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Henri II (roi de France)

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(Redirigé depuisHenri II de France)

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Pour les articles homonymes, voirHenri II etHenri Ier.

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Pour les articles homonymes, voirHenri de France,Henri d'Orléans,Henri de Valois etHenri de Bretagne.

Henri II
Illustration.
Portrait d'Henri II parFrançois Clouet (1559).
Titre
Roi de France

(12 ans, 3 mois et 9 jours)
Couronnement,
cathédrale de Reims
GouvernementMinistres de Henri II
PrédécesseurFrançois Ier
SuccesseurFrançoisII
Dauphin de Viennois

(10 ans, 7 mois et 21 jours)
PrédécesseurFrançois de France
SuccesseurFrançois de France
Duc de Bretagne

(10 ans, 7 mois et 21 jours)
PrédécesseurFrançoisIII de Bretagne
SuccesseurRetour à la couronne
Duc d'Orléans

(17 ans, 4 mois et 10 jours)
PrédécesseurLouis XII
SuccesseurCharles II d'Orléans
Biographie
DynastieValois-Angoulême
Date de naissance
Lieu de naissanceSaint-Germain-en-Laye (France)
Date de décès (à 40 ans)
Lieu de décèsHôtel des Tournelles,Paris (France)
SépultureNécropole royale de la basilique de Saint-Denis
PèreFrançois Ier
MèreClaude de France
ConjointCatherine de Médicis
EnfantsDiane de France
FrançoisII
Élisabeth de France
Claude de France
Louis de France
CharlesIX
HenriIII
Marguerite de France
François de France
Victoire de France
Jeanne de France
ReligionCatholicisme
RésidenceChâteau de Blois
Château de Fontainebleau
Château de Saint-Germain-en-Laye
Château de Madrid

Image illustrative de l’article Henri II (roi de France)
Rois de France
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Henri II, né le àSaint-Germain-en-Laye et mort le àParis, estroi de France de 1547 à sa mort. Deuxième fils du roiFrançois Ier, il devient l'héritier du trône à la mort de son frère aînéFrançois, en 1536. Il reçoit alors les titres dedauphin et deduc de Bretagne, sans avoir été couronné en lacathédrale de Rennes.

Roi représentatif de laRenaissance française, Henri II poursuit en partie l'œuvre politique et artistique de son père. Il continue lesguerres d'Italie, en concentrant son attention sur l'empire deCharles Quint qu'il parvient à mettre en échec. Henri II maintient la puissance de la France. Son règne se termine cependant sur des événements défavorables comme ladéfaite de Saint-Quentin (1557) et letraité du Cateau-Cambrésis (1559) qui met un terme au rêve italien.

Son règne marque également l'essor duprotestantisme qu'il réprime avec davantage de rigueur que son père. Devant l'importance des adhésions à laRéforme, Henri II ne parvient pas à régler la question religieuse, qui débouche après sa mort sur lesguerres de Religion.

Le, lors d’untournoi tenurue Saint-Antoine à Paris (devant l'ancienhôtel des Tournelles), il est blessé d'un éclat de lance dans l'œil parGabriel de Montgommery, capitaine de sagarde écossaise. Il en meurt dix jours plus tard.

Son image est attachée à celle de son influente favorite,Diane de Poitiers.

Jeunesse

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Enfance

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Henri II enfant, huile sur panneau deJean Clouet desannées 1520,musée Condé.

Henri de Valois naît le, auchâteau de Saint-Germain-en-Laye. Il est le fils duroi de France,FrançoisIer, et de son épouse, la reineClaude.

En tant que second fils du roi de France, Henri reçoit le titre deduc d'Orléans dès sa naissance. Il reçoit le nom de son parrainHenriVIII d’Angleterre[1].

En application dutraité de Madrid (1526) entreFrançoisIer etCharles Quint, Henri reste otage enEspagne du au, en compagnie de son frère aînéFrançois,dauphin etduc de Bretagne. Cette captivité a de lourdes conséquences sur son enfance et il en garde des séquelles psychologiques, devenant notammenthypocondriaque. Ce caractère rendra difficiles ses relations avec son père, qui accorde sa préférence à son jeune frèreCharles.

Considéré comme le dernier roi chevalier, la légende dit qu'il a été formé à la chevalerie par la lecture d’Amadis de Gaule pendant sa captivité, mais ceroman de chevalerie n'a été traduit en français qu'en1540[2].

Jean Capello, ambassadeur deVenise à la cour de France, le décrit ainsi :« ...la taille haute et bien prise, la figure belle et agréable, le teint un peu brun... » De son côté,Joachim du Bellay affirme, dans sonTumbeau du royHenryII, que« son visage estoit doulx, meslé de gravité. » À la différence de son père, Henri II est d'une nature plutôt taciturne. Selon le VénitienDandolo, il rit rarement,« au point que nombre de ceux qui sont à la cour assurent ne l'avoir jamais vu rire une seule fois. »

Mariage avec Catherine de Médicis

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Il épouse le lacomtesse d'AuvergneCatherine de Médicis, fille deLaurentII de Médicis, unique héritière de ses biens et nièce dupapeLéonX.

Cependant, son cœur reste voué à sa confidente et préceptrice depuis l'âge de15 ans,Diane de Poitiers. On estime que c'est en 1536, qu'Henri et Diane sont, à respectivement 17 et 36 ans, devenus amants.

Héritier du trône de France

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Il succède à son frère François, mort en 1536, commedauphin et titré deduc de Bretagne, quoique n'ayant pas été couronné àRennes, contrairement à son frère aîné, sans toutefois gouverner le duché de Bretagne, dont son père garde l’usufruit. Après avoir fait ses armes enPicardie, Henri rejoint les armées françaises auPiémont pour en commander l'avant-garde, participe à la prise deMoncalieri (), où il rencontreFilippa Duci pour une brève aventure, dont naît son premier enfant,Diane de France.

Cette naissance rassure le dauphin sur sa capacité à assurer sa descendance, malgré l'absence d'héritier, quatre ans après son mariage. Son infertilité temporaire est en fait due à une malformation pénienne causée par unhypospadias, comme le diagnostique son médecinJean Fernel qui lui recommande avec succès de pratiquer lecoitus more ferarum pour pouvoir procréer[3].

Tensions à la cour de François Ier

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Le, Henri est investi de la jouissance de son duché,« pour son entretenement », le roi conservant la haute main sur les affaires du Dauphiné et du duché. Henri n'a en réalité aucune marge de manœuvre politique, son autorité se limite à la nomination de ses courtisans et amis à des charges et des terres. Ainsi donne-t-il à sa maîtresseDiane de Poitiers les anciennes terres ducales deRhuys et deFougères.

La rupture entre le roi et le dauphin éclate lors de la disgrâce duconnétableAnne de Montmorency en 1541, auquel le dauphin était très attaché[a]. La cour se trouve alors divisée en deux partis :

Campagnes militaires victorieuses

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En, il commande l'armée duRoussillon dans la quatrième campagne de son père et de ses alliés allemands et turcs, contreCharles Quint, et il participe au siège dePerpignan.

À l'automne 1544, il repousse les Anglais dansCalais, lève le siège deMontreuil, et échoue de peu à reprendre le port deBoulogne, finalementracheté en 1550.

Dernières années de son père

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Durant les dernières années du règne deFrançoisIer, les deux factions rivalisent à la cour de France : la première est menée par les conseillers du roi, l'amiral de Franced'Annebault et lecardinal de Tournon, la seconde est composée des appuis du dauphin Henri, autour de Diane de Poitiers et du connétable de Montmorency.

Dans ce contexte, il fait pourtant donner un bal àFontainebleau à l’occasion du baptême de sa fille,Élisabeth de Valois, en. Il s'y montra sous le costume évocateur deCapitaine tenant le bâton de commandement, dessiné parLe Primatice (Nationalmuseum,Stockholm).

Roi de France

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Henri II après son sacre par lecardinal de Lorraine pratiquant le toucher desécrouelles,livre d'heures, BnF.

Une administration nouvelle

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Une révolution de palais

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Article connexe :Ministres de Henri II.
François de Lorraine, duc d'Aumale, devenu duc de Guise en 1550.
Portrait parFrançois Clouet.
Anne de Montmorency, connétable de France.
Portrait parLéonard Limosin.
Antoine de Bourbon,duc de Vendôme puis roi de Navarre à partir de 1555, parFrançois Clouet.

L'année 1547, avec la disparition deFrançois Ier et l'avènement d'Henri II, voit un renouvellement complet du personnel de laCour et des conseillers du souverain.

L'ancienne faction au pouvoir est chassée sans ménagement et certains hauts responsables politiques sont emprisonnés et poursuivis par la justice royale. Les places au sein du conseil royal et les charges honorifiques de la cour sont redistribuées aux proches du nouveau roi : à côté d'Anne de Montmorency, on trouve désormaisJacques d'Albon de Saint-André faitmaréchal et premier gentilhomme de la Chambre, et les princes lorrains, les frèresFrançois futurduc de Guise, etCharles,cardinal deGuise, futurcardinal deLorraine.

Double henri d'or à l'effigie d'Henri II, 1554, Bourges.

Le nouveau roi, à28 ans, désire marquer une rupture avec le train de vie de son prédécesseur et un courant d'austérité souffle passagèrement sur la cour royale. Le nombre de dames d'honneur est nettement réduit et l'accès à la personne royale, resserré.

Politique administrative

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Poursuivant la politique administrative de son père, Henri II réforme certaines institutions qui contribuent à faire de la France un État puissant au pouvoir centralisé. Henri II ordonne ainsi en 1557 qu'un type unique de poids et mesures soit désormais appliqué à l'ensemble de la banlieue de Paris, puis dans un second temps à tout leressort du Parlement de Paris, avec dépôt d'un étalon de poids à l'hôtel de ville.

Dès le début de son règne, il met en place un véritable système ministériel, généralisant le gouvernement de son père. En 1547, l'administration est supervisée par quatre secrétaires d'État, choisis dans la compagnie des notaires-secrétaires du roi. Ils sont chargés des commandements du roi et plus particulièrement de l'expédition des affaires financières. À l'origine chargés d'un secteur topographique du royaume, ils prennent en 1557 le titre desecrétaire d'État et des finances du roi. Les registres du Trésor royal sont confiés à uncontrôleur général.

Henri II poursuit également l'unification du système judiciaire avec la création (par l'ordonnance de janvier 1551), desprésidiaux, tribunaux intermédiaires entre les parlements et les juridictions inférieures. Ces présidiaux sont composés de neuf juges chacun, et sont situés au siège desbailliages et sénéchaussées.

En 1553, une ordonnance royale prévoit que lesmaîtres des requêtes visitent chaque année les provinces.

Politique financière

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L'année 1555 voit l'institution duGrand Parti de Lyon, un emprunt géant, levé auprès des marchands-banquiers de la ville deLyon (principale place financière du royaume de France) qui refinance à long terme l'ensemble des dettes royales existantes. Le caractère innovant de cet emprunt n'empêche pas les circonstances militaires et politiques de le faire s'achever par une faillite, qui entraînera la convocation par le roi desétats généraux de Paris en pour en obtenir le vote d'une contribution.

À l'instar de son prédécesseur, Henri II doit faire face à d'importants besoins financiers et suit l'exemple deFrançoisIer en recourant à l'augmentation des impôts existants (tentatives d'uniformisation de la gabelle, création du taillon et application de nouvelles crues detaille, développement des taxes sur les importations[b]).

Les mêmes causes produisant des effets similaires, Henri II doit faire face en 1548, commeFrançoisIer àLa Rochelle en 1542, à une révolte paysanne, lajacquerie des Pitauds, qui contamine les villes, dontBordeaux. Henri II confie la répression de cette ville auconnétableAnne de Montmorency. La réaction de Montmorency est brutale : la cité perd ses privilèges, est désarmée, doit verser une amende de 200 000livres, voit sonparlement suspendu. Et cent quarante personnes sont condamnées à mort. La répression s’étend ensuite dans les campagnes d'alentour, où l’on pend les meneurs. En 1549, Henri II amnistie la cité.

À l'instar de son père, il veille également à améliorer le recouvrement de l'impôt, et il ordonne (édit de) la réunion des quatretrésoriers de France et des quatregénéraux des finances en un même corps detrésoriers généraux, dont l'effectif est porté à dix-sept.

Après les réformes administratives et fiscales engagées successivement parFrançoisIer et Henri II, l'essentiel des ressources de l'État provient désormais desaides.

Les relations étrangères

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L'Angleterre

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Dès 1548, Henri II connaît son premier conflit en tant que roi de France en s'opposant aux volontés duroi d'AngleterreÉdouardVI. Les Anglais, voulant allier leur couronne àcelle d'Écosse,souhaitent marier Édouard àMarie Stuart, reine d'Écosse. Les Écossais, défaits àPinkie Cleugh, font jouer la vieille alliance avec la France, laAuld Alliance, et Henri II accepte d'accueillir la jeune reine, qui se réfugie à la cour de France en vue d'épouser le dauphinFrançois. De plus, Marie Stuart, fille deMarie de Guise, est la nièce des «Lorrains», dont l'influence sur Henri II a permis d'arranger ce mariage, qui sera célébré en 1558.

En 1549 et 1550, les armées d'Henri II, sous le commandement deFrançois de Guise et deLeone Strozzi, assiègentBoulogne-sur-Mer que les Anglais occupent depuis 1544. Le, letraité d'Outreau restitue la ville à la France, et impose la domination d'Henri II en Écosse. Plus tard, en 1558, les troupes duduc de Guise reprennent la ville deCalais, dernière possession anglaise en territoire français.

Les Habsbourg

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Les relations d'Henri II avec lesHabsbourg s'inscrivent dans la continuité de celles deFrançoisIer.

Dès 1551, Henri II écoute les princes réformés d'Allemagne, qu'il avait bien connus lorsqu'il étaitdauphin. En, il reçoit àChambord lemargraveAlbert de Brandebourg qui lui suggère d'occuperCambrai,Verdun,Toul etMetz (ces trois dernières villes constituant lesTrois-Évêchés), cités d'Empire de langue française et bénéficiant traditionnellement d'une certaine autonomie. Henri II y prendrait le titre de « vicaire d'Empire ». Letraité de Chambord est signé le, scellant l'alliance d'Henri II avec les princes réformés, contreCharles Quint.

Le « voyage d'Allemagne » débute àJoinville, où l'armée française est rassemblée en, sous le commandement duconnétable de Montmorency et duduc de Guise. Cambrai, Verdun et Toul ouvrent leurs portes sans opposer de résistance ; le, Henri II entre dans Metz. En, sur ordre de Charles Quint,Ferdinand Alvare de Tolède,duc d'Albe, met lesiège devant Metz, où reste une faible garnison sous les ordres de François de Guise. Le siège dure quatre mois et échoue à prendre la ville, malgré le déploiement d'importantes forces impériales : 35 000 fantassins, 8 000 cavaliers et150 canons.

La poursuite des guerres d'Italie

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Article détaillé :Guerres d'Italie.

Pour l'Italie comme en d'autres domaines, Henri II tente d'inscrire ses pas dans ceux de son père. Au-delà des motivations italiennes de ses prédécesseurs, il faut rappeler queCatherine de Médicis entretient une cour très italianisée, que sa maîtresseDiane de Poitiers descend des marquis de Ruffo de Calabre et que lesGuise sont alliés à la famille d'Este :François de Guise a épouséAnne d'Este, fille duduc de Ferrare.

En 1545, le papePaulIII donne leduché de Parme et Plaisance à son filsPierre-Louis Farnèse. Après l'assassinat de ce dernier, le duché passe àOctave Farnèse mais reste convoité parFerrand Gonzague, gouverneur deMilan. Henri II accepte d'intervenir en appui des Farnèse, d'autant plus queJulesIII, nouveau pape élu, penche nettement du côté de l'Empire. Les troupes royales, commandées par lesmaréchauxde Brissac etde Thermes, affrontent l'armée impériale augmentée de contingents pontificaux.

En avril 1552, une première trêve est négociée par le cardinalFrançois de Tournon. Ce dernier, ambassadeur d'Henri II enItalie de 1551 à 1556, est plus enclin à la diplomatie qu'à la guerre, et il s'emploie à faire échouer un projet d'expédition contreNaples. Il réussit à faire placer la ville deSienne, qui a évacué sa garnison espagnole, sous la protection du royaume de France.

Les 8 et, une expédition du maréchal de Thermes, qui s'est adjoint l'appui d'une flotte turque, enlève laCorse auxGénois.

Le papePaulIV.

En 1554, Sienne cherche à en découdre avecFlorence. L'armée royale, commandée parPierre Strozzi, est défaite le àMarciano della Chiana par l'armée de Florence ; Sienne est assiégée. Défendue parMonluc, la ville tombe le et passe sous contrôle florentin.

Le,Charles Quint abdique en faveur de son filsPhilippeII mais conserve la couronne impériale, qu'il transmet à son frèreFerdinandIer puis se retire aumonastère de Yuste. De son côté, le roi de France perd progressivement ses appuis: les princes allemands réformés ont signé lapaix d'Augsbourg leur donnant la liberté de religion et les Turcs se révèlent moins actifs en Méditerranée occidentale. Le nouveau roi d'Espagne et la France signent donc unetrêve à l'abbaye de Vaucelles. La trêve est destinée à durer cinq ans et reconnaît à la France ses conquêtes territoriales duPiémont et desTrois-Évêchés. Cet accord souffre néanmoins d'un défaut majeur: tout comme la paix d'Augsbourg, il n'a pas reçu l'aval du pape.

PaulIV, élu pape en 1555, est animé d'une haine farouche envers l'Empereur :« Depuis mille ans, il n'est pas né un homme aussi méchant que lui ». Il multiplie les provocations enversPhilippeII et envoie son neveu le cardinalCarlo Carafa commelégat à la cour de France en 1556. Ce dernier en revient avec une promesse d'intervention d'Henri II, qui envoie, en novembre de la même année, le duc de Guise, auréolé de sa gloiremessine, rejoindre le maréchal de Brissac en Piémont, avec l'objectif avoué d'enlever Naples aux Espagnols.

Derniers affrontements avecPhilippeII

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Portrait dePhilippeII d’Espagne
parTitien.

PhilippeII se marie en 1554 avecMarie Tudor, alliance qui lui permet de bénéficier de la puissance maritime de l'Angleterre. Il dispose également auxPays-Bas d'une armée de 60 000 hommes sous les ordres duducEmmanuel-Philibert de Savoie. Les alliés profitent du départ de l'armée duduc de Guise pour l'Italie pour lancer l'offensive vers Paris, à travers l'Artois. L'armée française, commandée par le connétableAnne de Montmorency essuie une terrible défaite àSaint-Quentin le, avec plus de 3 000 morts et plusieurs milliers de prisonniers dont le propre connétable, l'amiral de Coligny et lemaréchal de Saint-André[c].

Henri II confie auduc de NeversFrançois de Clèves la constitution d'une nouvelle armée, et il rappelle le duc de Guise d'Italie pour lui confier les opérations militaires dans le Nord du pays en tant quelieutenant général du royaume. Guise choisit de marcher surCalais, qu'il enlève le, puis retourne versThionville qu'il atteint le et enlève en.

L'armée commandée parle maréchal de Thermes est battue àGravelines par les Espagnols. La route deParis est ouverte. Henri II réunit alors une armée de 50 000 hommes et il se porte à la rencontre de ses adversaires. Mais les Espagnols doivent licencier leur armée de mercenaires, faute d'argent[d].

Les Anglais chassés du sol français et les Impériaux repoussés au-delà de laMoselle, l'équilibre est à peu près rétabli. Les deux royaumes n'ont pas vraiment les moyens de continuer la guerre, d'autant quePhilippeII, veuf de Marie Tudor depuis le, ne peut plus compter sur les ressources de l'Angleterre. Les deux pays conviennent donc d'untraité de paix signé le auCateau-Cambrésis. Henri II restitue àPhilippeII toutes ses possessions dont lePiémont, laSavoie, et laBresse, pourtant occupée depuis trente ans, ainsi que laCorse, mais conserve les trois évêchés deMetz,Toul etVerdun ainsi que cinq places fortes enPiémont pour trois ans. La paix est sanctionnée par deux mariages :

De son côté, la nouvelle reine d'Angleterre,ÉlisabethIre, doit assurer son trône après une succession délicate et n'est pas en mesure de disputer la ville de Calais au roi de France. Par lepremier traité du Cateau-Cambrésis, signé les et, elle permet aux Français de conserver la ville contre une indemnité de 500 000 écus.

Les affaires religieuses

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Répression du protestantisme

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Sous le règne d'Henri II, laréforme protestante continue de se développer. Sous l'influence deDiane de Poitiers, le roi, fervent catholique, décide de prendre de sévères mesures à l'égard de la nouvelle religion.

Dès le, unechambre ardente est constituée auParlement de Paris, chargée de connaître des procès d'hérésie, avec à sa tête l'inquisiteurMatthieu Ory. En trois ans, elle rend plus de cinq cent arrêts contre les protestants et est à l'origine d'une violente répression à leur encontre entre 1547 et 1549.

Le, l'édit de Paris rend une partie de leur pouvoir aux juges ecclésiastiques.

Le, l'édit de Châteaubriant remet aux juges séculiers les causes des « hérétiques » ayant provoqué des troubles et coordonne la répression. Seuls les catholiques sont autorisés à ouvrir des écoles.

Il est complété le par l'édit de Compiègne, qui accentue la répression, y compris contre les catholiques qui aident ou hébergent des protestants.

Crise gallicane (1551)

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En 1551, dans le contexte de la guerre et de la gestion des affaires italiennes, un violent conflit oppose Henri II au papeJulesIII. Le, le pape lance l'anathème contre le roi. En réaction, Henri II rompt toutes ses relations avec la papauté et l'idée d'un schisme, quoique vite écartée, est évoquée. Henri II préfère prendre des mesures de rétorsion. Il interdit le transfert des bénéfices à Rome, s'oppose à la participation des prélats français auconcile de Trente et le13 août déclare la guerre au pape. Inquiet de la rupture engagée, le pape cherche à se réconcilier dès le mois d'octobre.

Le roi bénéficie de l'appui duParlement de Paris, toujours hostile à l'ingérence de Rome dans les affaires françaises. Ainsi, en 1557, celui-ci s'oppose au rétablissement de l'Inquisition dans le royaume.

L'attachement du roi à la religion catholique ne l'empêche pas de soutenir les princes réformés d'Allemagne et de maintenir l'alliance avec les Turcs qu'avait initiéeFrançoisIer, dans une dynamique propre auXVIe siècle d'affirmation des intérêts de l’État, même contre d'autres monarques catholiques.

Extension du protestantisme

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Malgré tous les édits répressifs, le protestantisme connaît à la fin des années 1550 une croissance qu'il n'avait encore jamais connue. Les adhésions se multiplient dans la noblesse.

Deux princes du sang,Antoine de Navarre et son frère leprince de Condé, contribuent à diffuser les nouvelles idées de la réforme en se faisant notamment accompagner dans leurs déplacements par desministres. Les deux frères participent également aux célébrations du Pré-aux-Clercs organisées à Paris par les protestants en et auxquelles participent plusieurs centaines de personnes. Les premières églises réformées se mettent en place et en a lieu le premier synode national des églises, au faubourg Saint-Honoré, qui publie uneconfession de foi des églises françaises.

Un mouvement de sympathie naît au sein même de la cour, dans l'entourage de la reine, de la sœur du roi,Marguerite, et du roi lui-même avec les neveux d'Anne de MontmorencyFrançois d'Andelot,le cardinal de Châtillon et l'amiralGaspard de Coligny. Comme eux, de nombreux gentilshommes hésitent par fidélité au roi à afficher leurs convictions.

Crispations croissantes (1558-1559)

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En, une émeute éclate àParis, rue Saint-Jacques, où des réformés s'étaient rassemblés. En, Henri II est victime d'une tentative d'assassinat par un dénommé Caboche, vite maîtrisé par la garde du roi, et exécuté dans les heures ayant suivi son arrestation, sans procès ni interrogatoire.Cette promptitude à exécuter le régicide entraîne à l'époque la conviction qu'il s'agit d'un attentat commandité par le parti protestant, sans que la preuve ait pu en être apportée[réf. nécessaire].

Henri II répond aux tensions religieuses avec l'édit d'Écouen, le, qui stipule que tout protestant révolté ou en fuite sera tué, et nomme également des commissaires chargés de poursuivre les réformés. De nombreux parlementaires sont acquis aux idées de la Réforme et, à l'occasion de la mercuriale du, le roi embastille ceux qui critiquent ouvertement sa politique de répression. La plupart se rétractent, à l'exception d'Anne du Bourg, qui est brûlé en place de Grève quelques mois après la mort du roi.

Mort et succession

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Le tournoi fatal. Gravure allemande duXVIe siècle.
L'agonie d'Henri II à l'hôtel des Tournelles.
Panneau Histoire de Paris
« Rue Saint-Antoine ».

À l'occasion du double mariage d'Élisabeth de France avecPhilippeII d’Espagne et deMarguerite de France, sœur du roi, avec leduc de Savoie, un tournoi est organisé lerue Saint-Antoine, la plus large rue deParis à l’époque[e], car elle a déjà les dimensions qu’on lui connaît de nos jours.

Au cours d’une joute se déroulant devant l’actuelhôtel de Sully, Henri II, désarçonné de son destrier nommé « Malheureux », est grièvement blessé parGabriel de Lorges, comte de Montgommery, capitaine de sagarde écossaise. Les deux lances se brisent à l'impact, celle de Montgommery, emporté par son élan, heurte violemment l’œil du roi, la visière de son heaume étant à ce moment levée. Il est transporté à l’hôtel des Tournelles, résidence royale toute proche située à l'emplacement de l'actuelleplace des Vosges. Malgré les soins des médecins (dontFrançois Pidoux) et des chirurgiens royaux (dontAmbroise Paré), ainsi que d'André Vésale, chirurgien particulier dePhilippeII d’Espagne appelé d'urgence deBruxelles au chevet du blessé, le roi meurt dans d'atroces souffrances le.

Les entrailles et le cœur du monarque sont portés à l'église des Célestins, tandis que le corps est embaumé. Le, on expose l'effigie du roi sur une estrade haute de quatre marches, surmontée d'un dais. Paré des ornements royaux (la couronne fermée, la tunique de satin violet semée defleur de lys, le manteau fourré d'hermine), tandis que le sceptre et la main de justice sont placés de part et d'autre, le mannequin témoigne de l'éclat permanent de la dignité royale. Pendant six jours, on sert les repas comme s'il s'agissait d'un être vivant. Le, l'effigie est enlevée. Le cercueil abritant le corps du monarque est désormais exposé seul, sur de simples tréteaux. Le, l'effigie et le corps sont portés solennellement à lacathédrale Notre-Dame, où l'on célèbre deux jours des messes de requiem et enfin, le, le cortège funèbre se rend àSaint-Denis.

Article détaillé :GabrielIer de Montgommery.

Plusieurs astrologues auraient conseillé au roi d'éviter tout combat singulier[f]. LequatrainI-35, par lequelNostradamus aurait anticipé la mort de Henri II, est l'un de ses plus célèbres, mais ni Nostradamus ni ses contemporains n'ont relié le quatrain à l’événement[5],[6] :

« Le lion jeune le vieux surmontera
En champ bellique par singulier duelle,
Dans cage d'or les yeux lui crèvera,
Deux classes une puis mourir mort cruelle. »

Au cours de laRévolution française, son tombeau en la basilique Saint-Denis futprofané. Le vendredi, son cercueil fut extrait du caveau des Valois et son corps jeté dans une fosse commune. Son gisant, le représentant aux côtés de Catherine de Médicis, réalisé parGermain Pilon en 1565 est encore visible dans la basilique.

Un monument funéraire appelé lesTrois Grâces[g], contenant le cœur du roi, et conservé aumusée du Louvre, est resté érigé jusqu'à la Révolution dans la chapelle d'Orléans de l'église ducouvent des Célestins à Paris. À laRestauration, le vase de cuivre contenant la relique est remplacé par une copie en bois.

FrançoisII, fils aîné d'Henri II, lui succède à l'âge de15 ans.

Ronsard a célébré Henri II dansLes Hymnes de 1555. Le poète avait déjà écrit uneAvant-entrée du Roi très chrestien à Paris pour l'entrée solennelle du.

Le mécène

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Les arts

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Article détaillé :Pléiade (XVIe siècle).
Spectacle nautique donné lors de l’entrée royale d’Henri II à Rouen, le1er octobre 1550.

Henri II s'inscrit dans la continuité de son père,FrançoisIer, dans son soutien au développement artistique et intellectuel, quoique de façon moins flamboyante. La nouveauté du règne est caractérisée surtout dans lamise en scène du pouvoir royal, par la multiplication des entrées royales et des festivités. La monarchie fait travailler ensemble poètes, architectes, sculpteurs et peintres pour magnifier le pouvoir royal à l'occasion de fêtes éphémères. Pour les entrées royales, des ouvrages sont publiés pour rappeler le souvenir des portes splendidement décorées, tels desarcs de triomphe, parfois accompagnés de poèmes et de musique jouée au passage du roi. Celui-ci fait également appel à des orfèvres réputés pour le faire revêtir de luxueuses armures de parade. Cette politique de mise en scène artistique sera habilement reprise à sa mort par son épouseCatherine de Médicis.

Aile Lescot auLouvre.

Henri II modifie les plans d'aménagement dupalais du Louvre tels que conçus quelques années avant la mort deFrançoisIer et confirme l'architectePierre Lescot à la tête des travaux. L'architecte de prédilection d'Henri II reste néanmoinsPhilibert Delorme, le premier à porter le titre d' « architecte du roi » qui dirige nombre de projets de construction ou de réaménagements de châteaux (Saint-Maur,Anet,Meudon…), inventeur de l'ordre français. Toujours sur un plan architectural, le règne d'Henri II voit arriver l'ordre colossal en France, introduit parJean Bullant[h] dans la reconstruction duchâteau d'Écouen ou dans la construction duPetit Château à Chantilly et duchâteau Neuf à Saint-Germain.

Les sculptures de l'aile dite « Lescot » du Louvre sont l'œuvre deJean Goujon, sculpteur du roi. L'autre sculpteur emblématique duXVIe siècle,Germain Pilon se fait une spécialité des sculptures funéraires, avec la réalisation des tombeaux et desgisants des rois de France.

La littérature française s'enrichit également de l'œuvre de grands écrivains, telsMichel de Montaigne etÉtienne de La Boétie, et d'un nouveau mouvement poétique, laPléiade, avecPierre de Ronsard,Joachim du Bellay

Le Nouveau Monde

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Articles détaillés :France antarctique etHistoire d'un voyage faict en la terre du Brésil.
La baie de Guanabara en 1555.

En 1555, un demi-siècle après la découverte du Brésil parCabral, Henri II charge le vice-amiral de BretagneNicolas Durand de Villegagnon de l'installation d'une colonie française dans labaie de Guanabara (au Brésil), reconnue cinq ans auparavant par le navigateur et cartographeGuillaume Le Testu. Des Havrais ont installé un comptoir quelques années plus tôt, proche de l'actuelCabo Frio, afin de fournir l'industrie drapière deRouen enbois brésil, dont est tirée une teinture rouge.

Accompagné de six cent colons, Villegagnon fonde laFrance antarctique et fait construire une bourgade, Henryville, et lefort Coligny pour en défendre l'accès. Villegagnon a lancé son expédition avec d'importantes difficultés de recrutement et doit faire face à des défections dues à sa rigueur morale, opposée aux relations charnelles entre colons et indiennestupinambas. Il renvoie Le Testu en France pour solliciter des renforts. L'amiralGaspard de Coligny accède à cette requête qui rejoint son objectif de créer une colonie protestante dans cette région du monde. Trois navires quittentHonfleur le avec à leur bord un groupe de réformés, dont le pasteurJean de Léry.

Ce dernier évoque, dans sonrécit, les dissensions continuelles au sein de la colonie, notamment ses affrontements avecAndré Thevet,moinefranciscain etaumônier de l'expédition initiale deVillegagnon. Les divisions religieuses de la communauté profitent aux Portugais qui, en 1560, prennent et détruisent le fort Coligny et signent la fin de la première aventure française enAmérique du Sud[i]. Les premiers échantillons de pétun (tabac ouherbe angoumoisine) auraient été ramenés en France parThevet à l'occasion de ces voyages, bien que la diffusion de l'usage de cette plante soit imputée àJean Nicot, qui en a ramené deLisbonne et en a vanté les propriétés curatives àCatherine de Médicis.

Fiefs réunis à la Couronne

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L'extension territoriale réalisée sousFrançoisIer, la brièveté du règne d'Henri II et le succès relatif de ses campagnes militaires expliquent la faible évolution du territoire de la Couronne à la mort du roi. Il convient néanmoins de mentionner l'union de la Bretagne à la France, effective du fait du sacre d'Henri, déjà duc de Bretagne, bien qu'elle soit logiquement portée au crédit deFrançoisIer.

Les territoires italiens et savoyards, ainsi que laCorse, sont perdus à la suite des défaites deSaint-Quentin etGravelines. Les seuls succès en la matière sont donc l'annexion desTrois-Évêchés en1555 et celle des comtés deCalais et d'Oye en1558.

Ascendance

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Ascendance d'Henri II de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
32.Charles V de France
 
 
 
 
 
 
 
16.LouisIer d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
33.Jeanne de Bourbon
 
 
 
 
 
 
 
8.Jean d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
34.Jean Galéas Visconti
 
 
 
 
 
 
 
17.Valentine Visconti
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
35.Isabelle de France
 
 
 
 
 
 
 
4.Charles d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
36.Alain VIII de Rohan
 
 
 
 
 
 
 
18.Alain IX de Rohan
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
37.Béatrix de Clisson
 
 
 
 
 
 
 
9.Marguerite de Rohan
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
38.Jean IV de Bretagne
 
 
 
 
 
 
 
19.Marguerite de Bretagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
39.Jeanne de Navarre
 
 
 
 
 
 
 
2.FrançoisIer de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
40.Amédée VIII de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
20.LouisIer de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
41.Marie de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
10.Philippe II de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
42.Janus de Chypre
 
 
 
 
 
 
 
21.Anne de Lusignan
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
43.Charlotte de Bourbon-La Marche
 
 
 
 
 
 
 
5.Louise de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
44.JeanIer de Bourbon
 
 
 
 
 
 
 
22.CharlesIer de Bourbon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
45.Marie de Berry
 
 
 
 
 
 
 
11.Marguerite de Bourbon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
46.JeanIer de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
23.Agnès de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
47.Marguerite de Bavière
 
 
 
 
 
 
 
1.HenriII de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
48.Charles V de France(48=32)
 
 
 
 
 
 
 
24.LouisIer d'Orléans(24=16)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
49.Jeanne de Bourbon(49=33)
 
 
 
 
 
 
 
12.CharlesIer d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
50.Jean Galéas Visconti(50=34)
 
 
 
 
 
 
 
25.Valentine Visconti(25=17)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
51.Isabelle de France(51=35)
 
 
 
 
 
 
 
6.Louis XII de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
52.Adolphe III de La Marck
 
 
 
 
 
 
 
26.AdolpheIer de Clèves
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
53.Marguerite de Juliers
 
 
 
 
 
 
 
13.Marie de Clèves
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
54.JeanIer de Bourgogne(54=46)
 
 
 
 
 
 
 
27.Marie de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
55.Marguerite de Bavière(55=47)
 
 
 
 
 
 
 
3.Claude de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
56.Jean IV de Bretagne(56=38)
 
 
 
 
 
 
 
28.Richard d'Étampes
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
57.Jeanne de Navarre(57=39)
 
 
 
 
 
 
 
14.François II de Bretagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
58.LouisIer d'Orléans(58=16=24)
 
 
 
 
 
 
 
29.Marguerite d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
59.Valentine Visconti(59=17=25)
 
 
 
 
 
 
 
7.Anne de Bretagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
60.JeanIer de Foix
 
 
 
 
 
 
 
30.Gaston IV de Foix-Béarn
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
61.Jeanne d'Albret
 
 
 
 
 
 
 
15.Marguerite de Foix
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
62.Jean II d'Aragon
 
 
 
 
 
 
 
31.Éléonore de Navarre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
63.BlancheIre de Navarre
 
 
 
 
 
 
 

Descendance

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Article détaillé :Généalogie des Valois, des Médicis et des Bourbons.
Tableau de famille de Henri II et de son épouse.

Catherine de Médicis a longtemps été considérée comme stérile car, en 1543, après dix ans de mariage, elle n'avait toujours pas donné de descendants au roi Henri II. La situation a été débloquée par l'intervention du mathématicien astronomeJean Fernel, premier médecin du roi, qui, ayant découvert que celui-ci souffrait d'hypospadias, a conseillé aux époux d'adopter la position ditemore ferarum qui a permis à Catherine de Médicis de tomber bientôt enceinte et d'enfanter en 1544 le futur François II. Finalement, en douze ans, la reine a donné à Henri II dix enfants, dont trois morts en bas âge :

Il a également des enfants illégitimes :

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La devise aux croissants.
Le même symbole sur lesstalles de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris.

Emblématique

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Comme de nombreux princes de la Renaissance, Henri II utilise une emblématique riche et variée. Sa principaledevise personnelle lui vient de sa jeunesse. Il s'agit du croissant ou plus souvent du triple croissant entrelacé, associé à la phrase latinedonec totum impleat orbem (jusqu'à ce qu'il emplisse le monde entier). Le croissant provient-il de labrisure des Valois-Angoulême, qui rompaient les armes de France d'un lambel d'argent chargé de trois croissants de gueules ? Comme souvent, ce corps de devise formait un jeu de mots avec la sentence : à l'origine, il soulignait le fait que le jeune prince n'était que le dauphin et ne jouissait donc pas de la plénitude de son pouvoir. Le croissant était certes un cercle évidé, inachevé, mais il fallait également le prendre à son sens littéral. La gloire des trois croissants avait ainsi vocation à s'accroître jusqu'à s'étendre au monde entier,orbem signifiant à la fois cercle et monde. Cette devise s'inscrivait dans la tradition impériale et providentialiste de la dynastie. Mais le croissant est aussi l'emblème de Diane chasseresse, bien entendu utilisé parDiane de Poitiers, y compris dans sa forme entrelacée…

Monogramme de Henri II et Catherine de Médicis sur lacolonne Médicis.

Le monogramme forme un autre élément important de l'emblématique henricienne. Il est composé d'un H et de deux C. Les deux C sont entrelacés dos à dos avec le H. Le problème est que les branches des C ne dépassent pas les jambages du H, de sorte qu'on lit plus facilement D que C. Belle ambigüité qui semble voulue mais dont Catherine n'a pas été dupe. Après la mort d'Henri II, elle a fait redessiner le chiffre avec les extrémités des C qui dépassent nettement les jambages du H, de sorte que plus aucune confusion n'est possible.

Honoré de Balzac, dansSur Catherine de Médicis (1841-1843) refuse de croire qu'on ait pu vouloir mettre l'initiale de Diane[8] :

« C’est ici le lieu de détruire une de ces opinions populaires erronées que répètent quelques personnes, d’après Sauval d’ailleurs. On a prétendu que Henri II poussa l’oubli des convenances jusqu’à mettre le chiffre de sa maîtresse sur les monuments que Catherine lui conseilla de continuer ou de commencer avec tant de magnificence. Mais le double chiffre qui se voit au Louvre dément tous les jours ceux qui sont assez peu clairvoyants pour donner de la consistance à ces niaiseries qui déshonorent gratuitement nos rois et nos reines. L’H de Henri II et les deux C adossés de Catherine, paraissent aussi former deux D pour Diane. Cette coïncidence a dû plaire à Henri II, mais il n’en est pas moins vrai que le chiffre royal contenait officiellement la lettre du roi et celle de la reine. Et cela est si vrai, que ce chiffre existe encore sur la colonne de la Halle au Blé, bâtie par Catherine seule. On peut d’ailleurs voir ce même chiffre dans les caveaux de Saint-Denis sur le tombeau que Catherine se fit élever à elle-même de son vivant à côté de celui de Henri II, et où elle est représentée d’après nature par le sculpteur pour qui elle a posé. »

Croissants et monogrammes sont les éléments les plus souvent employés. On les trouve fréquemment sur les monnaies[9]. Les commandes royales en regorgent, que ce soient les reliures de la bibliothèque royale, les décors sculptés duLouvre dePierre Lescot ou les bronzes duchâteau de Fontainebleau.

La relation avec Diane forme un autre pôle important de la mythologie développée par Henri II et l'emblématique qui en découle. Prenant prétexte de sa passion pour la chasse, Henri II fait réaliser de nombreux décors en rapport avec la déesse antique de la chasse,Diane. Les arcs et les flèches, les cerfs et les chiens, caractéristiques de la divinité, sont très fréquents dans l'emblématique henricienne. On les retrouve ainsi dans les vitraux que le roi offrit à laSainte-Chapelle de Vincennes ou au plafond de l'escalier Henri II duLouvre.

Henri II dans la culture

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Édouard Detaille,La mort du roi Henri II au tournoi de l’hôtel des Tournelles, 1906.

Citation

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« Reste à avoir bon cœur et ne s'étonner de rien », écrit après labataille de Saint-Quentin remportée par le ducEmmanuel-Philibert de Savoie.

Cinéma et télévision

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Littérature

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Notes et références

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Notes

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  1. Anne de Montmorency est rappelé par Henri sitôt celui-ci devenu roi.
  2. Taxes qui présentent de plus l'avantage de protéger les nouvelles manufactures du Royaume, par ailleurs favorisées par divers privilèges et exemptions.
  3. Cette journée du, jour de la saint Laurent, va à jamais rester dans l'esprit dePhilippeII, qui la commémore ensuite par la construction dusite royal de saint Laurent de l'Escurial, dont la structure en forme de grille rappelle le martyre de ce saint.
  4. Commentaire de Monluc à la nouvelle du retrait de l'armée espagnole :« Je tenois le royaume pour perdu ; aussi feust-il plus conservé par la volonté de Dieu qu'autrement, car Dieu osta par miracle l'entendement au roy d'Espagne et au duc de Savoye de ne suivre leur victoire droict sur Paris ».
  5. Elle était appeléeLa Grant rue Saint Anthoine.
  6. On parle des astrologuesJérôme Cardan etLuca Gaurico[4].
  7. Germain Pilon sculpta lesTrois Grâces etDomenico del Barbieri le piédestal.
  8. Architecte de lamaison de Montmorency, avant d'accéder au statut d'architecte de la reine mère Catherine de Médicis en 1570 à la mort de Philibert Delorme.
  9. L'îlot sur lequel fut construit le fort Coligny porte encore aujourd’hui le nom deVillegagnon.

Références

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  1. « Titre à préciser », surlinternaute.com.
  2. En français,Nicolas Herberay des Essarts publie huit volumes entre 1540 et 1548. Six autres volumes paraissent entre 1551 et 1574 traduits par diverses auteurs : Gilles Boileau, Claude Colet,Jacques Gohory, Guillaume Aubert et Antoine Tyron. Ces quatorze volumes représentent la traduction française de l’Amadis espagnol.Gabriel Chappuys s’attèle à la traduction des tomes suivants. Entre 1577 et 1582, il publie sept volumes en français, chez différents éditeurs lyonnais. VoirJacques-Charles Brunet,Manuel du libraire et de l’amateur de livres. Tome premier, Paris,Firmin Didot, 1860,p. 206-219.
  3. (en) Laurence S. Baskin,Hypospadias and Genital Development, Springer,(lire en ligne),p. 5.
  4. Le Fur,p. 542.
  5. Cloulas, éd. 1985,p. 546.
  6. Anatole Le Pelletier,Les Oracles de Michel de Nostredame(lire en ligne),p. 72, note 1.
  7. Pierre Miquel,Les Guerres de Religion, Paris,Fayard,, 596 p.(ISBN 978-2-21300-826-4,OCLC 299354152,présentation en ligne).,p. 327.
  8. « Titre à préciser », surcorpusetampois.com.
  9. Gildas Salaün, « Le Douzain aux croissants d'Henri II, la marque de l'ambition »,Monnaie magazine,‎,p. 38-41(ISSN 1626-6145)

Voir aussi

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Source partielle

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Précédé parSuivi par
François Ier
Roi de France
1547 – 1559
(12 ans)
François II
François de France
Dauphin de Viennois
1536 – 1547
(env. 11 ans)
François de France
duc de Bretagne
1536 – 1547
(11 ans)
Dernier titulaire
(Le duché est rattaché au domaine royal)
Claude de France
comte de Blois
1524 – 1547
(23 ans)
Dernier titulaire
(Le comté est temporairement rattaché au domaine royal)
Louis II d'Orléans
duc d'Orléans
1519 – 1547
(28 ans)
Charles II d'Orléans
v ·m
Mérovingiens
Carolingiens,
Robertiens etBivinides
Capétiens
Directs
Valois
Bourbons
Bonaparte
Capétiens
Bourbons
OrléansLouis-Philippe Ier(1830)
BonaparteArticle de qualitéNapoléon III(1852)
  • Note : les personnesen italique n'ont pas de règne formel attribué, mais leur numérotation est prise en compte par l'homonyme suivant.
v ·m
Rois et chefs de Bretagne
Rois du Haut Moyen Âge
Rois de Bretagne
Domination normande

Bannière utilisée dès latroisième croisade


Armes des ducs de 1213 à 1316


Armes des ducs de 1316 à 1514
Ducs de Bretagne
Maison de Nantes
Maison de Rennes
Maison de Cornouaille
Maison de Penthièvre
Maison Plantagenêt
Maison de Thouars
Maison capétienne de Dreux
Guerre de Succession de Bretagne
Maison de Penthièvre
Maison de Montfort
Ducs de Bretagne
Maison de Montfort
Maison de Valois-Orléans
Ducs titrés
Titrés
Titre de courtoisie
v ·m
ComtesrobertiensBlason des comtes de Blois
Comtesthibaldiens
Comtesde Blois-Châtillon
Comtes parapanage
Places fortes
Personnalités
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