| Henri Guaino | |
Henri Guaino en 2012. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Député français | |
| – (5 ans) | |
| Élection | 17 juin 2012 |
| Circonscription | 3e des Yvelines |
| Législature | XIVe(Cinquième République) |
| Groupe politique | UMP(2012-2015) LR(2015-2017) |
| Prédécesseur | Christian Blanc |
| Successeur | Béatrice Piron |
| Conseiller spécial du président de la République française | |
| – (4 ans, 11 mois et 29 jours) | |
| Président | Nicolas Sarkozy |
| Prédécesseur | Jérôme Monod |
| Successeur | Aquilino Morelle |
| Commissaire général du Plan | |
| – (2 ans, 4 mois et 5 jours) | |
| Prédécesseur | Jean-Baptiste de Foucauld |
| Successeur | Jean-Michel Charpin |
| Biographie | |
| Date de naissance | (68 ans) |
| Lieu de naissance | Arles (France) |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | RPR(jusqu'en 2002) UMP(2002-2015) LR(2015-2017) |
| Diplômé de | Université Paris-Sorbonne IEP de Paris Université Paris-Dauphine |
| Profession | Haut fonctionnaire |
| Religion | Catholicisme |
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Henri Guaino, né le àArles (Bouches-du-Rhône), est unhaut fonctionnaire ethomme politiquefrançais.
Économiste auCrédit lyonnais de 1982 à 1986 et chargé de cours à l'ESCP Europe et à l'École normale supérieure de Saint-Cloud entre 1984 et 1987, il devient chargé de mission à la direction du Trésor auministère des Finances et adjoint au secrétaire général duClub de Paris de 1987 à 1988, puismaître de conférences à l'IEP de Paris entre 1988 et 2003. De 1995 à 1998, il est à la tête ducommissariat général du Plan, avant d'être nommé conseiller-maître près laCour des comptes, au tour extérieur, en 2006.
Membre duRPR, de l'UMP puis desRépublicains, il est conseiller spécial duprésident de la RépubliqueNicolas Sarkozy du au, il est notamment l'auteur de ses principaux discours pendant tout le quinquennat. Il est ensuite élu député dans la3e circonscription des Yvelines en2012.
Défendant une lignegaulliste,colbertiste,jacobine etassimilationniste[réf. nécessaire], il tente de se présenter à l'élection présidentielle de 2017, mais il n'obtient pas lessignatures d'élus nécessaires. Lors desélections législatives qui suivent, il se présente sans succès dans la2e circonscription de Paris, après quoi il annonce son retrait de la vie politique et réintègre la Cour des comptes au sein de la troisième chambre, qui contrôle le champ de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Henri Guaino n'a pas connu son père et est élevé par sa mère, femme de ménage, et sa grand-mère, concierge. Guaino, le nom du mari de sa mère lui est imposé à dix ans[1].
Après ses années d'études secondaires au lycée Ampère d'Arles, il obtient une licence d'histoire à l'université Paris-Sorbonne. Il est diplômé de l'IEP de Paris (section Service Public, 1978), mais échoue trois fois au concours d'entrée de l'ENA[2]. Il obtient unDEA de politique économique deParis IX-Dauphine[2],[3],[4] ainsi qu'une maîtrise d’économie appliquée (Paris IX-Dauphine).
Entre 1980 et 1982, il effectue son service militaire à l’École d’application de l’arme blindée et cavalerie àSaumur, puis comme aspirant au troisième régiment de cuirassiers àLunéville[réf. nécessaire].
Il se marie en 1990 avec Catherine Coyaud,administratrice civile, dont il divorce par la suite[5]. Il est père de trois enfants.
Pendant la campagne deJacques Chirac pour l'élection présidentielle de 1988, il est chargé parJean-Marie Messier de réécrire les interviews de Chirac[2].
Enseignant vacataire à l'IEP de Paris (1988-2003), il est responsable de la recherche finance augroupe Louis-Dreyfus (1989-1990), puis des activités banque d'affaires et gestion des participations et chargé de mission auprès du président-directeur général du groupeMutuelle d'assurance des artisans de France (1990-1993).
Nommé chargé de mission auprès dePhilippe Séguin, président de l'Assemblée nationale (1993), puis conseiller auprès deCharles Pasqua[6] (1994-1995), il est promucommissaire général au plan (du au).
Proche de Philippe Séguin, catalogué comme « gaulliste social », il inspire la campagne présidentielle de Jacques Chirac de1995 autour de la « fracture sociale » (même si la formule est deMarcel Gauchet)[réf. nécessaire].
Il participe à la création duRassemblement pour la France (RPF)[réf. nécessaire], parti souverainiste issu de la liste conduite par Charles Pasqua auxélections européennes de 1999.
Il est écarté du Commissariat général du Plan en 1998 parLionel Jospin, le nouveauPremier ministre, qui lui reproche la publication d'un rapport sur le chômage non conforme à l'analyse gouvernementale. Il se voit ensuite confier par Charles Pasqua l'élaboration d'une charte d'aménagement et de développement du territoire desHauts-de-Seine (1999-2000).
Conseiller scientifique de l'Agence pour la diffusion de l'information technologique (2002-2004), il devient aussi administrateur de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (depuis2003).
En2001, il présente sa candidature à la mairie du5e arrondissement de Paris sur la liste officielle duRPR[7].Jean Tiberi, candidat dissident du RPR, obtient 40 % des voix et Henri Guaino 9,6 %.
Il est nommé conseiller-maître à laCour des comptes autour extérieur en[8]. Par ailleurs, il a été chroniqueur auxÉchos et àLa Croix.
Henri Guaino est souvent qualifié d'eurosceptique, car il a voté « non » auréférendum français sur le traité de Maastricht en 1992, puis auRéférendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe en 2005[9]. Il déclare d'ailleurs en qu'il ne soutiendra pas la liste de son parti pour lesélections européennes enÎle-de-France, jugée trop fédéraliste. Cette position lui vaut d'entrer en conflit avecAlain Juppé, qui lui demande de quitter l'UMP[10]. Il fustige pour sa part ce qu'il considère être les dérives de l'UE tant sur le plan démocratique[11] que sur celui de l'efficacité des plans de rigueur adoptés sous l'influence de l'Allemagne d'Angela Merkel[12].
Pendant la campagne pour l'élection présidentielle de 2007, il est le rédacteur des principaux discours de la campagne deNicolas Sarkozy (à partir du discours deNîmes de), notamment ceux prononcés àPérigueux et àAgen, où étaient évoquésVictor Hugo,Jean Jaurès,Léon Blum etGuy Môquet[13]. Au cours de diverses interventions dans la presse écrite ou à la radio, il est amené à assumer la paternité d'un certain nombre d'autres thèmes de cette campagne, en particulier la « liquidation deMai 68 » et la fin des repentances.
Henri Guaino est l'auteur, entre autres, du grand discours du Bourget (), du discours d'investiture du président Sarkozy () et du discours du Congrès de Versailles ().
Après l'élection de Nicolas Sarkozy en, il est nommé conseiller spécial de celui-ci. Il l'incite à choisir leplateau des Glières comme lieu de commémoration[13]. À nouveau, il assume les idées exprimées dans un certain nombre de discours présidentiels, dont il ne nie pas avoir été soit l'inspirateur, soit lerédacteur. Ainsi lediscours de Dakar prononcé par le président le et vivement contesté tant en France qu'en Afrique donne lieu à une polémique avecBernard-Henri Lévy, qui s'élève contre les fondements philosophiquesmaurrassiens et racistes qu'il y perçoit[14], et à qui il répond[14]. Henri Guaino est, avecMarie de Gandt etCamille Pascal, la « plume » des discours présidentiels[15].
De la même façon, il intervient dans la polémique survenue enoctobre 2007 sur le bien-fondé de prescrire aux enseignants la lecture de la lettre deGuy Môquet le. Le, au micro deRTL, Henri Guaino n'admet pas le refus de certains enseignants de lire à leurs élèves le, la lettre de Guy Môquet, conformément à l'instruction officielle du dans le cadre de la journée commémorative nationale décidée par Nicolas Sarkozy. Il fustige alors ces professeurs« dont la nation a payé les études, dont la nation paie le salaire ».
Le, Henri Guaino officialise sa candidature à l'investiture UMP pour la3e circonscription des Yvelines[16]. Le, il est investi sur décision deJean-François Copé qui avait reçu délégation de la commission nationale d'investiture[17],[18]. Il doit faire face à des dissidences d'élus locaux[19],[20]. Il arrive en tête du premier tour, avec 28,12 % des voix, et est élu avec 61,85 % des voix au second. En 2013, Henri Guaino etGérard Longuet indiquent que le traitement actuel des députés de 7 000 € par mois,« n'est pas un traitement convenable, surtout quand on vous interdit de gagner votre vie honnêtement à côté »[21],[22],[23].
Candidat à l'élection du président de l'UMP[24], il n'obtient pas les parrainages nécessaires et dépose, le, avecRoger Karoutchi,Patrick Ollier etMichèle Alliot-Marie, une motion gaulliste, « Le Gaullisme, une voie d’avenir pour la France », en vue du vote des militants instaurant des courants internes au sein du parti d'opposition[25]. Le, il annonce qu'il soutientJean-François Copé lors ducongrès pour la présidence de l'UMP[26].
Ayant déclaré que le jugeJean-Michel Gentil avait« déshonoré la justice » en mettant en examen Nicolas Sarkozy dans le cadre de l'affaire Bettencourt, Henri Guaino est poursuivi pour« outrage à magistrat ». Il dépose alors à l'Assemblée nationale une proposition de résolution afin de faire lever les poursuites à son encontre[27],[28],[29],[30], sans succès[31]. Il est relaxé en première instance, le[32] mais à la suite d'un appel du parquet[33], il est condamné, le, à 2 000 euros d'amende[34]. Le, la cour de cassation annule cette condamnation considérant que l'outrage à magistrat ne peut s'appliquer dès lors que les propos litigieux n'ont pas été adressés directement au juge[35].
Henri Guaino affirme le réfléchir à se présenter à laprimaire de la droite pour choisir le candidat pour l'élection présidentielle de 2017 et dit vouloir prendre une décision dans les semaines qui suivent[36]. Il annonce finalement sa candidature le en déclarant qu'il a « quelque chose à dire » , qu'il en a « assez de cette politique qui ne sait plus dire non » et que s'il n'a pas assez de parrainages il se portera directement candidat à laprésidentielle[37],[38]. En, après avoir échoué dans l'obtention des parrainages nécessaires à sa candidature à la primaire, il se déclare directement candidat à l'élection présidentielle[39] mais n'obtient que 33 signatures d'élus sur les500 nécessaires[40]. Par la suite, dans le contexte desaffaires visant le candidat de la droite, il déclare queFrançois Fillon devrait retirer sa candidature[41].
Pour le second tour de l'élection présidentielle de 2017 entreMarine Le Pen etEmmanuel Macron, il refuse le « front républicain »[42] et indique qu'il ne votera pour ni l'un ni l'autre des candidats[43].
Lors desélections législatives 2017, Les Républicains lui refusent leur investiture pour un second mandat dans les Yvelines, en raison de son comportement« déloyal » enversFrançois Fillon[44] : il se présente alors dans la2e circonscription de Paris, précédemment détenue par ce dernier. Il prend pour suppléant Jean-Jacques Chaban-Delmas, fils de l'ancien Premier ministreJacques Chaban-Delmas[45].
Il affronte la candidate investie par LR,Nathalie Kosciusko-Morizet, le mairedivers droite du6e arrondissement de Paris,Jean-Pierre Lecoq, ainsi que le candidat deLa République en marche,Gilles Le Gendre[46]. Éliminé au premier tour avec 4,5 % des voix, il annonce quitter la vie politique. Il déclare en outre, sur le plateau deBFM TV, que les électeurs de la circonscription dans laquelle il était candidat sont« à vomir »[47], entre« lesbobos d'un côté, qui sont dans l'entre-soi de leur égoïsme » et« cette espèce de bourgeoisie traditionnelle de droite qui va à la messe, envoie ses enfants au catéchisme et qui vote pour un type qui, pendant trente ans, s'est arrangé à tricher par tous les moyens »[48],[49].
Il affirme par ailleurs avoir été contacté parMarine Le Pen afin d'être candidat aux élections législatives sous l'étiquetteFN, notamment dans le sud de la France, mais avoir décliné l'offre[50].
À la rentrée 2017, Henri Guaino devientéditorialiste pourSud Radio[51]. Il en est renvoyé fin mars 2018 après avoir défendu Nicolas Sarkozy sur l'antenne de BFM TV[52]. La station de radio lui reproche précisément d'avoir été trop partisan politiquement durant plus d'une heure, alors que pour son travail de journaliste, le temps de parole est compté par leCSA[53].
En, il est l'invité d'une soirée organisée par le collectif Audace en tant qu'auteur de plusieurs ouvrages économiques[54].
Henri Guaino accepte en 2018 la présidence d'honneur de l'association politique Notre France[55].
Après la défaite desRépublicains auxélections européennes de 2019, il sort de son « silence » en accordant un entretien au quotidienLe Figaro, dans lequel il prépare son retour dans la vie politique[56].
Intéressé par l'économie et les lettres, parfois surnommé« la plume », il est notamment l'auteur de deux ouvrages :La Sottise des modernes, réactualisé en 2016 après une première publication en 2002[57] sur les questions de société et de civilisation etEn finir avec l'économie du sacrifice sur les questions économiques et sociales[58]. Concernant ce dernier livre, le journalisteEmmanuel Lechypre salue Henri Guaino comme étant parmi« l'une des plus belles plumes de cette rentrée économique », son livre constituant« une véritable machine de guerre contre les postures, contre les idées reçues, contre les idéologies qui nous empêchent de sortir de la crise »[59]. Christian Chavagneux, éditorialiste et critique àAlternatives économiques, dit que« c'est le livre d'économie qui l'a le plus passionné ces dernières années »[58].
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