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| Nom de naissance | Helmut Schilli |
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Henri Schilli est unrabbinfrançais né àOffenbourg enAllemagne le et mort àParis le[1].
Il perd son père Max Schilli, artisan peintre parti auxÉtats-Unis alors qu'il n'a que six ans et sa mère malade s'installe àObernai enAlsace. Il perd ensuite sa mère et est placé avec sa sœur enorphelinat àHaguenau. Après ses études auSéminaire israélite de France, il obtient son diplôme derabbin en 1931[2].
Il épouse en Simone Lehmann, fille de David Lehmann, arrière-petite-fille durabbinLéopold Lehmann et petite-nièce du rabbinJoseph Lehmann. Ils auront six enfants, trois filles, Nicole (Naouri), Danielle (Goldmann) et Françoise (Kaufmann), puis trois garçons, Jean-Pierre, Joël et Jacques[3].
Il est nommé rabbin d'Enghien, puis duRaincy avant d'être celui de la communauté de larue Sainte-Isaure à Paris. Il s'occupe aussi desÉclaireurs israélites de France où il est plus connu sous le nom deTison et donne son nom au groupe local deBoulogne-Billancourt.
Mobilisé en 1939, il devient aumônier du4e corps d’armée, puis de la 2e armée, enfin de la16e région militaire, près deLe Cateau-Cambrésis, puis deCharleville, avant d’être démobilisé en[4].
Après ladébâcle de mai-, il se retrouve àMontpellier puis àValence où ses fonctions de rabbin l'amènent à servir d’aumônier pour les camps de personnes déplacées de lazone Sud, d'où il parvient à faire cacher ou évader de nombreux internés et à leur procurer les faux papiers indispensables[5], avec l'aide, notamment, d'unsecrétaire de préfecture,Camille Ernst.
En, le grand-rabbinRené Hirschler, aumônier général des camps est arrêté et déporté. Le rabbin Schilli accepte de lui succéder jusqu'à la fin de la guerre.
Après la guerre, il devient rabbin de lasynagogue Chasseloup-Laubat à Paris puis est nommé directeur duSéminaire israélite de France (où il est un des maîtres du grand-rabbinGilles Bernheim) et aumônier desÉclaireuses et éclaireurs israélites de France (EIF). Il participe à la direction d'œuvres sociales comme l'Œuvre de secours aux enfants. De 1952 à 1955, il estgrand-rabbin de France par intérim, conjointement avec le grand-rabbinJacob Kaplan[6].
Il témoigne du rôle deJeanne Brousse, employée à la préfecture de la Haute-Savoie qui l'a protégé ainsi que ses trois filles Françoise, Nicole (future épouse Naouri) et Danielle[7].
Il est le beau-père du grand-rabbinAlain Goldmann et le grand-père du grand-rabbinOlivier Kaufmann, directeur duSéminaire israélite de France depuis 2013.