| Henri Guernut | |
Henri Guernut, député de l'Aisne (1932). | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Député français | |
| – (7 ans, 11 mois et 30 jours) | |
| Élection | 29 avril 1928 |
| Réélection | 8 mai 1932 |
| Circonscription | Château-Thierry |
| Législature | XIVe etXVe(Troisième République) |
| Groupe politique | IDG(1928-1932) RRRS(1932-1936) |
| Prédécesseur | Circonscription créée |
| Successeur | Paul Lambin |
| Ministre de l'Éducation nationale | |
| – (4 mois et 11 jours) | |
| Président | Albert Lebrun |
| Président du Conseil | Albert Sarraut |
| Gouvernement | Sarraut II |
| Prédécesseur | Marius Roustan |
| Successeur | Jean Zay |
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Lavaqueresse,France |
| Date de décès | (à 66 ans) |
| Lieu de décès | 17e arrondissement de Paris,France |
| Sépulture | Cimetière des Batignolles àParis |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | IDG(1928-1932) RRRS(1932-1936) |
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Henri Guernut, né le àLavaqueresse (Aisne[1]) et mort le àParis[2], est un homme politique français. Secrétaire général de laLigue des droits de l'homme de 1912 à 1932, il est ministre de l'Éducation nationale du au.
Il est le fils de paysans deThiérache. Remarqué par son instituteur, il est envoyé à l'école deVervins, puis, grâce à une bourse, au lycée deLaon, puis deLille et enfin dans le prestigieuxlycée Louis-le-Grand. Il obtient une licence de droit à laSorbonne et veut devenir avocat.
Il publie des articles dansLa Revue socialiste et est undreyfusard convaincu.
Il adhère à laLigue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen, qui vient d'être fondée et qui prendra, plus tard, le nom de Ligue des droits de l'homme. Il en devient le secrétaire général en1912.
Il est mobilisé entre août 1914 et avril 1915[3]. Il se fait réformer pour un motif psychiatrique, ce qui lui sera reproché quand il deviendra en 1936 ministre de l’Éducation nationale[3].
Devenu avocat aubarreau de Paris, il ne défend que des affaires politiques. Il combat ainsi pour l'égalité de traitement des "indigènes" des colonies. Il est aussi le défenseur des journalistes et est à l'origine du statut protecteur de cette profession.
Cela lui vaut des attaques violentes de la presse d'extrême-droite.Léon Daudet, dansl'Action Française, le définit comme« un imbécile et un fanatique ».
Il demeure secrétaire général de laLigue des droits de l'homme de 1912 à 1932.
En 1924, il se présente aux élections législatives àChâteau-Thierry mais il est battu. En 1928, il est élu sans étiquette (indépendant de gauche) et réélu en 1932 commeradical-socialiste. Il abandonne alors ses responsabilités à la tête de la Ligue des droits de l'homme.
Il devient ministre de l'Éducation nationale du au dans legouvernement Sarraut II, mais la victoire du Front populaire amène son départ. Il est remplacé parJean Zay. Il perd aussi son siège de député de l'Aisne, au profit dePaul Lambin (SFIO).
Il revient alors à la Ligue des droits de l'homme et s'en prend à la« tyrannie stalinienne » quand la Ligue n'a pas de position très claire sur la question et ne dénonce pas lesProcès de Moscou.
Il poursuit l'écriture de ses chroniques dans son journalLa Tribune de l'Aisne, mais suspend cette activité en 1940. Reprenant sa robe d'avocat, il tente de défendre des victimes de l'Occupation.

Il est atteint d'une pleurésie et meurt peu de temps après, en1943, de tuberculose. Il est inhumé aucimetière des Batignolles à Paris (27e division).
Ce républicain humaniste déclare, quelque temps avant sa mort :« C'est la fin de la République qui m'a tué ».