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| Naissance | |
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| Père | Jacques Émile Lang(d) |
| Mère | Julie Lang(d) |
| Conjoint | Jacqueline Lang(d)(à partir de) |
| Enfant | Catherine de Béchillon(d) |
| Conflit |
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Henri Lang (né le àRambervillers et mort le àAuschwitz), est uningénieurpolytechnicienfrançais, directeur à laSNCF et enseignant à l'École nationale des ponts et chaussées, avant d'être destitué puis arrêté et déporté.
Salomon Henri Lang est né le àRambervillers (Vosges). Il est le fils de Jacques Émile Lang, fabricant de chapeaux, et de Julie Veil[1],[2].
Après des études aulycée Lakanal àSceaux puis aulycée Louis-le-Grand àParis, Henri Lang est reçu à l'École polytechnique en 1913. En 1914, lorsque laPremière Guerre mondiale éclate, il est mobilisé et combat jusqu'à la fin de la guerre en qualité d'officier d'artillerie. Blessé, il est cité deux fois pour bravoure[3]. Dès l'armistice signé il retourne à l'École polytechnique. Il sort10e de sa promotion en 1919 et intègre leCorps des ponts et chaussées[1]. Il épouse Jacqueline Micheline Hirsch, avocate à la cour d'appel, le dans le8e arrondissement de Paris[1],[4].
Il participa à la conception et à la construction de divers ouvrages d'art comme lepont de la Tournelle, lepont de la Concorde ou encore lebarrage de Suresnes. Dans lesannées 1930, il devint ingénieur en chef Voie et Bâtiments duréseau d'Alsace Lorraine et conduisit le projet de rénovation de lagare de Mulhouse ainsi que celui de la percée du tunnel ferroviaire entre St Dié et Ste Marie aux Mines. En parallèle à ses missions, il exerça les fonctions de professeur adjoint, puis titulaire de la Chaire de maçonnerie de l'École des Ponts et Chaussées. En 1938, à la création de la SNCF, il fut nommé sous-directeur de la région Sud-Est, et chargé du projet d'électrification de laLigne Paris - Lyon. Le, il présenta le "rapport rose[5]", qui fait état des études préliminaires de l'électrification de la ligne Paris - Lyon et servira ensuite de référence à ce projet.
Leslois sur le statut des Juifs du régime de Vichy interdisant notamment l'exercice de certaines professions, Henri Lang est destitué de ses fonctions d'enseignement à l'école des Ponts ainsi que de la direction du Sud-Est. Il reste néanmoins chargé du projet d'électrification de Paris - Lyon qu'il continuera à mener jusqu'à la veille de son arrestation. Sa dernière adresse est au11quai d'Orsay, dans le7e arrondissement de Paris[6].
Le, deuxfeldgendarmes l'arrêtent à son domicile, au 11quai d'Orsay, dans le7e arrondissement de Paris[6], lors de larafle des notables et l'emmènent, avec plus de 700 autres hommes juifs aucamp de Compiègne. Il y restera plus de trois mois au cours desquels, la faim, le froid et la privation de liberté l'affaibliront considérablement. Malgré ses conditions difficiles, il participe à la vie intellectuelle du camp en donnant une conférence sur l'avenir de la science[7]. Il est déporté le par le premier convoi, leconvoi n° 1 du 27 mars 1942, vers Auschwitz où il meurt deux mois plus tard, en.
Un bâtiment, situérue Chrétien-de-Troyes àParis dans le12e arrondissement de Paris, porte le nom de « Centre Henri-Lang » et héberge différents services de laSNCF. Il a notamment abrité le "Poste d'Aiguillage et de Régulation" (PAR) de la Ligne à grande vitesse Sud-Est (Paris-Lyon) de son ouverture en 1981 à son transfert à Lyon en Novembre 2024. À l'entrée de celui-ci, uneplaque commémorative rend ainsi hommage au concepteur de ce projet, qui œuvra inlassablement à la construction d'ouvrages d'art et chez qui le sens artistique accompagnait pour le meilleur l'expertise de l'ingénieur.