non consistorialfrançais qui habiterue Le Regrattier, sur l'île Saint-Louis, dans le4e arrondissement de Paris. Auteur deHaschorass Hanefesh (L'Éternité de l'âme humaine), publié en1936[12],[13], il meurt cette année-là. Henry Bulawko a alors18 ans. Il sera toujours discret sur son père, ne deviendra pas rabbin- bien qu'il étudie 2 ans auSéminaire israélite de France avant qu'on lui demande de quitter, mais comme lui publiera et sera un membre actif duHachomer Hatzaïr[14], mouvement se revendiquantjuif,sioniste, maislaïque.Lucien Lazare (1987) a écrit :« Une volonté d'agir au service de la population juive poussa l'un des animateurs de ces réunions [informelles de jeunes sionistes], Henri[sic] Bulawko, militant du Hashomer Hatzaïr, à s'adresser au grand rabbin de Paris,Julien Weill, qui l'orienta vers larue Amelot. Il fut associé au travail social et chargé de grouper la jeunesse »[15].

Vie Privée

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Il a partagé une histoire personnelle avec Jane Orzechowski durant quelques années.

La Résistance

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Henry Bulawko fait partie de la Résistance de au[16]. Il a22 ans lorsqu'il entre dans la Résistance. À part une de ses sœurs, Freda, la famille survit à la guerre.

Il s'investit dans leComité de la rue Amelot fondé parLéo Glaeser et animé parDavid Rapoport qui vient en aide aux Juifs dans l'indigence. SelonLucien Lazare :« Une commission animée par Bulawko assurait la fabrication de faux titres d'identité et d'alimentation. »[17].Après larafle du Vélodrome d'Hiver (16-17), les membres du Comité Amelot s'activent à placer des enfants enzone sud grâce à l'aide des non-juifs[18].

Henry Bulawko est arrêté le 18[19], au métroPère Lachaise (métro de Paris) sous le prétexte qu'il aurait camouflé son étoile avec un livre et une gabardine portée sous le bras[20]. Il écrit à ce sujet :« Il faut que la rafle dont il est chargé soit rentable. Je suis son seul “client” de la journée et il n'a pas l'intention de le lâcher »[21]. Il est interné àBeaune-la-Rolande puis aucamp de Drancy jusqu'au[16].

Auschwitz

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Il est déporté àAuschwitz par le convoi 57[22], au départ de lagare de Bobigny le.

Serge Klarsfeld (1978) cite Bulawko :« Deux nuits et trois jours dans deswagons plombés. Nous sommes entassés à soixante là où trente personnes tiendraient difficilement… Le train s'est arrêté. La porte s'ouvre brusquement et la réponse vient à toutes les questions, une réponse inattendue, inimaginable, inhumaine. Brutalement la porte est écartée, et ce sont des instants de cauchemar. Des personnes étranges, aux vêtements rayés, se ruent sur le train, tels des gnômes affreux échappés desenfers. Derrière eux, desSS,mitraillettes pointées sur nous et des cris —Los ! raus ! alles raus ! los ! (Vite ! dehors ! tous dehors ! vite !) »[23].

Il fait partie des quatre-vingts Juifs qui ne sont pas assassinés ce jour-là, puis il est envoyé pour le travail forcé àJaworzno. Avec l'approche de l'Armée rouge, en, il doit joindre de force la « marche de la mort » vers l'Allemagne, mais il réussit à s'échapper àBlechhammer. Il a à peine26 ans. Il se réfugie dans les forêts jusqu'à l'arrivée des troupessoviétiques[24]. Après un détour parOdessa, il arrive àMarseille le[25].Il retourne à Paris ou il retrouve sa famille qui a survécu cachée hormis une sœur[26].

Au nom des victimes

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Henry Bulawko préside l'association Amicale des déportés d'Auschwitz et des camps deHaute-Silésie[27] et l'Association des anciens déportés juifs de France, internés et familles de disparus[28],[29].

Il participe au procès deKlaus Barbie qui se tient du11 mai au, comme témoin cité par l'accusation[30],[31],[32].

Il soutient le projet dutimbre français sur larafle du Vel' d'Hiv[33].

Il proteste contre la présence temporaire ducirque Zavatta àDrancy, le[34].

À l'occasion de l'inauguration du nouveau Mémorial du martyr juif inconnu, le, Henry Bulawko déclare :« Je vis pour témoigner »[35].

Il utilise la présence[36], la parole, l'écrit[37], et autres moyens de communication pour témoigner[38],[39]. Il donne des conférences, des entrevues[40],[41], il participe à des colloques[42],[43].

L'action communautaire

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En tant que président duHachomer Hatzaïr, Henry Bulawko participe le à la première journée nationale duMouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), auCirque d'hiver, à Paris[44].

En1954, Henry Bulawko est un des fondateurs du CercleBernard Lazare[45],[46] et il donna de nombreux articles auxCahiers Bernard Lazare[47], la revue de ce cercle.

Henry Bulawko est vice-président honoraire duConseil représentatif des institutions juives de France (CRIF)[48]. En France, selon lui, les juifs ont acquis de longue date une citoyenneté à part entière[49].

SurDaniel Mayer, Bulawko déclare :« J'ai connu Daniel Mayer avant qu'il ne connaisse mon existence »[50].

« Je vous remercie, cher Henry Bulawko » (Jacques Chirac)

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Dans son discours àAuschwitz-Birkenau, enPologne, le jeudi, leprésident de la République française,Jacques Chirac, transmettant « l'admiration et la gratitude de la France » pour leur œuvre du souvenir[51], déclare :« Je vous remercie en particulier, chèreSimone Veil, je vous remercie, cher Henry Bulawko ».

Mort

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Henry Bulawko meurt à Paris le, à l'âge de93 ans[52],[53],[54],[55],[56],[57],[58],[59],[60],[61],[62],[63],[64],[65],[66],[67],[68]. Une cérémonie en hommage à Henry Bulawko a lieu à la Fondation Rothschild, à Paris, le, en présence de Catherine Vieu-Charier,conseillère de Paris (12e arrondissement de Paris), et deLyne Cohen-Solal, conseillère de Paris (5e arrondissement de Paris), représentant laville de Paris[69]. Il est enterré le même jour auCimetière parisien de Bagneux (Hauts-de-Seine).

Publications

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Préfaces de Henry Bulawko

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Introduction de Henry Bulawko

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  • Images de la mémoire juive : immigration et intégration en France depuis 1880, éd. Liana Levi, Paris,2009,(ISBN 978-2-86746-524-6)

Postfaces de Henry Bulawko

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  • David Diamant,Le Billet vert : la vie et la résistance àPithiviers etBeaune-la-Rolande, camps pour juifs, camps pour chrétiens, camps pour patriotes, éd. Renouveau, Paris,1977.
  • Charles Papiernik,Une école du bâtiment à Auschwitz (le 43.422 raconte). Dessins deShelomo Selinger, préface d'Emile Papiernik, Paris,1993.
  • Léon Grynberg,Mémoires de Léon Grynberg, rescapé d'Auschwitz, 1903-1979, éd. Centre de recherche et de documentation sur les camps d'internement et la déportation juive dans le Loiret,1998,(ISBN 2-9507561-3-1).
  • Raphaël Lévy,2251, éd. Somogy Éditions d'Art,2005.

Traductions duyiddish par Henry Bulawko

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  • Ritvas Grigori,Grégoire, traduit par Henry Bulavko, avec l'aide de Irène Kanfer, Édition spéciale,1972,2002.

Distinctions

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Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Sur le siteMendele Forum for Yiddish Literature and Yiddish Language, Henry Bulawko est présenté commezhurnalist und shrayber (journaliste et écrivain).
  3. Duyiddish au français. Voir, par exemple,Le chant des partisans de Vilno, de Hirsch Glick, traduit du yiddish par Henry Bulawko.
  4. VoirCercle d'étude de la déportation et de la Shoah. Amicale d'Auschwitz. Henry Bulawko
  5. Dans la liste des déportés du convoino 57 en date du 18 juillet 1943, les prénoms de Bulawko sont notés « Herc-Henri » (Henri est écrit à la main), voir Klarsfeld 1978.
  6. Voir aussiJORF,no 161, du 14 juillet 1998. Décret portant promotion au grade de commandeur de la Légion d'honneur de M. Bulawko (Herc, Henry).
  7. Henry Bulawko est « catalogué » comme « Litvak ». VoirLes Litvaks.
  8. C'est ainsi que son père orthographie son nom.
  9. Il publie sous le nom de Rabbin (Harav Hadarshan) S. Boulavko.
  10. Une sœur, Freda, un beau-frère et une nièce seront aussi déportés et meurent àAuschwitz. Le reste de la famille survivra à la guerre. VoirJohn Lichfield,The Shadow of Auschwitz.
  11. Il sera toujours fidèle à cette langue et à cette culture, et enquêtera sur la place du yiddish à Auschwitz (voirYiddish in Auschwitz).
  12. Il donne son adresse personnelle : 11, rue Le Regrattier, Paris (4e).
  13. C'est une petite brochure de seize pages, avec la photo de l'auteur, un textebilinguehébreu-yiddish, imprimée à l'imprimerie N.L. Danzig, 26,rue des Francs-Bourgeois, Paris.
  14. VoirLes Chemins de la Fidélité. Contribution à l'histoire du mouvement Hachomer Hatzaïr en France, par Henry Bulawko, ancien membre et responsable du Hachomer Hatzaïr en France.
  15. Voirp. 65.
  16. a etbVoirHenry Bulawko, Memoresist.
  17. Voir Lazare 1987,p. 170.
  18. VoirLa face cachée de la rafle.
  19. Lazare 1987,p. 171.
  20. Voir Kaspi 1991, qui cite Bulawko,Les Jeux de la mort et de l'espoir. Auschwitz-Jaworzno, 1980,p. 44.
  21. Voir Lazare, 1987, p. 171.
  22. Les « juifs résistants » déportés dans des transports de persécution.
  23. Voir « Convoino 57 en date du 18 juillet 1943 ».
  24. VoirJohn Lichfield,The Shadow of Auschwitz.
  25. Cercle d'étude de la déportation et de la Shoah, Amicale d'Auschwitz
  26. Voir« Henry Bulawko : “Et nous sommes arrivés hors du monde” », témoignage recueilli par Elisabeth Fleury,L'Humanité, 13 mars 1998.
  27. 10,rue Leroux, Paris16e.
  28. 14,rue de Paradis, Paris10e.
  29. VoirCour d'appel de Bordeaux, chambre d'accusation, arrêt du 18 septembre 1996.
  30. VoirLe procès Barbie.
  31. VoirLe procès Barbie. Témoins cités par l'accusation. Henri(sic) Bulawko.
  32. VoirLe procès Barbie. Audition des témoins victimes de Klaus Barbie, 20 mai 1987. Henri(sic) Bulawko.
  33. VoirÀ propos de la rafle du Vel' d'Hiv.
  34. VoirLe cirque Zavatta à Drancy.
  35. Le nouveau Mémorial du martyr juif inconnu inauguré le 25 janvier 2005. Henry Bulawko : « Je vis pour témoigner ».
  36. Un exemple est sa présence, année après année, à la cérémonie de célébration de l'anniversaire de la révolte dughetto de Varsovie, voirMémoires du convoi 6.
  37. Voir ses œuvres, préfaces, postfaces, où il donne son opinion ; par exemple :“Avec un certain malaise”: The Paxtonian Trauma in France, 1973-1974. qui note que Bulawko juge favorablement le livre publié parRobert Paxton, en1973,La France de Vichy, alors que d'autres, dontRoger Berg, sont plus critiques.
  38. Témoignages de déportés d'Auschwitz, DVD, Henry Bulawko.
  39. VoirPeut-on montrer l'horreur sur CD-Rom ? Henry Bulawko, ancien déporté, répond.
  40. Voir, par exemple,« Entretien avec Henry Bulawko ».
  41. Voir« Il y a cinquante ans, Auschwitz »,L'Humanité, 28 janvier 2000.
  42. VoirOrganisation politique et militaire de la France Libre. Témoignages. Documents.
  43. VoirHenry Bulawko : « Pierre Mendès France et l'État d'Israël ».
  44. VoirEntretien avec Albert Lévy (ancien président du MRAP).
  45. VoirCercle Bernard Lazare.
  46. VoirExposé Histoire, Henry Bulawko, « À l'occasion d'un centenaire : Bernard Lazare et l'Affaire », décembre 1994.
  47. VoirCercle Bernard Lazare.
  48. VoirCrif. Présentation générale.
  49. VoirLes Juifs de France et Israël : un attachement certain.
  50. Voir« Daniel Mayer, symbole de fidélité », par Henry Bulawko.
  51. Voir« Speech by M. Jacques Chirac, President of the Republic, on the occasion of the official opening of the new exhibition in the French pavilion of the Auschwitz-Birkenau Memorial and Museum », Auschwitz-Birkenau (Pologne), jeudi 27 janvier 2005.
  52. Voir« Henry Bulawko, grand témoin de la Shoah, est décédé », Julien Bahloul, Guysen News International, 28 novembre 2011.
  53. « La mort d'Henry Bulawko », Radio RCJ, Info.
  54. « Bulawko nous a quittés », CRIF,29 novembre 2011.
  55. « Un autre Mensch nous quitte : Henry Bulawko », Nicolas Zomerstajn, Centre communautaire laïc juif, 29 novembre 2011.
  56. « A Sad Loss for the Community of France », Naomi Firsht, European Jewish Congress, 29 novembre 2011.
  57. A la Une/Carnet. Thomas Wieder. Henry Bulawko, porteur de mémoire jusqu'à son dernier jour. Nécrologie/Le Monde. Fr. 03.122.11.
  58. « Disparition d'Henry Bulawko », Fondation pour la mémoire de la Shoah.
  59. « Kaddish pour Henry ».
  60. RTL/People/News. « Décès d'Henry Bulawko, écrivain, rescapé d'Auschwitz »,1er décembre 2011.
  61. « Henry Bulawko. Un témoin de la Shoah disparaît », Julia Hamlaoui, lhumanité.fr, 2 décembre 2011.
  62. « Henry Bulawko (1918-2011) », Clioweb.
  63. « Décès d'Henry Bulawko, écrivain, rescapé d'Auschwitz », AFP, European Jewish Press (EJP) Nouvelles/France.
  64. « Décès de Roger Ascot et Henri(sic) Bulawko : Disparition de deux grandes figures du judaïsme français », Antoine Spire, LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme).
  65. Décès d'Henri(sic) Bulawko : réaction Pierre Laurent, pcf.fr (Parti communiste français), 30 novembre 2011.
  66. « Décès d'Henry Bulawko, écrivain, rescapé d'Auschwitz », lesoir.be.
  67. « Décès. M. Henri(sic) Bulawko »,Consistoire - La Lettre des communautés juives, 2 décembre 2011 / 6 kislev 5772.
  68. « Deux héros du judaïsme et de la paix », Jean Daniel, nouvelobs.com, 12 décembre 2011.
  69. Mairie de Paris. Cérémonie hommage à Henri(sic) Bulawko en présence deCatherine Vieu-Charier, adjointe chargée de la mémoire et du monde combattant, etLyne Cohen-Solal, adjointe chargée du commerce, de l'artisanat, des professions indépendantes et des métiers d'art.
  70. VoirGrand officier de la Légion d'honneur

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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