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Henri III (roi de France)

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(Redirigé depuisHenri III de France)

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirHenri III,Henri d'Anjou etHenriIer.

Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avecHenri Valois.

Henri III
Illustration.
Portrait du roi Henri III peint parFrançois Quesnel, vers 1588.
Titre
Roi de France

(15 ans, 2 mois et 3 jours)
Couronnement,
en lacathédrale de Reims
GouvernementMinistres d'Henri III de France
PrédécesseurCharlesIX
SuccesseurHenriIV
Charles X(contesté)
Roi de Pologne etgrand-duc de Lituanie
(HenriIer)

(2 ans et 1 jour)
Couronnement,
en lacathédrale du Wawel
Élection11 mai 1573
PrédécesseurSigismondII
SuccesseurÉtienneIer
Biographie
DynastieValois-Angoulême
Nom de naissanceAlexandre Édouard de France
Date de naissance
Lieu de naissanceChâteau de Fontainebleau (France)
Date de décès (à 37 ans)
Lieu de décèsChâteau de Saint-Cloud (France)
Nature du décèsAssassinat
SépultureNécropole royale de la basilique de Saint-Denis
PèreHenriII
MèreCatherine de Médicis
ConjointLouise de Lorraine-Vaudémont
HéritierFrançois de France
(1574-1584)
Henri de Bourbon
(1584-1585)
Charles de Bourbon
(1585-1588)
Henri de Bourbon
(1589)
ReligionCatholicisme
RésidencePalais du Louvre
Château de Blois
Château de Saint-Cloud

Signature de Henri III

Image illustrative de l’article Henri III (roi de France)
Monarques de Pologne
Monarques de Lituanie
Monarques de France
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Henri III[n 1], né le àFontainebleau et mortassassiné le àSaint-Cloud, est souverain de la nouvellerépublique des Deux Nations de 1573 à 1575 — sous les noms deHenryk Walezy, roi de Pologne, et de Henrikas Valua,grand-duc de Lituanie — etroi de France de 1574 à 1589. Il est le dernier monarque de ladynastie des Valois et le premierCapétien mort assassiné.

Quatrième fils du roiHenriII et de la reineCatherine de Médicis, Henri n'est pas destiné à la couronne. Sous le règne de son frèreCharlesIX, il s'illustre comme chef de l'armée royale en remportant sur lesprotestants les batailles deJarnac et deMoncontour. À l'âge de21 ans, il se porte candidat pour le trône de la nouvellerépublique des Deux Nations et estélu. Son règne est bref, puisqu'à l'annonce de la mort de son frère, sans descendant mâle, il abandonne son royaume pour lui succéder sur le trône de France.

En devenant roi de France, Henri III hérite d'un royaume divisé où son autorité n'est que partiellement reconnue. Son règne est marqué par d’importants problèmes religieux, politiques et économiques. Quatreguerres de Religion se déroulent sous son règne. Henri III doit faire face à des partis politiques et religieux soutenus par des puissances étrangères qui finissent par venir à bout de son autorité : le parti desMalcontents, le parti des protestants et, enfin, laLigue catholique dite « Sainte Ligue ». Henri III meurt en 1589 àSaint-Cloud aprèsavoir été poignardé par le dominicainJacques Clément, qui voulait venger le chef de la ligue, le ducHenriIer de Guise,assassiné sur ordre royal l'année précédente.

L'emblème d'Henri III est constitué de troiscouronnes, symbolisant les royaumes de France et de Pologne ainsi qu'unedevise enlatin qui explique la troisième couronne :« Manet ultima cælo » (« La dernière se trouve au ciel »).

Catherine de Médicis, avec ses enfants, le jeune roiCharles IX, Henri (futur Henri III), alors duc d'Orléans,François, futur duc d'Alençon et leur sœurMarguerite (future reine, épouse d'Henri IV), 1661, atelier deFrançois Clouet.

Premières années

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Article détaillé :Généalogie des Valois, des Médicis et des Bourbons.

Jeunesse

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Henri, duc d'Anjou. Le jeune prince se fait remarquer par son élégance[n 2] et l'entretien de son apparence.
Portrait au crayon parJean Decourt, Paris,BnF,département des estampes, vers 1570.

Quatrième fils du roiHenriII et de la reineCatherine de Médicis, le nouveau-né est baptisé le dans lachapelle haute Saint-Saturnin (Fontainebleau) sous le prénom d'Alexandre Édouard (prénoms de ses deux parrains, le cardinalAlexandre Farnèse, allié des Français en Italie, et le jeune roiÉdouardVI d'Angleterre[1] ; il a pour marrainesJeanne d'Albret,duchesse de Vendôme, etMarguerite de Montferrat,duchesse de Mantoue[2]) et est titréduc d'Angoulême. En 1560, à l'avènement de son frèreCharlesIX, il devientduc d'Orléans. Il prend lors de saconfirmation àToulouse, le, le prénom de son père : Henri[3]. Le, il devientduc d'Anjou.

Jusqu'à la mort de son père, Henri grandit avec ses frères et sœurs aux châteaux deBlois et d'Amboise. Au sortir de la petite enfance, il est confié à deux précepteurs connus pour leurhumanisme,Jacques Amyot etFrançois de Carnavalet. C'est auprès d'eux qu'il apprend à aimer leslettres et les discussions intellectuelles[4].

Il exerce très tôt son rôle de prince royal. À9 ans, il siège à côté de son frère le roiCharlesIX auxétats généraux de 1560. Il l'accompagne ensuite dans songrand tour de France et en 1565, à l'âge de 14 ans, il se voit chargé, à l'occasion de l'entrevue de Bayonne, d'aller en Espagne chercher sa sœur la reineÉlisabeth.

En grandissant, il devient l'enfant préféré de sa mèreCatherine de Médicis, qui désire qu'Henri devienne le plus ferme appui de la royauté. Le, jour de la mort duconnétableAnne de Montmorency, le jeune prince est nommélieutenant général du Royaume, haute charge militaire qui fait de lui le chef des armées royales. À 16 ans, le duc d'Anjou devient ainsi« une sorte d’alter ego du monarque », destinataire des doubles de toutes les dépêches. Bien qu'Henri commande officiellement l'armée, l'autorité effective reste toutefois assumée parGaspard de Saulx-Tavannes,lieutenant général de Bourgogne et seigneur catholique rompu à l'art de la guerre[5]. Cette nomination contrarie les ambitions politiques du princeLouis de Condé, qui convoitait également cette charge. Leur mauvaise entente pousse Condé, également chef desprotestants, à quitter la cour et à rouvrir les hostilités.

Henri s'investit alors personnellement durant les deuxième et troisièmeguerres de Religion. Conseillé par Gaspard de Saulx-Tavannes, il s'illustre en remportant labataille de Jarnac, au cours de laquelle Condé est assassiné en 1569 parJoseph-François de Montesquiou, capitaine de ses gardes, puiscelle de Moncontour. Henri laisse la dépouille princière être tournée en ridicule par le peuple et promenée pendant deux jours sur une ânesse, s'attirant ainsi la rancœur d'HenriIer de Bourbon-Condé, le fils et successeur de Louis.

Les hauts faits militaires d'Henri durant la guerre développent sa réputation en Europe tout en attisant la jalousie du roi son frère, à peine plus âgé que lui. Sa grâce et sa popularité, ainsi que sa pratique de l'ingérence politique, irritentCharlesIX, avec qui Henri s'entend de plus en plus mal.

Très tôt, le duc d'Anjou est confronté à la politique. Plus proche desGuise que desMontmorency, il prône au sein du conseil royal — où sa mère l'a introduit — une politique de rigueur contre les protestants. Son ambition de gouverner et ses aptitudes à le faire font de lui, aux yeux de ses contemporains, un successeur potentiel très attendu. Catherine de Médicis nourrit l'ambition de lui faire épouser une haute princesse, mais Henri n'a d'yeux que pour la belleMarie de Clèves. Tandis que la reine mère persiste à vouloir donner à son fils une couronne royale enEurope, les tractations avecÉlisabethIre,reine d'Angleterre, échouent à cause des exigences religieuses du prince.

Durant les épisodes de laSaint-Barthélemy, Henri prend parti pour une action contre les chefs protestants : s'il n'est pas possible de prouver sa présence dans les rues au moment du massacre, il est en revanche certain que ses hommes participent activement au meurtre des militaires protestants[n 3],[6],[7].

En, le roi lui confie le commandement de l'armée pour s'emparer de la ville deLa Rochelle, capitale du protestantisme français. Malgré les moyens utilisés et huit tentatives d’assaut meurtrières, lesiège s'avère un échec. Les pertes du côté catholique sont importantes (environ 4 000 hommes) et Henri lui-même est blessé. La trêve est sonnée quand Henri apprend de sa mère qu'il a été éluroi de Pologne.

Roi de Pologne et grand-duc de Lituanie

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Henri III, Paris,BnF,département des estampes,XVIe siècle.

La reine Catherine envoie l'évêque deValence,Jean de Monluc, accompagné de son secrétaire Jean Choisnin, conseiller du roi, en ambassade extraordinaire pour soutenir devant laDiète la candidature de son fils au trône polonais, lors de l'élection libre de 1573. Grâce à son talent de diplomate, l'évêqueiréniste Monluc réussit à convaincre les 40 000 nobles électeurs (catholiques et calvinistes, malgré la nouvelle dumassacre de la Saint-Barthélemy qui compromet les chances d'Henri)[8]. Le, Henri est élu roi de laRzeczpospolita de Pologne-Lituanie sous le nom d'Henri de Valois (Henryk Walezy). Le, une grande délégation polonaise composée de10 ambassadeurs et250 gentilshommes est expédiée enFrance pour aller le chercher. Le nouveau roi est obligé de signer la premièrePacta Conventa etles Articles du Roi Henry (Artykuły Henrykowskie), que tous les souverains polono-lituaniens de l’avenir auront à respecter. Selon ces documents Henri doit arrêter les persécutions contre les protestants en France et estimer la tolérance religieuse en Pologne conforme à laConfédération de Varsovie (Konfederacja Warszawska, 1573). Henri, aucunement pressé de quitter la France, fait traîner son départ mais doit s'exécuter devant les exigences du roi son frère, à qui il fait ses adieux en.

Parti deFontainebleau, il arrive àCracovie le après une traversée assez difficile des pays allemands. Il est accompagné par une troupe nombreuse de gentilshommes de qualité :Albert de Gondi,René de Villequier,Louis de Gonzague,Charles de Mayenne,François d'O[9].

Le, le jeune prince de23 ans est sacré roi dans lacathédrale Saint-Stanislas[10], mais refuse d'épouserAnna Jagellon, sœur deSigismondII Auguste, une femme quinquagénaire qu'il juge« laide »[11].

Il apprend par une lettre le la mort de son frère Charles, et songe alors à quitter la Pologne. Un roi de Pologne ne jouit pas d'autant de pouvoir qu'un roi de France et Henri regrette la cour de France réputée dans toute l'Europe pour ses fêtes. Sans la permission de ladiète de Pologne, il s'échappe en catimini dans la nuit du dupalais royal du Wawel. Il est poursuivi jusqu'à la ville silésienne deFryštát, où il passe la nuit[12], puis continue à travers la Moravie jusqu'à Paris.

À Wawel, les Français sont initiés aux nouvelles installations septiques, dans lesquelles la litière (excréments) est emportée à l'extérieur des murs du château. De retour en France, Henri aurait voulu ordonner la construction de telles installations au Louvre et dans d'autres palais[13],[14],[15],[16],[17],[18][réf. à confirmer].

Le bâtiment où Henri passa la nuit à Fryštát lors de son évasion de Cracovie.

Après un interrègne de dix-huit mois, la diète élit un nouveau roi de Pologne en la personne d'Étienne Báthory, prince deTransylvanie (1575).

Retour en France

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Henri III reçu à la Villa Contarini.
Fresque marouflée sur toile deGiambattista Tiepolo, vers 1745, Paris,musée Jacquemart-André.

Henri arrive àVienne en Autriche, le où il rencontre l'empereurMaximilienII. La capitale autrichienne l'accueille avec faste et il y dépense près de 150 000 écus. Il atteint ensuite l'Italie et s'y arrête plus longuement.

Louise de Lorraine, vers 1575.

La magnificence avec laquelle larépublique de Venise le reçoit à son tour émerveille le jeune souverain[19]. Il a peut-être là une brève liaison avec la courtisaneVeronica Franco.[évasif]

Il passe ensuite àPadoue,Ferrare etMantoue. En août, il est àMonza où il rencontre l'archevêque de Milan,Charles Borromée, qui l'impressionne vivement. ÀTurin, il retrouve sa tanteMarguerite de France, puis leduc de Savoie vient le chercher pour l'emmener àChambéry. Il traverse donc lesAlpes à bord d'unelitière vitrée. Il rapporte certaines modes, notamment - selon la légende - celle de lafourchette[20].

Il arrive àChambéry le où il retrouve son frèreFrançois, duc d'Alençon et son cousin et beau-frèreHenri III, roi de Navarre. Le, il est accueilli àLyon par sa mère. Il souhaite l'annulation du mariage deMarie de Clèves afin de l'épouser, mais le, alors qu'il vient d'arriver enAvignon, il apprend la mort de celle-ci. Cette nouvelle l'anéantit et il refuse de s'alimenter pendant dix jours.

Revenu à Paris et devant se marier, il ne pense pas à un mariage avec une archiduchesse d'Autriche ou uneinfante de Portugal oud'Espagne, mais à la belle et sage princesse de Lorraine, rencontrée à la cour de Nancy, et fait demander sa main. La reine-mère considère comme un choix risqué ce mariage alors que lesGuise — autres princes de Lorraine — sont puissants à la cour.

Le, Henri « troisième du nom » est sacré dans lacathédrale de Reims par lecardinal de Guise. Lors du sacre, la couronne de sacre manque à plusieurs reprises de tomber de la tête du nouveau souverain et les célébrants oublient de faire jouer leTe Deum, ce qui peut paraître à certains pour un mauvais présage. Le, il épouseLouise de Lorraine-Vaudémont-Nomény, princesse de Lorraine. Il n'a pas d'enfant de ce mariage d'amour[21].

Roi de France

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Le début d'un règne marqué par la guerre

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Portrait équestre du roi Henri III.
Chantilly,musée Condé,XVIe siècle.
Lors de son avènement, le souverain apparaît sur un fond de ruines comme l'élu qui restaurera la France.

Dès son avènement, Henri III se voit confronté à la guerre menée parHenri de Montmorency, comte deDamville, ditroi duLanguedoc. À la Cour, il doit faire face aux complots fomentés par son frèreFrançois d'Alençon, qui mène le parti « des Malcontents », et le roi de Navarre, le futurHenriIV, lesquels finissent par s'enfuir de la cour et prendre les armes. Tandis qu'Alençon s'allie avec le parti protestant, le roi deNavarre retourne à la religion calviniste. La campagne qui s'engage alors s'avère désastreuse pour le roi. Leprince de Condé a fait appel au fils du comte palatin du RhinJean Casimir, qui vient avec ses mercenaires menacer Paris. Malgré la victoire duduc de Guise àDormans sur l’avant-garde, Henri III doit s'incliner. Le, il accorde l'édit de Beaulieu, autrement appelé lapaix de Monsieur dont son frère François sort principal gagnant. Henri III lui accorde le titre deduc d'Anjou. Les protestants obtiennent quant à eux de très nombreux avantages, ce qui renforce la rancœur des catholiques et contribue à faire naître les premièresligues.

Humilié, Henri III ne cherche qu'à prendre sa revanche. Il doit tout d'abord réunir à la fin de l'année lesétats généraux àBlois dans le but de combler les déficits budgétaires causés par la guerre. Sous la pression des députés catholiques, Henri III décide de reprendre la guerre contre les protestants. Auparavant, il a pris soin de se réconcilier avec son frère qui, comblé de bienfaits, marche à ses côtés. Henri de Montmorency se rallie également à la cause royale. Ainsi débute la sixièmeguerre de Religion qui se déroule principalement enLanguedoc. La ville deMontpellier, prise par les protestants, voit sa citadelle rasée par les troupes catholiques. Le, lapaix de Bergerac est signée entre les belligérants et l'édit de Poitiers restreint quelque peu les libertés accordées aux protestants dans l'édit précédent.

Une puissance encore fragile

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Henri III laisse à sa mèreCatherine de Médicis le soin de parfaire la paix. Elle effectue un séjour àNérac où elle réconcilie le coupleNavarre et signe le, un édit accordant aux protestants trois places de sûreté enGuyenne et onze places enLanguedoc, pour une durée de six mois. Elle entame ensuite un grand tour duroyaume de France.

Les efforts de la reine-mère n'empêchent pas la guerre de se rallumer très brièvement. En 1580, la7e guerre de Religion appelée « guerre des Amoureux », éclate enFrance. Elle sera de très courte durée et le frère du roiFrançois, duc d'Alençon et d'Anjou, négocie lapaix du Fleix le. Les négociateurs prévoient une trêve de six ans.

Toujours sur les conseils de sa mère, Henri III soutient les ambitions duduc d'Alençon auxPays-Bas, tout en le désavouant devant l'ambassadeur espagnol. Conscient des fragilités du pays, le roi ne veut pas se risquer à un conflit ouvert avec l'Espagne. Ses relations avecPhilippeII d'Espagne sont alors au plus bas. En 1582, la France soutientAntoine, prétendant au trône du Portugal, alors quePhilippeII occupe le pays. Commandée parPhilippe Strozzi, la flotte française est lourdement mise en échec à labataille des Açores, permettant l'annexion de l'Empire portugais par l'Espagne. Les Français sont exécutés sans pitié et Strozzi trouve la mort.

La même année, les Français échouent également aux Pays-Bas avec la retraite désastreuse de François d'Anjou. Après lafurie française d'Anvers, le prince français doit se retirer faute de moyens, ce qui amène les Espagnols à reprendre le contrôle de la Flandre, qu'ils avaient perdu. Devant la montée en puissance de l'Espagne, Henri III resserre plus que jamais l'alliance avec la reineÉlisabethIre d'Angleterre et reçoit l'ordre de la Jarretière.

Sa façon de gouverner

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Henri III préside la première cérémonie de l'ordre du Saint-Esprit,enluminure de Guillaume Richardière, 1586.

Henri III est un chef d'État qui aime prendre connaissance des affaires du royaume et entend être au courant de tout. Dans son conseil, il s'entoure de juristes compétents, comme lecomte de Cheverny ouPomponne de Bellièvre.

À la cour, il aime promouvoir des hommes de noblesse moyenne, à qui il va donner de très hautes responsabilités, à l'image des ducs Anne deJoyeuse etd'Épernon. Henri III veut s'appuyer sur ces hommes neufs, qui lui sont complètement dévoués, pour régner. De cette façon, Henri III marginalise les plus grandes familles nobles, qui pourraient constituer un obstacle au pouvoir royal. Sa cour voit donc apparaître desfavoris qui connaissent, grâce au roi, une fortune fulgurante et qu'on va appeler vulgairement lesmignons. Pour concrétiser ce projet il crée en 1578 l'ordre du Saint-Esprit, un ordre de chevalerie très prestigieux qui rassemble autour de la personne royale les gentilshommes les plus distingués de la haute société.

Franc d'Henri III au col fraisé.

Le roi aime impressionner ses sujets et organise des fêtes somptueuses, comme celles données en l'honneur duduc Anne de Joyeuse en 1581. À cette occasion, on joue à la cour le somptueuxBallet comique de la reine.

Le souverain offre également d'importantes sommes d'argent en récompense aux serviteurs les plus zélés. Toutes ces dépenses, fortement critiquées ne manquent pas d'approfondir la dette du Royaume mais, pour le roi, qui n'hésite pas à emprunter d'importantes sommes auGrand Prévôt Richelieu (père ducardinal de Richelieu) ou au financierScipion Sardini, la restauration de la puissance royale demeure la priorité.

Par ailleurs, Henri III organise plusieurs réformes importantes, notamment des réformes monétaires devant régler les problèmes financiers du Royaume.

Le souverain rend également l'étiquette de la cour plus stricte, préfigurant ainsi celle deVersailles un siècle plus tard. CommeLouisXIV ultérieurement, Henri III cherche à mettre sa majesté en valeur. C'est ainsi qu'apparaissent les barrières qui empêchent les courtisans de s'approcher de la table et du lit royal[22].

La Ligue

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Henri III agenouillé aux pieds du Christ en croix (vers 1580).
Le ducHenri de Guise, peintre anonyme,musée Carnavalet (vers 1580-1585).

La paix relative accommodée pendant quelques années dans le Royaume se voit minée lorsqueFrançois, le frère du roi, meurt de tuberculose en 1584 sans enfant. Henri III lui-même ne parvient pas à en avoir. Enceinte au début de son mariage, la reine Louise n'a conçu que de faux espoirs. La dynastie desValois est donc condamnée à s'éteindre. Selon laloi salique, l'héritage de la couronne reviendrait à lamaison de Bourbon dont le chef, protestant, s'avère êtreHenri, roi de Navarre. Pour les catholiques, l'accession au trône d'un huguenot demeure rédhibitoire ; même la réconciliation entre le roi deFrance et le roi deNavarre est inacceptable.

Le ducHenriIer de Guise, craignant l'arrivée sur le trône d'Henri de Navarre, signe avec l'Espagne un traité secret. Contre 50 000 écus mensuels, le duc s'engage à empêcher Henri de devenirroi de France et à placer plutôt le cardinal de Bourbon, catholique, sur le trône.

Sous la pression de laLigue et de son chef, le très populaireduc de Guise, Henri III se voit contraint de signer letraité de Nemours le. Le roi s'y engage à« bouter les hérétiques hors du royaume » et à faire la guerre à Henri de Navarre, son propre héritier. La huitième et dernièreguerre de Religion commence. On la nomme « guerre des Trois Henri », car Henri de Guise, Henri III de France, et Henri III de Navarre incarnent les trois belligérants.

En, Henri reçoit une lettre deMarie Stuart sur le point d'être exécutée parÉlisabethIre, reine d'Angleterre. Quelque temps plus tard, la France rend hommage à son ancienne reine, Marie. En, alors qu'il est en visite àSaint-Germain-en-Laye, Henri III manque de se faire enlever par lafaction de laLigue catholique et duroi d'Espagne. Cette conspiration bientôt découverte, échoue[23],[24].

Dernières années de règne

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Henri III parJacques Granthomme (vers 1588). Marqué par les malheurs de son temps, le roi adopte une vie austère et consacrée à la prière. En respectant la liturgie romaine, le roi et sachapelle assistaient quotidiennement aux offices de laliturgie des Heures, à partir de cinq heures du matin, selon lesbréviaire romain etmissel romain[25].

Le, à labataille de Coutras, les troupes catholiques du roi dirigées par le ducAnne de Joyeuse se heurtent à celles d'Henri de Navarre, en route depuisLa Rochelle pour rallier une armée de 35 000 huguenots qui doit marcher surParis. Pour l'armée catholique, la confrontation tourne à la catastrophe : 2 000 de ses soldats y périssent, alors qu'Henri de Navarre n'en perd que quarante. Le duc de Joyeuse est tué, ainsi que son frère Claude de Saint-Sauveur.

Les ambitions de la Ligue catholique et l'ampleur du mouvement qu'elle représente font ombrage au roi qui la prend en haine. Henri III tente par tous les moyens de freiner son expansion. Très vite, un fossé se creuse entre lui et les milieux catholiques urbains. Les catholiques lui reprochent son manque de vitalité et d'utilité dans la guerre contre les protestants. Henri III, en effet, se préoccupe davantage des ambitions de la Ligue que des protestants. L'image du roi, ridiculisé par les pamphlets de la Ligue et par les sermons des curés parisiens, se détériore considérablement dans les milieux populaires. Le, le duc Henri de Guise, malgré l'interdiction qui lui en avait été faite, entre àParis. Craignant une prise de pouvoir des ultra-catholiques, Henri III fait, le, entrer lesSuisses et lesGardes-Françaises dans la capitale, ce qui déclenche une insurrection[26]. C'est lajournée des barricades. Le, le roi quitteParis pourChartres.

Le,Catherine de Médicis et Henri de Guise se rendent àChartres et demandent au roi de revenir àParis. Il refuse. Dissimulant son intention de se débarrasser de la Ligue, il signe àRouen l'édit d'union qui fait siennes les intentions de la Ligue. Dans le but d'obtenir des crédits pour poursuivre la guerre, il convoque lesétats généraux àBlois et congédie les membres de son conseil les plus fidèles, Bellièvre, Cheverny et Villeroy, même leduc d'Épernon, bête noire de la Ligue, est officiellement disgracié.

Croyant rétablir son autorité par un « coup de majesté », il fait assassiner[n 4] le duc de Guise le au matin et le lendemain, son frère le cardinal de Guise, jugé aussi dangereux que son frère, à coups de hallebarde. À Blois, il fait arrêter les ligueurs et les membres de la famille des Guise. Le, il est au chevet de sa vieille mère qui meurt dans la nuit. L'assassinat du duc de Guise provoque le soulèvement immédiat de la France ligueuse. ÀParis, la Sorbonne délie de son serment de fidélité le peuple deFrance, alors que les prêcheurs appellent au meurtre. Toutes les villes et les provinces suivent, à l’exception deTours,Blois etBeaugency, proches du roi, etBordeaux (tenue parMatignon),Angers (d’Aumont) et leDauphiné (d’Ornano)[27]. Abandonnant Blois, le roi se réfugie à Tours le. Isolé, traqué par le duc de Mayenne près d’Amboise, Henri III se voit contraint de se réconcilier et de traiter avec le roi de Navarre le. Les deux hommes (Henri III et Henri de Navarre futurHenriIV) se rencontrent auPlessis-lèz-Tours le. Troupes royales et troupes protestantes s'unissent alors pour combattre la Ligue. Henri de Navarre s'étant porté sur Chinon, le chef de la Ligue Charles de Mayenne lance son offensive contre Tours le. Alors qu'il s'est rendu à l'abbaye de Marmoutier, sur la rive droite de la Loire, pour entendre la messe, Henri III manque d'être surpris par l'avant-garde ligueuse menée par le chevalier d'Aumale. Les assaillants donnent l'assaut contre le faubourgSaint-Symphorien, qui est sauvagement pillé. Dans les Îles de la Loire et sur le pont, l'engagement se montre d'une extrême violence. Bien que les royaux aient perdu deux fois plus d'hommes que les ligueurs, ils restent maîtres de la ville de Tours grâce aux renforts huguenots de François de Coligny (fils du fameuxamiralGaspardII de Coligny). Les royalistes se rallient peu à peu, et permettent aux rois deFrance et deNavarre de faire campagne pour aller assiégerParis, plongé dans un délire fanatique[28]. Les deux rois ont réuni une armée de plus de 30 000 hommes qui s'apprête à assiéger la capitale. Leduc d'Épernon les rejoint avec un renfort de 15 000 hommes principalement composés de Suisses.Paris est alors défendue par 45 000 hommes de la milice bourgeoise, armée par le roi d'EspagnePhilippeII.

Assassinat

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Article détaillé :Assassinat d'Henri III.
Assassinat du roi Henri III par le moineJacques Clément.
Détail d'uneestampe gravée parFrans Hogenberg, Paris,BnF,département des estampes,XVIe siècle.

Installé àSaint-Cloud dans l'attente du siège deParis, le, vers huit heures du matin, Henri III accueille sur sachaise percée[29],[n 5] le procureur général accompagné d’undominicainligueur,Jacques Clément, qui se dit porteur de nouvelles en provenance du Louvre. Devant l'insistance du religieux à vouloir parler en privé avec le souverain,Roger de Bellegarde, premier gentilhomme de la Chambre, laisse le moine s'approcher du roi. Selon les versions des chroniqueurs de l'époque, le roi reste sur sa chaise percée ou se lève pour s'entretenir dans l'embrasure d'une fenêtre[30],[31]. Jacques Clément en profite pour frapper le roi au bas ventre avec le couteau qu'il tient dissimulé sous son habit. Henri III s'exclame :« Ah, mon Dieu ! », puis arrache le couteau de son intestin perforé et frappe son assaillant au visage en s'écriant :« Méchant, tu m'as tué ! »[32]. Ce sont deux soldats durégiment de Comblanc qui introduisirentJacques Clément dans le camp d'Henri III[33].

Au bruit, les gardes du roi, les fameuxQuarante-cinq, accourent, transpercent le moine de leurs épées et le jettent par la fenêtre. Dans un premier temps, les médecins minimisent la gravité de la blessure, remettent les intestins en place et recousent la plaie. Henri III parvient à dicter des lettres aux villes qui lui obéissent afin de couper court aux rumeurs. À sa femme restée àChenonceau, il affirme même que dans quelques jours, il pourra monter de nouveau à cheval. Toutefois, à l'occasion d'une visite de son cousin Henri de Navarre, le roi de France aurait harangué ses serviteurs de respecter les règles de passation de pouvoir en reconnaissant le roi de Navarre comme son successeur légitime[34].

Le soir venu, lapéritonite progresse et ses souffrances augmentent. Après une douloureuse agonie, il meurt le vers 3 heures du matin. Henri de Navarre lui succède sous le nom d'HenriIV.

Henri III est le dernier souverain de lamaison capétienne de Valois, laquelle a régné sur laFrance de 1328 (avènement dePhilippe VI de Valois) à 1589.

Henri III : un prince ambigu, entre piété humaniste et excentricité

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Motif avancé : Le contenu de cette section, un peu sensationnaliste et non encyclopédique, doit être revu.

Les contemporains d'Henri III et les mémorialistes du début duXVIIe siècle ont abondamment souligné l'ambivalence de la personnalité du dernier des Valois. Selon le chroniqueurPierre de L'Estoile, qui écrit à l'époque de la mort d'Henri III,« Ce Roy étoit un bon prince, s’il eût rencontré un meilleur siècle »[35]. En dépit de sa personnalité parfois dépeinte comme excentrique et des fortes réticences qu'il a pu susciter au sein de la noblesse française de l'époque, Henri III était aussi un prince humaniste ancré dans les pratiques culturelles courantes dans les cours monarchiques de son temps.

Homme de cour extravagant et prince des lettres

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Bal à lacour du roi Henri III en présence de lareine, de lareine mère, des ducs deGuise et deMayenne.
Paris,musée du Louvre, vers 1580.
Henri III met à la mode le port de la perle blanche en simple pendant d'oreille[36].

Une figure d'excentrique ?

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Henri III est décrit par ses contemporains comme un homme de contrastes. Les chroniqueurs de la fin duXVIe siècle le dépeignent ainsi comme un souverain fier (au sens péjoratif du terme, arrogant), extravagant et excentrique. En accord avec les usages du temps et son éducation dans la famille royale, il faisait montre de toutes les manières distinguées et solennelles propres aux monarques de la Renaissance, tout en revendiquant, avec un excès dénoncé à l'époque, une culture de cour centrée sur les divertissements et les plaisirs de la chair.

Henri III semble avoir frappé ses contemporains pour le contraste perpétuel entre sa capacité à incarner, d'une part, les codes classiques de lamajesté royale, à l'image de ses prédécesseurs directs, tout en introduisant des innovations en matière vestimentaires et cosmétiques : il semble avoir été constamment soucieux de renouveler la mode vestimentaire et d'introduire dans son costume personnel ce qui apparaît, à l'époque, comme des extravagances, à l'instar des boucles d'oreilles et desfraises imposantes qui sont présentes sur nombre de ses portraits. Formé dans un milieu humaniste, le roi encourage le monde des lettres et le mécénat royal en protégeant directement des écrivains (Desportes,Montaigne,du Perron). Il s'adonne lui-même régulièrement à la pratique philosophique et, malgré son opposition politique aux protestants, il fait venir l'imprimeurEstienne à Paris pour lui permettre d'exercer.

Henri III est aussi dépeint comme un souverain horrifié par la violence physique, refusant ainsi de pratiquer la chasse, l'escrime en public, et se désintéressant assez ouvertement des pratiques guerrières et de la conduite des armes. Il semble aussi avoir été préoccupé, dans des proportions nouvelles, par son hygiène corporelle. Henri III préfère ainsi travailler dans son cabinet avec ses ministres plutôt que de mener ses campagnes militaires et de chevaucher dans le royaume, d'autant plus que sa santé s'avère assez fragile. Il souffre ainsi de divers maladies récurrentes au cours de son règne, qui le confinent souvent à la vie de palais et à la chambre :gale,coliques néphrétiques,ophtalmies,fistules à l'oreille et au nez[37]. Il mène malgré tout plusieurs campagnes militaires, pendant les guerres de religion, et malgré son aversion présumée pour la violence, donne l'ordre de tirer sur leprince de Condé à labataille de Jarnac.

Un souverain pieux et traversé de mystique chrétienne

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Henri III fut souvent dépeint comme un homme d'une intelligence vive, marquée par les grandes vertus théologales et chrétiennes. Il fait ainsi montre de mansuétude et pardonne régulièrement aux villes rebelles capturées pendant les guerres de religion. Il multiplie les envois diplomatiques pour éviter les conflits sanglants, malgré quelques revers.

Éduqué dans la plus stricte foi catholique, conformément à la tradition monarchique française et à la position de la maison royale des Valois dans le cadre desguerres de Religion, Henri III est décrit comme un souverain profondément croyant, dont la piété et la mystique allèrent grandissantes pendant son règne. Il semble ainsi que les malheurs de la fin de son règne aient exacerbé son rapport à la pénitence, convaincu d'être amené, par l'épreuve voulue par Dieu, à se repentir publiquement et à faire montre d'une foi exacerbée en public. Le roi semble avoir été convaincu que ses maux, l'absence d'héritier, de même que les afflictions de son royaume étaient causés par ses péchés. Il passait donc son temps à se mortifier dans des monastères où, pendant quelques jours, il prenait une retraite spirituelle. Il participait aussi de manière ostentatoire à plusieurs processions de pénitents. Séduit par la piété desconfréries de pénitents lorsqu'il séjourna en Avignon, à son retour de Pologne en 1574 il institua le laConfrérie des pénitents blancs de l'Annonciation Notre-Dame, dont il était un membre actif[38].

Vie intime et sexualité

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Henri III etLouise de Lorraine,détail d'une des tapisseries de latenture des Valois,Florence,galerie des Offices,XVIe siècle.

Les contemporains d'Henri III nous ont décrit le roi comme un homme appréciant beaucoup les femmes. Si ses amantes sont assez peu connues, c'est qu’Henri III ne leur a jamais conféré le titre demaîtresse officielle.

Dans sa jeunesse, Henri III se fait remarquer par une fréquentation assidue des femmes, au point que sa réputation et sa santé en pâtissent[39]. En 1582, l'ambassadeur italien Lorenzo Priuli dit :« Le roi a aussi eu quelques maladies pour avoir fréquenté dans sa jeunesse trop familièrement les femmes. »[40]Michelet attribue faussement la dégénérescence des trois derniers Valois à lasyphilis deFrançoisIer. Mais on sait aujourd'hui que cette affection n'est pas héréditaire. En revanche, il est possible qu'HenriII ait contaminé son épouse Catherine de Médicis et que celle-ci ait transmis la bactérietréponème pâle de cette maladie à ses enfants[41].

Parmi ses maîtresses les plus célèbres figurentLouise de La Béraudière (de plus de vingt ans son aînée),Françoise Babou de la Bourdaisière (mère deGabrielle d'Estrées) etRenée de Rieux, issues de la moyenne noblesse[39]. Il fréquente également lors de son périple italien qui le ramène dePologne en,Veronica Franco, unecourtisane vénitienne fort renommée à l'époque. À la même date, il entretient aussi une relation platonique avec la princesse de Condé,Marie de Clèves, pour qui il éprouve une passion démesurée. Sa mort survenue brutalement en 1574 conduit le roi à prendre undeuil particulièrement ostensible qui étonne lacour.

Après son mariage avecLouise de Lorraine, les aventures d’Henri III paraissent plus discrètes. Par respect pour son épouse qu’il aime, il organise ses rendez-vous avec les dames galantes à l’écart dupalais, dans des hôtels particuliers parisiens. Fait exceptionnel, Henri III a choisi Louise de Lorraine pour sa beauté et son esprit et non pas pour des raisons politiques, comme c’est le cas pour la plupart des mariages royaux. Louise de Lorraine tient une place très importante dans la vie sentimentale et spirituelle du roi. Un jour queCatherine de Médicis entre dans ses appartements sans se faire annoncer, elle la surprend en intimité sur les genoux de son mari[42]. Cette intimité quasi exceptionnelle du couple royal n'empêche toutefois pas le roi de poursuivre ses aventures furtives avec une multitude de jeunes filles belles et enjouées (mesdemoiselles d’Assy, de La Mirandole, de Pont, de Stavay, ou encore une des sœurs de Gabrielle d’Estrées[43]). Louise de Lorraine et Catherine de Médicis, toutes les deux fort pointilleuses sur la moralité à la cour, possèdent alors suffisamment d’influence sur le roi pour faire chasser ces maîtresses d’un jour.

Ses favoris

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Anne,duc de Joyeuse.
Jean-Louis de Nogaret de La Valette,duc d'Épernon.
"divers éléments"
Henri III poussant du pied le cadavre du duc de Guise,peinture romantique deCharles Durupt,musée des Beaux-Arts de Blois (1832).
À droite de la composition, l'artiste dépeint deuxmignons portant despourpoints de couleur jaune et rose. Leur attitude maniérée ainsi que lebilboquet arboré par l'un d'entre eux soulignent leur caractère frivole, conformément aux représentations héritées des propagandeshuguenote etligueuse.

Longtemps, l'image véhiculée d'Henri III a été indissociable de celle de sesfavoris plus couramment appelés « mignons »[44], terme pourtant déjà en vogue auXVe siècle[45]. AuXIXe siècle, c'est un thème à la mode et plusieurs peintres et auteursromantiques s'y sont essayés. Henri III est alors décrit de manièrecaricaturale, représenté en compagnie d'éphèbes efféminés, aux costumes excentriques et aux passe-temps frivoles comme lejeu dubilboquet.

En raison des nombreux témoignages sur le côté entreprenant d'Henri III auprès des femmes, l'image longtemps répandue de l'homosexualité stricte du roi a été remise en cause par des historiens[n 6]. Une source importante qui évoque des aventures masculines s'avère une source partisane, celle du diplomate savoyard Lucinge. Cet ennemi de laFrance, et par conséquent peut-être non retenu par un devoir de réserve ou par la flatterie, écrit que le roi a été initié aux amours masculines parRené de Villequier[n 7]. Les autres textes allusifs à l'homosexualité sont issus despamphlets rédigés par des ligueurs radicaux, des calvinistes intransigeants ou encore par des membres du parti desMalcontents dans l'entourage du frère du roiFrançois d'Alençon ayant perdu la faveur royale[47] qui promeut alors des hommes nouveaux appartenant à la« noblesse seconde »[48] du Royaume dans l'entourage du dernier Valois. Le raffinement des costumes, les nouvelles pratiques de cour, l'accès plus restreint au roi constituent autant d'éléments qui irritent la haute-noblesse traditionnelle et remettent en cause le mode de gouvernementalité prévalant jusqu'au milieu duXVIe siècle selon lequel le roi gouverne par conseil de sa noblesse. Les écrivains commeL'Estoile ouBrantôme, pourtant connus pour leurs informations scabreuses, n'accordent aucun crédit à ces rumeurs et mettent en exergue, quant à eux, la passion du roi pour les femmes. En revanche,D'Aubigné, calviniste forcené, etRonsard, proche duduc d'Alençon, n'hésitent pas nombre de fois dans des vers à brocarder le roi sur le sujet :

« Le roi comme l'on dit, accole, baise et lèche
De ses poupins mignons le teint frais, nuit et jour ;
Eux pour avoir argent, lui prêtent tour à tour
Leurs fessiers rebondis et endurent la brèche. »
[49]

L'ambiguïté de l'image d'Henri III trouve peut-être également son explication dans lapropagande, particulièrement violente, suscitée contre lui par la Ligue. L'appel au soulèvement s'accompagne dans les derniers mois de son règne d'une violente vague de calomnies destinées à pervertir l'image du roi dans l'esprit des Français. Le changement de dynastie n'a pas vraiment permis d'établir le portrait le plus impartial de ce roi attaqué et l'image trouble d'Henri III a continué de se perpétuer. En dépit des efforts de sa veuve, lareine Louise, et sa demi-sœur, laduchesse d'Angoulême, pour obtenir un soutien en faveur du défunt roi, niHenriIV, trop soucieux de ménager lesGuise[n 8], ni l'Église n’ont examiné objectivement la vie privée de ce roi, ni même cherché à punir les coupables de son assassinat.

En l'état actuel des recherches, on ne peut trancher sur la nature exacte de la sexualité d'Henri III (hétérosexuel, homosexuel ou bisexuel). Les perceptions contradictoires quant à la sexualité d'Henri III se retrouvent dans les œuvres de fiction : si, dans le romanLa Reine Margot d'Alexandre Dumas, le prince est décrit comme hétérosexuel, l'adaptation cinématographique du roman réalisée en 1954 parJean Dréville le représente, sous les traits deDaniel Ceccaldi, comme un homosexuel efféminé, tandis que laversion suivante, réalisée en 1994 parPatrice Chéreau et où il est interprété parPascal Greggory, en fait unpervers décadent, avant tout homosexuel mais également attiré par les femmes (en l'occurrence par sa sœurMarguerite).

Le filmElizabeth de 1998 le présente lors de son voyage pour courtiser la reine d'Angleterre comme un excentrique grivois, amateur de jeunes hommes et de travestissement. Dans sa fresque historique,Robert Merle (Le Prince que voilà, 1982) loue le sens de l'État d'Henri III et le défend contre les calomnies.

Titulature complète

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Par ordre chronologique :

Armoiries

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  • Armoiries comme fils de France (1551-1559).
    Armoiries comme fils de France (1551-1559).
  • Armoiries comme fils de France (1559-1573).
    Armoiries comme fils de France (1559-1573).
  • Armoiries comme roi de la république des Deux Nations (1573-1574).
    Armoiries comme roi de la république des Deux Nations (1573-1574).
  • Armoiries comme roi de France (1574-1589).
    Armoiries comme roi de France (1574-1589).

Ascendance

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Ascendance d'Henri III de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
32.LouisIer d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
16.Jean d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
33.Valentine Visconti
 
 
 
 
 
 
 
8.Charles d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
34.AlainIX de Rohan
 
 
 
 
 
 
 
17.Marguerite de Rohan
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
35.Marguerite de Bretagne
 
 
 
 
 
 
 
4.FrançoisIer de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
36.LouisIer de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
18.PhilippeII de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
37.Anne de Lusignan
 
 
 
 
 
 
 
9.Louise de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
38.CharlesIer de Bourbon
 
 
 
 
 
 
 
19.Marguerite de Bourbon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
39.Agnès de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
2.HenriII de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
40.LouisIer d'Orléans(40=32)
 
 
 
 
 
 
 
20.CharlesIer d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
41.Valentine Visconti(41=33)
 
 
 
 
 
 
 
10.LouisXII de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
42.AdolpheIer de Clèves
 
 
 
 
 
 
 
21.Marie de Clèves
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
43.Marie de Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
5.Claude de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
44.Richard d'Étampes
 
 
 
 
 
 
 
22.FrançoisII de Bretagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
45.Marguerite d’Orléans
 
 
 
 
 
 
 
11.Anne de Bretagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
46.GastonIV de Foix-Béarn
 
 
 
 
 
 
 
23.Marguerite de Foix
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
47.Éléonore de Navarre
 
 
 
 
 
 
 
1. Henri III de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
48.PierreIer de Médicis
 
 
 
 
 
 
 
24.Laurent de Médicis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
49.Lucrezia Tornabuoni
 
 
 
 
 
 
 
12.PierreII de Médicis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
50.Jacopo Orsini
 
 
 
 
 
 
 
25.Clarisse Orsini
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
51.Maddalena Orsini
 
 
 
 
 
 
 
6.LaurentII de Médicis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
52.Carlo Orsini
 
 
 
 
 
 
 
26.Roberto Orsini
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
53.Paola Orsini
 
 
 
 
 
 
 
13.Alfonsina Orsini
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
54.Amerigo Sanseverino
 
 
 
 
 
 
 
27.Caterina Sanseverino
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
55.Margherita Sanseverino
 
 
 
 
 
 
 
3.Catherine de Médicis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
56.BertrandV de La Tour d'Auvergne
 
 
 
 
 
 
 
28.BertrandVI de La Tour d'Auvergne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
57.Jacquette du Peschin
 
 
 
 
 
 
 
14.JeanIV d'Auvergne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
58.GeorgesIer de La Trémoille
 
 
 
 
 
 
 
29.Louise de La Trémoille
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
59.Catherine de l'Isle-Bouchard
 
 
 
 
 
 
 
7.Madeleine de La Tour d'Auvergne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
60.LouisIer de Bourbon-Vendôme
 
 
 
 
 
 
 
30.JeanVIII de Bourbon-Vendôme
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
61.Jeanne de Laval
 
 
 
 
 
 
 
15.Jeanne de Bourbon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
62.Louis de Beauvau
 
 
 
 
 
 
 
31.Isabelle de Beauvau
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
63.Marguerite de Chambley
 
 
 
 
 
 
 

Notes et références

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Notes

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  1. Enpolonais,Henryk Walezy (Écouter).
  2. Toquet à aigrette, tour de bonnet richement orné, boutons en orfèvrerie dupourpoint brodé.
  3. L'Italien Fhilippo Cavriana est le seul contemporain à signaler la présence du duc d'Anjou dans les rues (à la tête de troupes et de pièces d'artillerie).
  4. Des historiens considèrent qu'il a été non pas assassiné mais exécuté dans le château de Blois par les« Quarante-cinq » (les gardes personnels du roi), le duc de Guise étant accusé decrime de lèse-majesté. Cela fait débat car il n'a pas eu droit à un procès[réf. nécessaire].
  5. L'usage du temps qui se perpétuera jusqu'àLouisXV, permettait aux grands personnages d'accorder audience sur cemeuble qui pouvait être richement orné.
  6. Dans son étude sur le duc d’Anjou,Pierre Champion s'est fondé sur la correspondance desambassadeurs espagnols du début des années 1570. Il nous apprend que des jeunes hommes avaient tenté en vain de corrompreCharlesIX, que François d'Alençon avaient des« mœurs épouvantables », mais rien concernant Henri d'Anjou, hormis ses nombreuses aventures féminines.
  7. « Il a été imbu par lui du vice que la nature déteste (…) Je dirai seulement que le cabinet a été un vrai sérail de lubricité et de paillardise, une école de sodomie où se sont achevés les sales ébats que tout le monde a pu savoir[46]. »
  8. En 1596, la reine Louise et Diane de France s'opposèrent avec le parlement de Paris, à l'absolution du duc de Mayenne, ce qui provoqua la colère du roi. Le roi avait racheté le retour des Guise en leur accordant des sommes financières considérables[50],[51].

Références

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  2. Jean-FrançoisSolnon,Henri III,coll. « Perrin »,, 437 p.(ISBN 2-262-01317-9,lire en ligne),p. 115.
  3. Jouannaet al. 1998,p. 962.
  4. Nicolas Le Roux,Le Roi, la cour, l'État. De la renaissance à l'absolutisme, Champ Vallon,,p. 47.
  5. Le Roux 2009,p. 106, 108.
  6. Le Roux 2001,p. 85.
  7. DenisCrouzet,La nuit de la Saint-Barthélemy : un rêve perdu de la Renaissance, Paris, Fayard,coll. « Chroniques »,, 656 p.(ISBN 2-213-59216-0,présentation en ligne),p. 406-407.
  8. ArletteJouanna,La Saint-Barthélemy : Les mystères d'un crime d'État, 24 août 1572, Paris, Gallimard,coll. « Les journées qui ont fait la France »,, 407 p.(ISBN 978-2-07-077102-8),p. 219.
  9. Variétés historiques et littéraires,TomeIX(lire sur Wikisource), « Catalogue des Princes, Seigneurs, Gentilshommes et autres qui accompaignent le Roy de Pologne.1574 »
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  11. Vaillancourt 2017,p. 249.
  12. Frystat castle, partie6 - Town hall. Site sur la résidence médiévale des ducs de Silésie.
  13. « Krzysztof Prendecki (30.10.2006). "Kuracja wiedzą". placet.pl. Archived from the original on 20 March 2012. Retrieved 5 January 2009. »
  14. (pl) S. Grzybowski,Henryk Walezy, wyd. 2, Wrocław, Zakład Narodowy im. Ossolińskich,(ISBN 978-83-04-00118-3,OCLC 835910908)
  15. (pl) Ludwik Stomma,Dzieje smaku, Poznań, Wydawnictwo SENS,(ISBN 83-86944-44-7),p. 167
  16. « Kontrowersyjny widelec »
  17. « Polskie posiłki, polskie maniery »
  18. (pl)Maja Berezowska, Stefania Przypkowscy, Tadeusz Przypkowscy et Magdalena Samozwaniec,Łyżka za cholewą a widelec na stole: mała kulinarna silva rerum, Cracovie,, « Tadeusz Przypkowski: Prologowa gawęda »,p. 10, 12.
  19. MarieViallon, « Les honneurs de Venise à Henri de Valois, roi de France et de Pologne : Étude du séjour vénitien du roi Henri III en 1574 »,Congrès annuel de la RSA, Venise,‎(lire en ligne, consulté le)
  20. Elisabeth Latrémolière, exposition « Festins de la Renaissance » du 7 juillet au 21 octobre 2012, château royal de Blois.
  21. Fêtes et Crimes à la Renaissance : La Cour d’Henri III. Exposition présentée par Pierre-Gilles Girault, mise en ligne le 18 juillet 2010.
  22. MoniqueChatenet,La Cour de France auXVIe siècle : vie sociale et architecture, Paris,Éditions Picard,coll. « De architectura »,, 387 p.(ISBN 2-7084-0626-4,présentation en ligne),p. 136-137.
  23. Pierre Chevallier,Henri III : Roi shakespearien.
  24. Notice de la ville et du château de St.-Germain-en-Laye.
  25. Abbé Étienne Oroux,Histoire ecclésiastique de la cour de France,t. II, Paris,(lire en ligne),p. 182-195.
  26. Pierre Miquel,Les Guerres de Religion, Paris,Fayard,, 596 p.(ISBN 978-2-21300-826-4,OCLC 299354152,présentation en ligne).,p. 348.
  27. Pierre Miquel,Les Guerres de Religion, Paris,Fayard,, 596 p.(ISBN 978-2-21300-826-4,OCLC 299354152,présentation en ligne).,p. 352.
  28. Pierre Miquel,Les Guerres de Religion, Paris,Fayard,, 596 p.(ISBN 978-2-21300-826-4,OCLC 299354152,présentation en ligne).,p. 353.
  29. Le Roux 2006,p. 17.
  30. Philippe Erlanger,Les Guerres de religion,Éditions Tallandier,,p. 242.
  31. Georges Minois,Le Couteau et le poison. L'assassinat politique en Europe (1400-1800), Fayard,,p. 223.
  32. Le Roux 2006,p. 18.
  33. Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, volume 8, p. 55.
  34. Le Roux 2006,p. 28-30.
  35. Pierre de l’Estoile,Journal de Henri III, Collection des mémoires relatifs a l’histoire de France, Alexandre Petitot, Paris, 1825.
  36. Isabelle Haquet,L’énigme Henri III. Ce que nous révèlent les images, Presses universitaires de Paris Ouest,,p. 65.
  37. Gilbert Robin,L'énigme sexuelle d'Henri III, Wesmael-Charlier,,p. 88.
  38. Denis Crouzet,Les guerriers de Dieu, Éditions Champ Vallon,,p. 311.
  39. a etbChevallier 1985,p. 442.
  40. Chevallier 1985,p. 709.
  41. Gilbert Robin,L'énigme sexuelle d'Henri III, Wesmael-Charlier,,p. 86.
  42. Chevallier 1985,p. 448.
  43. Chevallier 1985,p. 446.
  44. François Reynaert,Nos ancêtres les Gaulois, et autres fadaises, l'Histoire de France sans les clichés,p. 250.
  45. PhilippeContamine, « Pouvoir et vie de cour dans la France duXVe siècle : les mignons »,Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, De Boccard « fascicule 2, comptes rendus des séances de l'année 1994, avril-juin »,‎,p. 541-554(lire en ligne).
  46. Chevallier 1985,p. 366.
  47. Sur ces éléments, voir Nicolas Le Roux,La faveur du roi. Mignons et courtisans au temps des derniers Valois (vers 1547-vers 1589), Seyssel, Champ Vallon, 2001, 805 p.
  48. Cf. Jean-Marie Constant,La noblesse en liberté,XVIe – XVIIe siècles, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2004, 294 p.
  49. Pierre de Ronsard,Les gayetez et les epigrammes de Pierre de Ronsard,(lire en ligne),p. 116
  50. Jean-PierreBabelon,HenriIV, Paris, Fayard,, 1103 p.(ISBN 2-213-01201-6,présentation en ligne),p. 615.
  51. Jouannaet al. 1998,p. 848.

Annexes

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Sources primaires imprimées

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Bibliographie

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Biographies

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Études d'ensemble

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Études portant sur des aspects particuliers du règne

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Personnalités du règne d'Henri III (1574-1589)

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Henri III peint parNicholas Hilliard, vers 1576, aquarelle sur parchemin monté sur carton, collection Djanogly.

La famille :

Les Grands :

Les proches :

Les conseillers et serviteurs de l'État :

Les hommes de loi :

Les financiers :

Les hommes des arts et des lettres :

Les ennemis :

Dans les arts

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Théâtre

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Opéra

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Cinéma et télévision

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Littérature

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Henri III apparaît d'abord comme duc d'Anjou, puis comme roi de Pologne, et enfin comme roi de France dans la série de romans historiques d'Alexandre Dumas que formentLa Reine Margot (1845),La Dame de Monsoreau (1846) etLes Quarante-cinq (1847).

Il apparaît également dans certains volumes deFortune de France deRobert Merle dontLe Prince que voilà, ainsi que dans le romanCharly 9 deJean Teulé et dans le romanLa Saga des Bourbons : Henry, roi de Navarre, de Louis-Gilles Pairault (La Geste, 2018, 372 p., présentation enligne).

Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
Mérovingiens
Carolingiens,
Robertiens etBivinides
Capétiens
Directs
Valois
Bourbons
Bonaparte
Capétiens
Bourbons
OrléansLouis-Philippe Ier(1830)
BonaparteArticle de qualitéNapoléon III(1852)
  • Note : les personnesen italique n'ont pas de règne formel attribué, mais leur numérotation est prise en compte par l'homonyme suivant.
v ·m
Souverains légendaires ou semi-légendaires
Piast
(jusqu'en 1138)
Démembrement
(1138-1296)
Přemyslides
(1300-1306)
Piast
(1306-1370)
Anjou-Sicile
(1370-1399)
Jagellon
(1399-1572)
Souverains élus
(1572-1795)
Royaume de Pologne
(1916-1918)
Armorial
v ·m
Premiers grands-ducs
Gédiminides
Grands-ducs élus
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